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Poste : facteur d'avenir - suppressions d'emploi du présent!

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Poste : facteur d'avenir - suppressions d'emploi du présent! Empty Poste : facteur d'avenir - suppressions d'emploi du présent!

Message par Pedro Mer 18 Oct - 19:31

Un article de l'humanité :



social - économie
L’« avenir » inquiète les facteurs
La Poste . 40 000 emplois seraient supprimés. Il y avait grève la semaine dernière dans les Bouches-du-Rhône.

Vendredi, la majorité des agents de La Poste des Bouches-du-Rhône ont repris le travail après la grève lancée mardi dernier par la CGT, pour s’opposer aux suppressions d’emplois programmées par La Poste au travers de deux projets nationaux. D’un côté, le plan « facteurs d’avenir » vise à réorganiser la distribution du courrier pour faire des économies de masse salariale. « Pour remplacer les absents, La Poste compte ne plus recourir à des équipes de remplaçants, mais partager le travail entre les collègues de l’équipe, dénonce Isabelle Champetier, de la CGT poste des Bouches-du-Rhône. Les facteurs auraient une charge de travail accrue, alors que le poids du courrier qu’on porte augmente déjà depuis plusieurs années ». Au niveau national, « facteurs d’avenir » vise à supprimer « 40 000 emplois chez les facteurs et dans les centres de tri », estime Jean-Luc Botella, secrétaire départemental de la CGT poste et télécoms. Dans les Bouches-du-Rhône, cinq sites pilotes avaient été choisis pour expérimenter le projet. « Avec la grève, qui a concerné 25 bureaux, nous avons obtenu que cette mise en place soit gelée et que les agents soient consultés sur la continuation du projet », explique Isabelle Champetier. Du côté des guichets, les agents des 80 bureaux touchés par le mouvement protestaient contre le projet intitulé « terrain », visant selon M. Botella à supprimer 20 000 emplois au niveau national. « La grève y a été moins suivie, nous n’avons pas obtenu de garanties comme pour les facteurs », indique M. Botella.

F. D.


C'est ce que nous appelons, dans notre jargon de postier, le "système de la marguerite". Aujourd'hui, la distribution fonctionne avec un "volant de remplacement", c'est à dire, des facteurs n'ayant pas de tournée, et qui peuvent remplacer untel ou untel, titulaire. Avec le système de la marguerite, l'équipe (une dizaine de facteurs, je crois), fonctionnerait en répartissant la (ou les tournées) entre les facteurs présents. Cela aurait l'avantage, pour la direction, de faire disparaître les "quartiers à découvert", c'est à dire, les tournées ou le titulaire, absent, n'a pas été remplacé. Le projet "facteurs d'avenir" vise notamment à supprimer des chefs d'équipe. Ils seraient remplacés, dans les équipes dites "autonomes", par des "facteurs qualité", payés, évidemment moins cher.
Bien sûr, on peut imaginer toute les pressions que cela peut engendrer, sur la personne absente, parce que malade, en grève, détachée pour exercice syndical, etc. Une prime de 300 euros serait donnée à l'équipe qui aurait fait la meilleure qualité de service (ce qui peut avoir pour effet d'accentuer la pression sur les personnes qui plomberaient l'équipe, pour les raisons d'absenteisme citées plus haut), autant dire, pas grand chose par personnes.
Quant à la promotion vantée par la poste, elle serait, bien sûr, à la tête du client.
"Facteurs d'avenir" n'est qu'un des projets pondus par la poste, ces dernières années, pour faire baisser la masse salariale, et offrir, à terme un superbe cadeau aux éventuels actionnaires, lorsque ce beau bébé qu'est la Poste, sera privatisé. Il faut bien que la mariée soit belle.
En presque 20 ans, ce sont des dizaines de milliers d'emplois que la Poste à démoli.
D'ici peu d' années, le nombre de fonctionnaires sera inférieur, très largement, au nombre de contractuels. La Poste en profitera certainement pour inaugurer des plans de licenciements massifs.
Pour ce qui me concerne, bien sûr, je défend les travailleurs contractuels, au même titre que les fonctionnaires. Nous faisons le même boulot, nous avons les mêmes exploiteurs : les patrons de la Poste. C'est seulement tous ensemble que nous pourrons faire ravaler à nos dirigeants leurs sales plans.
Pedro
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