La mer des Caraïbes s’échauffe
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La mer des Caraïbes s’échauffe
La mer des Caraïbes s’échauffe
Une vingtaine de tempêtes tropicales sont attendues pour cette saison • Les températures nocturnes dépassent la moyenne historique, surtout dans les provinces du centre de l’île
PAR RAISA PAGES
LES experts cubains sont formels : la saison cyclonique actuelle sera plus active que prévu et une vingtaine de tempêtes tropicales devraient se former d’ici le 31 octobre 2005, dont neuf pourraient devenir des ouragans. C’est ce qu’affirme le Dr Ramon Pérez, directeur du service d’études climatiques de l’Institut de météorologie de Cuba.
L’étude précédente en prévoyait treize, dont neuf ouragans possibles. A cette date, les tempêtes enregistrées cette année sont au nombre de neuf, dont deux sont devenues des ouragans dévastateurs: Dennis et Emily. Au cours des cinq dernières années, quatre puissants ouragans sont passés par Cuba, alors que la moyenne habituelle était de trois pour dix ans, souligne le Dr Pérez.
De tous temps il y a eu des périodes plus ou moins actives, et celle-ci a commencé en 1995. L’année actuelle n’est comparable qu’à 1887 et 1933. Huit tempêtes s’étaient formées en 1933 et deux étaient devenues des ouragans; or, cette année, ce record est déjà battu, à la mi-août.
Ces fluctuations climatiques font partie des phénomènes météorologiques, explique le Dr Pérez: elles ne sont pas directement liées au réchauffement de la planète, mais on ne saurait non plus affirmer qu’elles sont étrangères à ce phénomène. Des études sont en cours sur ce sujet.
Les pronostics des experts cubains rejoignent en tous points ceux du météorologiste nord-américain William Gray, un prestigieux professeur de sciences atmosphériques de l’Université du Colorado, qui a annoncé une vingtaine de tempêtes tropicales dont dix ouragans, et six accompagnés de vents de plus de 177 km/heure, pour l’Atlantique nord. Selon une dépêche de l’agence EFE, Gray aurait déclaré que “sur la base d’études réalisées jusqu’en juillet, nous sommes en mesure de prévoir une des saisons cycloniques les plus actives jamais enregistrées.
DES NUITS CHAUDES, CHAUDES, CHAUDES¼
La mer des Caraïbes atteint actuellement des températures qu’on n’enregistrait plus depuis 1951. Tout le long de la bande tropicale de l’Atlantique, les thermomètres affichent un degré de plus que la norme saisonnière, informe le directeur du Centre d’études climatiques.
La température monte dans cette région lorsqu’il se produit des changements dans la circulation tridimensionnelle des océans. Les mouvements de l’eau changent, et avec eux, la température.
«Ce qui par contre est un résultat évident du réchauffement de la planète à Cuba est l’augmentation des températures nocturnes: les températures minimales dépassent la norme habituelle», affirme le Dr Pérez
Ce mois de juillet a été un des plus chauds depuis 1951: le quatrième. Bien que cet été se fasse durement sentir, on n’a pas encore enregistré de record de températures maximales. Pendant la dernière semaine de juillet, la sensation de chaleur s’est accentuée en raison de la faiblesse du vent. Au début du mois, le passage destructeur de l’ouragan Dennis avait rafraîchi l’atmosphère.
Les températures diurnes dépassent les 30 degrés, ce qui est normal; l’anomalie est que les minimales aient augmenté de plus d’un degré. Dans l’est et l’ouest du pays, l’augmentation moyenne est de 1.4 degré, et de 1.6 dans le centre du pays.
Ce phénomène est dû aux nuits nuageuses: les agglomérations de nuages ne laissent pas passer dans l’atmosphère les radiations solaires accumulées sur la terre Quand il y a un orage, la température fraîchit, car les orages ont cette fonction.
Le taux d’humidité est particulièrement élevé le matin : environ 90%, contre 70% l’après-midi. En attendant, les Cubains recourent aux ombrelles, aux éventails, aux ventilateurs et à tout ce qui peut les soulager.
