Des camps d'internement anglais, après la guerre...
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Des camps d'internement anglais, après la guerre...
Un article du monde :
De quoi être choqué, effectivement. Voilà donc de quoi étaient, et sont toujours capables les fameuses "grandes démocraties", celles là même qui villipendaient, et villipendent toujours, le Communisme!
On nous a toujours présenté la seconde guerre mondiale comme une lutte des démocraties contre le fascisme. Eh bien, ce mythe à vraiment plus que du plomb dans l'aile!
Des soldats anglais ont torturé en Allemagne
LE MONDE | 08.04.06 | 13h45 • Mis à jour le 08.04.06 | 14h43
LONDRES CORRESPONDANT
Les trois photos ont choqué l'Angleterre. Deux représentent un homme nu et squelettique, de face et de dos. Il a le visage émacié, les yeux hagards et ses longs bras osseux ressemblent à de maigres bâtons. Sur la troisième, un jeune homme au torse grêle regarde fixement le photographe.
Les images de ces deux prisonniers ont été prises en février 1947 dans un camp d'internement britannique en Allemagne. Publiées pour la première fois cette semaine par The Guardian, elles confirment que la puissance occupante a pratiqué la torture sur des Allemands soupçonnés de sympathies communistes au moment où l'Europe basculait dans la guerre froide. Les photos font partie d'un dossier confidentiel qui dormait dans les archives du Foreign Office. Selon le quotidien britannique, le MI5, les services secrets de Sa Majesté, a conduit secrètement un programme de torture dans un camp ouvert pendant l'été 1945, à Bad Neendorf, près de Hanovre. Après la fin de la guerre, ce centre a d'abord " accueilli" des nazis, d'anciens membres de la SS et d'éminents industriels du régime hitlérien.
La chute du rideau de fer et la croyance, chez certains dirigeants britanniques, de l'imminence d'une troisième guerre mondiale amènent les forces d'occupation à changer de cibles. Les agents de Moscou, réels, ou le plus souvent supposés, fournissent le gros des détenus qui passeront à Bad Neendorf entre 1945 et 1947. Ces 372 hommes et 44 femmes seront victimes de tortures infligées au moyen d'instruments récupérés dans une prison de la Gestapo à Hambourg et de mauvais traitements : privation de nourriture et de sommeil, coups, blessures, entraves aux jambes, orteils gelés.
L'un des deux hommes photographiés, Gerhard Menzel, est un étudiant de 23 ans. Prisonnier de guerre en Sibérie, il a été arrêté lors de son entrée en zone britannique. Il passera huit mois à Bad Neendorf avant d'être transféré dans un camp de détention. Il sera enchaîné les mains derrière le dos pendant 18 jours, frappé régulièrement au visage et plongé dans l'eau glacé. Le médecin qui l'examinera ne pourra pas prendre sa température, son corps étant trop froid pour faire réagir le thermomètre.
L'autre détenu, Heinz Biedermann, 20 ans, employé de bureau, a été arrêté à cause de son père, resté en zone soviétique, et identifié comme un "ardent communiste". Il est resté quatre mois dans le centre, seul dans sa cellule, endurant, à peine vêtu, des températures inférieures à zéro. Parmi les autres détenus, quelques-uns sont morts de faim ou des suites des coups reçus.
Les méthodes du département du ministère de la guerre chargé des interrogatoires, le CSDIC (Combined Services Detailed Interrogation Centre) ont indigné des responsables britanniques, dont un médecin, un officier de l'artillerie royale et le commandant du camp d'internement où échouera Heinz Biedermann. Il ordonna qu'on prît les photos pour que cesse le scandale. Les plaintes de ces témoins ont entraîné l'ouverture d'une enquête, confiée à l'inspecteur de Scotland Yard Tom Hayward. Son rapport est la pièce maîtresse du dossier révélé.
Grâce au Freedom of Information Act, une loi votée en 2000 et qui permet à tout citoyen britannique d'exiger des administrations qu'elles ouvrent leurs archives, The Guardian a eu communication de ces informations détenues par le ministère des affaires étrangères. Mais il lui a fallu insister, et faire appel, pour obtenir aussi les photos, soustraites du dossier à la demande du ministère de la défense.
L'existence des camps d'internement britanniques en Allemagne était connue des historiens. Mais personne n'en avait eu jusqu'ici de preuve visuelle. Un autre centre d'interrogatoires secret a fonctionné à Londres entre 1945 et 1948. Des documents en font foi dans les archives du ministère de la défense. Mais ce dernier assure ne pas pouvoir encore les rendre publics, car ils auraient été contaminés par de l'amiante...
Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 09.04.06
De quoi être choqué, effectivement. Voilà donc de quoi étaient, et sont toujours capables les fameuses "grandes démocraties", celles là même qui villipendaient, et villipendent toujours, le Communisme!
On nous a toujours présenté la seconde guerre mondiale comme une lutte des démocraties contre le fascisme. Eh bien, ce mythe à vraiment plus que du plomb dans l'aile!
Pedro- Blablateur(euse)
-
Nombre de messages : 4132
Age : 57
Localisation : Petrograd
Date d'inscription : 13/09/2004
Re: Des camps d'internement anglais, après la guerre...
Ca me rappelle une belle et émouvante chanson de Jean Ferrat que j'ai envie de dédier à tous ceux qui souffrenr de la cruauté des Hommes dans le Monde....
Nuit et Brouillard
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Nuit et Brouillard
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
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