Les policiers sont des fonctionnaires commes les autres...

http://www.lefigaro.fr/politique/20050127.FIG0168.html

INTÉRIEUR Selon la main courante informatisée des commissariats, un policier en tenue a passé en moyenne neuf heures par semaine sur le terrain en 2004
Les vrais chiffres sur le temps de travail des policiers
Vingt-sept heures de travail effectif en moyenne par semaine pour un policier en tenue, dont neuf sur le terrain. A l'heure où Dominique de Villepin – qui sera ce soir sur France 2 l'invité de l'émission «100 minutes pour convaincre» – appelle à une «nouvelle stratégie de sécurité», Le Figaro dévoile pour l'année 2004 les premiers résultats de la main courante informatisée (MCI), cette puissante base de données devenue le principal outil de pilotage de la police du quotidien.

Jean-Marc Leclerc
[27 janvier 2005]

Alors que 35% des faits se déroulent entre 18 heures et minuit, la police compte trop de présents le matin et pas assez le soir.
(Photo Figaro)

Un logiciel sophistiqué a remplacé le traditionnel grand registre des commissariats où le chef de poste notait les événements du jour, les déclarations des usagers et les prises de service de ses collègues. Tout ce qui fait la vie des unités de sécurité publique y est désormais saisi et peut être consulté en temps réel par les fonctionnaires : les dépositions et les appels des administrés, mais aussi les missions, les consignes et l'emploi du temps des agents, de l'adjoint de sécurité au directeur central, soit, au total, 77 682 personnes.


La main courante informatisée (MCI) n'est pas un outil d'analyse des performances individuelles. «Un patron n'en a nullement besoin pour savoir qui travaille et qui se laisse vivre dans son service», rappelle un gradé. Il permet, en revanche, d'échanger des informations opérationnelles, d'orienter les patrouilles ou d'évaluer au jour le jour l'adéquation entre l'emploi des personnels et les besoins dans chacune des 427 circonscriptions de police de l'Hexagone.


Premier enseignement : la distribution horaire des événements signalés et celle de la présence policière ne coïncident pas (voir infographie). Alors que 35% des faits se déroulent entre 18 heures et minuit, la police compte trop de présents le matin et pas assez le soir. Le déficit atteint presque 40% le samedi soir et le dimanche. Car, contrairement à une idée reçue, il n'y pas de jour calme. La répartition des événements est homogène sur la semaine : 7 000 interventions de police par jour.


Deuxième enseignement : le taux global d'indisponibilité des fonctionnaires est élevé. Selon le «test d'emploi des personnels», outil phare de la MCI adapté des techniques d'audit de la police des polices, il atteint 33%. D'où les 27 heures de travail effectif, après soustraction des arrêts maladie, congés et temps de repos (lire encadré).


Troisième enseignement : l'occupation de la voie publique est insuffisante. Selon la MCI, sur 27 heures de travail, un policier en tenue passe 62,3% de son temps dans les locaux administratifs. «C'est beaucoup trop», affirme un haut responsable policier qui milite contre «l'enfermement des fonctionnaires dans leur commissariat». Sur le temps disponible pour la police de terrain, il faudra encore retrancher 5,1% pour les missions d'assistance, comme les gardes statiques ou les transfèrements de détenus. Ce qui laisse donc seulement 9 heures par semaine (32,6% du temps disponible) à la police de voie publique (voir infographie).


Bien sûr, toutes les unités en tenue ne sont pas soumises au même régime. Une Brigade anticriminalité (Bac) effectue l'essentiel de son travail sur le terrain. De même, les servitudes seront toujours plus importantes dans les villes sièges de département, où le palais de justice travaille à flux tendu. A Nice, par exemple, le fonctionnement du tribunal consommerait à lui seul 13% des effectifs disponibles.


Au final, au plan national, il faut au minimum dix-huit policiers en tenue pour tenir un emploi de voie publique durant une journée continue. Le nombre d'agents de la tenue disponibles à un instant T dans la rue ne dépasse pas 4 264. Ce qui relativise singulièrement la classique présentation du nombre de policiers par habitant qui serait en France l'un des plus forts d'Europe.


La main courante informatisée, qui rappelons-le ne porte que sur les agents en tenue (en sont exclus les fonctionnaires de la PJ, des CRS, des RG, de la DST et de la police aux frontières), ne connaît pas la langue de bois. Utilisée aujourd'hui à 93% par les services concernés, elle dépeint la police telle qu'elle est. Elle représente surtout un instrument unique pour améliorer l'efficacité des services. «Ceux qui réclament toujours plus vont pouvoir vérifier d'abord si les ressources dont ils disposent sont bien employées», se félicite un haut fonctionnaire de la place Beauvau. Dominique de Villepin vient d'ailleurs de diffuser, via la direction générale de la police nationale, une note du 15 décembre 2004 qui exige un diagnostic de sécurité avant toute réorganisation des services.

