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Matérialisme bourgeois et matérialisme historique

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Matérialisme bourgeois et matérialisme historique Empty Matérialisme bourgeois et matérialisme historique

Message par Alex Lun 8 Jan - 13:12

Quelques extraits d'un texte de Pannekoek de 1938 intitulé "Lénine philosophe" à propos des différences entre matérialisme historique et bourgeois. Cela reste pleinement d'actualité.

La philosophie de la nature que l’on trouve dans la Bible et que la théologie prétend être la vérité absolue et divine, n’est que la philosophie de l’ignorance, d’un monde qui s’est laissé abuser par des apparences, qui peut croire que la Terre est immobile au centre de l’Univers, et prétendre que toute matière a été créée et peut disparaître. L’expérience scientifique a montré que, tout au contraire, chaque fois que la matière apparemment disparaissait (comme par exemple lors d’une combustion) elle prenait une forme gazeuse invisible. La balance permit de constater que dans ce processus le poids total de matière ne diminuait pas et que, par conséquent, aucune matière n’était détruite.

Cette découverte fut généralisée en un principe nouveau : la matière ne peut être détruite, la quantité de matière est une constante, seules changent ses formes et ses combinaisons. Ceci est valable pour tous les éléments chimiques : les atomes sont les éléments constitutifs de tous les corps. Ainsi la science, avec son principe de conservation de la matière, et ses affirmations sur l’éternité de la nature, entrait en conflit direct avec le dogme théologique d’une création du monde il y a quelque 6 000 ans.

Mais la matière n’est pas l’unique substance impérissable que découvrit la science en étudiant des phénomènes pourtant de courte durée. Depuis le milieu du XlXe siècle, la loi de conservation de l’énergie (d’abord appelée loi de conservation des forces, mais le mot allemand Kraft [force], qui avait des acceptions par trop diverses, dut être abandonné, car il ne pouvait correspondre à ce nouveau concept bien défini : l’énergie) est considérée comme l’axiome fondamental de la physique. Là encore se manifestait un ordre profond et rigide de la nature dans tous les phénomènes l’énergie change de forme. Tantôt chaleur tantôt mouvement, tantôt tension tantôt attraction, tantôt énergie électrique ou chimique, l’énergie se modifie mais sa quantité totale reste constante. Ce principe permit d’atteindre à une compréhension de l’histoire des corps célestes, du Soleil et de la Terre, telle que les affirmations de la théologie eurent l’air de balbutiements enfantins.

Plus importants encore furent les résultats des recherches scientifiques sur la place occupée par l’homme dans la nature. La théorie de Darwin sur l’origine des espèces montrait que l’homme provenait de l’évolution du règne animal, ce qui était en contradiction avec toutes les doctrines religieuses. Mais déjà avant Darwin, les découvertes de la biologie et de la chimie avaient montré que l’homme et le monde vivant en général étaient composés des mêmes constituants que le monde inorganique.

Le protoplasme, cette matière protéinique, qui forme les cellules des êtres vivants et auquel toute vie est liée, se compose des mêmes atomes que toute autre matière. L’esprit humain, considéré comme une partie de la divinité dans la doctrine théologique de l’immortalité de l’âme, est étroitement lié aux propriétés physiques du cerveau : toutes les manifestations spirituelles accompagnent des processus matériels à l’intérieur du cerveau ou en résultent.

Le matérialisme bourgeois tira de ces découvertes scientifiques les conclusions les plus radicales. Tout ce qui est spirituel n’est que le produit de processus matériels ; les idées sont une sécrétion du cerveau comme la bile est une sécrétion du foie. La religion a beau affirmer, disait Büchner, que tout ce qui est corporel est mortel et que l’esprit est immortel, en réalité c’est tout juste le contraire. La moindre lésion du cerveau entraîne la disparition de tout ce qui est spirituel, il ne reste rien de l’esprit quand le cerveau est détruit, tandis que la matière qui la compose est indestructible et éternelle. Toutes les manifestations de la vie, y compris la pensée humaine, ont leur cause dans les processus physico-chimiques de la substance cellulaire, qui ne se distinguent de ceux de la matière inerte que par leur plus grande complexité. En fin de compte, ces processus, pour être expliqués, doivent être ramenés à la dynamique et aux mouvements des atomes.

