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CONGRES MONDIAL DES BIBLIOTHECAIRES

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Message par Proudhon Sam 20 Aoû - 17:10

CONGRES MONDIAL DES BIBLIOTHECAIRES

Knock-out à Oslo

• L’offensive annoncée de Reporters sans Frontières, des agents de la CIA Kent y Colas et de certaines recrues polonaises, a été remplacée par une dénonciation de l’Acte Patriotique y des agences gouvernementales de répression des Etats-Unis.

POR JEAN-GUY ALLARD — spécialement pour Granma International—

OSLO.— Ce qui prétendait être une fulgurante intervention des agents de désinformation les plus actifs des Etats-Unis contre Cuba devant le Congrès mondial des bibliothécaires, réunis dans la capitale norvégienne, s’est transformé en une spectaculaire défaite des agents de Washington et en une dénonciation massive de l’Acte Patriotique des Etats-Unis et des agences gouvernementales de répression de ce pays.

L’événement important, organisé par la Fédération internationale des Associations de bibliothécaires (IFLA) qui a rassemblé plus de 4 000 bibliothécaires du monde entier, s’est terminé, en outre, par des expressions de solidarité de nombreuses délégations qui ont exprimé à la représentation cubaine leur intérêt pour développer les liens avec Cuba.

Reporters Sans Frontières (RSF), l’ONG française de Robert Ménard, dont les liens avec la CIA sont chaque fois plus vérifiés, a disparu subitement du programme de la session du Comité sur la liberté d’expression et le libre accès à l’information — (FAIFE sigle en anglais) — où elle devait intervenir. Cette soirée de conférences et de débats a été, au contraire, marquée par un important exposé de la représentante de la American Librarian Asociation qui a dénoncé les violations des droits du citoyen nord-américain promues par cette législation supposément “patriotique”, chouchou de l’extrême droite, du FBI, de la CIA y des autres corps de répression nord-américains.

On murmurait que cette intervention allait être remplacée par un exposé d’une des huit associations de bibliothécaires de Pologne qui, parait-il, avait accepté d’offrir ses services pour dénigrer Cuba, mais les recrues polonaises de la CIA n’ont pas non plus osé affronter l’assemblée professionnelle du livre.

Outre RSF, Humberto Colás, celui qui se proclame le “fondateur” des “bibliothèques indépendantes”, a aussi préféré – pour des raisons inconnues – renoncé à se présenter devant les congressistes et rester au bord de la piscine de sa luxueuse maison de Miami, au lieu de faire sa prestation habituelle dans les couloirs et les salles de ce Congrès.

Finalement, tout seul, dans son pantalon serré et avec sa mallette rouge inséparable en toile verte, l’agent de la CIA Robert Kent, inventeur du groupuscule Friends of Cuban Libraries, est apparu pour faire son show entre diverses promenades inutiles dans les couloirs de l’hôtel Radisson, siège de l’événement.

Exclus des podiums pour son manque de représentativité, le vieil agent de la CIA, “bibliothécaire” à New York, n’a pas eu d’autre choix que de faire irruption dans le débat final de la session de la FAIFE où il a du se limiter à 2 minutes et 15 secondes d’intervention pour répéter son refrain habituel sur les soi disantes bibliothèques indépendantes à Cuba —un réseau fantôme qui permet à la section des Intérêts nord-américaine à La Havane de recruter des informateurs.

“Monsieur Kent n’a jamais parlé d’Abu Ghraib ni de Guantánamo”. Le new-yorkais a reçu une réplique cinglante d’Eliades Acosta, directeur de la Bibliothèque nationale José Martí, qui conduit la délégation de Cuba.

“Cette intervention de monsieur Kent est un rituel”, a t-il déclaré. “J’aurais aimé qu’il nous dise son opinion sur l’Acte Patriotique nord-américain.”

“Monsieur Kent se présente comme représentant d’un groupe qui comprend deux membres”, a t-il ajouté en signalant que le thèmes des bibliothèques à Cuba a été “traité d’une façon exhaustive par l’IFLA”.

Après avoir énuméré diverses caractéristiques du système social cubain, il a signalé qu’on ne torturait pas à Cuba mais qu’on torturait bien à Abu Ghraib y Guantánamo. “Monsieur Kent n’a jamais parlé d’Abu Ghraib ni de Guantánamo”, a commenté Acosta.

“On ne brûle pas de livres à Cuba comme on a brûlé la Bibliothèque nationale de Bagdad”, a déclaré le bibliothécaire cubain tandis que Kent montrait des signes évidents de nervosité.

Acosta a rappelé qu’un communiqué de l’IFLA, du 9 août, condamne la confiscation, de la part des douanes nord-américaines sur ordre direct de Washington, de centaines de livres en langue anglaise destinés à la Bibliothèque de l’Université de La Havane, parmi lesquels Le Petit prince, d’Antoine de Saint-Exupéry, et les oeuvres d’Ernest Hemingway, sans compter des dizaines d’ordinateurs. La confiscation a eu lieu au poste frontière de McAllen, au Texas, le 21 juillet.

Le représentant de Cuba a aussi montré une copie d’une disposition du plan annexionniste de “transition” à Cuba’ promu par le Département d’Etat, où il est précisé que plusieurs millions de dollars sont destinés à recruter, entraîner et appuyer financièrement des agents dans de nombreuses opérations développées par Washington contre Cuba.

“Nous saurons peut-être un jour, par cette même loi nord-américaine d’accès à l’information don ton a parlé ici, comment et dans quel but monsieur Kent a voyagé à La Havane en 1999”, a déclaré le Chef de la délégation cubaine en faisant référence aux liens de Kent avec la CIA, un fait clairement démontré en particulier par son voyage à la capitale cubaine en 1999 avec un faux passeport au nom de Robert Emmet.

Montrant la dernière édition de Granma International aux participants au Congrès, Acosta a montré la publication d’une photo de Kent avec l’agent cubaine de la Sécurité d’Etat, Aleida Godínez, à La Havane: “Ce journal a en ce moment la photo, ainsi pour ceux qui désirent en savoir plus sur les activités de monsieur Kent, nous sommes en mesure de vous faire partager les informations”, a-t-il conclu sous des applaudissements nourris.

QUI A BESOIN DE LA CULTURE ?

Lors d’une autre intervention quelques minutes plus tard, un délégué néerlandais a fait la démonstration avec une seule anecdote de la mauvaise foi de la Maison Blanche en matière de libre expression et a donné le dernier uppercut à un Kent démoralisé. Il a raconté qu’il avait été consultant au “Ministère de la Culture” en Iraq durant quelques mois jusqu’à ce que l’ambassade des Etats-Unis lui fasse savoir que son poste était supprimé. Il a alors demandé à rencontrer un représentant de cette ambassade et il a été reçu par le propre assistant de l’ambassadeur nord-américain, qui a mis fin brusquement au bref entretien en lui demandant: “Qui a besoin de la culture?”

La petite phrase a atteint Kent comme le knock-out atteint le boxeur. Le sexagénaire obsessionnel est sorti de la salle, visiblement angoissé, en pensant sans doute à sa prochaine retraite.
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