La crise du logement ou discrimination?
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Emma
-V-
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La crise du logement ou discrimination?
La Ligue Française de la Femme Musulmane dénonce l'attitude discriminatoire qu'a adopté le maire d'Antony, Jean-Yves Senant, devant la demande de logement de Ndella P., jeune femme française d'origine africaine et portant le foulard, ainsi que les mauvais traitements qu'elle a subi, alors qu'elle est enceinte de 4 mois, par la police, suite à l'appel du commissariat par le maire.
Après une entrevue avec monsieur le Maire, Ndella P. voit rejetée sa demande pour un logement décent alors qu'elle vit, avec son époux et ses deux enfants dans un petit deux pièces à la résidence universitaire d'Antony. Lors de la conversation, monsieur le Maire se laissera aller à un dérapage notoire puisqu'il parlera de "gens comme " Ndella, c'est à dire , "des Africains", après que Mme P. lui ait demandé de clarifier son propos. Ndella P. est, certes, d'origine africaine, mais elle est bel et bien une citoyenne française, habitante et consommatrice de la ville d'Antony. En outre, faut-il comprendre que les Africains ne méritent que des logements insalubres? Quelle honte pour le responsable d'une ville censé veiller au bien-être de ses habitants? Quelle honte, à la région parisenne, quant on se souvient des terribles incendies qui ont tués des enfants, des femmes et des hommes qui vivaient dans des immeubles inhabitables en plein coeur de Paris, la capitale!
Qu'attendent les pouvoirs publics pour parer à ce fléau! Toute personne a droit à un logement correct! A une vie décente! A sa dignité! Qu'il soit Européen, Africain, Maghrébin, Asiatique, avec ou sans papiers! Que les reponsables politiques, du ministre au maire, prennent leurs responsabilités!
Nous dénonçons également les mauvais traitements qu'a subi Ndella P. par la police d'Antony. En effet, après que sa demande ait été injustement rejetée par monsieur le Maire, Ndella décide d'entamer une grève de la faim et de faire un sitting, seule, à la mairie d'Antony. La mairie décide donc d'appeler la police, au lieu de prendre ses reponsabilités en matière de logement : une logique ultra-sécuritaire et brutale plutôt qu'une prise de décision responsable et de dialogue. La police mollestera violemment Ndella qui sera mise à terre pour être menotée alors qu'elle criait qu'elle était enceinte!
Elle sera emmenée brutalement en garde à vue au commissariat, puis elle ira en état de choc à l'hôpital de Clamart pour effectuer des examens concernant sa santé et l'état de sa grossesse.
La LFFM soutient Ndella P. dans ses démarches et sa détermination à réclamer son droit.
Comment agir pour soutenir Ndella :
Vous pouvez faire part de votre indignation devant de tels agissements en contactant le maire d'Antony lui-même : Jean-Yves SENANT Maire, conseiller régional d’Ile-de-France. Contact téléphone : 01 40 96 73 94 ou 72 97. Courriel : jean-yves.senant@ville-antony.fr
Vous pouvez signer la pétition de soutien à Ndella sur le site www.toutesegaux.net
Après une entrevue avec monsieur le Maire, Ndella P. voit rejetée sa demande pour un logement décent alors qu'elle vit, avec son époux et ses deux enfants dans un petit deux pièces à la résidence universitaire d'Antony. Lors de la conversation, monsieur le Maire se laissera aller à un dérapage notoire puisqu'il parlera de "gens comme " Ndella, c'est à dire , "des Africains", après que Mme P. lui ait demandé de clarifier son propos. Ndella P. est, certes, d'origine africaine, mais elle est bel et bien une citoyenne française, habitante et consommatrice de la ville d'Antony. En outre, faut-il comprendre que les Africains ne méritent que des logements insalubres? Quelle honte pour le responsable d'une ville censé veiller au bien-être de ses habitants? Quelle honte, à la région parisenne, quant on se souvient des terribles incendies qui ont tués des enfants, des femmes et des hommes qui vivaient dans des immeubles inhabitables en plein coeur de Paris, la capitale!
Qu'attendent les pouvoirs publics pour parer à ce fléau! Toute personne a droit à un logement correct! A une vie décente! A sa dignité! Qu'il soit Européen, Africain, Maghrébin, Asiatique, avec ou sans papiers! Que les reponsables politiques, du ministre au maire, prennent leurs responsabilités!
Nous dénonçons également les mauvais traitements qu'a subi Ndella P. par la police d'Antony. En effet, après que sa demande ait été injustement rejetée par monsieur le Maire, Ndella décide d'entamer une grève de la faim et de faire un sitting, seule, à la mairie d'Antony. La mairie décide donc d'appeler la police, au lieu de prendre ses reponsabilités en matière de logement : une logique ultra-sécuritaire et brutale plutôt qu'une prise de décision responsable et de dialogue. La police mollestera violemment Ndella qui sera mise à terre pour être menotée alors qu'elle criait qu'elle était enceinte!
Elle sera emmenée brutalement en garde à vue au commissariat, puis elle ira en état de choc à l'hôpital de Clamart pour effectuer des examens concernant sa santé et l'état de sa grossesse.
La LFFM soutient Ndella P. dans ses démarches et sa détermination à réclamer son droit.
