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La fete de Lutte Ouvrière ( dans la presse )

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Message par rachel Lun 5 Juin - 11:46

Arlette Laguiller ne veut pas d'un candidat unique de la gauche du "non"
LEMONDE.FR • Mis à jour le 04.06.06 | 16h47








Arlette Laguiller a une nouvelle fois refusé toute candidature unique à gauche de la gauche pour la présidentielle, affichant lors de la fête annuelle de Lutte Ouvrière à Presles sa volonté d'être elle-même "la voix qui défend inconditionnellement travailleurs et chômeurs".


"Nous pensons qu'il faut vraiment une voix dans cette campagne électorale qui défende inconditionnellement les intérêts des travailleurs et des chômeurs dans ce pays", a déclaré Arlette Laguiller, interrogée en direct par TF1. "Je ne sais pas ce qui se passera entre les anciens partisans du non de gauche (au référendum sur la Constitution européenne), mais je crois vraiment nécessaire que le camp des travailleurs soit représenté (dans la campagne présidentielle). Ma candidature pourra le faire", a-t-elle déclaré.



"Si (José) Bové défendait la classe ouvrière, ça se saurait", a lancé la porte-parole de Lutte ouvrière, qui assure toutefois que l'éventuelle candidature à la présidentielle de l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne "ne (la) gêne pas".


SÉGOLÈNE ROYAL "COPIE SARKOZY"


Alors que M. Bové s'est dit "disponible" pour mener la gauche antilibérale à l'élection présidentielle de 2007, Mme Laguiller a exclu toute initiative unitaire dans un entretien au Parisien. "De toute façon, ni lui ni moi ne seront président de la République, alors autant défendre mes propres idées et le camp des travailleurs en 2007".


Mme Laguiller s'en est pris au programme du Parti socialiste : "le PS se moque du monde" , "porter le SMIC à 1 500 euros en cinq ans, vous parlez d'une audace! C'est quasiment la hausse prévue automatiquement par la réglementation".


Arlette Laguiller a également fustigé les propos de Mme Royal sur la délinquance des mineurs."C'est toujours plus facile pour des politiciens de droite et de gauche d'agiter le bâton de la répression, de parler de maisons de redressement (...) que de donner les moyens nécessaires pour que l'éducation nationale fonctionne normalement", a déclaré Mme Laguiller, en se prononçant notamment pour des classes de maternelle à 15 élèves. Pour elle, Ségolène Royal "est à côté de la plaque". "Elle copie Sarkozy avec une nuance de dame patronnesse (...) Avec des internats avec encadrement militaire, on revient cinquante ans en arrière".


Avec AFP et Reuters


Dernière édition par le Lun 5 Juin - 11:49, édité 1 fois
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Message par rachel Lun 5 Juin - 11:48

EXTREME-GAUCHE

LO : Laguiller sera
candidate en 2007


NOUVELOBS.COM | 04.06.06 | 08:41
La leader de Lutte Ouvrière s'est présentée samedi, lors de la fête annuelle de son parti, comme la "voix" qui défend travailleurs et chômeurs.





A l'occasion de la fête annuelle de Lutte Ouvrière qui se tient ce week-end à Presles (Val d'Oise), Arlette Laguiller a une nouvelle fois récusé, samedi 3 juin, toute candidature unique à gauche de la gauche pour la présidentielle. Elle a au contraire affiché sa volonté d'être elle-même "la voix qui défend inconditionnellement travailleurs et chômeurs".
"Nous pensons qu'il faut vraiment une voix dans cette campagne électorale qui défende inconditionnellement les intérêts des travailleurs et des chômeurs dans ce pays", a déclaré Arlette Laguiller, interrogée en direct par TF1.
"Je ne sais pas ce qui se passera entre les anciens partisans du non de gauche (au référendum sur la Constitution européenne), mais je crois vraiment nécessaire que le camp des travailleurs soit représenté (dans la campagne présidentielle). Ma candidature pourra le faire", a-t-elle déclaré.

