l'Etat a trop longtemps nié le danger de l'amiante

Pour les sénateurs, l'Etat a trop longtemps nié le danger de l'amiante

"Un drame évitable ?" En posant d'entrée la question, dans son rapport rendu public, mercredi 26 octobre, la mission d'information du Sénat sur les conséquences de la contamination par l'amiante met l'accent sur l'"indifférence singulière face à une menace connue de longue date ". "On en savait assez pour gérer le risque amiante en 1965", relève la mission, rappelant que la nocivité de l'amiante est connue depuis le début du XXe siècle et que les premiers cas de fibrose ont été découverts en 1906 chez les ouvriers des filatures.
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Un programme de surveillance

Impact. Au moins 80 % des cas de mésothéliome (cancer touchant principalement

la plèvre, membrane qui enveloppe les poumons) découverts dans les pays industrialisés sont dus

à une exposition

professionnelle à l'amiante.

Surveillance. Un programme national de surveillance du mésothéliome a été mis en place depuis 1998. Il est coordonné par

le département santé-travail

de l'Institut de veille sanitaire.

Dans ce cadre, une enquête

a été menée dans

19 départements. Elle a porté sur 375 cas de mésothéliome pleural, avec 714 témoins. Cette enquête,

dont les premiers résultats ont été publiés en octobre, a permis pour la première fois d'évaluer les secteurs à risque.

Secteurs d'activités à risque. Outre celui de la transformation de l'amiante, la construction et la réparation navale (travaux d'isolation et de maintenance),

le travail des métaux,

le bâtiment et les travaux publics, la construction

de matériel ferroviaire.

Professions les plus exposées. Les tuyauteurs industriels,

les chaudronniers et tôliers industriels, les plombiers et chauffagistes, les soudeurs.

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Pourtant "aucune mesure de sécurité au travail n'a été prise, des décennies durant, contre les dangers de cette fibre". "La réalité des dangers de l'amiante a été niée par les pouvoirs publics", constate le rapport. Pour le président de la mission d'information, Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur (UC-UDF) du Pas-de-Calais, "l'Etat est coupable de ne pas être intervenu suffisamment tôt". "Il a failli à samission", note le rapporteur. Un Etat "anesthésié par le lobby de l'amiante" représenté au sein du Comité permanent amiante (CPA) créé en 1982 et devenu l'"interlocuteur incontournable de l'administration".

La conclusion revêt une importance majeure : elle détermine la nature des mécanismes de réparation, et leur financement, face à l'inévitable épidémie à venir en raison du temps de latence ­ de trente à quarante ans ­ du mésothéliome. Si, entre 1965 et 1995, environ 35 000 décès peuvent être imputés à l'amiante, de 60 000 à 100 000 morts sont attendues dans les vingt-cinq ans à venir. Evaluation à laquelle il faut ajouter environ 10 % des 25 000 cancers du poumon déclarés chaque année.

"Une catastrophe sanitaire" due à l'usage massif qui a été fait de ce matériau : selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), "27,6 % des retraités masculins ont été exposés à l'amiante au cours de leur vie professionnelle". Sans être informés, pour la plupart d'entre eux, des risques auxquels ils étaient exposés : 80 % des mésothéliomes observés le sont chez des salariés du bâtiment, "longtemps tenus dans l'ignorance des dangers de l'amiante".

"RESPONSABILITÉ COLLECTIVE"

Le rapport sénatorial reproduit partiellement l'audition de François Martin, président de l'Association de défense des victimes de l'amiante (Adeva) de Condé-sur-Noireau, dans le Calvados, "département sinistré par l'amiante" . Dans la vallée de la Vère, surnommée "vallée de la mort", "il ne se passe pas une semaine sans que nous enterrions une ou deux personnes". "Dans un périmètre de 5 à 10 kilomètres, tous les villages voisins sont également touchés , poursuit M. Martin. Chaque maison dans laquelle vous pénétrez, chaque famille que vous rencontrez ont eu à vivre le drame de la perte d'un être cher à cause de l'amiante..."

"La mission s'est interrogée sur le retard pris par notre pays pour mettre en oeuvre les premières mesures de prévention, avant l'interdiction complète et encore plus tardive de l'amiante", souligne le rapport. Son utilisation ne sera proscrite en France qu'à partir du 1er janvier 1997. La mission sénatoriale établit un diagnostic sans appel : "Le choix du CPA était clair : il fallait continuer à utiliser l'amiante et retarder le plus possible son interdiction." Les sénateurs communistes membres de la mission évoquent "une stratégie délibérée des industriels" . Une stratégie qui ne suffit pas à expliquer, selon le rapport, la "réaction tardive et insuffisante des autorités".