«Nous nous donnons en fait les moyens de comprendre pourquoi, par exemple, dans tel commissariat, il y a tant de fonctionnaires à l'accueil alors qu'ils ne prennent quasiment pas de plaintes ou pourquoi, dans tel autre, il faut huit heures pour traiter un vol, alors que la même procédure en prend quatre dans la circonscription voisine», explique un directeur départemental de la Sécurité publique.

«On ne peut reprocher aux policiers le niveau de délinquance puisque seule la justice a la maîtrise des suites de son travail, conclut ce policier chevronné, mais nous avons le devoir de lui parler de sa capacité à résoudre une affaire et de la qualité de son investissement professionnel. Le ministère de l'Intérieur dispose en tout cas aujourd'hui, avec la main courante informatisée, d'un outil fiable pour évaluer son action et orienter ses efforts.»

Mais oui, pourquoi ne seraient ils pas traités comme les autres ? Dans le privé , vous avez une obligation de résultat, pourquoi en serait il autrement pour les fonctionnaires ?

Je suis désolé de le dire mais finalement même si un fonctionnaire n'est pas bon, di momentou il a réussir son concours, nos impots vont le payer pendant 39 ans........

Dans le privé, si vous êtes mauvais, on vous vire.

Dans le privé, si vous êtes mauvais, on vous vire.

C'est pas tout à fait vrai, y a des tas d'incompétents et de glandeurs dans le privé. Et si tu fais n'importe quoi dans la fonction publique t'es muté, voire mis à pied ou même viré. Enfin bon les clichés sur la fonction publique, je commence à les connaître...

Quant à la "culture du résultat" appliquée aux flics, c'est du grand n'importe quoi. Alors le jour où le flic a pas arrêté assez de monde, il arrête au hasard des innocents pour faire son chiffre?

Dans le privé, t'es rarement muté ou mis à pied, t'es viré, c'est tout... mais bon, apparement, t'es fonctionnaire, c'est normal que tu les défendes......

Il est dit :«Nous nous donnons en fait les moyens de comprendre pourquoi, par exemple, dans tel commissariat, il y a tant de fonctionnaires à l'accueil alors qu'ils ne prennent quasiment pas de plaintes ou pourquoi, dans tel autre, il faut huit heures pour traiter un vol, alors que la même procédure en prend quatre dans la circonscription voisine», explique un directeur départemental de la Sécurité publique.


en effet, cela fait réfléchir...... il y a peut etre des aménagements à faire avant d'embaucher d'autres fonctionnaires, non ? Ils seraient mieux employés à être sur le terrain.......

Dans le privé, t'es rarement muté ou mis à pied, t'es viré, c'est tout... mais bon, apparement, t'es fonctionnaire, c'est normal que tu les défendes......

Moi? Non je suis étudiant. Et mon père est ouvrier et si tu veux je peux te parler des cadres qui sont dans les bureaux de son usine (privée) et passent leur temps à s'envoyer des mails (mais ces cons là se parlent jamais).

Il est dit :«Nous nous donnons en fait les moyens de comprendre pourquoi, par exemple, dans tel commissariat, il y a tant de fonctionnaires à l'accueil alors qu'ils ne prennent quasiment pas de plaintes ou pourquoi, dans tel autre, il faut huit heures pour traiter un vol, alors que la même procédure en prend quatre dans la circonscription voisine», explique un directeur départemental de la Sécurité publique.


en effet, cela fait réfléchir...... il y a peut etre des aménagements à faire avant d'embaucher d'autres fonctionnaires, non ? Ils seraient mieux employés à être sur le terrain.......

ça fait réfléchir surtout sur la connerie du directeur départemental. Il faudrait donc qu'il y ait le même nombre de plaintes partout et que les vols soient tous les mêmes et donc résolus en 4 heures. C'est vrai, faudrait peut-être se demander pourquoi en plein coeur de la Creuse y a moins de plaintes de traitées qu'en plein Paris. Sans doute à cause de ces fainéants de fonctionnaires de la Creuse!

Je suis désolé mais, il n'est nullement question de résoudre un vol mais d'instruire un plainte pour vol, ce qui n'est pas la même chose....

Il parle de mettre les effectifs là ou il faut et quand il faut, et ça je trouve cela normal...

En ce qui concerne les cadres de l'entreprise de ton père, je ne peux dire dans la mesure ou je ne connais pas, mais bon........