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Le syndicalisme enseignant : la tendance l'Emancipation

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Le syndicalisme enseignant : la tendance l'Emancipation Empty Le syndicalisme enseignant : la tendance l'Emancipation

Message par Valière Mer 12 Jan - 18:43

Voici un article écrit par l'Emancipation Loire Atlantique qui explique bien comment et pourquoi s'est effectuée la scission de l'EE
Valière
De l’Ecole Emancipée à Emancipation


QUOTE
Beaucoup de celles et ceux qui recevaient l’ex-Bulletin départemental de l’EE-44 nous ont fait part de leur surprise à la découverte d’un nouveau bulletin EE-44, et aussi de leurs questions au sujet de notre nouvelle tendance intersyndicale et pédagogique accompagnée de sa revue nationale : L’EMANCIPATION. Aussi est-il nécessaire de fournir quelques éléments d’explication relatifs à cette scission, au plan national d’abord puis local ensuite.

Trois ans de déchirements
Depuis plusieurs années, des tensions internes traversaient L’Ecole Emancipée : des désaccords portant sur le manque de positionnement clair par rapport à la conception bureaucratique et les positions réformistes de la FSU atomisée en syndicats catégoriels, un abandon progressif de questions pédagogiques, une conception de l’EE réduite à une tendance de la seule FSU, perdant ainsi son indépendance et se coupant progressivement de nombreux sympathisantEs, abonnéEs et cotisantEs. La participation de membres de l’EE aux exécutifs de certains syndicats ne fut jamais réellement débattue, aucun bilan ne fut dressé, la question était verrouillée, nous étions misEs devant le fait accompli. Le contenu de L’Ecole Emancipée revue de Tribune libre, alimenté par son lectorat, était donc remis en cause, puisqu’elle ne correspondait pas à cette conception exclusive d’une « EE-FSU ». Nous en étions alors arrivéEs à l’existence de 2 listes EE aux élections nationales dans le SNES, dites EE-Collongeon pour nos camarades et EE-Stambul en ce qui nous concerne.
Ensuite les évènements se précipitèrent, ces ex-camarades entreprirent des démarches juridiques pour empêcher la publication de la Revue de l’EE, démirent de leurs mandats cinq élus nationaux FSU, organisèrent une AG nationale de l’EE sans vérifier les mandats des déléguéEs... La justice passa, ils gardèrent le titre et en plus les 140.000 francs de cotisations.
Nous avons décidé de ne pas baisser les bras et nous avons créé une nouvelle revue nationale : L’émancipation, syndicale et pédagogique, reprenant ainsi le titre de la première revue datant de 1910, à l’origine une tribune libre. Une tribune radicale des luttes et de la transformation de l’Ecole et de la société, par delà les appartenances syndicales et politiques et non une ligne éditoriale. Cette revue s’articule avec une nouvelle tendance, Emancipation–Tendance intersyndicale, qui comme son nom l’indique, fédère des militantEs investiEs dans différentes structures, mais qui ont en commun un certain nombre de pratiques et de conceptions de l’intervention syndicale.
Malgré ces déboires nationaux, localement nous avons tenté de continuer à fonctionner ensemble dans le GD-44, partant du principe que nos différences étaient une richesse, et que l’heure n’était pas à l’éparpillement de nos maigres forces. Ainsi le groupe départemental unitaire a vécu bien après la scission nationale. Cependant, il y a un an, juste après avoir élaboré une contribution commune pour le congrès FSU-44, l’EE-FSU appelait seule à une réunion alors que nous venions de signer ce texte ensemble : c’était clair, nous étions viréEs ! Le GD-44 avait vécu. Le déchirement fut douloureux et nombre de camarades se sont éclipséEs dans la tourmente.

