La presse "people" séduit de plus en plus les jeun

Quand on lit cet article, on comprend que la société occidentale est vraiment très malade. Et ce ne sont pas les plus de 80 % de réussites au Bac qui semblent inverser la tendance, au contraire même.
Moi qui croyait que le monde allait changer avec l'instruction pour tous. Quel con.
L'intelligence ne s'acquière pas dans les écoles à coup de diplomes et encore moins la sagesse.


__________________________________


La presse "people" séduit de plus en plus les jeunes lecteurs


L'engouement pour la presse people ne se dément pas, surtout auprès des jeunes, cible choyée par les annonceurs. Nouveau venu dans les kiosques depuis le 20 juin, Closer, édité par le britannique Emap, vise les 400 000 à 500 000 exemplaires la première année. Il paraît deux ans après l'hebdomadaire Public, lancé par Hachette Filipacchi médias (HFM). Porté lors de son lancement par le succès des émissions de télé-réalité, Public vise les 15-30 ans.


Florilège de titres : "Matthew Fox, toutes folles du héros de Lost", "Marie-Anne Chazel, Les bronzés 3, y a du soleil et des nénés !", "Mes animaux passent avant mon mari" !... Quelque 131 millions d'exemplaires ont été vendus en 2004, selon l'OJD, soit une hausse de 4,14 % pour les huit titres répertoriés par l'OJD (Voici , France Dimanche , Ici Paris , Gala , Public , Ohla ! , Le Nouveau Détective , Point de vue ...). Chaque semaine, il s'achète 2,4 millions de journaux people. "Aujourd'hui, il est partout. C'est un véritable phénomène de société : le public s'intéresse aux stars et veut tout connaître de leur vie", commente dans une étude Sophie Renaud, directrice chez Carat Expert.

"Il faut s'adapter aux nouveaux modes de consommation des jeunes, c'est-à-dire l'entrée par l'image", estime Gérard Ponson, directeur de la publication de Choc, qui avait été testé par HFM, il y a un an, avec Entrevue. Point commun de ces magazines : priorité est donnée aux photos, avec peu de textes. On passe de la culture de l'écrit à celle de l'image, d'Internet, des jeux vidéo et de l'illusion. "Dans Choc , on est dans la culture visuelle avec un texte minimaliste, constate Robert Ebguy, directeur de recherche au Centre de communication avancée (CCA), c'est un vrai magazine de la société du spectacle, à plusieurs niveaux. Celui des fantasmes, en repoussant les limites du politiquement visible, et celui du monde des apparences, avec le côté envers du décor, en mettant l'accent sur le spectaculaire". Gérard Ponson assume le terme "trash" ("déchets"), même s'il regrette certaines photos. Il revendique un côté pédagogique. Certains en doutent au vu des textes très courts...

CULTURE DE LA DÉRISION

Mais ces journaux plaisent aux jeunes. "Face à une presse un peu institutionnelle et révérencieuse à l'égard des élites, cette presse people plaît aux jeunes ; elle se situe dans un registre insolent, humoristique et grinçant , analyse Jean-Marie Charon, sociologue au CNRS. Ce mouvement est lié à la quasi-absence de presse populaire quotidienne en France, qui cultiverait notamment la mise à distance des élites."

"Cette presse désacralise tout, y compris les puissants, confirme Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS et ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Comme dans les émissions de télé-réalit é, les frontières entre le réel et la fiction s'estompent. L'édition suit ce mouvement en mélangeant le sérieux, le peu sérieux, le vraisemblable, l'invraisemblable, l'authentique et sa parodie. C'est la culture de la dérision, transgressive, du "tout est possible", où on se moque les uns des autres" . Le succès du film Brice de Nice fournit une preuve de cet engouement. "On préfère la copie à l'original, la représentation à la réalité, l'apparence à l'être. Guy Debord l'avait annoncé" , renchérit M. Egby.

"Les people représentent pour les jeunes à la fois des symboles de réussite et des exutoires", explique Laurence Bernheim, directrice des études du pôle féminin chez Interdéco Expert. "Les jeunes, en phase d'apprentissage de leur identité, ont moins de cadres qu'avant et trouvent dans les people des référents, qui fascinent et qui sont jalousés. Les stars sont plus humaines si elles ont des boutons !", s'amuse Annie-Paule Quéré, directrice chez Interdéco Expert.

"Ce phénomène est aussi lié à la place qu'on laisse aux jeunes dans la société. Beaucoup ont du mal à se projeter dans le futur, poursuit Mme Dagnaud. Ils sont dans la culture de l'immédiat, la célébration du moment". La télé-réalité a été l'élément déclencheur ; si ses émissions font moins recette, elle n'en sont pas moins devenues un genre.

"Il se crée de plus en plus une culture spécifique qui s'illustre par une expression, une prise de parole jeune, ironique, mordante. La presse people leur renvoie des modèles d'adultes qui réussissent vite et bien, différemment des intellectuels des années 1970, de ceux qui portaient des valeurs pérennes. Ces vedettes incarnent un nouveau type de réussite où le seul fait d'être connu suffit , explique Laurence Corroy, maître de conférence à l'université Paris-III. Cette montée en puissance de la télévision et de la presse people coïncide avec l'affaiblissement très fort du politique, les jeunes n'ayant que peu ou pas de références politiques ou religieuses."

