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Dissolution de la LCR ( compilations d'articles de presse )

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Message par rachel Dim 1 Fév - 21:22

"La "Ligue", une école qui a marqué la gauche" (Le Monde)

Quarante ans après sa fondation, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) va disparaître, jeudi 5 février, lorsque ses militants voteront sa dissolution avant de se fondre dans le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). "Une page se tourne, c’était un outil, on passe à autre chose", assure Alain Krivine, son porte-parole. Une page qui a marqué l’histoire de la gauche en France, bien au-delà des rangs de l’extrême gauche. La "Ligue", c’est une tradition politique, un savoir-faire et une mythologie qui a eu ses faits de gloire et ses héros.

C’est en 1966 qu’un petit groupe de militants exclus de l’Union des étudiants communistes puis du PCF crée la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR). Partis à quelque 150, ils sont emmenés par Alain Krivine, jeune professeur d’histoire, Daniel Bensaïd, étudiant à la fac de Nanterre, et Henri Weber, étudiant en philo. Ces trois-là ont entre 20 et 25 ans et viennent de rejoindre le Parti communiste internationaliste, section de la IVe Internationale, un groupuscule fidèle à Léon Trotski. Cette poignée d’agitateurs va se retrouver aux premières loges en Mai 68. Ils y mettront en pratique leur leitmotiv : pousser à la "grève générale" et à la "jonction avec la classe ouvrière". Daniel Bensaïd disputera alors la popularité dans le "mouvement" à Daniel Cohn-Bendit. Ses activités vaudront à la jeune organisation sa dissolution en juin 1968 et à Alain Krivine d’être emprisonné le temps d’un été. A l’automne, les jeunes révolutionnaires donnent naissance à la LCR et à son hebdomadaire Rouge.

Suivront alors ses années de hauts faits. La "Ligue" était partout où s’exprimait "le mouv’", entre le "candidat-soldat" Krivine à l’élection présidentielle de juin 1969 (1,1 % des voix), les comités de soldats - parce que "sous l’uniforme, on reste un travailleur" -, la contre-manifestation armée pour empêcher un meeting d’Ordre nouveau en juin 1973, puis les groupes femmes et les manifs homo... jusqu’à l’élection de François Mitterrand, en 1981, jugée "période prérévolutionnaire". Avec ses pseudonymes obligatoires, ses "écoles de formation" où s’enseignaient les rudiments de la révolution permanente, ses rendez-vous secondaires pour échapper aux filatures, la LCR séduisait du monde. Ses effectifs atteignaient péniblement les 2 000 en période faste, mais l’organisation a vu passer une bonne partie de ce que la jeunesse intellectuelle a pu produire de publicitaires, de journalistes, de profs de fac... et de politiques. Il n’est aujourd’hui pas un courant au PS qui ne compte ses "ex" : Henri Weber, mais aussi Julien Dray, François Rebsamen, Sophie Bouchet-Petersen, Laurence Rossignol, Gérard Filoche, David Assouline... " On n’a pas arrêté de construire les autres partis par procuration", remarque un ancien.

Jeudi 5 février, Rouge publiera son dernier numéro, une édition spéciale consacrée au nouveau parti. Les archives seront déposées à la BDIC, un livre de mémoire collective est prévu... Celui sur le NPA est déjà publié (L’Incroyable Histoire du Nouveau Parti anticapitaliste, de François Coustal, Demopolis, 14 euros). Toutes les traces publiques de la LCR auront disparu. "La Ligue a été dissoute deux fois par le pouvoir, en 1969 et en 1973. Cette fois-ci, c’est nous, et sans nostalgie !", rigole Alain Krivine.

Le constat est un peu osé car, dans l’organisation, la mutation n’est pas passée sans grincements. Départs sur la pointe des pieds, claquements de porte ou batailles d’amendement dans les congrès locaux pour tenter de maintenir - un peu - ce qui fut l’identité de la LCR... ils sont nombreux chez les anciens, ceux qui ne digèrent pas de voir "brader l’orga en quelques heures". "Fermer une boutique qui a quarante ans d’âge demande plus de soin", critique Christian Picquet, représentant de la minorité. Olivier Besancenot n’en a cure. Il a déjà adopté le slogan de ses aînés : "Ne te retourne pas camarade, le vieux monde est derrière toi."

Sylvia Zappi
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Message par rachel Dim 1 Fév - 21:26

Besancenot : le pari du grand parti" ...




"LE MONDE", par Sylvia Zappi.



