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Les massacres de Shangaï, en 1927

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Les massacres de Shangaï, en 1927 Empty Les massacres de Shangaï, en 1927

Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:23

12 avril 1927 : Les massacres de Shangaï marquent l'échec de la révolution de 1925-1927 en Chine
« La tragique expérience de la Chine est une grande leçon pour les peuples opprimés. La révolution chinoise de 1925‑1927 avait toutes les chances de vaincre. Une Chine unifiée et transformée aurait constitué à cette époque un puissant bastion de liberté en Extrême‑Orient. Tout le destin de l'Asie et d'une certaine façon du monde entier aurait été différent. Mais le Kremlin, manquant de confiance dans les masses chinoises et recherchant l'amitié des généraux, a utilisé tout son poids pour subordonner le prolétariat chinois à la bourgeoisie et a ainsi aidé Tchang Kaï-Chek à écraser la révolution chinoise. Déçue, divisée et affaiblie, la Chine était grand ouverte à l'invasion japonaise. »Léon Trotsky, Manifeste d'alarme de la IVème Internationale (chap. XIV), 1940.




Les principales phases de la révolution (extraits de l'Histoire de l'Internationale Communiste, Pierre Frank)

[…] Dans les années 1923 et 1924, les signes d'une radicalisation des masses chinoises se multiplièrent. Les grèves devenaient plus fréquentes, des syndicats se constituaient et grandissaient. Des mouvements se produisaient dans les campagnes. Le point de départ de la révolution se situe au 30 mai 1925. A la suite de l'assassinat d'un ouvrier dans une filature japonaise de Shangaï, une grande manifestation se produisit dans cette ville. La police britannique tira, tuant une dizaine de manifestants et en blessant plusieurs dizaines. Ce fut l'origine d'une série de grèves et de manifestations à travers tout le pays, au cours desquelles d'autres travailleurs furent tués et blessés. Mais, désormais, un mouvement puissant, sans cesse grandissant, se produisit dans toute la Chine, exigeant la fin des traités inégaux et des concessions étrangères, le départ des troupes étrangères.

Le détonateur du mouvement, on le voit, fut une grève ouvrière, mais en se généralisant le mouvement prit avant tout des couleurs nationalistes révolutionnaires. […]

En juillet 1926, les armées dirigées par Tchang Kai-Chek commencèrent leur marche vers le nord. S'appuyant sur une impétueuse vague révolutionnaire qui préparait en fait le terrain pour leur progression, elles remportèrent aussitôt des victoires. En même temps, le quartier général de Tchang Kaï-Chek veillait à refouler et même à écraser les mouvements des masses. Invoquant les besoins de la guerre, il proclamait, dès le 29 juillet, la loi martiale. Quelques jours plus tard, ordre fut donné d'«interdire tous les désordres dans le travail pendant toute la durée de l'expédition du nord». Des gangsters, rassemblés par les nouvelles autorités de Canton dans une «Union centrale du travail», attaquaient les militants syndicaux ; au cours des affrontements qu'ils provoquaient, des dizaines de travailleurs furent tués. Une politique identique fut poursuivie par Tchang Kaï-Chek dans les campagnes. […]


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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:24

Au début de l'année 1927, les masses chinoises s'étaient emparées de la concession étrangère de Hankeou. Le transfert du gouvernement de Canton, dirigé par Wang Ching-Wei et la «gauche» du Kuomintang, à Wuhan suscita un conflit avec Tchang Kaï-Chek qui dirigeait l'armée et installa son propre pouvoir à Nankin. A partir de février, Tchang Kaï-Chek ralentit et même arrêta l'avance de son armée vers Shangaï. Dans cette ville, les travailleurs déclenchèrent une grève générale et, le 22 février, une insurrection armée qui fut violemment réprimée. Le 21 mars, une nouvelle insurrection ouvrit la ville aux troupes de Tchang Kaï-Chek qui y pénétra le 26 mars. Il lui suffit d'une quinzaine de jours pour mettre au point une agression qu'il lança le 12 avril contre les travailleurs de Shangaï et leurs organisations. Des milliers et des milliers d'hommes et de femmes furent massacrés avec une rare férocité par les troupes de Tchang Kaï-Chek et par des bandes organisées de gangsters de la ville.