Royal fustigée

Arlette Laguiller a également fustigé les propos de Ségolène Royal sur la délinquance des mineurs.



"C'est toujours plus facile pour des politiciens de droite et de gauche d'agiter le bâton de la répression, de parler de maisons de redressement (...) que de donner les moyens nécessaires pour que l'éducation nationale fonctionne normalement", a déclaré Arlette Laguiller, en se prononçant notamment pour des classes de maternelle à 15 élèves.
Lutte Ouvrière a commencé samedi sous un soleil presque estival sa traditionnelle fête annuelle au château de Presles, qui durera tout le week-end de la Pentecôte.
Un village médiéval et des scènes musicales accueillent les visiteurs, à qui sont également proposés débats et forums de discussions.
Comme chaque année, Arlette Laguiller prendra la parole chaque jour sur le podium central, samedi à 17 heures, dimanche à 15 heures et lundi à 15 heures.
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Message par rachel Lun 5 Juin - 11:55

http://www.lefigaro.fr/france/20060605.FIG000000008_laguiller_contre_une_candidature_unique_a_gauche_du_ps.html
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Message par rachel Lun 5 Juin - 11:56

En attendant les messages des ami_e_s qui y étaient "en direct live" !
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Message par marcoo Lun 5 Juin - 19:24

j'y étais, mais j'ai zappé le discours d'Arlette ! Pas de chance... J'ai attendu le momment j - 15 minutes; j"ai commandé cinq perforth brunes et roule ma poule !
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Message par Pedro Mer 7 Juin - 20:51

Excellente affluence (environ 30 000 personnes sur trois jours), beau temps.
Pour ce qui concerne les discours d'Arlette, pas grand chose à redire. Pour moi, cela sonnait juste. A l'occasion, je les copie-collerai sur ce fil.


Dernière édition par le Jeu 8 Juin - 19:44, édité 1 fois
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Message par Pedro Jeu 8 Juin - 19:43

Divers Lutte Ouvrière n°1975 du 9 juin 2006

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Extraits des interventions d'Arlette Laguiller - Dimanche 4 juin

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«La droite au pouvoir, les Chirac, Villepin et Sarkozy sont d’autant plus ouvertement antiouvriers que leur électorat se recrute parmi les privilégiés grands et petits de cette société. Et, pour tous ceux qui vivent de l’exploitation, la musique que leur joue la droite au pouvoir est celle qu’ils aiment entendre. (...)

Oui, la droite au pouvoir peut s’attaquer d’autant plus ouvertement aux travailleurs que les aspects antiouvriers de sa politique sont largement approuvés par son électorat, comme est largement partagé son langage réactionnaire.

C’est pour plaire à cet électorat, y compris à sa frange d’extrême droite qui lorgne vers Le Pen, que Sarkozy s’en prend aux travailleurs immigrés. Les grandes entreprises de production ne peuvent pas se passer des travailleurs immigrés. Sarkozy comme Le Pen le savent bien. Mais l’un comme l’autre essaient de faire de l’immigration un paravent pour cacher les vrais problèmes. Mais ce n’est pas l’immigration qui crée le chômage, ce qui le crée, c’est l’avidité du grand patronat!

L’électorat de droite applaudit aussi ce que le gouvernement appelle ses «réformes». Mais ses réformes, ce sont toujours des mesures antiouvrières!

La «réforme des retraites»? C’est l’amputation des pensions.

La «réforme de l’assurance-maladie»? C’est la diminution des remboursements et des droits.

La «réforme du Code du travail»? C’est enlever de la législation du travail le peu qui protège les travailleurs.

La «réforme du système hospitalier» et celle de l’Éducation nationale, c’est restreindre les moyens de l’un comme de l’autre.

Mais, à côté des aspects de la politique gouvernementale dont la présentation relève de la démagogie, il y a le fond. Ce fond est d’aider le grand patronat à faire face aux difficultés de sa propre économie et à augmenter ses profits au détriment de la classe ouvrière et, plus généralement, des classes populaires. (...)

