Dieu l'a voulu.

Deux tiers des civils tués en Irak l'ont été dans des opérations militaires
AFP/Le Monde | 29.01.05 | 22h48

Près des deux tiers des civils tués en Irak au cours des six derniers mois l'ont été au cours d'opérations militaires, rapporte la BBC dans une émission qui doit être diffusée dimanche et dont la teneur a été contestée par le gouvernement intérimaire irakien.Dans son émission "Panorama", la chaîne publique britannique cite des chiffres du ministère irakien de la Santé, couvrant la période entre le 1er juillet 2004 et le 1er janvier 2005.Sur 3.274 personnes tuées en Irak pendant cette période, 2.041 l'ont été du fait d'"opérations militaires" tandis que 1.233 morts sont imputables à des "opérations terroristes". 8.542 personnes ont été blessées dans ces deux types d'opérations, selon les chiffres rapportés par la BBC.Par "opérations militaires" la chaîne entend les actions menées par les troupes sous commandement américain et par les forces de sécurité irakiennes.Mais le ministère irakien de la Santé a contesté samedi dans un communiqué cette présentation du bilan des victimes des violences en Irak.Le chiffre des personnes tuées dans des "opérations militaires" inclut "des Irakiens tués par des terroristes, pas uniquement des victimes des opérations menées par les forces de la coalition ou les forces de sécurité irakiennes", précise le ministère irakien.Le bilan des victimes comprend aussi "des terroristes eux-mêmes" et des membres des "forces de sécurité irakiennes", qui ont trouvé la mort dans ces opérations, ajoute le communiqué.La BBC a annoncé qu'elle maintenait la diffusion dimanche de son émission, tout en regrettant d'éventuelles "erreurs" qui auraient pu se glisser dans ses enquêtes diffusées.En octobre, l'hebdomadaire médical britannique The Lancet a fait état de 100.000 morts, dont plus de la moitié de mort violente, dans une estimation "prudente" du nombre des victimes civiles irakiennes depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003 par la coalition sous commandement des Etats-Unis.

Aucun doute, l'Irak est en route vers la démocratie...