Le matérialisme ne pouvait régner sur l’idéologie bourgeoise que pendant un temps très court. Tant que la bourgeoisie pouvait croire que sa société, celle de la propriété privée de la liberté individuelle et de la libre concurrence, pourrait résoudre les problèmes vitaux de l’humanité tout entière grâce au développement de la production de la science et de la technique, elle pouvait croire également que la science permettrait de résoudre ses problèmes théoriques sans qu’il soit nécessaire d’en appeler à des forces spirituelles surnaturelles.

Mais dès que la lutte de classe prolétarienne eut révélé en s’amplifiant que le capitalisme n’était manifestement pas en mesure de résoudre ces problèmes vitaux des masses, la philosophie matérialiste sûre d’elle-même disparut. On se représenta de nouveau l’univers comme lieu de contradictions insolubles et d’incertitudes peuplé de puissances funestes menaçant la civilisation. C’est pourquoi la bourgeoisie s’abandonna à toutes sortes de croyances religieuses et que les intellectuels et les philosophes bourgeois succombèrent à l’influence ces tendances mystiques. Très vite ils découvrirent les faiblesses et les insuffisances de la philosophie matérialiste et se mirent à faire de grands discours sur les « limites des sciences » et sur les « énigmes » insolubles de l’Univers.

Le matérialisme ne resta en honneur que dans une faible partie de la petite bourgeoisie radicale, demeurée fidèle aux anciens mots d’ordre politiques de la bourgeoisie naissante. Il trouva un terrain favorable dans la classe ouvrière. Les anarchistes en furent toujours les partisans les plus convaincus. Les ouvriers socialistes accueillirent avec un égal intérêt les doctrines sociales de Marx et le matérialisme des sciences de la nature. La pratique du travail en régime capitaliste, l’expérience quotidienne et la compréhension des forces sociales, qui s’éveillait alors, contribuèrent largement à saper, chez ces ouvriers, les croyances religieuses traditionnelles. Dès lors, pour mettre fin à toute espèce de doute, ils s’intéressèrent de plus en plus aux connaissances scientifiques et se firent les lecteurs assidus de Büchner et de Haeckel.

Mais tandis que la doctrine marxiste déterminait déjà leur idéologie pratique, politique et sociale, ce n’est que progressivement qu’une compréhension plus profonde s’affirma chez eux ; bien peu se rendirent compte que le matérialisme scientifique bourgeois avait été depuis longtemps dépassé par le matérialisme historique. Ceci correspond d’ailleurs au fait que le mouvement ouvrier ne dépassait pas encore le cadre capitaliste, que la lutte de classe ne cherchait qu’à garantir au prolétariat sa place au sein de la société capitaliste et que l’on croyait dans les mots d’ordre démocratiques des mouvements bourgeois d’autrefois, des slogans valables également pour la classe ouvrière. La compréhension pleine et entière du marxisme n’est possible qu’en liaison avec une pratique révolutionnaire.
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Message par Alex Lun 8 Jan - 13:22

En quoi diffèrent le matérialisme historique et le matérialisme bourgeois ?

L’un et l’autre sont des philosophies matérialistes, c’est-à-dire que l’un comme l’autre reconnaissent la primauté du monde matériel extérieur, de la réalité de la nature, dont dérivent les phénomènes spirituels, sensation, conscience et idées. Là où ils s’opposent, c’est en ce que le matérialisme bourgeois s’appuie sur les sciences de la nature, tandis que le matérialisme historique est au premier chef une science de la société.

Les savants bourgeois ne considèrent l’homme qu’en sa qualité d’objet de la nature, d’animal le plus élevé dans l’échelle zoologique, mais déterminé par les lois naturelles. Pour rendre compte de sa vie et de ses actes ils ne font intervenir que les lois générales de la biologie, et, d’une manière plus générale, les lois de la physique, de la chimie et de la mécanique. Mais celles-ci ne permettent guère d’avancer dans l’intelligence des idées et des phénomènes sociaux. Le matérialisme historique en revanche établit les lois spécifiques de l’évolution des sociétés humaines et met l’accent sur l’interaction continue des idées et de la société.