Quelle conception du syndicalisme ?
Revenir sur le mouvement de 2003 peut l’illustrer. Nous fûmes de ceux qui tentèrent de favoriser son auto-organisation avec un mandatement réel des AG de secteurs et que ces mandataires aient une réelle place dans une intersyndicale élargie. Bien souvent les secteurs furent réduits à entretenir une certaine animation sans pour autant peser sur les décisions, et ainsi, par manque de coordination des luttes, les plus grosses fédérations purent tirer les ficelles. La CGT, par exemple, qui lance une manifestation nationale en promettant d’appeler à la grève reconductible à partir du 6 juin, quelle arlésienne ! Tout comme la FSU qui au moment du Bac brise le mouvement au nom du syndicalisme responsable. Et ce manque d’auto-organisation s’est traduit à la rentrée 2003 par un grand vide.
Notre courant est intersyndical et pédagogique, s’y retrouvent des membres de la FSU, de SUD, de la CNT, de la CGT ou d’autres syndicats encore, selon les départements. En effet, nous sommes de ceux et celles qui pensent qu’aucun appareil syndical n’est satisfaisant, et que le choix de l’intervention se fait en fonction des situations locales. Car notre objectif est de développer des luttes émancipatrices, et non d’obtenir des strapontins ou des décharges dans les directions syndicales pour « mieux » cogérer le système !
Au sein de la FSU, nous combattons ses statuts, un amas de syndicats catégoriels avec faiblesse accrue du Fédéral. Nous refusons la participation aux exécutifs, participation qui ne permet pas de promouvoir une démarche alternative. Nous exigeons une véritable lutte contre la précarité et participons à des mouvements unitaires comme récemment à Nantes avec AC ! Nous sommes investiEs dans le collectif Enfants Etrangers. Nous continuons à penser qu’aujourd’hui plus que jamais nous devons défendre un courant interprofessionnel, transversal, ouvert à toutEs les militantEs qui oeuvrent pour un changement radical de société. C’est dans cet esprit que nous avons lancé dès le printemps 2002, suite au congrès national du SNES de Toulouse, le soutien à Roland Veuillet, CPE sanctionné. C’est dans cet esprit aussi que nous avons impulsé à Nantes en avril 2004 une soirée débat avec des travailleurEs sociaux autour de la Loi de prévention de la délinquance, et le développement des fonctions répressives dans les secteurs éducatifs. Nous ne luttons pas pour privilégier les questions d’appareil, nous voulons continuer à porter la question pédagogique, le changement à l’Ecole, parallèlement à tous les combats sociaux de la façon la plus démocratique possible.
Concernant la division syndicale, nous sommes en désaccord avec l’exécutif de la FSU qui a décidé d’accueillir sans débat les différents syndicats qui frappent à la porte - et tout particulièrement ceux de l’enseignement privé. Car nous nous opposons à cette vision étriquée du syndicalisme qui risque de conduire à une sixième Confédération ou pire, à une juxtaposition de syndicats corporatistes. La recomposition syndicale sur des bases de classe et de transformation sociale ne pourra se faire que dans les luttes et nullement dans les manœuvres d’appareils.

Des projets à soutenir.
Le combat continue : une nouvelle revue existe depuis plus d’un an, une revue de débats, d’ouverture intersyndicale avec pour mêmes principes les questions d’indépendance et démocratie syndicales, le syndicalisme de lutte de classes et de transformation sociale, le soutien aux alternatives syndicales et pédagogiques. Il est urgent de soutenir cette revue L’Emancipation syndicale et pédagogique (cf p.Cool.
En Loire-Atlantique, nous relançons un bulletin départemental, dont nous espérons faire un reflet de nos luttes, et un outil d’analyse des enjeux en cours. Un groupe départemental Emancipation réunit ceux et celles qui souhaitent continuer à œuvrer ensemble à la transformation de l’école et de la société. Nous avons le projet de fédérer nos forces sur le plan académique, et une réunion est déjà programmée pour le 29 janvier. Ce sera aussi l’occasion de faire le point sur les mobilisations de janvier, car vu l’urgence, l’année des luttes ne fait que commencer.
A bientôt !

Valière
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Message par Alex Mer 12 Jan - 20:07

J'avais entendu dire que la LCR n'était pas pour rien dans cette scission, et plutôt en mal.
J'espère que la nouvelle revue va bien fonctionner.
Alex
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Message par Le yéti Mer 12 Jan - 20:20

C'est un argument qui se tient. Je pense qu'avant tout, il faut mener des campagnes communes, tester les possibilités et les volontés réciproques, c'est pourquoi je pense qu'il existe pour cela des opportunités à saisir. C'est là un prédédent qui peut être suivi par d'autres...

Bienvenu Valière. Mr. Green
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