"L'administration a été manipulée par le CPA" , admettent les auteurs. "Le ministère du travail n'a pas compris que le CPA n'était rien d'autre que le "faux nez" des industriels." Mais "la mission, si elle comprend parfaitement ce sentiment de manipulation, se demande toutefois comment on peut être manipulé par un organisme pendant des années sans adhérer, un tant soit peu, à ses objectifs" !

La responsabilité de l'Etat a été confirmée, de fait, par le Conseil d'Etat, qui l'a condamné, par quatre décisions du 3 mars 2004, à indemniser les victimes de l'amiante sur le fondement de la "faute pour carence". La mission considère toutefois que "l'établissement de la responsabilité de l'Etat ne saurait être suffisant et constituer l'explication générale d'une responsabilité collective".

"Quelle responsabilité pénale ?", s'interroge la mission, reconnaissant que "le recours aux juridictions pénales est souvent, pour les victimes, la seule façon, même quand elles sont indemnisées, d'obtenir la transparence sur les éventuelles responsabilités en cause". "Cette recherche de responsabilité apparaît d'autant plus importante pour les victimes , ajoute le rapport, qu'il existe une tentation de la diluer dans une responsabilité générale où, in fine, plus personne ne serait responsable."

La Cour de cassation a défini, dans ses arrêts du 28 février 2002, la reconnaissance de la "faute inexcusable" de l'employeur. Plus de 700 procédures pour faute inexcusable ont ainsi été engagées à Condé-sur-Noireau ; toutes les victimes ont gagné leur procès. Le ministère de la justice ignore cependant le nombre total de procédures engagées devant les juridictions pénales à l'encontre de chefs d'entreprise dont les salariés ont travaillé l'amiante. Plusieurs plaintes se sont toutefois conclues par des non-lieux.

La mission conclut que "certains acteurs de l'affaire de l'amiante pourraient entrer dans le cadre de la loi pour voir leur responsabilité pénale engagée".

"L’homicide d’état."

Le gouvernement non seulement n’est pas capable de résoudre le problème économique et du chômage,
mais il est aussi incapable de préserver la vie de ses concitoyens.

Les incroyables scandales sanitaires se multiplient au même rythme que des détournements d’argent public par nos élus.

La liste s’allonge dans les crises de santé publique :
Le sida.
les maladies nosocomiales.
les hépatites.
le tabac.
le nucléaire militaire.
l’hécatombe des personnes âgées de la canicule.
Et surtout dans l’immédiat « l’amiante. »
On attend à 100 000 morts dans l’avenir.

En ce qui concerne le problème de l’amiante cela relève de l’homicide d’état.

Il faut savoir que le lobby des industriels de l’amiante était très puissant.

Ils en ont mis partout :
" Dans les écoles, universités, le métro, les hôpitaux,
porte-avion, locaux des services publics et constructions des maisons particulières."

Pourtant, la dangerosité des fibres amianté était déjà connue en 1904.

Pour la petite histoire, déjà un rapport circonstanciel avait atterrie en 1972
sur le bureau du premier ministre de l’époque, monsieur Raymond Barre.

Expliquant dans le détail, la dangerosité de la fibre amiantée,
le rapport est resté dans le tiroir pendant des années…

Désamiantage généralisé de tous les bâtiments, aurait coûté une colossale fortune à l’état Français.

Le décès de millier personnes coûte moins cher, cela fera une économie sur le financement impossible des retraites.

Comme d’habitude, on appliqué la politique de l’autruche, afin d’éviter s’officialise le constat de mortalité.

Avec l’apparition des premières plaintes, pour contamination sur les lieues du travail…
La médecine du travail aux ordres du patronat, c’est retranché derrières des argumentations de statistique.

Qui ne parlait pas, comme aujourd’hui de 100 000 morts.

La langue de bois des médecins à des manichéismes plus subtils que les hommes politiques.

En introduisant dans les explications terminologiques,
une forte dose de complexité scientifique.

Ce qui permet de dissimiler au profane certaines vérités élémentaires.
Ainsi on dilue les responsabilités des uns des autres…

Pour le microcosme politique et médicale :
« La vérité est toujours ailleurs ! » certainement pourchassé par le virus multi-résistant de l’obscurantisme.