Ne pas attendre des élections ce qu’elles ne peuvent pas donner

Bien sûr, devant les attaques répétées du gouvernement actuel, nombre de travailleurs se disent qu’avec la gauche, cela ne peut pas être pire. Mais même si les attaques contre les classes populaires ne s’aggravent pas, rien qu’en se prolongeant, ce sera de pire en pire. La seule façon d’arrêter la dégradation des conditions d’existence du monde du travail, c’est de s’en prendre au grand patronat, à la richesse de la bourgeoisie. C’est de répartir autrement la richesse qui est produite. Mais la gauche au gouvernement ne le fera pas plus que la droite! (...)

Alors, il ne faut pas attendre de ces élections ce qu’elles ne peuvent pas donner.

Le PS, on l’a vu au pouvoir au cours du quart de siècle écoulé, à peu près aussi longtemps que la droite, sans que son passage ait marqué un recul dans l’aggravation des conditions des travailleurs.

Le PC, aujourd’hui dans l’opposition, se permet un langage plus radical. Il reprend à son compte certaines exigences venant des classes populaires. Mais le PC ne propose pas d’autres perspectives politiques que de participer au gouvernement. Et l’éventuel gouvernement socialiste de 2007, quel qu’en soit le dirigeant, sera un gouvernement qui ne s’attaquera pas aux monopoles, aux énormes profits. Alors, l’agitation actuelle du PC et les discours de ses dirigeants sont bons pour la campagne électorale. Mais, une fois au gouvernement, c’est le PS qui décidera. (...)

Le PC justifie sa participation au gouvernement en prétendant que ses ministres peuvent peser sur la politique du gouvernement. Et pendant sa campagne électorale, il demande à l’électorat de gauche de lui accorder le plus de voix possible, en affirmant que plus son assise électorale sera large, plus ses ministres auront de poids. Mais c’est en tenant ce langage-là, en prétendant devant l’électorat populaire que le seul débouché politique possible était un gouvernement socialiste avec la participation des ministres communistes, que le PC a usé son crédit et perdu, d’élection en élection, une part supplémentaire de son électorat.

Car jamais, au gouvernement, le PC n’a été en situation de peser sur la politique menée. Il n’a fait que cautionner devant les travailleurs cette politique, y compris dans ses aspects les plus antiouvriers.

À l’approche de l’année électorale 2007, le PC est préoccupé, plus encore que par la présidentielle, par les législatives qui seront organisées dans la foulée. Ou, plus exactement, la position du PC pour l’élection présidentielle est subordonnée à ce marchandage avec le PS pour les législatives. De recul en recul, le PC se retrouve en effet dans une situation telle que sa seule chance d’avoir quelques députés, et à plus forte raison un groupe parlementaire, dépend d’une entente avec le PS. Même son langage plus revendicatif, sa politique moins sectaire envers l’extrême gauche, voire ses œillades dans cette direction, ses discours unitaires vis-à-vis des formations sur la gauche du PS, sont en réalité subordonnés à cet objectif. Tout cela ne durera que le temps que le PC puisse passer à ce qu’il considère comme la seule chose sérieuse, c’est-à-dire pouvoir négocier avec le PS.

Mais dans le marchandage avec le PS, il ne dédaigne pas de pouvoir prétendre parler non seulement en son propre nom, mais aussi plus largement au nom d’associations diverses et multiples et de formations situées sur sa gauche. D’où la partie de poker menteur qui se déroule actuellement à la gauche de la gauche au sujet de l’éventualité d’une candidature unitaire à l’élection présidentielle de 2007.

Eh bien, pour notre part, nous ne participons pas à ce jeu-là et nous n’avons pas l’intention d’y participer. D’abord parce que nous ne pensons pas que le regroupement par exemple de ceux qui, à gauche, ont fait voter «non» au référendum sur la Constitution européenne soit possible, et encore moins que cela puisse ouvrir une perspective politique pour les travailleurs.