NPA... Trois lettres, un nouveau sigle pour un nouveau départ. Sous l’impulsion de son porte-parole, Olivier Besancenot, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) va donner naissance, les 6, 7 et 8 février, au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Un parti que ses dirigeants veulent sortir de la marginalité, hisser à la hauteur de la popularité de leur leader, et dont ils entendent transformer l’image. Les militants sont au rendez-vous du changement : près de 9 000 d’entre eux ont fait savoir qu’ils adhéraient à cette métamorphose en prenant la carte de ce nouveau parti d’extrême gauche. Besancenot et sa garde rapprochée peuvent savourer leur succès : ils ont presque atteint "le parti des 10 000", vieux mythe des années 1970.



Voilà presque deux ans que, par petites touches, les dirigeants de la "Ligue" préparent la mutation d’un groupuscule de la révolution en un parti des luttes et de la résistance. C’est au lendemain du 22 avril 2007 que le top départ du changement a été donné par le bureau politique de la LCR. Réunis dans leur local dissimulé dans une impasse de Montreuil (Seine-Saint-Denis), où s’entassent de petits bureaux encombrés et crasseux et l’imprimerie artisanale de Rouge, l’hebdomadaire de la LCR, les dirigeants trotskistes exultent à la vue des résultats obtenus au premier tour de l’élection présidentielle. Olivier Besancenot vient d’atteindre 4,1 % des voix, écrasant tous ses concurrents de la gauche radicale - Marie-George Buffet (1,93 %), José Bové (1,32 %), Arlette Laguiller (1,33 %), et Gérard Schivardi (0,34 %). Dans un contexte où le vote utile avait fortement pesé, le candidat de la LCR se paye le luxe de faire un meilleur score qu’en 2002, en enregistrant 1,5 million de voix, soit 280 000 de plus.



Olivier Besancenot est alors bien installé dans le paysage de la gauche française. "C’est un grand moment", souffle François Sabado, un des dirigeants historiques de la LCR. C’est lui qui coache depuis huit ans "Olivier", et il connaît les heures de travail derrière ce beau résultat. Pour lui, la preuve est faite que son champion s’est imposé pour durer. Il faut donc lui construire une organisation à son image : jeune, ancrée dans ces couches moyennes déclassées, révoltées par les inégalités, ne supportant pas Nicolas Sarkozy, aux indignations multiples et variées, des OGM à la publicité, des enfants de sans-papiers aux logiciels libres. La vieille "Ligue" a beau avoir recruté de nouveaux électeurs pendant la campagne, elle n’offre plus le cadre adéquat pour ces nouvelles révoltes. Il faut tout changer : le nom, le programme, le fonctionnement, les débats, les dirigeants, leur image. Pour ne pas renouveler l’erreur de 2002.



Cette année-là, Olivier Besancenot, alors jeune candidat inconnu de la LCR, à qui Alain Krivine avait laissé la place, avait fait une campagne dynamique et réussi l’exploit d’attirer 4,25 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle. Le choix de la "rupture générationnelle" avait marché, et même au-delà des espérances de la LCR. Le nouveau champion de ce mouvement se retrouvait derrière Arlette Laguiller (5,72 %) mais devant Robert Hue, le candidat du PCF (3,37 %).



Déjà, la "Ligue" avait vu affluer dans ses meetings ces nouveaux visages de jeunes salariés qui s’identifiaient à la révolte portée par le postier de Neuilly-sur-Seine. Déjà, les télévisions et la presse s’étaient piquées de curiosité pour ce nouveau venu à la gouaille percutante qui ringardisait soudainement les autres candidats de la gauche radicale. Déjà, les rangs de l’organisation ("l’orga") avaient grossi brusquement. Mais la LCR restait ce qu’elle avait toujours été : un groupe d’intellectuels et de militants quasi professionnels, avec des réunions interminables et une doxa trotskiste datée. Les nouveaux venus ne sont pas restés, les effectifs ont stagné, entre 2 500 et 3 000 adhérents.



Mais la donne politique va progressivement évoluer entre 2002 et 2007. La gauche, qui pensait apercevoir le bout de son tunnel d’échecs après ses bons résultats aux élections régionales de 2004, se déchire quand survient le débat sur la Constitution européenne, en 2005. L’aile radicale - PCF, LCR - va s’allier dans la "bataille du non" à la gauche des Verts, aux socialistes contestataires menés par Jean-Luc Mélenchon et aux républicains de gauche de Jean-Pierre Chevènement. Et après une campagne qui les a vus tout étonnés de pouvoir tenir meetings et discours communs, ils vont, grâce à l’apport de milliers de petites mains altermondialistes et antilibérales, faire basculer vers le non le résultat du référendum sur la Constitution européenne. C’est l’époque où la gauche de la gauche pense qu’il est possible de présenter un candidat commun à l’élection présidentielle qui suit.



