C'est une maline la madone!!!
Elle pique des morceaux aux Belges, pour après les exporter dans le monde entier.
Mais parfois, elle se fait prendre et ratapper pas les juges d'outre quivrain.
Perso je m'en fiche bien, car j'aime pas ce qu'elle fait.
Bien que je suis très regardante sur la propriété intélectuelle.
Pis sa ptite culotte, je la laisse à Chiracos.
PLAGIAT
Madonna, la «copieuse»
J.-C.M.
Mis en ligne le 18/11/2005
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Une ordonnance rendue en référé juge que son tube «Frozen» constitue un plagiat d'une chanson composée par un musicien mouscronnois.
La vente et la diffusion du titre sont interdites sur le territoire belge.
La saga n'est pas finie.
Petite bombe dans le monde de la musique. Vendredi, le juge des référés de Mons a donné raison au Mouscronnois Salvatore Acquaviva, compositeur de la chanson «Ma vie fout l'camp», lequel avait introduit une action pour plagiat contre Warner, EMI et Sony en vue de faire interdire l'exploitation de «Frozen», un tube chanté par la célébrissime artiste Madonna.Le juge a estimé que quatre mesures de l'oeuvre du compositeur belge ont bien été plagiées par la chanteuse américaine.
«Je rends à César ce qui appartient à César», a commenté le juge, Xavier Hiernaux, qui a reconnu le caractère «premier et original» de l'oeuvre de Salvatore Acquaviva mais a également estimé que les similitudes entre sa chanson et «Frozen» ne sont pas le fruit du hasard.
Résultat: la vente et la diffusion de «Frozen» sont interdites sur le territoire belge.
1978-1998
Dans les 15 jours à venir, les «majors» concernées devront faire parvenir un courrier aux distributeurs et aux différents médias pour leur signifier la décision du tribunal, sous peine de deux astreintes de 125000 euros chacune.
De l'aveu même de Me
Victor-Vincent Dehin, conseil de Salvatore Acquaviva, «il ne s'agit que d'une première étape, certes importante, mais il reste un chemin difficile à parcourir. Il faut maintenant discuter de la question des droits d'auteur».
«Frozen» est une ballade dont la musique a, selon Madonna, été composée, en 1996, par Patrick Leonard, dans son studio du Colorado.
Le compositeur contacte Madonna et la chanson sort en 1998. C'est un tube. Lorsqu'il l'entend, M. Acquaviva bondit. «Mais bon sang, c'est ma chanson», s'exclame-t-il.
Alertée, la Sabam (société belge des droits d'auteur) contacte son homologue américaine l'ASCAP, qui suspendra d'ailleurs l'octroi de droits d'auteur à la chanteuse américaine.
En 1998, la Sabam, dans un rapport consécutif à une expertise musicale, établit une identité entre quatre mesures constitutives de «Ma vie fout l'camp» et quatre mesures constituant l'accroche auditive de «Frozen».
Un second rapport, rédigé en 2002, parle d'une «grande similitude» entre ces deux groupes de quatre mesures.
L'avocate des sociétés Warner, EMI et Sony, Me Fabienne Brison, a, quant à elle, brandi une contre-expertise, réalisée par le musicologue américain Ricigliano. Lequel avait conclu à des similarités tout en excluant les copies.
La chanson rock «Ma vie fout l'camp», chantée en 1994 par Fabrice Prévost, a été déposée un an plus tôt par Salvatore Acquaviva, qui en avait écrit la musique dès 1978.
Chocolat's, Hernandez, etc.
A la fin des années'70, Acquaviva faisait de la figuration au sein des Chocolat's, un groupe qui se fit mondialement connaître avec «Brasilia Carnaval».
Les Chocolat's avaient pour producteur le Mouscronnois Jean Van Loo. Celui-ci était également le producteur de Patrick Hernandez, auteur, en 1979, d'un autre succès planétaire, «Born to be alive».
Parmi les danseuses de l'entourage d'Hernandez, une certaine Madonna. M. Van Loo aurait-il pu présenter à la future star la cassette de la musique qu'Acquaviva composait en 1978? C'est la conviction du requérant.
Celui-ci a, en compagnie de Michel Pequet, responsable de la société montoise MP Productions, intenté une action en référé. Les avocats de Madonna ont, à l'audience, affirmé que la star n'avait jamais entendu «Ma vie fout le camp».
Ils parlaient de similarité, non de copie, estimant que le schéma de la mélodie controversée serait assez classique dans le secteur de la musique populaire. Si l'affaire est arrivée devant la justice, c'est que la demande d'octroi de droits d'auteur formulée par M. Acquaviva n'a pas été rencontrée.
© La Libre Belgique 2005