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Chavez attaque la classe ouvrière

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Chavez attaque la classe ouvrière Empty Chavez attaque la classe ouvrière

Message par jerome.k.jerome Jeu 5 Jan - 19:47

Salut, je lance ce sujet sur Chavez car, autour de moi, tout le monde m’en rabat les oreilles. Et Chavez par ci, et Chavez par-là. Pour ma part, je pense qu’il n’y a aucun moyen de « gérer le capitalisme autrement ». Que ce soit l’extrême gauche ou l’extrême droite, en passant par le centre, c’est toujours de la bourgeoisie qui gère un système d’exploitation de plus en plus inhumain.
Et ça m’énerve au plus haut point de voir ces dirigeants se cacher derrière un verbiage révolutionnaire pour mieux endormir et attaquer les opprimés. Ce n’est rien d’autre qui se passe au Venezuela avec Chavez : le gouvernement chaviste enchaîne ‘réforme’ sur ‘réforme et la classe ouvrière ne cesse de voire ses conditions de vie se dégrader.

Voilà, je mets donc en-dessous des extraits d’un article du CCI écrit par des militants vivant au Venezuela et qui démontre concrètement ce que je viens de dire :
La plus grande attaque et la plus significative a été celle menée contre les travailleurs du pétrole. Avec l'action coordonnée des secteurs chavistes et ceux de l'opposition, la classe dominante est arrivée à assener le coup le plus rude que la classe ouvrière vénézuélienne ait reçu : elle n'a pas seulement réussi à diminuer le nombre d'ouvriers et d'employés (la moitié des 20 000 licenciés depuis l'arrêt de travail pétrolier de 2002-2003 contre Chavez), mais le gouvernement chaviste a réussi, entre autres choses, à faire passer une loi souhaitée depuis longtemps par la bourgeoisie vénézuélienne : l'élimination de l'économat qui, depuis le temps des multinationales pétrolières, permettait aux travailleurs et à leurs familles d'obtenir des denrées alimentaires à moindre prix. Et ceci avec des arguments comme "la situation est très dure" pour tous, les travailleurs du pétrole sont des privilégiés, ils sont une "aristocratie ouvrière".
Après cette attaque sans précédent contre les travailleurs du pétrole, où tous les partis et les syndicats ont été complices, aussi bien ceux au pouvoir que ceux de l'opposition, le gouvernement chaviste a eu les mains libres pour infliger de plus fortes attaques contre les conditions de vie des travailleurs actifs : gel des conventions collectives, augmentations ridicules du salaire minimum, bien en deçà des augmentations des prix de consommation courante, etc. On fait du chantage avec la menace de licenciements massifs aux travailleurs qui tentent de faire grève pour leurs revendications ; c'est ce qui a été fait face aux protestations des travailleurs de la santé ou de l'éducation tout au long de ces années de gouvernement chaviste ; ou avec les travailleurs du secteur de la Justice, ou de la Télévision d'État, que Chavez lui-même a menacé d’ "écraser" comme il l'a fait avec les ouvriers du pétrole.
Les conditions de vie des travailleurs, surtout du secteur public, sont attaquées par le biais de missions, de coopératives, des entreprises cogérées ou autogérées que le gouvernement a créées pour y exercer son contrôle politique et social. Avec ces organes, le gouvernement chaviste a progressivement réussi à "flexibiliser" la force de travail, parce que les travailleurs embauchés par le biais de ces organes le sont temporairement, sans aucun salaire social et pour la plupart d'entre eux avec des salaires plus bas que le salaire minimum officiel. C'est ainsi que la bourgeoisie chaviste fait la même chose que les bourgeoisies des autres gouvernements de droite et de gauche de la région, qui appliquent les mesures typiques du "neo-libéralisme sauvage" en faisant en sorte que l'emploi soit de plus en plus précaire et l'exploitation plus brutale. Voilà le vrai visage du "socialisme du 21ème siècle" ! Mais ces organes sont aussi des instruments de chantage contre les travailleurs actifs : avec les missions et les coopératives, le gouvernement a couvert progressivement les services publics, avec l'objectif explicite d'affaiblir et faire du chantage sur les travailleurs actifs qui réalisent ces services ; et s'ils se mobilisent pour mettre en avant des revendications, ils sont menacés de licenciement et d'être remplacés par des travailleurs organisés en coopératives. C'est ainsi que le chavisme pousse les travailleurs les uns contre les autres, les missions et les coopératives contre les employés du secteur public.