La LCR sera la première à doucher cet élan collectif en déclarant qu’elle présentera son candidat, Besancenot. Parce qu’il est "le meilleur" pour capter l’électorat "noniste". Les accusations de "division" ou de "trahison" n’y feront rien. La LCR tient son champion et entend l’imposer malgré la concurrence. Ses militants sont les premiers à avoir senti que les discours raisonnables du PS ne passent plus dans le peuple de gauche. Avec le succès des mouvements altermondialistes, et, bientôt, la crise du capitalisme, l’utopie est de retour. Et Besancenot ne laissera personne lui voler cette opportunité.



Après sa consécration à la présidentielle 2007, le jeune porte-parole de la LCR veut pousser son avantage et donner un coup de balai à son organisation. En finir avec sa ligne de "front unique" qui lui faisait chercher sans cesse des alliances contre la droite et nouer des accords électoraux avec tantôt Lutte ouvrière (LO), les Alternatifs ou d’autres structures trop "floues" à ses yeux. Olivier Besancenot n’y a jamais cru, et ne veut plus avoir affaire à cette "vieille gauche". Lui qui avait fait ses débuts dans une tendance minoritaire reprochant à la direction de la LCR de n’être pas assez révolutionnaire est persuadé qu’après des années de vaches maigres et de scores marginaux, son heure et celle de ses camarades a sonné. A condition de changer de tactique et de s’affirmer.

Il va agir vite. En août 2007, le jour de l’ouverture de l’université de la LCR, les militants sont sidérés en découvrant le titre de "une" du Parisien : "Besancenot veut supprimer la LCR." Il calme le jeu en disant que ce n’est pas ce qu’il a déclaré, mais le message est passé. Le lendemain, en meeting, il précise sa pensée : "Se représenter seuls, c’est la clé." Il faut donc créer un nouveau parti, car "on ne peut faire du neuf avec du vieux".



Pour lui, la LCR doit rompre avec ses choix tactiques toujours liés à ce que dit le PS ou à ce que fait le PCF. Il ne cesse de répéter son credo à ses camarades : "Il est temps de tourner la page du vieux mouvement ouvrier pour écrire une nouvelle page vierge", et de regrouper "tous ces héros de la vie quotidienne qui n’ont plus envie de se laisser faire" Selon lui, il y a urgence : on est à la veille d’"un nouveau Mai 68", où la colère accumulée et les grèves qui se multiplient peuvent "mettre le feu à la plaine".



La nouvelle ligne, davantage gauchiste, fait tiquer les plus anciens, mais elle plaît en interne aux jeunes. La direction a compris que Besancenot veut accélérer. Après l’avoir formé, ses mentors regardent, un peu fascinés, leur poulain prendre de l’épaisseur et imprimer sa marque. Ils se rangent derrière lui, sachant qu’il ne sera jamais comme eux, tout dévoué à "l’orga". "Il est exclu que la Ligue fasse de moi ce que LO a fait avec Arlette", a-t-il prévenu de longue date.



Il n’a jamais cessé de marquer sa différence avec son camarade Krivine. Pas question de "signer pour vingt ans" comme candidat. Il revendique ses amitiés, même si elles font tiquer, comme lorsqu’il s’affiche avec Joey Starr, au discours pas toujours féministe. Il veut aussi préserver ses matches de foot, ses soirées fêtardes et sa petite famille. On ne touche pas à sa "part d’intime".



Besancenot ne change pas seulement le style ou les pratiques dirigeantes de la "Ligue". Il bouleverse aussi les références et l’imagerie politique. C’est désormais Che Guevara qu’il invoque régulièrement comme son héros, ou encore la tradition libertaire. Il en oublie Trotski, décidément trop old fashion. Et après L’Internationale, ce sont souvent ses "potes" rappeurs qu’on entend à la fin de ses meetings.



Il a installé son image "prolo", jeune salarié à 1 100 euros par mois. Cette faculté à ressembler à ses électeurs est son atout : "Un capital précieux dans une société minée par la crise de légitimité du personnel politique", analyse Denis Pingaud dans son ouvrage L’Effet Besancenot (Seuil, 2008). Le jeune leader travaille donc son image de poulbot d’extrême gauche au langage direct, qui veut rendre la politique accessible. Les discours et les émissions de télévision sont précédés d’un "training" minutieux. Des fiches lui sont régulièrement rédigées afin qu’il puisse sortir les bons chiffres, qui disent mieux qu’un discours les difficultés rencontrées par les "gens de peu".