Dans la même période, le 6 avril, à Pékin, des Russes blancs attaquèrent l'ambassade soviétique ; le maréchal chinois Chang Tso-Lin se livra à des arrestations et à des massacres de communistes chinois, entre autres d'un des dirigeants du parti, Li Ta-Chao. Ces deux coups, l'un à Shangaï, l'autre à Pékin, opérèrent une terrible saignée dans le Parti communiste et la classe ouvrière chinoise. […]




Déclaration des 83 (Opposition bolchévique unifiée) (extraits d'une déclaration, rédigée par Trotsky, et envoyée au CC du PCbR en mai 1927, signée d'abord par 83 militants, puis par 3000 environ, dont Zinoviev, Préobrajensky, Radek, Smirnov, Smilga)

Camarades,

Les grosses fautes commises et tolérées dans la direction de la révolution chinoise ont contribué à une lourde défaite. Nous ne sortirons de cette situation qu'en empruntant le chemin tracé par Lénine. Les conditions très anormales, dans lesquelles on examine les questions liées à la révolution chinoise, créent dans le parti une très grande tension. La « discussion » unilatérale qui est menée dans les colonnes de la Pravda et du Bolchevik est une déformation voulue du point de vue de l'opposition (par ex. on attribue à l'opposition la demande de la sortie du PC du Kuomintang) ; cela marque la volonté du groupe dirigeant du Comité Central de cacher ses fautes derrière la chasse à l'opposition. Tout ceci dirige l'attention du Parti sur une fausse voie.

En conclusion et en rapport avec la fausse ligne du CC dans les questions essentielles de la politique du Parti, nous nous adressons, par cette déclaration, au Comité Central.

Le fait n'est pas seulement que nous avons subi une immense défaite en Chine, mais il faut voir comment et pourquoi nous l'avons subie.

Bien que nous avons en Chine déjà une puissante classe ouvrière, bien que le prolétariat de Shangaï dans une situation des plus difficiles ait su se révolter et être le maître de la ville, bien que le prolétariat chinois ait, en Chine, une aide puissante de la part de la paysannerie qui se révolte, bref, qu'il y ait eu toutes les données pour la victoire « du 1905 chinois » (Lénine), il en est résulte que les ouvriers chinois tiraient les marrons du feu pour la bourgeoisie, jouant en fait jusqu'à maintenant le même rôle que celui auquel étaient condamnés les ouvriers pendant les révolutions de 1848.


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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:26

Il y avait toutes les données pour armer les ouvriers chinois (en premier lieu ceux de Shangaï et de Hankéou). Et malgré cela, le prolétariat héroïque de Shangaï s'est trouvé, désarmé et les ouvriers de Hankéou ne le sont plus à l'heure actuelle bien que Hankéou se trouve entre les mains du Kuomintang « de gauche ».

« La ligne » en Chine, en fait, s'est traduite ainsi : on ne devait pas armer les ouvriers, on ne devait pas organiser de grèves révolutionnaires, il ne fallait pas soulever complètement les paysans contre les propriétaires, on ne pouvait pas éditer un quotidien communiste, on ne devait pas critiquer Messieurs les bourgeois bourgeois du Kuomintang de « gauche », on ne devait pas créer des cellules communistes dans les armées de Tchang Kaï-chek, on ne devait pas lancer le mot d'ordre des soviets pour ne pas « repousser » la bourgeoisie, pour ne pas « faire peur » à la petite bourgeoisie, pour ne pas ébranler le gouvernement du «Bloc des 4 classes ». En guise de réponse, et pour nous remercier d'une telle politique, la bourgeoisie nationale chinoise ainsi qu'il fallait s'y attendre choisissant le moment propice, fusille les ouvriers chinois et appelle à l'aide aujourd'hui les impérialistes japonais, demain les impérialistes américains, après-demain les impérialistes anglais.