Comment agir pour soutenir Ndella :
Vous pouvez faire part de votre indignation devant de tels agissements en contactant le maire d'Antony lui-même : Jean-Yves SENANT Maire, conseiller régional d’Ile-de-France. Contact téléphone : 01 40 96 73 94 ou 72 97. Courriel : jean-yves.senant@ville-antony.fr
Vous pouvez signer la pétition de soutien à Ndella sur le site www.toutesegaux.net
-V-- Langue pendue
- Nombre de messages : 171
Date d'inscription : 10/03/2005
Re: La crise du logement ou discrimination?
c'est vraiment des pourris
Emma- Ragotier(e)
-
Nombre de messages : 49111
Age : 59
Date d'inscription : 12/09/2004
Re: La crise du logement ou discrimination?
Oui !!! J'ai signé la pétition ! C'est la 2ème de la journée ! L'autre c'est celle du Réseau éduc sans frontières , je suis très en colère !!!
lariviere- moulin à paroles
- Nombre de messages : 1081
Localisation : Paris
Date d'inscription : 11/03/2005
Re: La crise du logement ou discrimination?
Logement : l’hypocrisie des pleurs et des discours
Par Louis Maurin, Observatoire des inégalités
Bengali, Gagny, Vamury, Mamadou, Papi, Mara, Hawa, Fatou Niamé, Ada Touré, Fanta, Maimouna, Fatou Mami, Mamoo, Abi : la mort de ces enfants, le 26 août, dans l’incendie qui a ravagé leur immeuble insalubre, boulevard Vincent-Auriol, à Paris, illustre l’importance d’être bien né dans notre société et l’ampleur des écarts qui séparent les individus.
Ils ne sont pas morts de "surpopulation" et d’être là "où ils n’auraient jamais dû être", comme a dit un ministre dont mieux vaut taire le nom dans pareille occasion. Ils sont, plus simplement, morts de pauvreté. Morts de ne pas avoir eu la chance d’avoir des parents capables de leur offrir un toit plus digne.
L’émotion, qui a frappé le pays du fait de la succession d’incendies, est bien en deçà du mouvement qu’elle aurait dû entraîner. Pour une raison simple : ces enfants ont le double handicap d’être pauvres et noirs. Songe- t-on simplement à la répercussion qu’aurait causée le décès d’enfants blancs ? Quelqu’un aurait-il osé employer le terme de "surpopulation" ?
La situation de ces enfants est le résultat de la montée du chômage et de vingt-cinq ans d’incurie en matière de politique du logement. De grands discours ont, durant des années, masqué une absence de volonté politique, Etat et collectivités locales se renvoyant la balle. Demain, tout laisse à penser que la politique de l’autruche reprendra.
Or, il faut agir, et vite. Pas seulement pour mettre fin à l’insalubrité, mais pour toutes les familles qui vivent dans des conditions de logement dégradées. Les outils actuels sont notoirement insuffisants, que ce soit la loi solidarité et renouvellement urbains votée par la gauche, ou le plan de cohésion sociale voté par la droite. Puisque les acteurs locaux (sauf exception) ne jouent pas le jeu, l’Etat doit reprendre en main les cartes du logement au nom de la collectivité et construire.
Contrairement à l’adage mitterrandien, il faut privatiser quand le privé fait mieux que le public et nationaliser quand seul l’Etat peut faire le travail. C’est aujourd’hui la seule façon, avec le contrôle des prix des loyers, pour agir sur l’ensemble du marché. Les moyens ne manquent pas : de 2000 à 2005, notre pays a cédé aux plus aisés 50 milliards d’euros en baisses d’impôts. Imagine-t-on le nombre de taudis qui auraient pu être rebâtis avec cette somme ? C’est l’équivalent de dix ans de budget total du logement. Quant aux crédits de lutte contre l’insalubrité et le saturnisme inscrits au budget de l’Etat, ils s’élèvent à 13 millions d’euros !
Bengali, Vamury et les autres sont morts d’une absence de volonté politique, dont il y a fort à parier qu’elle perdurera. L’ampleur des nouvelles baisses d’impôts présentées par Dominique de Villepin pour 2007 contraste tristement avec les moyens du logement social. A Paris, on avait libéré des moyens et du foncier pour les Jeux olympiques : l’utilisera-t-on pour construire des logements sociaux ? A l’évidence, non.
L’hypocrisie française va au-delà du seul logement. Mohamed, Cindy ou Thomas, la France se moque de la même façon de dizaines de milliers de ces enfants à qui elle va apprendre La Marseillaise , mais à qui elle n’offrira jamais la chance d’une insertion digne dans la société. Parée de son bel élitisme républicain, elle a mis ses moyens dans des établissements haut de gamme, réservés à une minorité sociale que sont les grandes écoles. Elle se moque bien, en réalité, d’ouvrir l’accès au savoir.
Désormais, les beaux quartiers des centres-villes rassemblent ces familles conservatrices de droite ou de gauche qui se paient de discours mais n’ont pas grand-chose à faire, au fond, des plus démunis. Les mêmes qui s’inquiètent, à chaque scrutin, de la montée de l’extrême droite.
Louis Maurin est directeur de l’Observatoire des inégalités.
Article paru dans Le Monde, le 6 septembre 2005.
Duende- Langue pendue
- Nombre de messages : 290
Localisation : Paname
Date d'inscription : 21/01/2005
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