Le principe fondamental du matérialisme qui affirme que le monde matériel détermine le monde spirituel a donc un sens entièrement différent dans chacune de ces deux doctrines. Suivant le matérialisme bourgeois, ce principe exprime le fait que les idées sont des produits du cerveau et qu’il faut pour les expliquer partir de la structure et des transformations de la matière cérébrale, c’est-à-dire, en dernier ressort, de la dynamique des atomes du cerveau. Pour le matérialisme historique, il signifie que les idées de l’homme sont déterminées par les conditions sociales. La société est le milieu qui agit sur l’homme par l’intermédiaire de ses organes sensoriels. Il en résulte que les deux doctrines se posent des problèmes différents, qu’elles les attaquent sous des angles différents, qu’elles adoptent un système de pensée différent et que par conséquent leurs théories de la connaissance sont différentes.

Le matérialisme bourgeois voit dans la signification du savoir une simple question de relation entre les phénomènes spirituels et les phénomènes physico-psycho-biologiques de la matière cérébrale. Pour le matérialisme historique, il s’agit des rapports de la pensée aux phénomènes qui sont experimentés comme monde extérieur.

Or la position de l’homme au sein de la société n’est pas celle d’un observateur pur et simple, il constitue une force dynamique réagissant sur le milieu et le transformant. La société est la nature transformée par le travail. Pour le savant la nature est Ia réalité objective donnée qu’il observe, et qui agit sur lui par l’intermédiaire de ses sens : le monde extérieur est l’élément actif et dynamique tandis que l’esprit est l’élément récepteur. Il insiste donc sur le fait que l’esprit n’est qu’une réflexion, une image du monde extérieur. C’est cette idée qu’exprime Engels quand il dégage la différence entre les philosophies matérialistes et idéalistes. Mais la science des savants n’est qu’une partie de l’activité humaine dans son ensemble, qu’un moyen pour atteindre un but supérieur. Elle est la partie initiale, passive de son activité à laquelle succède la partie active : l’élaboration technique, la production, la transformation du monde par l’homme. L’homme est avant tout un être actif. Dans le travail il emploie ses organes et ses facultés pour constamment construire et modifier le monde environnant. Au cours de ce processus, il a non seulement inventé ces organes artificiels que nous appelons des outils, mais il a également perfectionné ses facultés corporelles et mentales, de sorte qu’elles puissent réagir efficacement face au milieu environnant, devenant ainsi des instruments pour se maintenir en vie. L’organe principal de l’homme est le cerveau, dont l’activité, la pensée, est une activité corporelle comme les autres. Le produit le plus important de l’activité du cerveau, de I’action efficace de l’esprit sur le monde est la science, outil spirituel qui s’ajoute aux outils matériels, et, par conséquent une force productive, base de la technologie et comme telle partie essentielle de l’appareil productif.

Voilà pourquoi le matérialisme historique voit tout d’abord dans les résultats de la science, ses concepts, ses substances, ses lois naturelles, ses forces - sans doute extraits de la nature - des créations du travail de l’esprit humain.

A l’opposé, le matérialisme bourgeois, en adoptant le point de vue des savants, y voit une partie de la nature elle-même, découverte et mise en lumière par la science. Les savants considèrent les entités invariantes, comme la matière, l’énergie, l’électricité, la pesanteur, l’éther, la loi de gravitation, la loi de croissance de l’entropie, etc., comme autant d’éléments fondamentaux du monde, comme la réalité à découvrir. Du point de vue du matérialisme historique, ce sont des produits de l’activité créatrice de l’esprit, formés à partir de la matière primitive des phénomènes naturels. C’est là une différence fondamentale dans le mode de pensée des deux matérialismes.

C’est donc jusque dans les conceptions philosophiques les plus fondamentales que diffèrent le matérialisme bourgeois et le matérialisme historique. Le premier n’est qu’un matérialisme limité, incomplet et trompeur, par rapport au matérialisme historique plus vaste et parfaitement réaliste, tout comme le mouvement de classe bourgeois, dont il fut l’expression théorique, ne représente qu’une émancipation imparfaite et trompeuse, par rapport à l’émancipation complète et réelle qu’amènera la lutte de classe prolétarienne.