Une vingtaine de tempêtes tropicales sont attendues pour cette saison • Les températures nocturnes dépassent la moyenne historique, surtout dans les provinces du centre de l’île
PAR RAISA PAGES
LES experts cubains sont formels : la saison cyclonique actuelle sera plus active que prévu et une vingtaine de tempêtes tropicales devraient se former d’ici le 31 octobre 2005, dont neuf pourraient devenir des ouragans. C’est ce qu’affirme le Dr Ramon Pérez, directeur du service d’études climatiques de l’Institut de météorologie de Cuba.
L’étude précédente en prévoyait treize, dont neuf ouragans possibles. A cette date, les tempêtes enregistrées cette année sont au nombre de neuf, dont deux sont devenues des ouragans dévastateurs: Dennis et Emily. Au cours des cinq dernières années, quatre puissants ouragans sont passés par Cuba, alors que la moyenne habituelle était de trois pour dix ans, souligne le Dr Pérez.
De tous temps il y a eu des périodes plus ou moins actives, et celle-ci a commencé en 1995. L’année actuelle n’est comparable qu’à 1887 et 1933. Huit tempêtes s’étaient formées en 1933 et deux étaient devenues des ouragans; or, cette année, ce record est déjà battu, à la mi-août.
Ces fluctuations climatiques font partie des phénomènes météorologiques, explique le Dr Pérez: elles ne sont pas directement liées au réchauffement de la planète, mais on ne saurait non plus affirmer qu’elles sont étrangères à ce phénomène. Des études sont en cours sur ce sujet.
Les pronostics des experts cubains rejoignent en tous points ceux du météorologiste nord-américain William Gray, un prestigieux professeur de sciences atmosphériques de l’Université du Colorado, qui a annoncé une vingtaine de tempêtes tropicales dont dix ouragans, et six accompagnés de vents de plus de 177 km/heure, pour l’Atlantique nord. Selon une dépêche de l’agence EFE, Gray aurait déclaré que “sur la base d’études réalisées jusqu’en juillet, nous sommes en mesure de prévoir une des saisons cycloniques les plus actives jamais enregistrées.
DES NUITS CHAUDES, CHAUDES, CHAUDES¼
La mer des Caraïbes atteint actuellement des températures qu’on n’enregistrait plus depuis 1951. Tout le long de la bande tropicale de l’Atlantique, les thermomètres affichent un degré de plus que la norme saisonnière, informe le directeur du Centre d’études climatiques.
La température monte dans cette région lorsqu’il se produit des changements dans la circulation tridimensionnelle des océans. Les mouvements de l’eau changent, et avec eux, la température.
«Ce qui par contre est un résultat évident du réchauffement de la planète à Cuba est l’augmentation des températures nocturnes: les températures minimales dépassent la norme habituelle», affirme le Dr Pérez
Ce mois de juillet a été un des plus chauds depuis 1951: le quatrième. Bien que cet été se fasse durement sentir, on n’a pas encore enregistré de record de températures maximales. Pendant la dernière semaine de juillet, la sensation de chaleur s’est accentuée en raison de la faiblesse du vent. Au début du mois, le passage destructeur de l’ouragan Dennis avait rafraîchi l’atmosphère.
Les températures diurnes dépassent les 30 degrés, ce qui est normal; l’anomalie est que les minimales aient augmenté de plus d’un degré. Dans l’est et l’ouest du pays, l’augmentation moyenne est de 1.4 degré, et de 1.6 dans le centre du pays.
Ce phénomène est dû aux nuits nuageuses: les agglomérations de nuages ne laissent pas passer dans l’atmosphère les radiations solaires accumulées sur la terre Quand il y a un orage, la température fraîchit, car les orages ont cette fonction.
Le taux d’humidité est particulièrement élevé le matin : environ 90%, contre 70% l’après-midi. En attendant, les Cubains recourent aux ombrelles, aux éventails, aux ventilateurs et à tout ce qui peut les soulager.
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