Dans les partis communistes du monde entier (ainsi que dans les larges cercles du PC de l'URSS) en liaison avec la défaite chinoise, règne une complète incertitude. Encore hier, on prouvait à tout le monde que les armées nationales en Chine étaient en réalité des armées rouges, des armées révolutionnaires, que Tchang Kaï-chek était leur guide révolutionnaire, que la Chine aujourd'hui ou au plus tard demain marcherait sur la voie « non capitaliste » de son développement. Tandis qu'aujourd'hui, dans la lutte contre la véritable ligne léniniste du bolchevisme, on publie de pauvres articles et discours où il est dit qu'en Chine, il n'y a pas du tout d'industrie, qu'il n'y a pas de chemins de fer, que la Chine traverse une époque qui est presque le début du féodalisme, que les Chinois sont illettrés, etc., qu'en Chine il est trop tôt pour lancer le programme de la dictature révolutionnaire-démocratique du prolétariat et de la paysannerie, ainsi que pour créer des soviets. Au lieu de corriger les fautes, on les redouble.

La défaite chinoise peut avoir des répercussions directes sur l'avenir prochain de l'URSS. Si les impérialistes réussissent, pour un laps de temps assez long, à « museler » la Chine, ils marcheront après sur nous, sur l'URSS. La défaite de la Révolution chinoise peut étrangement rapprocher la guerre contre l'URSS. Pendant ce temps, le parti est mis dans l'impossibilité d'examiner le problème chinois qui se trouve, pour lui, le premier parti de l'Internationale Communiste, le problème essentiel. En même temps, une violente discussion venant d'un seul côté est menée déjà actuellement par le groupe dirigeant du CC. Cette discussion est plus exactement une chasse à courre contre l'opposition pour cacher les fautes commises par le groupe dirigeant du Comité Central. (...)



Extrait de La lutte des classes dans la révolution chinoise, article de Victor Serge, paru dans Clarté, n° 9 du 15 mai 1927 :

fin avril 1927

Voici des années que la révolution chinoise grandit sur notre horizon. Les récents événements de Shangaï posent brutalement, devant la classe ouvrière internationale, les problèmes de la lutte des classes au sein de cette grande révolution, trop souvent considérée jusqu'à présent comme essentiellement nationale, bourgeoise. Que s'est-il passé là-bas ? Ceci : le 21-22 mars, une insurrection ouvrière, à la tête de laquelle se trouvaient les Syndicats et quelques poignées de valeureux militants communistes, s'emparait, après une sévère bataille de rues livrées aux troupes de la réaction nordiste, de la vraie capitale industrielle et commerciale de la Chine, Shangaï. Le prolétariat accomplit cet exploit sous les gueules des canons anglais, français, américains, japonais, italiens (j'en passe). Moins d'un mois après, les 13-14 avril, le généralissime commandant les armées nationalistes-révolutionnaires du « Kuomintang » faisait traîtreusement désarmer et mitrailler ce prolétariat, vaincu, jugulé, en une nuit, par ses alliés officiels. Et ce mauvais coup prévu et annoncé depuis de longues semaines par la presse bourgeoise de tous les pays, était pour les militants ouvriers communistes de tous les pays, une douloureuse, une effroyable surprise.

Les luttes de la classe ouvrière

[…] Au moment de commencer la grande offensive du Nord, qui devait aboutir à la prise de Shangaï, le C.C. du « Kuomintang » lança un appel à la paix sociale pour la victoire ; l'autorité militaire interdit les grèves et les réunions ouvrières. Le prolétariat cantonais soutint l'effort militaire mais continua ses luttes de salaires. Non sans succès : une menace patronale de lock-out à l'arsenal de Canton fut brisée par l'annonce de la grève générale. — Les ouvriers cantonais sont pour la plupart organisés (plus de 200.000 syndiqués ; ce sont, en majorité, des ouvriers de métier et non d'industrie). Leurs salaires n'ont guère augmenté depuis 1917, bien que le coût de la vie ait subi une forte hausse. La journée de travail varie entre 11 et 15 heures. Et il faut des luttes incessantes pour maintenir ces misérables conditions d'existence.

