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Sous la plage...

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Message par marcoo Ven 5 Aoû - 10:40

dans l'huma d'aujourd'hui :

Sous la plage...

Horaires extensibles et variables au gré du patron. Galère de la recherche d’un toit pour se loger. Contrat de travail absent ou traité comme chiffon de papier. Salaires maigrichons...*

La France est championne du monde des destinations touristiques. Même s’il est fragilisé par l’anémie du pouvoir d’achat des familles modestes, le tourisme demeure l’une des activités locomotives de notre économie et l’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois. Tout irait donc pour le mieux sous le soleil si l’on ne s’intéressait aux coulisses de l’exploit. Si l’on ne regardait pas derrière les comptoirs des cafés, les fourneaux des restos, dans les couloirs des hôtels ou sous les parasols des plages. Le tourisme est l’un des plus gros dévoreurs de saisonniers, avec plus de 400 000 postes. Et, cette année encore, force est de le constater, la surexploitation se porte bien, merci.

La France se distingue aussi comme l’une des toutes premières puissances agricoles mondiales. À quel prix social ? On ne compte pas moins de huit cent mille saisonniers dans le secteur, et la récente grève des travailleurs immigrés - employés dans les vergers des Bouches-du-Rhône a soudain mis au jour les conditions de travail et de vie effroyables qui leur sont bien souvent réservées.

Voici donc revenu le temps où il faut dénoncer le scandale de tous ces intermittents du travail qui, pour subvenir à leurs besoins, adaptent leur rythme de vie aux jobs de la saison. Jeunes pour la plupart, étudiants, - lycéens, ils font, dira-t-on, une première approche salutaire du monde du travail. En réalité, les enquêtes, les témoignages concordent : l’image du petit boulot, certes un peu rude mais somme toute sympathique, a largement vécu. Horaires extensibles et variables au gré du patron. Galère de la recherche d’un toit pour se loger. Contrat de travail absent ou traité comme chiffon de papier. Salaires maigrichons... L’expérience tourne trop souvent à l’aigre. Ignorants de leurs droits, isolés, privés du soutien d’un syndicat, les jeunes forment la cible idéale d’employeurs d’autant plus enclins à jouer de la précarité que le gouvernement les incite à tirer sur cette corde, à coups d’exonérations de charges et d’entorses au Code du travail. Posée il y a quelques années par l’ancienne secrétaire d’État au tourisme (PCF) Michele Demessine et le conseiller d’État Anicet Le Pors, la question d’un statut du saisonnier demeure plus que jamais d’actualité. Il y va de l’intérêt des travailleurs concernés, mais pas seulement : une industrie comme le tourisme peut-elle vraiment prétendre servir des prestations de qualité en maltraitant sa force de travail ? La mise en place d’un tel statut, apportant un minimum de sécurité, n’allégerait-elle pas considérablement la difficulté à recruter dont se plaignent régulièrement les employeurs de ce secteur ?

Le gouvernement Villepin n’en prend pas le chemin. Au contraire, pour tout horizon, il offre aux jeunes une précarité toutes saisons, peu à peu généralisée, institutionnalisée. À l’image du contrat nouvelles embauches qui entre en vigueur ce jeudi et, avec lui, le droit de licencier à tout moment, sans motif, pendant deux ans. Avoir moins de vingt-six ans dans la France de 2005, c’est aussi, en vertu des mêmes ordonnances, ne plus compter pour un dans l’entreprise : au-dessous de cet âge, les salariés n’entrent plus, désormais, dans les effectifs pour la mise en place de délégués du personnel et du comité d’entreprise. Quant aux étudiants, ils devront à la rentrée payer des droits d’inscription en pleine surchauffe et seront du coup un peu plus poussés à combiner, toute l’année, études et petits boulots pour garder une place sur les bancs de la fac. Selon - l’INSEE, huit étudiants sur dix s’astreignent déjà à un boulot rémunéré, une situation qui n’est pas sans effet sur leur cursus : un tiers de ceux qui ont occupé un emploi régulier au cours de leur dernière année d’études échouent.

Le premier ministre s’est donné, dit-il, cent jours pour restaurer la confiance. Jusqu’à ce jour, et pour les jeunes tout particulièrement, ce sont plutôt des raisons d’enrager et de préparer une « rentrée sociale sportive », comme l’a pronostiqué le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qu’il accumule.

Par Yves Housson
marcoo
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Message par jeasse Ven 5 Aoû - 12:40

marcoo a écrit:dans l'huma d'aujourd'hui :

Sous la plage...