Dans la pratique. leur différence se manifeste dans leur attitude envers la religion. Le matérialisme bourgeois voulait en triompher. Mais on ne peut détruire une conception née de la vie sociale à coup d’arguments : cette manière de faire signifie qu’à un point de vue donné on oppose un autre point de vue, or contre n’importe quel argument on peut toujours trouver un contre-argument. On ne peut éliminer une conception donnée qu’après avoir découvert quelles raisons et quelles circonstances la rendent nécessaire et démontré que ces circonstances sont passagères. C’est pourquoi la réfutation de la religion par les sciences de la nature ne fut effective que dans le cas des croyances religieuses primitives où l’ignorance des lois de la nature, et de l’explication qu’elles fournissent du tonnerre et des éclairs, de la matière et de l’énergie, permet le développement de toutes sortes de superstitions. La théorie de la société bourgeoise a pu détruire les idéologies liées à l’économie agricole primitive. Mais la religion dans la société bourgeoise est profondément ancrée dans ces forces sociales à la fois inconnues et incontrôlables, face auxquelles le matérialisme bourgeois reste impuissant. Seule la théorie de la révolution ouvrière peut détruire les idéologies de l’économie bourgeoise. Le matérialisme historique dégage le fondement social de la religion et montre pourquoi, à certaines époques et pour certaines classes, elle a été un mode de pensée nécessaire. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut rompre son charme.

Le matérialisme historique ne mène pas de lutte directe contre la religion ; partant d’un point de vue plus élevé, il peut l’analyser et l’expliquer comme étant un phénomène naturel se déroulant dans des conditions déterminées. Ce faisant il en sape les fondements, et prévoit qu’elle disparaîtra avec la naissance d’une nouvelle société. Il explique de manière semblable l’apparition temporaire du matérialisme au sein de la bourgeoisie, ainsi que la rechute de cette classe dans des tendances religieuses et mystiques : conservant une conception fondamentalement semblable à celle du matérialisme bourgeois, c’est-à-dire la croyance en des lois absolues, la bourgeoisie abandonne son optimisme des débuts pour adopter à l’opposé la conviction que les problèmes du monde sont insolubles. II explique de même que le matérialisme gagne du terrain parmi les ouvriers non qu’ils aient été convaincus par des arguments antireligieux mais parce qu’ils voient croître leur compréhension des forces réelles de la société. La religion disparaîtra donc avec le début de la révolution prolétarienne, dont l’expression théorique est le matérialisme historique. C’est par une telle explication que le marxisme vient à bout de la religion.

http://www.mondialisme.org/article.php3?id_article=788
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Message par uob Mer 10 Jan - 6:51

paradoxalement, ce sont le sciences de la nature comme la chimie la physique et la biologie qui façonnent les fondements socio-économiques, desquelles se définissent les classes. paradoxalement toujours, les mouvements sociaux, les luttes prolétaires, l'action direct sont un reflet des sciences humaines comme la philosophie, la psychologie et la sociologie, toutes à la recherche du bien-être.

je veux bien qu'on tente, par un exercice sophistiqué, de démarquer un bourgeois matérialiste d'un prolétaire matérialiste (probablement dans le but de satisfaire à cette lubie du militantisme qui consiste à identifier les vecteurs du bien et du mal dans les officines de tous les jours), n'en demeure pas moins, à mon humble avis, que: sans savants bourgeois point de valeureux prolétaires. les deux sont issus des connaissances techniques et de la conscience en mal de bien-être, de pouvoir et de domination.

ça reste tout de même une lecture intéressante de l'état du monde moderne.
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Message par Alex Dim 28 Jan - 14:48

paradoxalement, ce sont le sciences de la nature comme la chimie la physique et la biologie qui façonnent les fondements socio-économiques, desquelles se définissent les classes

Hum, drôle d'explication, ou alors je ne comprend pas, peux-tu développer? A priori de ce que je comprend, je ne suis pas du tout d'accord pour dire que les classes sont liées aux avancées des sciences physiques...


paradoxalement toujours, les mouvements sociaux, les luttes prolétaires, l'action direct sont un reflet des sciences humaines comme la philosophie, la psychologie et la sociologie, toutes à la recherche du bien-être.

Les sciences humaines que tu cites (sachant que la philo n'est pas une science humaine) ne sont en aucun cas à la recherche du bien être mais tentent d'expliquer des phénomènes sociaux et individuels. L'action directe a existé bien avant la naissance de la psychologie, tu prends le problème à l'envers!

je veux bien qu'on tente, par un exercice sophistiqué, de démarquer un bourgeois matérialiste d'un prolétaire matérialiste (probablement dans le but de satisfaire à cette lubie du militantisme qui consiste à identifier les vecteurs du bien et du mal dans les officines de tous les jours),

Il ne s'agit pas de "bourgeois matérialiste" et de "prolétaire matérialiste" puisqu'un prolétaire peut très bien adhérer aux idées bourgeoises et vice versa (plus rare). Il s'agit justement de démontrer en quoi les bourgeois ne font finalement pas preuve de matérialisme en assurant que leur position sociale est "naturelle". Et si je dis que ce débat est toujours d'actualité, c'est qu'il suffit de regarder un Sarkozy pour s'apercevoir que les idées mystiques sont toujours utilisées pour asseoir leur domination sociale.