Les ouvriers ont été amenés à constituer des équipes armées (les « piquets »), afin de protéger les grévistes et les organisations contre les agressions des bandes formées par les patrons ; afin aussi de ne pas être à la merci d'un coup de force. On a tenté à diverses reprises de les désarmer. Le 6 août 1926, le commandant en chef de l'armée sudiste ordonnait le désarmement des ouvriers ; en décembre 1926, après, les premières grandes victoires de l'armée nationaliste révolutionnaire, dans la région du Yang-tsé-Kiang, l'on entreprenait de désarmer les organisations prolétariennes de Canton (sans d'ailleurs y réussir ni pousser les choses à fond). Le gouvernement instituait l'arbitrage obligatoire dans les conflits entre le capital et le travail. Il s'avéra tout de suite que cet arbitrage ne serait obligatoire que pour les travailleurs. Une loi du 5 janvier 1927 limita le droit de grève et interdit, en divers cas, l'usage des piquets de grève. Tandis que le gouvernement exerçait ces pressions sur la classe ouvrière, le patronat formait et armait, à Canton, une confédération de syndicats jaunes. Concluons avec la revue russe de l'I.S.R. : « Les masses ouvrières ont à soutenir sur le territoire du gouvernement nationaliste, des luttes acharnées pour l'amélioration de leur situation économique. »

Or, ce sont ces masses qui ont donné à la révolution chinoise ses plus grandes victoires. Les grandes grèves de Hankéou et de Shangaï, closes par des massacres ; le boycott de Hong-Kong pendant seize mois ; les victoires du « Kuomintang » sur la réaction ; la prise de la concession anglaise de Hankéou (elle fut envahie par les syndicats) ; la prise de Shangaï, voilà les traits les plus saillants de leur action. […]

La victoire prolétarienne et le guet-apens de Shangaï

Shangaï tomba le 21-22 mars au pouvoir des Rouges. Voici comment.

L'armée sudiste approchait. Les troupes nordistes du Chantouang occupaient la ville. La journée du 21 avait été paisible. A 11 heures du soir, un coup de canon retentit, signal mystérieux. Ce fut instantanément la grève générale. Les prolétaires déposant leurs outils, sortirent leurs fusils. L'insurrection commença, comme il sied, par l'assaut des postes de police. La ville chinoise se couvrit de barricades. Le général Pi-Chou-Tcheng bombarda les quartiers ouvriers. Le feu détruisit, d'après le « China Courrier », près de 1.500 maisons. Mais, dans la matinée du 22, les insurgés donnaient l'assaut à la gare où se tenait le train blindé du général et que défendaient, en outre, des blancs-russes. Blancs-russes et nordistes écrasés durent chercher, le soir, après vingt-quatre heures de lutte, un refuge dans les concessions étrangères. L'armée nationale du général Tchang-Kai-Chek pouvait entrer dans la ville.

Elle y entra et son premier soin fut de tenter de désarmer les véritables libérateurs de Shangaï ! […]

Situation classique : intervalle entre deux dictatures : ou celle de la droite, un brave général en tête, ou celle de la gauche, le prolétariat en avant. On louvoyait. Les révolutionnaires et le P.C. Chinois, soucieux de l'unité du mouvement national anti-impérialiste, espérant sans doute aussi que la bourgeoisie « n'oserait pas », se laissèrent jouer. […]

Tchang-Kai-Chek remplaçait dans l'entre-temps sans bruit les troupes douteuses par des troupes sûres, négociait avec les agents étrangers, laissait ou faisait surveiller le consulat de l'U.R.S.S., achevait en un mot, les préparatifs de son mauvais coup...

Il se passait, du reste, des choses assez singulières qui eussent dû servir d'avertissement. Une tentative de dissolution des syndicats était faite à Hankéou le 30 mars (émeute, 8 ouvriers tués). Les journaux annonçaient de nombreuses exécutions d'« émeutiers », à Shangaï. On procédait à Hankéou à l'exécution de plusieurs militants ouvriers accusés d'avoir participé à l'invasion de la concession anglaise... Quelles têtes coupait à Shangaï le bourreau de Tchang-Kai-Chek ? Nous n'en savons rien. L'« Echo de Paris » parlait de « vermine communiste » massacrée. Des journaux annonçaient 300 exécutions. Des « échauffourées » entre « extrémistes » et « modérés » s'étant produites dans la nuit du 4 au 5 avril, l'état de siège était institué à Shangaï (le 5). L'état de siège dans une capitale du monde ouvrier est toujours une vilaine chose et des plus significatives. Il fut à peine remarqué dans la presse ouvrière.