Pascale Santi

Quand on lit cet article, on comprend que la société occidentale est vraiment très malade. Et ce ne sont pas les plus de 80 % de réussites au Bac qui semblent inverser la tendance, au contraire même.
Moi qui croyait que le monde allait changer avec l'instruction pour tous. Quel con.
L'intelligence ne s'acquière pas dans les écoles à coup de diplomes et encore moins la sagesse.

Une fois n'est pas coutume mais entierement d'accord avec toi...

bon ben moi non !

deja parce que ça veut rien dire ! tu crois que dans les années 60 on proposait pas de la merde pour les p'tits jeunes ? "salut les copains" et toute cette merde ? Podium et tout ça ? Ca les a pas empéché de faire mai 68...

marcoo a écrit:bon ben moi non !

deja parce que ça veut rien dire ! tu crois que dans les années 60 on proposait pas de la merde pour les p'tits jeunes ? "salut les copains" et toute cette merde ? Podium et tout ça ? Ca les a pas empéché de faire mai 68...

Je suis assez Proudhon dans son raisonnement, quand à Mai 68 avec le recul ce fut une sodomisation differée, la preuve c'est cette generation qui est au pouvoir à l'heure actuelle.

Quand au 80% de bacheliers ca ne veut plus rien dire, 60% accrocheront des blisters chez Carrouf ou equipiers chez Mac Do ou au mieux larbins dans l' hotellerie. Le but de l'education est devenu de fournir des consommateurs et 51% de bons electeurs, d'ou les resultats du pays...

sauf que c'est pas prudhon, c'est marcoo !

quand à Mai 68 avec le recul ce fut une sodomisation differée, la preuve c'est cette generation qui est au pouvoir à l'heure actuelle.

Déja, si tu n'aimes pas la sodomies, n'en dégoute pas les autres ! Maintenant, "cette génération" serait au pouvoir, c'est une fable ! il ne me semble pas que sarko et chirac fabriquaient des coquetailes molotov dans l'enceinte de l'ena, villepin n'était pas un gauchiste ennamouré, pas plus que dsk et fabius (sans compter hollande)

quand au merdef, je ne vois pas trop de gauchistes dans ses rangs, ou alors on m'aurait trompé (a l'exception de kessler, mais c'est "l'exception qui confirme la régle")

Maintenant, "cette génération" serait au pouvoir, c'est une fable ! il ne me semble pas que sarko et chirac fabriquaient des coquetailes molotov dans l'enceinte de l'ena, villepin n'était pas un gauchiste ennamouré, pas plus que dsk et fabius (sans compter hollande)

En revanche,elle est au pouvoir en Allemagne (Schroeder et surtout Fischer en etaient...) et je n'ai pas eu le sentiment que tu les aprecie bcp + que les francais.

À force de proclamer : la culture, c'est de la marchandise, il ne reste plus que la marchandise

Et puis, c'est bien connu (et c'est de moi) :
En France, les jeunes n'ont pas d'avenir, à moins de se l'inventer...

Solférino a écrit:

Maintenant, "cette génération" serait au pouvoir, c'est une fable ! il ne me semble pas que sarko et chirac fabriquaient des coquetailes molotov dans l'enceinte de l'ena, villepin n'était pas un gauchiste ennamouré, pas plus que dsk et fabius (sans compter hollande)

En revanche,elle est au pouvoir en Allemagne (Schroeder et surtout Fischer en etaient...) et je n'ai pas eu le sentiment que tu les aprecie bcp + que les francais.

La situation en allemagne est totalement différente ! Que ficher soit un ancien "terroriste", ce qui ne peut que plaire a un solférino (qui n'aime rien tant que les "gauchistes repentis") soit, mais j'ai du mal avec schroeder : je ne savait pas que c'était un vieux trotskard !

Et puis avec un peu de chance et si les cochons ne le mangent pas, nul doute que Titus (alias julien dray) sera un jours ou l'autre ministre, voir meme riton - henri weber, l'artisan du "tournant a gauche" de fafa ! Mais bon, cela ne fera que deux anciens gauchistes dans le gouvernement ! Aprés tout meme clémenceau avait commencé comme anarchiste...

De mai 68, il ne faut pas retenir que les gauchistes rentrés dans le rang. Cette époque à vu de nombreuses personnes se politiser, ou se repolitiser, notamment des jeunes, s'intéresser, ou se réinteresser aux idées révolutionnaires, au Marxisme. Surtout, ce mouvement, comme celui de 36 (mais en plus nombreux), à montré que la classe ouvrière entrant dans la lutte, massivement, était une force incomparable. Aujourd'hui encore, c'est cette classe ouvrière, travailleurs manuels, intellectuels, ouvriers, employés, chercheurs, profs, qui produit les richesses (et comment pourrait il en être autrement), mais dont le moral est au plus bas, et qui n'est pas consciente de sa force.

Pedro a écrit:Aujourd'hui encore, c'est cette classe ouvrière, travailleurs manuels, intellectuels, ouvriers, employés, chercheurs, profs, qui produit les richesses (et comment pourrait il en être autrement)

les enarques ne font pas partie de la classe ouvrière?