Nous avons bien sûr appelé à voter «non» à ce référendum, mais sans avoir jamais dit que ceux qui en ont fait autant sont devenus des amis des travailleurs. Le «non» de gauche a regroupé, certes, l’extrême gauche et le PC, mais aussi l’ancien Premier ministre socialiste Fabius et quelques ministres de Jospin qui n’ont jamais fait autre chose, qui n’ont jamais aspiré à autre chose qu’à gouverner au service de la bourgeoisie.

Et même Marie-George Buffet, dirigeante de la formation qui s’offre en ce moment comme le pivot éventuel d’un rassemblement à la gauche de la gauche, a été ministre pendant les cinq ans du gouvernement Jospin sans avoir jamais élevé la voix contre la politique de celui-ci.

Même si un tel regroupement à la gauche de la gauche avec une candidature unique à la présidentielle se faisait, il se rallierait au deuxième tour au candidat socialiste, et il n’aurait servi que de ramasse-voix pour celui-ci. Nous n’avons nullement l’intention de cautionner une telle opération.

De toute façon, que tous ceux qui sont ou prétendent être sur la gauche du PS soient unis ou séparés, ils n’ont évidemment aucune chance, tout comme moi, d’être élus. Alors, autant que chacun défende ses positions, le plus clairement possible, sans noyer ses idées dans une bouillie pour chat où, à force de ne vouloir vexer personne, on ne dit plus rien! Que chacun exprime ses positions, et ce sera aux électeurs de choisir!

(...) Nous combattons tous ceux qui prétendent que les élections peuvent remplacer les luttes ouvrières parce que c’est un mensonge, parce que c’est tromper les travailleurs. Mais nous disons que, plus nombreux seront ceux qui diront, avec nous, quels sont les objectifs qu’il est indispensable d’imposer à la bourgeoisie pour arrêter la dégradation du sort des travailleurs, plus cela préparera sur le terrain politique les luttes de demain!»

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Message par Pedro Jeu 8 Juin - 19:45

Divers Lutte Ouvrière n°1975 du 9 juin 2006

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Arlette Laguiller - Lundi 5 juin - Sous le signe de l’internationalisme prolétarien

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«(...) Nous avons aussi toujours placé notre fête sous le signe de l’internationalisme. Notre internationalisme n’a pas pour base la seule solidarité mais la conviction profonde que l’organisation sociale future pour laquelle nous militons, la société communiste, ne peut être réalisée qu’à l’échelle internationale.

L’économie est mondialisée depuis bien longtemps, et ceux qui prétendent combattre les dégâts du capitalisme au nom de la lutte contre la mondialisation se trompent de combat, même lorsque leurs motivations sont sincères. Le vrai combat doit être pour une société définitivement débarrassée du marché, du profit, de la propriété privée, de l’exploitation et de l’oppression, des crises économiques et des guerres. Une telle société ne pourra être que mondialisée.

Oui, les liens économiques d’aujourd’hui se tissent à l’échelle mondiale. Ce dont souffre aujourd’hui la société, ce n’est pas de la mondialisation, mais de la dictature d’un nombre restreint de groupes industriels et financiers, en concurrence les uns avec les autres. Ce dont elle souffre, c’est que toute l’activité économique, toutes les immenses possibilités scientifiques, technologiques et productives de la société soient subordonnées à la recherche du profit par une petite minorité qui contrôle les richesses du monde et les moyens de les produire.

La mondialisation, elle, c’est la marche vers l’avenir mais qui ne pourra permettre une nouvelle période d’épanouissement de la société qu’à la condition qu’au lieu de subir les lois aveugles du marché, l’humanité puisse enfin maîtriser consciemment sa propre activité productive pour assurer à chacun selon ses besoins.