Horaires extensibles et variables au gré du patron. Galère de la recherche d’un toit pour se loger. Contrat de travail absent ou traité comme chiffon de papier. Salaires maigrichons...*

La France est championne du monde des destinations touristiques. Même s’il est fragilisé par l’anémie du pouvoir d’achat des familles modestes, le tourisme demeure l’une des activités locomotives de notre économie et l’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois. Tout irait donc pour le mieux sous le soleil si l’on ne s’intéressait aux coulisses de l’exploit. Si l’on ne regardait pas derrière les comptoirs des cafés, les fourneaux des restos, dans les couloirs des hôtels ou sous les parasols des plages. Le tourisme est l’un des plus gros dévoreurs de saisonniers, avec plus de 400 000 postes. Et, cette année encore, force est de le constater, la surexploitation se porte bien, merci.

La France se distingue aussi comme l’une des toutes premières puissances agricoles mondiales. À quel prix social ? On ne compte pas moins de huit cent mille saisonniers dans le secteur, et la récente grève des travailleurs immigrés - employés dans les vergers des Bouches-du-Rhône a soudain mis au jour les conditions de travail et de vie effroyables qui leur sont bien souvent réservées.

Voici donc revenu le temps où il faut dénoncer le scandale de tous ces intermittents du travail qui, pour subvenir à leurs besoins, adaptent leur rythme de vie aux jobs de la saison. Jeunes pour la plupart, étudiants, - lycéens, ils font, dira-t-on, une première approche salutaire du monde du travail. En réalité, les enquêtes, les témoignages concordent : l’image du petit boulot, certes un peu rude mais somme toute sympathique, a largement vécu. Horaires extensibles et variables au gré du patron. Galère de la recherche d’un toit pour se loger. Contrat de travail absent ou traité comme chiffon de papier. Salaires maigrichons... L’expérience tourne trop souvent à l’aigre. Ignorants de leurs droits, isolés, privés du soutien d’un syndicat, les jeunes forment la cible idéale d’employeurs d’autant plus enclins à jouer de la précarité que le gouvernement les incite à tirer sur cette corde, à coups d’exonérations de charges et d’entorses au Code du travail. Posée il y a quelques années par l’ancienne secrétaire d’État au tourisme (PCF) Michele Demessine et le conseiller d’État Anicet Le Pors, la question d’un statut du saisonnier demeure plus que jamais d’actualité. Il y va de l’intérêt des travailleurs concernés, mais pas seulement : une industrie comme le tourisme peut-elle vraiment prétendre servir des prestations de qualité en maltraitant sa force de travail ? La mise en place d’un tel statut, apportant un minimum de sécurité, n’allégerait-elle pas considérablement la difficulté à recruter dont se plaignent régulièrement les employeurs de ce secteur ?

Le gouvernement Villepin n’en prend pas le chemin. Au contraire, pour tout horizon, il offre aux jeunes une précarité toutes saisons, peu à peu généralisée, institutionnalisée. À l’image du contrat nouvelles embauches qui entre en vigueur ce jeudi et, avec lui, le droit de licencier à tout moment, sans motif, pendant deux ans. Avoir moins de vingt-six ans dans la France de 2005, c’est aussi, en vertu des mêmes ordonnances, ne plus compter pour un dans l’entreprise : au-dessous de cet âge, les salariés n’entrent plus, désormais, dans les effectifs pour la mise en place de délégués du personnel et du comité d’entreprise. Quant aux étudiants, ils devront à la rentrée payer des droits d’inscription en pleine surchauffe et seront du coup un peu plus poussés à combiner, toute l’année, études et petits boulots pour garder une place sur les bancs de la fac. Selon - l’INSEE, huit étudiants sur dix s’astreignent déjà à un boulot rémunéré, une situation qui n’est pas sans effet sur leur cursus : un tiers de ceux qui ont occupé un emploi régulier au cours de leur dernière année d’études échouent.

Le premier ministre s’est donné, dit-il, cent jours pour restaurer la confiance. Jusqu’à ce jour, et pour les jeunes tout particulièrement, ce sont plutôt des raisons d’enrager et de préparer une « rentrée sociale sportive », comme l’a pronostiqué le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, qu’il accumule.

Par Yves Housson

c'est sur que plagiste en décembre à la baule, ou cueilleur de pêche en janvier à cavaillon, ça le fait pas...

je n'ai pas de bonne solution.... peut être une bonne multinationale qui s'occupe de tout, déplace les employés en fonction des besoins, et les loge à ses conditions....
back in ussr orchestre1

jeasse
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Sous la plage... Empty Re: Sous la plage...

Message par Proudhon Sam 6 Aoû - 16:18

Tout ça les poussera peut-être à s'inscrire sur les listes électorales d'une part et à voter comme il se doit d'autre part.
mégère
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