à mon humble avis, que: sans savants bourgeois point de valeureux prolétaires. les deux sont issus des connaissances techniques et de la conscience en mal de bien-être, de pouvoir et de domination.


Là on frise le n'importe quoi non? Ou alors précise parce que j'ai du mal à saisir.
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Message par FierrotLePou Lun 5 Fév - 16:47

Les sciences humaines que tu cites (sachant que la philo n'est pas une science humaine)
Ca, je n'en suis pas si sûr Alex - du point de vue de Marx et de son héritage (Rosa Luxemburg, Anton Pannekoek, Socialisme ou Barbarie, Debord...)

A mon sens, ce n'est pas la dernière Thèse sur Feuerbach ( " Les philosophes... etc... de le transformer " ) qui " abolit " la philosophie. Elle donne au contraire je crois tout son sens à une philosophie de l'action - ni éthique ni " finaliste ". La théorie par la pratique de Marx n'est ni scientifique ( cad déterministe, comme l'a si mal compris Lénine ) ni idéaliste, c'est un mouvement du réel vers le conceptuel. Et c'est de la " philosophie ". Non ?

A ce sujet : Voir " Les niveaux de généralisation chez Marx " ou aussi , " La dialectique complexe dans la pensée de Marx " ; par Bertell Oldman ( Oldman est loin des fumisteries à la mode style Bourdieux ou Derrida ).

Après si on veut rigoler un peu on lit " Matérialisme et empiriocritiscisme " de Oulianov Vladimir ... c'est hilarant de bêtise (ce qui n'enlève rien au fait que Lénine ait pu être execellent dans son rôle d'organisateur, selon l'optique prise, mais quoiqu'il en soit il n'a jamais rien théorisé, ni rien compris à la théorie de la révolution - cad la lutte de classes ... chacun son domaine).

Mais c'est un autre sujet.

Hugh !
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Message par Pedro Ven 16 Fév - 17:21

Parce que toi, tu as mieux compris Marx que Lénine... ben voyons! Ca va, t'as pas les chevilles qui enflent?
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Message par Pedro Ven 16 Fév - 17:26

Après si on veut rigoler un peu on lit " Matérialisme et empiriocritiscisme " de Oulianov Vladimir ... c'est hilarant de bêtise (ce qui n'enlève rien au fait que Lénine ait pu être execellent dans son rôle d'organisateur, selon l'optique prise, mais quoiqu'il en soit il n'a jamais rien théorisé, ni rien compris à la théorie de la révolution - cad la lutte de classes ... chacun son domaine).

Celle là aussi est pas mal dans le genre... Ben écoute, mon pote, quand on fera la révolution, on te mettra à la tête des masses en ébulition, on pourra juger de ce que vaut ta compréhension de tes propres théories révolutionnaires, ou de celles que tu crois avoir compris, en lisant Marx. A mon avis, ça va pas être triste!
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Message par Alex Mar 20 Fév - 0:08

Je ne nie pas que Karl Marx philosophait mais on ne m'enlèvera pas l'idée que la philosophie n'est pas une science humaine puisqu'elle n'a rien de scientifique dans ses approches.

Sinon je ne suis pas certain que Lénine ait été celui qui ait le mieux compris Marx, justement parce que ce premier a confondu matérialisme historique et matérialisme bourgeois.
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Message par FierrotLePou Mer 21 Fév - 7:07

Ca va, t'as pas les chevilles qui enflent?
Bah non , pas trop.

quand on fera la révolution, on te mettra à la tête des masses en ébulition
C'est comme tu le sens, m'enfin bon ce n'est pas vraiment ma " vocation "... De plus , pourquoi faudrait-il qu'il y ait une " élite " révolutionnaire ?
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Message par Pedro Mer 21 Fév - 20:24

Moi, j'appelle tout simplement cela "des militants".
Si tous les travailleurs, les opprimés, avaient une conscience de classe claire, ça se saurait, non?
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