On va le renvoyer chez lui?

On se croirait à Tachkent. Les diplômes en lettres cyrilliques au mur, la table mise pour l'invité quelle que soit l'heure, la porte qui s'ouvre dans d'amicales effusions : l'hospitalité ouzbek. Seule cette dernière est intacte loin du pays, dans cet immeuble du Mans. Car c'est une famille meurtrie qui vous ouvre la porte du petit appartement mis à sa disposition par la municipalité. Meurtrie et inquiète car le chef de famille, Alim Ataev, est menacé d'expulsion (et les siens dans la foulée). L'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) lui a refusé l'asile en France, l'été dernier. A l'heure où le massacre d'Andijan a mis en lumière la réalité largement dictatoriale et passablement stalinienne du régime du président Karimov (ex-secrétaire du PC d'Ouzbékistan au temps de l'URSS), l'histoire édifiante d'Alim Ataev et des siens, de Tachkent au Mans, mérite d'être contée. Et reconsidérée.

Alim Ataev est né en 1948 à Khiva, l'une des trois grandes villes touristiques (avec Samarcande et Boukhara) de l'Ouzbékistan, pays visité par des milliers d'étrangers chaque année, dont bon nombre de Français. Marié à 19 ans avec Zinaïda, il aura très vite une fille, Nadejda, puis un fils, Kakhramon, avant d'adopter, en 1983, la fille d'un des membres de sa famille décédé. A cette époque-là, Alim Ataev a déjà gravi les échelons dans l'industrie du pain. C'est là sa passion. Plusieurs livres de recettes signés de sa main, plusieurs brevets d'invention l'attestent. Ses mérites reconnus ­ y compris jusqu'à Bruxelles, comme le montrent d'autres diplômes accrochés au mur ­ lui valent une ascension régulière jusqu'aux plus hautes sphères dans cette branche cruciale : tout ventre ouzbek ne saurait se passer de pain. Entre autres choses, Alim Ataev a reconverti les sept gigantesques usines à la mode soviétique en 55 unités plus petites, mieux adaptées aux réalités du pays : la production de pain a été multipliée par cinq. Des chiffres vérifiables. Le 10 avril 1997, il est nommé à un haut poste ministériel mais, le 5 avril 2000, il doit quitter précipitamment le pays.

Machine. Que s'est-il passé ? Une histoire classique de chiffres falsifiés, de faux bilan, de racket et de menace de mort. Le président ouzbek Karimov avait mis en place un programme «Indépendance du blé en Ouzbékistan», les élections approchaient. Pour atteindre cette autosuffisance, il manquait 300 000 tonnes de blé qu'il fallait donc acheter à l'étranger : le dire, c'était reconnaître une dépendance et contrarier le président. Mais en comptant le poids de blé non lavé, non décortiqué, on arrivait à l'équilibre. Au ministère du Commerce, on s'adonne à ce tour de passe-passe. Alim Ataev refuse de parapher l'entourloupe, écrit des lettres, va jusqu'à en parler au président Karimov. L'entourage de ce dernier ­ corrompu et lié aux milieux mafieux ­ voit le danger. La machine kafkaïo-stalinienne s'ébranle. On commence par des faux en écritures, puis par une tentative d'extorsion de fonds, enfin par des arrestations arbitraires de proches : un frère d'Alim est condamné à neuf ans de prison, sa mère assignée à résidence. Pour finir, on accuse le «roi du pain» d'être un voleur. Le filet se resserre.

Le 30 mars 2003, alors qu'il visite des usines en province, un ami bien informé lui apprend qu'il sera arrêté dans les deux heures. «Pour la première fois de ma vie, j'ai bégayé.» Le Kazakhstan est proche, il passe la frontière à pied et se cache pendant onze mois dans un village. Ses proches, menacés, passent aussi la frontière en ordre dispersé. Du Kazakhstan, ils gagneront la Russie. Cependant, ils risquent d'être extradés à tout instant vers l'Ouzbékistan. Alors, les uns et les autres partent pour l'Europe. Nadejda, en arrivant à la gare du Mans, croira arriver en Allemagne.

Le député russe d'opposition Serguei Kovalov, Craig Murray, ancien ambassadeur d'Angleterre à Tachkent, et d'autres ont apporté leur soutien ­ écrit ­ à Alim Ataev. «Cela fait trois ans qu'on est là, au Mans. On n'a pas de statut. On est reposés et on veut travailler. J'aime la France, j'aimerais continuer à y vivre, j'aime toujours mon pays même si je ne peux pas y retourner», dit cet homme, au demeurant, malade. La fille de son fils, aujourd'hui âgé de 11 ans, va à l'école et parle le français. «On est comme un arbre sans racines», conclut Alim Ataev. Un homme humilié de se sentir tout le temps «invité en France». Alors, quand il peut dresser une table, servir un plof (le plat traditionnel ouzbek), son sourire revient avant que le récit de sa vie brisée ne le submerge.