Tous les jours, il affecte un peu plus tous les organismes de cette société mal en point en voie de disparition.

En plus, les victimes ne sont vraiment pas méchantes. Hier un mec, président d'une association des vistimes de l'amiante expliquait qu'il ne voulait pas que les industriels ou politiques aillent en prison mais que leur responsabilité soit reconnue.

Qu'est ce que j'en ai à foutre moi de la reconnaisance de leur responsabilité. Eux, ils se la coulent douce dans leur baraque de rêve. En plus la plupart n'ont même pas décontaminé les sites de fabrication d'amiante.
Bande d'ordures.
Une balle dans la tête que je leur met à ces fils de pute. Et basta !!!

Justice est faite.

Ici , les travailleurs des anciens chantiers navals amiantés se sont groupés dans des assos et utilisent les recours en justice , c'est récent !

Bonjour, Rachel et Proudhon !


Il y a sept ans environ, à l’époque où j’étais en fonction dans un grand service publique...

En réunion en CHCT, nous avions posés la question à propos d’une possibilité d’amiante dans nos locaux.

Le directeur d’établissement est monté aussitôt sur ses grands chevaux :
"Taxant les représentants syndicaux de « paranos !"

Parce qu’on demandait des analyses sur les fibres qui pendaient sur les murs.

Au mois de mai dernier, je recevais à mon domicile, une lettre de la médecine du travail et de la direction.

De venir me faire recenser comme personnel ayant été en contact avec l’amiante.

Aujourd’hui je suis à la retraite, j’ai la flemme de me déplacer, mais surtout je n’ai pas envie de revoir leurs gueules de connards.

J’ai gardé précieusement la lettre et prochainement je vais leurs rendre visite.

lariviere a écrit:Bonjour, Rachel et Proudhon !


Il y a sept ans environ, à l’époque où j’étais en fonction dans un grand service publique...

En réunion en CHCT, nous avions posés la question à propos d’une possibilité d’amiante dans nos locaux.

Le directeur d’établissement est monté aussitôt sur ses grands chevaux :
"Taxant les représentants syndicaux de « paranos !"

Parce qu’on demandait des analyses sur les fibres qui pendaient sur les murs.

Au mois de mai dernier, je recevais à mon domicile, une lettre de la médecine du travail et de la direction.

De venir me faire recenser comme personnel ayant été en contact avec l’amiante.

Aujourd’hui je suis à la retraite, j’ai la flemme de me déplacer, mais surtout je n’ai pas envie de revoir leurs gueules de connards.

J’ai gardé précieusement la lettre et prochainement je vais leurs rendre visite.

Oublie pas ta Kalachnikov !!!!!!!

Oublie pas ta Kalachnikov !!!!!!!

"C'est une bonne idée!"

l'amiante n'existe pas de manière uniforme, il y en a plusieur variété et plusieurs modes d'exposition plus ou moins dangereuses. Ily a également plusieurs types d'affetions plus ou moins grave.

c'est un problème de santé publique, mais le grossir inconsidéremment n'aide pas à le résoudre.

de l'amiante il y en a partout dans l'air que l'on respire, au travail ou ailleurs

le nombre de malade est relativement faible par rapport au nombre de personnes exposées.

la grande majorité des malades , relativement bénins, sont liées à des expositions impotantes , la sensibilité à l'exposition étant par ailleurs aggravée par le fait de fumer ( y compris le cannabis therm)

le mésothéliome (cancer)quant à lui peut survenir avec une seule fibre.

quant aux projections de 100000 morts dans les années qui viennent, elles doivent être rappochées des prévisions de mortalité annoncées à grand renfort d'études lors de l'épidémie de vache folle... c'était combien déjà?

intéressons nous plutôt à la grippe aviaire....
qui a autorisé la migration d'individus volatils?
un bon contrôle aux frontières et c'est la santé publique qui est sauvegardée.... que fait sarko

jeasse a écrit:l'amiante n'existe pas de manière uniforme, il y en a plusieur variété et plusieurs modes d'exposition plus ou moins dangereuses. Ily a également plusieurs types d'affetions plus ou moins grave.

c'est un problème de santé publique, mais le grossir inconsidéremment n'aide pas à le résoudre.

de l'amiante il y en a partout dans l'air que l'on respire, au travail ou ailleurs

le nombre de malade est relativement faible par rapport au nombre de personnes exposées.

