De fortes pressions sur Bush pour qu’il ferme Guantanamo

De fortes pressions sur Bush pour qu’il ferme la base de Guantanamo

LE président George W. Bush est confronté à de fortes pressions venant de divers secteurs des Etats-Unis qui exigent la fermeture de la base navale de Guantanamo, à l’Est de Cuba, pour le scandale des tortures infligées aux prisonniers, a rapporté PL de Washington.

Cette semaine l’ancien dirigeant James Carter et l’influent sénateur démocrate Joseph Biden ont enjoint la Maison Blanche à fermer cette installation, occupée contre la volonté du peuple et du gouvernement cubains.

La leader de la minorité libérale à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est joint aussi à cet appel, parce qu’il «est temps de repartir à zéro, d’effacer nos antécédents, spécialement dans le monde musulman».

«Le gouvernement des Etats-Unis continue de provoquer une terrible honte et de porter des coups à notre réputation... A cause des rapports sur les abus contre les prisonniers en Irak, Afghanistan et Guantanamo», a déclaré Carter.

Selon celui a été aussi prix Nobel de la paix, Washington doit fermer la prison de Guantanamo pour montrer «son engagement pour les droits de l’homme».

De son côté, Biden, démocrate de haut rang du Comité des Affaires étrangères du Sénat, a soutenu la fermeture de cette base, où sont détenues quelque 500 personnes en marge de toute assistance légale.

Cet avis a été partagé par le quotidien The New York Times, lequel suggère à Bush de fermer la prison.

«Le mieux que puisse faire Washington sur cette honte nationale est de la fermer», a souligné le journal dans un éditorial publié cette fin de semaine.

Pour le Times, la supposée campagne contre le terrorisme «a été un désastre, en entachant la réputation des Etats-Unis à cause du manque de transparence dans le jugement des coupables et de la façon dont les innocents sont traités».

Devant la vague de critiques, Bush a laissé ouvert hier la possibilité de fermer la base en signalant que «nous explorons toutes les hypothèses».

Peu avant, le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, a abordé aussi le sujet. Nous cherchons toujours toutes les possibilités concernant ces détenus, a t-il commenté.

Cependant, durant une visite en Norvège, le secrétaire de la Défense, Donald Rumsfeld, a repoussé l’idée que son gouvernement puisse étudier la fermeture de ce centre.