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Viols, vols, violences… que fait la police ?

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Viols, vols, violences… que fait la police ? Empty Viols, vols, violences… que fait la police ?

Message par Duende Ven 9 Sep - 15:21

Viols, vols, violences : neuf enquêtes visent des policiers du commissariat de Saint-Denis

LE MONDE | 08.09.05 | 14h28  •  Mis à jour le 08.09.05 | 14h28



Le commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) vit des jours sombres. Neuf enquêtes judiciaires, confiées à l'inspection générale des services (IGS), visent des policiers qui y sont affectés : quatre pour violences, deux pour atteintes à la probité, deux pour viols et une pour violences avec arme.

En juin, un gardien de la paix a été suspendu et écroué en raison de sa double activité : il aidait sa femme à tenir une boutique de téléphonie où ils débloquaient et vendaient des portables volés. Mais les instructions les plus récentes ont quelques jours à peine. Les 2 et 3 septembre, le parquet de Bobigny a ouvert deux informations judiciaires. La première implique trois fonctionnaires qui ont pénétré dans un camp de Tziganes, dans la nuit du 21 août, et tiré des coups de feu sans raison valable.

La deuxième concerne des viols sur des prostituées. Neuf policiers sont mis en cause dans deux séries d'agressions sexuelles commises en 2003. La hiérarchie n'est pas épargnée, sans être directement impliquée : le commissaire divisionnaire, Xavier Paldacci, a été suspendu début septembre. Une mesure rare, qui montre le caractère exceptionnellement grave des dysfonctionnements dans l'un des plus importants postes d'Ile-de-France.

Il est reproché au commissaire de ne pas avoir signalé à ses supérieurs les graves abus commis par certains policiers. Le 2 juin, le parquet de Bobigny a saisi l'inspection générale des services (IGS) à la suite de dénonciations internes contre des fonctionnaires. Le 1er septembre, trois gardiens de la paix ont été placés en garde à vue. Ils ont reconnu avoir eu des relations sexuelles non consenties au cours de l'été 2003. Ils avaient embarqué les jeunes femmes à bord de leur voiture de service pour abuser d'elles, indique-t-on de source proche de l'enquête.

Le 19 novembre 2003, le commissaire avait convoqué les policiers impliqués. En l'absence de plaintes des prostituées, il leur avait proposé de reconnaître au moins une fellation, en échange d'une promesse de clémence. Mutés au service des plaintes du jour, ils se sont vu notifier une simple mise en garde et une baisse d'un point de leur notation individuelle. "Il a voulu régler le problème à l'ancienne, en petit comité" , résume un commissaire proche de l'enquête.

Mais cette solution "à l'ancienne" a fait long feu. Au fil de ses investigations, l'IGS est parvenue à la conclusion que le plus haut gradé du commissariat avait couvert certains de ses fonctionnaires. "Il est à noter que M. Paldacci n'a pas dénoncé ces faits en janvier 2004, quand l'IGS a enquêté sur six fonctionnaires du commissariat de Saint-Denis qui, toujours en 2003, avaient eux aussi imposé des relations sexuelles à des prostituées" , écrit la "police des polices" dans une note de synthèse.

En effet, des faits similaires, survenus à quelques semaines d'intervalle en 2003, avaient déjà fait l'objet d'une vague de mises à pied en 2004. Six gardiens de la paix, âgés de 24 à 29 ans, avaient été mis en examen après avoir racketté et violé des prostituées étrangères (Le Monde du 26 juin 2004). Trois d'entre eux ont été révoqués. A l'époque aussi, l'IGS avait été saisie après des signalements de collègues, excédés par ces pratiques.

Les problèmes du commissariat, où travaillent près de 200 fonctionnaires, ne se résument nullement à la seule personne de M. Paldacci. "Il sert de fusible à bon compte , explique Francis Langlade, adjoint au maire (PCF) de Saint-Denis. On lui a savonné la planche en le laissant totalement seul à la tête de ce commissariat, qui se trouve dans une situation dramatique."

A Saint-Denis, un Comité pour les droits, la justice et les libertés a vu le jour il y a quatre ans pour dénoncer les violences policières. Le comité fait le constat de violences physiques et verbales répétées, d'un accueil déplorable au commissariat. "On en a assez de subir la même fin de non-recevoir depuis quatre ans, explique Françoise Davisse, membre du comité. Tout le monde ­ la justice, la hiérarchie policière, le ministère de l'intérieur ­ devrait reconnaître qu'il existe ici un problème grave dans les pratiques policières."

A quatre reprises déjà, le député (PCF) de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouezec, a saisi la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) pour des faits de violence commis dans la commune.

Pour Olivier Damien, secrétaire général adjoint du Syndicat des commissaires et des hauts fonctionnaires de la police nationale (SCHFPN), la question de l'encadrement déficient dans le département se pose de nouveau, après ces enquêtes. "Est-ce seulement un problème de commandement ou un problème plus structurel ? , s'interroge-t-il. Un service qui n'est pas suffisamment encadré dérive."

Piotr Smolar

Dommage que l'article oublie de rappeler que les viols en question étaient des tournantes.




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