Première victoire des urgentistes

La grève nationale s’est arrêtée, mais elle se poursuit en Bretagne où le fonctionnement de la continuité des soins est dans une impasse. Quinze millions d’euros sont ajoutés à l’enveloppe Urgences 2005 au niveau national. Mais la principale victoire est l’engagement du ministre à ne pas toucher à la durée du temps de travail et à abandonner tout décompte d’un temps actif et d’un temps passif pendant la garde. Tous les médecins hospitaliers vont profiter de cet acquis.

Un suivi précis des crédits aux établissements sera réalisé région par région, avec un premier bilan fin 2005. Les décrets relatifs à l’organisation des urgences devraient être transmis au Conseil d’État en vue d’une publication rapide. La direction de l’hospitalisation s’engage à mener des travaux concertés avec les représentants de la communauté hospitalière, pour améliorer la mise en œuvre de la nouvelle tarification à l’activité au regard des dysfonctionnements constatés, notamment pour les urgences.

Une réflexion va être engagée sur l’accueil et la prise en charge des personnes âgées. Pour l’été, une attention particulière va être demandée pour limiter les fermetures de lits. Cette grève a permis de mettre sur la place publique les graves menaces qui pèsent sur le système de santé et d’initier une démarche commune avec les personnels paramédicaux, ce qui est nouveau. Mais pas de naïveté : la machine libérale est en marche, l’hôpital entreprise resserre son étau, les budgets 2005 sont déjà explosés. Les urgentistes restent vigilants et n’hésiteront pas à relancer le mouvement.