Derrière toutes ces attaques contre les travailleurs du secteur public se trouve, occultée, une vieille nécessité de la bourgeoisie vénézuélienne : celle de réduire de façon drastique les emplois publics. Lors du gouvernement Caldera, le ministre, de gauche, de Planification de l'époque, Teodoro Petkoff, disait qu'il fallait réduire d'un demi million les effectifs de la fonction publique. Les déclarations répétées de Chavez et ses acolytes pour dénoncer la "contre-révolution bureaucratique", n'ont qu'un objectif : dénigrer les employés du secteur public pour justifier des attaques toujours plus fortes contre leur condition de vie et les licenciements.
Mais les attaques de la bourgeoisie contre le prolétariat ne s'arrêtent pas là. Le chavisme, grâce au travail coordonné entre le gouvernement et l'opposition, a réussi à imposer une série de mesures qui, dans d'autres circonstances, auraient provoqué des protestations inévitables chez les ouvriers et la population : il s’agit de l'augmentation brutale des impôts et, surtout, de la TVA (qui accroît de 14% le prix de la plupart des produits et des services) grâce à laquelle l'État collecte plus de la moitié du budget de 2005 (plus de 15000 milliards de $ US) ; les taxes sur certains produits de consommation ont atteint 30% en 2005. Enfin, les lois approuvées par le parlement envisagent de créer d'autres impôts, tel que celui prévu pour les dépenses de santé, 4% pour tous les travailleurs, actifs, chômeurs, retraités et de "l'économie souterraine".
Les attaques contre les salaires et les baisses du salaire social des travailleurs, ajoutées aux nouveaux impôts de l'État, cumulées à une politique économique et fiscale qui engendre un taux d'inflation qui est le plus élevé de la région (23% en moyenne entre 2003 et 2004), qui érode mois après mois les salaires, tout cela est en train d'enfoncer des millions de travailleurs et leurs familles dans une paupérisation alarmante : d'après des statistiques non officielles, 83% des travailleurs (sur une force de travail totale de 12 millions) perçoivent le salaire minimum de 405 000 bolivars. (180 $ USA), alors que le "panier" alimentaire de base, d'après le gouvernement lui-même, coûte actuellement 380 000 Bs, alors que d'autres organismes le situent autour de 600 000 bolivars. Et cela sans parler des niveaux atteints par la malnutrition, les pandémies, etc. qui n'ont fait qu'augmenter dans la population. Le gouvernement fait tout pour maquiller les chiffres sur la pauvreté pour qu'ils puissent être cohérents avec son mensonge sur la "lutte contre la pauvreté", mais il est impossible d’occulter les évidences.
Par ailleurs, en plus du taux de chômage alarmant, la pauvreté et la misère qui écrasent les quartiers ouvriers, engendrent de plus en plus une décomposition sociale que la propagande officielle essaye d'occulter, mais qui est bien visible partout : mendiants issus des villes ou des campagnes, enfants vivant dans la rue, prostitution des enfants et des jeunes, etc. Un des fléaux qui n'a fait que s'exacerber et augmenter pendant l'administration chaviste est celui de la criminalité : chaque semaine se produisent environ une centaine de meurtres dans le pays, surtout dans les quartiers les plus pauvres, où habite un fort pourcentage de la classe ouvrière. Le gouvernement chaviste, faisant appel à ses cerveaux en manipulation médiatique, a trouvé un nom à son projet : la "révolution jolie", mais ce que la classe ouvrière vit au quotidien c'est la sale laideur du capitalisme en décomposition ; et c'est la seule réalité que la bourgeoisie peut nous offrir, qu'elle soit de droite ou de gauche.

Voilà, l’extrait est déjà long et je ne veux pas surcharger. Mais pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, voici le lien pour l’article complet : http://fr.internationalism.org/ri364/venezuela.htm
(Les deux autres partis de cet articles montrent comment le gouvernement Chavez enrobe toutes ces attaques d’un discours idéologique absolument puant et comment la classe ouvrière commence aujourd’hui à réagir promettant ainsi des lendemains de lutte).

jerome.k.jerome
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Message par corto maltese 89 Ven 6 Jan - 21:06

Si nous sommes bien entendu solidaires de Chavez lorsqu'il se heurte aux manigances de l'impérialisme américain, comme nous continuons à être solidaires du régime castriste dont ceux qui dénoncent le caractère dictatorial soutiennent des dictatures bien plus infâmes qui n'ont même pas apporté à leurs classes populaires ce que le régime castriste a apporté aux siennes -éducation, santé publique et un certain sentiment de dignité-, ni l'un ni l'autre ne représentent de près ou de loin les intérêts de leurs classes pauvres, et encore moins ceux du communisme révolutionnaire (dont Chavez ne s'est d'ailleurs jamais réclamé).

Un extrait du luttes de classe de décembre.A LO,notre position vis a vis de chavez est sans ambiguité.
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