Le temps des Revolutions est à l'ordre du jour !

Dans un post sur le forum de Liberation consacré au CPE un intervenant a parlé de faire une grève de la consommation, l'idée est apparue absurde ou desuète à certains, mais analysons d'un peu plus prés le système actuel.

Je suis pour ! je crois que si on veut se debarrasser de nos chaines il nous faut apprendre à vivre avec le necessaire et eliminer le superflu.

Dans l'optique de la lutte sociale cela nous donnera plus de moyens de tenir en cas de conflit de longue durée, ce qui ne fera pas l'affaire du patronat qui aura en face des travailleurs plus determinés à defendre leurs droits.

Ensuite sur un plan plus global et environnemental il est evident que les ressources de la planète ne permettront pas de continuer à consommer longtemps au même niveau, la penurie de petrole est imminente, celle des autres matières premières suivra de peu, le gaz, puis plus tard à terme le charbon, tant mieux pour la planète d'ailleurs.

Le capitalisme est incapable de repondre à ce futur défi de la décroissance ineluctable, il atteint ses limites, l'analyse de Marx est toujours pertinente elle doit seulement être reactualisée à la lumière des évolutions technologiques.

A l'orée de la revolution industrielle, l'outil etait la machine à vapeur, système lourd qui induisait de grandes usines et de grandes unités de production.

Marx a theorisé sur un developpement du proletariat et introduit la notion toujours actuelle de baisse tendancielle du taux de profit.

Le capitalisme a semblé infirmer cette theorie mais semblé seulement, il a simplement degagé de nouvelles marges grace aux evolutions technologiques, le moteur electrique a remplacé la machine à vapeur permettant à des artisans de produire ce qui n'etait auparavant possible que dans de grandes usines.

La revolution des transports, le moteur à explosion, puis l'electronique ont amené un developpement exponentiel de la production, à chaque fois le capitalisme a su degager grace à cela de nouvelles marges.

La derniere revolution est celle de l'Informatique et des Telecommunications, mais c'est la dernière au sens strict du terme, il ne pourra aprés celle ci y avoir de progrés technologique significatif, sauf dans le domaine de la biologie on n'a rien inventé depuis les années 1970, on n'a fait qu'ameliorer et rendre plus performant l'existant.

Je dis bien qu'aucune révolution technologique fondamentale n'a eu lieu depuis cette époque, le système n'a pu alors maintenir son taux de profit que par la mondialisation, les delocalisations compétitives qui aprés avoir touché le secteur primaire puis secondaire touchent maintenant le tertiaire avec la delocalisation des services.

Aujourd'hui nous sommes au bout de ce système, arrivant comme Marx le prevoyait au stade ou la superstructure ne peut plus contenir l'infrastrucure, aprés les classes populaires ce sont les classes moyennes qui à leur tour sont touchées par l'oppression economique d'un système qui ne peut plus tenir qu'en se contractant sur lui même, ses capacités d'expansion se trouvant limitées par une planète qui n'est pas extensible, et des ressources qui sont désormais non seulement limitées mais en décroissance alors que la population mondiale ne peut plus guère augmenter sans que se pose le problème de la famine.

Sans compter les impacts environnementaux, la desertification et les variations climatiques à redouter et qui ne sont plus une simple theorie mais une réalité.

Nous en sommes à ce stade là, il n'y a plus de salut pour les classes moyennes qui sombrent à leur tour dans la pauperisation tandis qu'à l'autre bout des profits explosent sans redistribution.

Nous arrivons à ce tournant et il ne peut se conclure que d'une façon l'affrontement violent entre l'appareil repressif de la classe possédante et les classes opprimées.

Le basculement des classes moyennes dans le camp des opprimés est determinant dans le processus révolutionnaire, il est même probable que ce seront elles qui meneront cette revolution à terme.

Car nous vivons bien le temps des nouvelles Révolutions !