Le chef de l'armée du « Kuomintang » avait, du reste, un aspect assez suspect, étant un des auteurs principaux du coup de force perpétré à Canton, le 20 mars 1926, qui aboutit à la création d'une direction de droite dans le parti de Sun-Yat-Sen, à l'exil de Wang-Ching-Wei, à une semi-dictature militaire. Un camarade russe, des mieux éclairés sur les affaires chinoises, L. Heller, pouvait dire tout récemment : « Les communistes chinois qui ne cessèrent d'affirmer que Tchang-Kaï-Chek ne différait en rien, malgré son radicalisme verbal, des droitiers du « Kuomintang » , avaient bien raison ».

Quoi qu'il en soit, le désarmement et la saignée infligés au prolétariat de Shangaï constituent une lourde défaite qui n'apparaît nullement comme ayant été inévitable. Il était possible de la prévoir et peut-être de l'empêcher. Les prolétaires révolutionnaires de Shangaï se sont laissés mener au guet-apens par la bourgeoisie libérale et militaire qui forme la droite du « Kuomintang ». L'I.C. ne manquera pas de rechercher les erreurs commises et de tirer la leçon de ces faits.

Le Parti communiste chinois et le Kuomintang

Le prolétariat et son parti se sont montrés au sein de la révolution chinoise soucieux au plus haut point du maintien de l'unité du mouvement national-révolutionnaire — unité qui le rendait invincible —. La bourgeoisie et sa galonnaille n'ont pas hésité à briser cette unité à coups de mitrailleuses et de coupe-têtes... Il n'y a pas eu lieu d'en être surpris : c'est le contraire qui eût été surprenant. « Les intérêts égoïstes de classe ont pris le dessus chez les capitalistes chinois ; à la lutte pour la liberté de leur pays, ils préfèrent le marchandage puis l'alliance avec les impérialistes », écrivait l'« Humanité » du 16 avril. Parbleu ! Les communistes ne devraient jamais oublier que les capitalistes n'obéissent, n'obéiront jamais, ne peuvent obéir qu'à leurs intérêts de classe en attendre, en faveur de la révolution nationale, on ne sait quelle générosité, c'est verser dans les dangereuses illusions du socialisme utopique cultivées par l'opportunisme et si souvent réfutées par Lénine. […]

Vers la dictature démocratique des ouvriers et des paysans

Les hauts faits de Tchang-Kai-Shek démontrent aux prolétaires chinois qu'ils n'ont à compter que sur eux-mêmes. S'ils avaient encore des illusions sur la bourgeoisie libérale, les voici fusillées. La leçon sera comprise, on n'en peut douter. Le prolétariat chinois a fait preuve dans les luttes actuelles d'une étonnante maturité révolutionnaire. — Sait-on que les ouvriers lock-outés d'une manufacture japonaise de Hankéou décidaient, il y a quelques semaines de remettre eux-mêmes la manufacture en activité ?

Nous avons vu qu'il a pour alliées les masses paysannes dont l'activité a parfois été surprenante. Les exploits des Piques-rouges, ces Jacques de là-bas qui exproprient par endroits les riches et battent souvent les armées régulières de la contre-révolution, montrent la puissance de la révolution agraire. Une grande partie de la petite bourgeoisie, attachée par ses intérêts au prolétariat et à la paysannerie, doit les suivre. Dans le « Kuomintang » même, la trahison de la bourgeoisie — qu'il ne sera pas facile de justifier par la doctrine de Sun-Yat-Sen —, le compromis avec la contre-révolution nordiste, le compromis avec les impérialismes étrangers et le déclenchement de la guerre des classes à l'intérieur, peuvent très bien provoquer une épuration, un redressement propice à l'hégémonie du prolétariat. La bourgeoisie chinoise complice des impérialistes étrangers s'emploie avec une aveugle persévérance à enseigner aux travailleurs les lois implacables de la guerre des classes. Elle récoltera ce qu'elle sème. […]
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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:27

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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:28

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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:29

Je n'ai pas mis de commentaires sous les images, je pense qu'il n'y en a pas besoin.
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Message par Pedro Mar 12 Avr - 17:32

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