Son "plan média" est résolument orienté vers le grand public. Interviews régulières au Parisien, à 20 Minutes ou à RMC Infos, apparitions dans l’émission satirique "Groland", sur Canal+, et même à un "Vivement dimanche", de Michel Drucker, sur France 2, diffusé le jour où Arlette Laguiller prononce son dernier discours à la fête de Lutte ouvrière. Les travailleurs, clame-t-il, ont besoin d’"un parti qui les défende jusqu’au bout". Et lui "ne lâche rien", étant "le seul à être totalement indépendant", viscéralement opposé à Nicolas Sarkozy, mais aussi au PS.

La recette fonctionne. Les élections municipales de mars 2008 ont vu les listes de la LCR s’implanter dans les terres communistes et jouer avec les nerfs des socialistes, en refusant d’appeler à voter pour la gauche au second tour. Besancenot a d’excellents résultats dans les sondages d’opinion, devançant même les leaders du PS. Les Français le trouvent "sympathique", "proche des gens", "courageux", "honnête". En septembre 2008, un an et demi après la présidentielle, s’ils avaient à revoter, 13 % des sondés lui donneraient leur suffrage (sondage Opinion Way des 17 et 18 septembre). N’en jetez plus !



Côté militants, le succès ne se dément pas. Depuis que la LCR a lancé des comités pour lancer un nouveau parti, les salles de réunion ne désemplissent pas. "On a choisi de se dépasser et on a réussi", claironne Pierre-François Grond, bras droit d’Olivier Besancenot. Jeunes salariés du privé, fonctionnaires, précaires, intermittents ou chômeurs, le public est varié. A côté des quelques militants aguerris dans l’altermondialisme ou le syndicalisme, la très grosse majorité sont des "primo-militants", comme les appelle Florence Johsua, doctorante au Cevipof. Une gauche plus ouvrière, plus jeune et plus rageuse : "Ils débarquent avec leur révolte brute", remarque-t-elle.



Ce sont des adhérents impatients qui veulent être sur tous les fronts, haïssent le PS qui "a trahi" et attendent tout du NPA et d’"Olivier". Trop peut-être. "Olivier a imprimé sa manière de voir, à marche forcée, sans prendre le temps de discuter les contours politiques du NPA, qui se limitent à l’annonce d’une volonté de "rupture". Tout cela au prix d’une dépolitisation certaine", souligne Christian Picquet, issu des rangs de la minorité, à la LCR.



La critique n’ébranle pas la foi des amis de Besancenot. Peu leur importe ! Les 9 000 cartes d’adhérents annoncées sont là. Le cap du "grand parti" est franchi
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Message par rachel Jeu 5 Fév - 10:36

La LCR se dissout pour donner naissance à un parti plus large, le NPA
LE MONDE | 04.02.09 | 13h17 • Mis à jour le 04.02.09 | 13h17

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ne sera bientôt plus. Jeudi 5 février, ses militants vont voter leur autodissolution pour donner naissance au Nouveau Parti anticapitaliste. Quelque sept cents délégués sont attendus pour un congrès de quatre jours, du 5 au 8 février à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pour lancer le nouveau parti d'Olivier Besancenot.

L'acte de décès ne se fera pas sans grincements ni critiques. Certains anciens de la LCR ne digèrent pas de disposer que de quatre heures de débats pour solder leurs comptes. Et pour ces vrais trotskistes, devoir assumer un programme réduit et une ligne jugée "trop floue", ça ne passe pas. "Nous commettons une grossière erreur en nous instituant "parti des luttes". Ce choix spontanéiste (dicté par le mouvement social) nous met à la merci des événements", écrit Gilles Suze, un ancien, dans une lettre adressée aux dirigeants de la LCR. "On a l'impression d'assister plus à un congrès de liquidation que de dépassement", râle Christian Picquet, de la minorité.

L'empressement est en effet palpable dans l'entourage de M. Besancenot. La cote de popularité du jeune porte-parole ne faiblit pas (60 % d'opinions positives dans le tableau de bord de Paris Match du 22 janvier). Tout comme son succès dans les manifestations : le dernier grand défilé du 29 janvier a vu se presser autour de lui les curieux et les fans. Il reste le "meilleur à gauche" aux yeux de ses proches et n'entend pas laisser cet espace - trop grand pour la LCR - vaquant, au moment où la crise économique semble lui donner raison.

