Laurence Parisot ,patronne du Médef

galea a écrit:Madame Parisot doit arriver à remettre le patronnat sur la route de l'ouverture d'emplois;il est certain que si elle n'a pas l'aide du gouvernement par des mesures perméttant la reprise,on tournera longtemps en rond en se faisant doubler,mondialisation oblige.
A mes yeux,que le gros " patronnat " paie une " taxe proféssionnelle " importante,je le conçois,mais de grace,si nous voulons relancer les PME,il faut nécessairement diminuer les taxes diverses,motiver notre jeunesse à aller vers un travail bénéfique pour tout le monde,c'est tout qui est à revoir,sinon,ce sera délocalisations qui se poursuivront.

galea a écrit:Je pense que vous vous méprenez sur mes propos.
La France tourne avec 2/3 de PME,notre devoir est de maintenir,voir de développer bien des métiers en voie de disparition,il faut s'adapter à la mondialisation ,tout en gardant notre identité,le savoir -faire français est reconnu mondialement.
La faute est aux gouvernements succéssifs si nous sommes dans cette situation.
Beaucoup de mesures que je prévois et qui seront exposées dans mon ouvrage,je ne puis les exposer ici ou ailleurs,j'y travaille,c'est sur avec mon équipe.

Du « tueur » à la dame de fer
Le programme de Laurence Parisot est clair...

Quand, il y a sept ans, Seillière avait pris la succession de Gandois à la tête du Medef, ce dernier avait déclaré : « Il nous faut un tueur. » Le patronat faisait alors semblant d’être lésé par la loi sur les 35 heures du gouvernement Jospin. Seillière a tellement bien joué son rôle que l’étiquette lui est restée. Aujourd’hui, en faisant le choix de porter une femme à sa tête, le Medef prétend faire preuve « d’audace et de modernité ». Laurence Parisot serait là, selon ses propos, pour « faire aimer l’économie ». Et de préciser, « l’économie de marché s’entend, car elle seule est capable de favoriser la prospérité qui permet la redistribution ».

En clair, faire aimer l’économie, c’est faire accepter ce que Seillère a imposé brutalement, une économie de marché débridée où tout doit être fait pour assurer la prospérité financière du patronat. « La compétitivité de nos entreprises dépend en premier lieu d’une remise à plat de notre fiscalité. » Donc, de nouveaux allègements des cotisations patronales, la suppression de l’ISF. « Ceci suppose une rénovation et un reformatage de l’État, plus mince, plus performant, plus performant parce que plus mince. » Plus performant pour aider les patrons, plus mince pour les services publics.

« Notre capacité à développer nos entreprises et à embaucher est limitée par un droit du travail trop inadapté. » C’est la remise en cause du contrat à durée indéterminé. Il n’y aurait pas le choix face à la concurrence internationale. « Accélérons les mutations afin de saisir les opportunités de la mondialisation plutôt que de bâtir des lignes Maginot. » C’est le même discours que la démagogie populiste de Sarkozy. La dame du patronat de préciser : « Contre l’immobilisme du non-choix et des utopies nostalgiques, nous proposons nos valeurs pour remettre la France en mouvement : l’esprit d’entreprise, le travail, le pragmatisme. » Le pragmatisme, c’est accepter l’état de fait, le rapport de force. Mais grande dame, Parisot propose : « Instaurons un dialogue économique avec les syndicats [...] Nous voulons élaborer un contrat social apaisé. » Pliez-vous à nos exigences pour qu’enfin nous sortions des conflits, de l’agressivité, de la violence, toutes ces choses insupportables au patronat.

« Nous devons poser sans tabou, précise-t-elle, la question de la représentativité des acteurs sociaux, que ce soit au sein des institutions sociales, au sein des branches ou au sein de l’entreprise. [...] Ensemble, représentants des employeurs et représentants des salariés, employeurs et salariés [...] allons vers plus de démocratie sociale. »

Selon le patronat, la démocratie sociale, c’est la remise en cause des organisations ouvrières. Parisot démontre, pour ceux qui avaient encore des doutes, que s’adapter, reculer ne peut que préparer de nouvelles capitulations. Au syndicalisme à reculons, les travailleurs opposent un syndicalisme d’action et de lutte sans craindre de poser la question sociale sur le terrain politique. Il faut arrêter de laisser le terrain et l’initiative au patronat, pour développer notre propre politique, celle de la défense des intérêts de classe des travailleurs.

Yvan Lemaitre