Recours. Non sans hésitation et discussions semble-t-il, l'Ofpra a jugé qu'Alim Ataev n'avait pas suffisamment prouvé qu'il avait «été victime de persécutions ou de menaces graves» ou, plus fort encore, «qu'il puisse craindre de l'être en cas de retour dans son pays d'origine», où il ne manquerait pas de se retrouver tôt ou tard si la France ne lui accordait pas le droit d'asile. Comment prouver ça ? Mais il suffit de lire le moindre rapport d'Amnesty international ou de Human Rights Watch pour savoir que ce retour au pays de Karimov entraînerait : prison et tortures. Au bout, la mort, probablement.

Tout espoir n'est cependant pas perdu car il existe une commission de recours. Elle doit se réunir le 30 juin.

Quand je pense qu'a coté de ça nous avons reçu et protégé des Duvallier, des Bokassa, de Khomeyni et d'autres ordures qui sont responsables de milliers de morts et que nous somme prêts à envoyer cet homme à une mort quasi certaine, c'est profondement écoeurant.

confondre arafat, président réguliérement élu et certainement plus représentatif de son pays la palestine, que fafa et dsk du socialisme, avec quelques dictateurs aidés par la france (et la france socialiste tout autant que la france gauliste) suffit a qualifier son auteur !

surtout qu'on peut parler de la politique concernant les réfugiés politiques menés par les socialiste : tout aussi crapuleuse, cynique et méprisante que celle de leur camarades de droite !

les donneurs de leçons sont bien mal placés pour en donner !

il ne suffit pas d'instaurer la democratie pour dire qu'un pays est devenu une democratie

A rajouter au sotisier de solférino !

il ne saurait y avoir de démocratie avec une occupation étrangére ! ce qui est d'ailleurs le cas pour la palestine occupée par les sionistes !

le sionisme c'est la revendication a l'existence d'Israel

par exemple la Russie n'est pas ocupé,est officiellement une democratie mais cette derniere est tres imparfaite car le pays n'a pas encore de tradition democratique,de solide asssise democratique.

Non, la définition du sionisme c'est "une terre sans peuple pour un peuple sans terre", qui nie les droits du peuple palestinien !

eh bien nous avons nous cette "solide assise démocratique" alors que si on avait passé le tce par voix parlementaire, il aurait été accepté avec 90% des voix ????

Arafat fut reconnu par l'assemblée Générale de l'ONU comme étant dirigeant d'un mouvement de libération. Il y obtint une représentation alors meme qu'USA et Israel étaient completement contre et qu'en général ces deux la suffisent a bloquer toute décision.

Comparer Arafat a Komeyni est assez original.

Les colons israeliens qui refusent de quitter le territoire alors meme que l'Etat leur impose, dois je les comparer a certains en Algérie eut un temps?

La barrière de Sécurité israelienne qui empiete sur le territoire reconnu a la palestine de 3 metre sur tout son long qu'est ce?

Moi je pense que.
Personnellement machin chose.
Oui mais moi, je crois que.

Doit avoir un prob existentiel le Solférinos.
Devrait peut être consulter, non???
Enfin, avec des si moi j'étais riche, je vous referais le monde.
Y va plonger les deux panards dedans.
Qui qui tient le pari avec Zoubida???
A mode qu'on devrait le renvoyer dans ses foyers, car le cas n'est plus traitable.
Il est vraiment socialo.

Apres la guerre opposant palestiniens et israeliens, l'etat d'Israel refusa de reconnaitre la légitimité d'un Etat Palestinien, chose qu'il a continué de faire jusqu'a récemment.

Ensuite, le sionisme est la volonté de créer un Etat d'israel Puissant et étendu et non pas seulement un foyer pour les juifs. Il y a donc une nuance. Il ne s'agit pas seulement de vivre dans son coin mais aussi d'etre apte a s'imposer a l'extérieur: Idée dont se serve certains fanatiques pour justifier le traitement du dossier palestinien.

Pour continuer, pourrais je savoir ce que foutait Sharon sur l'esplanade des mosquées alors meme quun processus de paix était en route: Belle provocation.

Enfin, Arafat reconnu par l'ONU alors meme que Sharon condamné pour certaines exactions en syrie dans les années 80. Mon choix est fait. Arafat certainement pas parfait mais loin de l'image foireuse que tu en donnes et je trouve que tu as tendance a oublier ce cher Sharon si démocratiquement élu.

En bref, entre deux sortes de barjot, il faut mieux éviter de ne taper que sur un comme tu le fais actuellement avec arafat sinon tu en perds toute crédibilité.