Cette fois-ci, il s'agit de voir grand et large. Le NPA revendique 9 000 adhérents pour sa fondation, soit trois fois plus que la "Ligue". Dans les réunions, on ne s'appelle plus "camarades", le public a changé. On y retrouve bien une poignée d'anciens de Lutte ouvrière, des amis de Jean-Marc Rouillan, fondateur d'Action directe, quelques militants des comités Bové, des écologistes partisans de la décroissance ou des altermondialistes. Mais la plupart sont des novices en politique. "Leur base d'adhésion, c'est le ras-le-bol de Sarkozy et qu'ils reconnaissent Besancenot comme seule vraie personnalité de gauche", remarque Alain Krivine, un des fondateurs de la LCR.

Le NPA se veut donc un nouveau parti radical dont les deux identifiants sont "la rupture avec le capitalisme" et "l'indépendance totale vis-à-vis du PS". Avec une touche d'écologie, rebaptisée "écosocialisme". Finie la référence au trotskisme comme au communisme : le parti d'Olivier Besancenot ne sera plus affilié à la IVe internationale, fondée par Léon Trotski. Seuls les militants de la LCR resteront adhérents. "Nous avons pris la décision de faire le NPA par le bas, sans autre partenaire politique et nous avons réussi. Ce n'est pas une LCR bis", assure Pierre-François Grond, bras droit de M. Besancenot.

Le changement est visible : le profil militant a changé ; plus révolté et moins "intello". Mais le positionnement idéologique comme l'essentiel de la structure organisationnelle demeurent ceux de la LCR. La ligne d'auto-affirmation et de démarcation vis-à-vis du PS - "la vraie gauche, c'est nous", ne cesse de clamer M. Besancenot - rappelle en effet les débuts de la Ligue communiste qui, avec ses comités Rouge, pensait capter seule "l'esprit de Mai" 1968.

Quant aux nouvelles instances de direction, leur noyau est composé pour moitié de dirigeants de la Ligue. "Nous serons minoritaires", justifie M. Grond. "Avec un noyau structuré, ce sont les amis de Besancenot qui auront la main", tacle M. Picquet.

"La LCR est morte, vive le NPA !", vont scander les militants dimanche. Ses dirigeants ont maintenant quelques mois devant eux pour démontrer qu'ils sauront durer.

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 05.02.09
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Message par rachel Jeu 5 Fév - 10:41

Mais aussi sur le site de la Ligue : http://www.lcr-rouge.org/


Est devenuhttp://www.npa2009.org/ :


Dernière édition par rachel le Ven 6 Sep - 11:03, édité 1 fois
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Message par rachel Jeu 5 Fév - 10:45

Mais pendant le congrès , les combats continuent , par exemple :
Samedi 7 février 2009, 17h00

A l’appel de RESF83, LDH section de Toulon, SNUipp83, UNSAéducation, Emancipation83, LCR83, comités NPA de l'aire toulonnaise,FSU, CGT éduc'action,SUD éducation



Au centre de rétention du Canet, qui concerne le Var et toute la Région :
Tous les jours on enferme, parfois brutalise et surtout
dénie les droits fondamentaux de la personne humaine
pour faire du chiffre.
3132 personnes enfermées en 2007, 1310 expulsées
2871 personnes enfermées en 2008, 1053 expulsées


-
On y a séparé Dimingou de son fils, français
-
On y a séparé Moussa de son père, travailleur agricole en France
depuis 30 ans

-
On y a séparé M. Ezzaïr de sa femme et de ses deux enfants
-
On y a enfermé et expulsé vers la Turquie Yilmaz, jeune kurde
-
On y a enfermé et expulsé M. B, G, L, M et tant d'autres, victimes de la
double peine

-
On a expulsé Hassan en moins de 48h
-
On y a enfermé et expulsé vers le Kosovo la famille Demiri (3 enfants)
-
Kazim y est mort il y a 2 ans, etc..etc…
Parce que cette prison ne veut pas dire son nom
Parce qu’en mettant la défense des droits en concurrence, en
empêchant la CIMADE de continuer à exercer son action juridique
dans les C.R.A, en y restreignant le droit d'accès et de regard des
associations, le gouvernement porte atteinte aux droits
fondamentaux des étrangers et veut dissimuler ce qui s'y passe.
Parce que la directive européenne dite « de la Honte » autorise
maintenant dans les pays européens 18 mois de détention pour
simple défaut de papiers
Parce que des sans-papiers détenus y ont fait plusieurs grèves de
la faim, pour dénoncer les conditions inhumaines et pour que cela cesse
Parce qu’un changement de ministre ne change pas la politique
d’exclusion de ce gouvernement.
Parce qu’il n’y a qu’un seul monde !


Exigeons la fermeture des centres de rétention,
la régularisation des sans-papiers

et la dépénalisation du séjour irrégulier
!
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Message par rachel Jeu 5 Fév - 18:16

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