Victoire des socialistes ex communistes en Bulgarie !

dimanche 26 juin 2005, 5h58
Les socialistes en tête des législatives bulgares, selon des résultats partiels

SOFIA (AP) - L'opposition socialiste arrivait en tête samedi des législatives en Bulgarie, mais ne disposerait pas de la majorité nécessaire pour former un gouvernement, selon les premières estimations.

D'après des sondages à la sortie des urnes effectués par la filiale locale de l'institut Gallup International, les socialistes obtiendraient 30,8% des suffrages contre 20,8% au Mouvement national du Premier ministre sortant, l'ancien roi Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha.

Les premiers résultats partiels, communiqués par la commission électorale après le dépouillement de 10,7% des bulletins, donnaient 31,3% aux socialistes et environ 24,5% au Mouvement national. Les résultats définitifs étaient attendus lundi.

A 19h locales (16h GMT), seuls 53,5 % des électeurs s'étaient déplacés. Alexander Alexandrov, porte-parole de la commission électorale, a déclaré que la participation devrait finalement s'établir à environ 55 %, soit 12 points de moins qu'en 2001.

Sans majorité absolue, les socialistes devraient chercher des partenaires pour former une coalition. Mais la coalition au pouvoir pourrait rester plus puissante.

Jusqu'à présent, seul le Mouvement pour les droits et les libertés a laissé entendre qu'il serait prêt à rejoindre les socialistes pour former un gouvernement. Mais d'après les premières estimations, les deux partis n'atteindraient pas à eux seuls la majorité des 240 sièges de l'assemblée.

Après l'annonce de la fin du vote, le chef du parti socialiste Sergueï Stanichev a revendiqué la victoire et annoncé qu'il allait tenter de former un gouvernement. "Nous avons gagné la confiance du peuple", a-t-il déclaré devant la presse.

"Nous sommes prêts à former un gouvernement (...) et nous allons négocier avec tout parti démocratique" pour former une coalition, a ajouté M. Stanichev. Le parti socialiste n'a pas formé de gouvernement depuis 1997. Son chef n'a pas voulu citer les partenaires envisagés. Mais il a exclu toute alliance avec le parti ultranationaliste Attack et jugé une coalition avec le Mouvement national de Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha "hautement improbable".

Le Mouvement national de Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha refusait de s'avouer vaincu, espérant pouvoir former une coalition pour garder le pouvoir. "Les idéaux libéraux qui ont dirigé le pays durant ces quatre dernières années ont obtenu un soutien populaire considérable", expliquait le vice-Premier ministre Plamen Panayotov.

"Les résultats combinés des partis de l'actuelle coalition dépassent même ceux des socialistes", estimait Kancho Stoichev, un expert de l'agence BBSS Gallup. "Les électeurs n'ont pas tourné le dos aux sortants, ce qui est un succès majeur et reflète le développement régulier de ces quatre dernières années".

Depuis 15 ans aucun gouvernement n'a été réélu, principalement à cause des douloureuses réformes mises en oeuvre depuis la chute du communisme.

Quelque 6,7 millions de Bulgares étaient appelés aux urnes samedi pour ces législatives. Plus de 6.000 candidats issus de 22 partis et coalitions briguaient les 240 sièges du Parlement monocaméral.

Le gouvernement sortant, qui a mené une politique d'austérité, peut faire valoir une croissance économique stable de 5,6%, l'entrée du pays dans l'OTAN et sa progression vers l'adhésion à l'Union européenne, prévue pour le 1er janvier 2007. Mais si le chômage a été ramené à moins de 12% de la population active, contre 18% en 2001, le salaire moyen reste à environ 200 euros.

Conscient du risque de défaite, l'ex-roi Siméon II avait appelé les Bulgares lui donner une chance de réaliser ses réformes, ajoutant que les 18 mois jusqu'à l'entrée prévue dans l'UE étaient d'une "importance décisive". AP

Torrent a écrit:Les choses commencent à bouger enfin en Europe de l'Est, le peuple Bulgare vient de se prononcer pour le retour des anciens communistes au pouvoir, je souhaite une bonne réussite au futur gouvernement et dans l'action de la defense des interêts des travailleurs, et je souhaite aussi que cet exemple s'etende à toute l'Europe de l'Est et qu'aprés les années de revanche de la bourgeoisie les peuples de l'Est trouvent une nouvelle voie de type socialiste qui entraine l'ensemble Européen dans la voie d'une Europe socialiste.

Cela fait déjà pas mal de temps que des pays de l'ex-bloc de l'Est ont été gouvernés ou le sont encore par des ex-partis staliniens rebaptisés "social-démocrates" ou "socialistes" (Pologne, Bélarus, Lituanie, Hongrie, Roumanie, Slovénie, Macédoine, Tchéquie, etc. etc.). Les bureaucrates qui se sont ainsi assuré une reconversion, ont prouvé systématiquement qu'ils gouvernaient contre la classe ouvrière, pour les privatisations, pour la destruction de la protection sociale, etc.
Il faut vraiment avoir chaussé des lunettes roses pour croire que ce nouveau gouvernement changera quoi que ce soit au sort des travailleurs de Bulgarie.

Solférino a écrit:Premierement il n'y avait rien a detruire vu que le pays etait exangue par la parenthese communiste.Ensuite,ces socialistes n'ont encore jamais ete au pouvoir sous ce label donc laisse leur au moins le temps avant de critiquer.
Je rapelle que la bureaucratie a tjrs ete la consequence de l'instauration de la dictature du proletariat.Qu'arrive t il a un proletaire quand il est au pouvoir?ben il devient comme ceux qu'il a chassé....

comme quoi l'homme est bien un loup pour l'homme et pas encore mur spirituellement pour une societe communiste (je dis bien communiste,pas necessairement marxiste car on a tendance a croire que Marx a le monopole du communisme ).