la grande majorité des malades , relativement bénins, sont liées à des expositions impotantes , la sensibilité à l'exposition étant par ailleurs aggravée par le fait de fumer ( y compris le cannabis therm)

le mésothéliome (cancer)quant à lui peut survenir avec une seule fibre.

quant aux projections de 100000 morts dans les années qui viennent, elles doivent être rappochées des prévisions de mortalité annoncées à grand renfort d'études lors de l'épidémie de vache folle... c'était combien déjà?

intéressons nous plutôt à la grippe aviaire....
qui a autorisé la migration d'individus volatils?
un bon contrôle aux frontières et c'est la santé publique qui est sauvegardée.... que fait sarko

Tu vas un peu vite en besognes. Oublions les morts qui meurent dans d'horribles souffrances (c'est vrai que ce ne sont qu'en majorité des ouvriers) et passons à autre chose. A d'autres morts à venir plus importantes.
Tu parles de grippe aviaire. Si je réagis comme toi je te dirais parlons plutôt de la grippe "tout court" qui tue chaque année plusieurs milliers de personnes. Pour le moment, bien plus que la grippe aviaire. Où des maladies nosocomiales qui continuent de tuer allègrement ou encore ... et encore .....

Le sujet sur les morts potentielles est vaste.

La différence dans le cas de l'amiante c'est que les autorités et les chefs d'entreprises concernés savaient et n'ont pas seulement fermé les yeux mais empêcher la vérité sur le sujet. C'est plus grave.
Donc avec moi ce serait vite fait, une balle dans la tête et Basta !!!!
Au moins les suivants se méfieraient beaucoup plus .

la différence pour la grippe aviaire, (et la vache folle) c'est surtout que maintenant on surcommunique sur le risque potentiel pour ouvrir le parapluie et pouvoir dire plus tard, je vous l'avais bien dit, s'il y a problème.

c'est pas beaucoup mieux, surestimer systématiquement le risque, c'est rendre moins visible les risques réels....

jeasse a écrit:la différence pour la grippe aviaire, (et la vache folle) c'est surtout que maintenant on surcommunique sur le risque potentiel pour ouvrir le parapluie et pouvoir dire plus tard, je vous l'avais bien dit, s'il y a problème.

c'est pas beaucoup mieux, surestimer systématiquement le risque, c'est rendre moins visible les risques réels....

En parlant de grippe aviaire on pourrait aussi parler de la saloperie de pourriture de nature humaine.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, les pharmacies ont été prise d'assauts par une frange de connards de la pire espèce qui se sont empressé d'acheter des anti-viraux. A tel point qu'une pénurie d'anti-viraux s'est faite jour. Je crois que les autorités ont prise des mesures à l'encontre de ces agissements de racailles humaine de premières catégories. Il faut savoir aussi qu'une pénurie de masques est apparue également.
Tout ça au détriment des personnes à risques.
Ben voyons.

Moi et ma petite famille on se protège et les autres n'ont qu'à crever. Tous le monde se souviendra de la guerre du golf et de ceux qui pillaient les magasins.
C'est ça la nature humaine, de la sous-humanité qui se multiplie.

Une véritable déjection divine !

Moi plus ca va, plus les gens me font gerber.

Meme si Proudhon va un peu loin,il n'a pas tt a fait tort sur le principe.Je me faisais moi meme la reflexion que si malheureusement une pandemie massive venait a voir le jour,la societe est devenu si individualiste que les pires catastrophes eclateraient.On pourrait imaginer des gens tentant de prendre des hopitaux d'assault dans l'espoir d'y trouver un vaccin ou d'autres laisser crever des malades voire demander a ce qu'on les euthanasie par peur d'etre contamines eux meme.
J'exagere pe un peu mais j'ai le sentiment que le monde dans lequel nous vivons n'aurait pas le reflexe de solidarite qui seul nous permettrait de faire en sorte que les consequences de la catastrophe soient le moins terrible possible.

ben, je suis d'accord

ça rejoint le problème général des assurances sociales, j'y ai droit, donc je consomme, même si ça ne sert à rien et que ça prive de ressources les services indispensables...

pour en revenir aux cancers dus a l'amiante, on estime les morts dues a celui ci dans les 30 prochaines années en europe occidentale a 500000 Ce n'est quand meme pas un probleme de santé bénin ! Et le probleme c'est que tout le monde savait, les patrons savaient, l'état savait, etc ! Et personne n'a rien fait...