Parmi les nombreuses manifestations du cours réactionnaire des choses aujourd’hui, il y a le repliement communautaire à l’intérieur de sociétés ou le repliement sur les États nationaux de plus en plus fragmentés. (...)

Face au repliement communautaire, nous continuons à défendre l’idée que les travailleurs de toutes origines doivent s’unir sur la base de leurs intérêts de classe pour s’opposer plus efficacement au patronat. Et face au repliement nationaliste, tout en défendant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, nous continuons à défendre cette idée qui est la conclusion du Manifeste communiste de Marx: «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!».

L’ordre impérialiste mondial, ce sont des guerres en permanence

Le capitalisme, c’est l’exploitation des travailleurs, oui, mais c’est aussi l’impérialisme, la domination de la bourgeoisie d’un nombre restreint de pays développés sur le restant de la planète. Le capitalisme, c’est le creusement des inégalités à l’intérieur de la société de chaque pays, entre une petite minorité de possédants et la majorité travailleuse de la population, oui. Mais c’est aussi le creusement des inégalités entre pays par le pillage des pays pauvres par la bourgeoisie des pays riches. Et ce sont aussi les guerres pour protéger l’ordre impérialiste mondial.

On prétend que les soixante dernières années, qui nous éloignent de la Deuxième Guerre mondiale, constituent une longue période de paix. Mais les guerres n’ont jamais cessé sur la planète!

Que signifie le mot «paix» pour la population d’Irak ou celle d’Afghanistan? Et il faut rappeler que si, en Irak, l’impérialisme français a refusé de participer à l’aventure militaire initiée par l’impérialisme américain, il n’en va pas de même en Afghanistan où des militaires français participent à une guerre dont on dit qu’elle est menée contre les fanatiques réactionnaires talibans mais dont la victime est en réalité la population afghane.

Et notre impérialisme participe au concert des nations impérialistes qui menacent l’Iran parce que les dirigeants de celui-ci revendiquent des droits dont les nations impérialistes veulent conserver le quasi-monopole, comme la maîtrise de la filière nucléaire.

Les mêmes puissances qui menacent l’Iran pour justifier leurs pressions brandissent devant les peuples le danger nucléaire. Les dirigeants de l’Iran exercent une dictature réactionnaire sur leur peuple mais, que l’on sache, la seule puissance assez irresponsable devant l’avenir de l’humanité pour s’être servie de l’arme nucléaire, ce sont les États-Unis! Et la quasi-totalité des essais nucléaires sont le fait de trois puissances impérialistes, dont la France.

Et que signifie le mot «paix» pour le peuple palestinien à qui on dénie depuis toujours le droit à l’existence nationale? Depuis bien des années, les territoires palestiniens, de la Cisjordanie à Gaza, sont transformés en une multitude de territoires, divisés géographiquement et transformés en autant de camps de concentration. Mais aujourd’hui, cela se matérialise clairement par la construction d’un mur, enfermant la population palestinienne et la laissant au chômage et dans la misère.

Depuis que le Hamas est arrivé au pouvoir, l’État d’Israël soutenu par les grandes puissances resserre encore l’étau autour du peuple palestinien, en refusant à l’Autorité palestinienne même le peu de rentrées financières lui permettant d’avoir un minimum d’existence. Eux qui prétendent défendre la démocratie ont décidé d’affamer toute la population palestinienne pour la punir d’avoir voté pour le Hamas. (...)

Mais le pire, c’est que c’est surtout pour le peuple palestinien que l’arrivée au pouvoir de cette organisation réactionnaire qu’est le Hamas représente un drame immense. C’est l’aboutissement ultime de toute une politique dans laquelle ses propres dirigeants ont enfermé un peuple qui montre tant de courage, tant de combativité, et depuis tant d’années, contre l’oppression qu’il subit. Les classes populaires de Palestine qui portent ce combat avaient au début de leur révolte d’immenses possibilités de se faire entendre des opprimés de la région, de se faire entendre de ceux du Liban, d’Égypte, de Syrie, de Jordanie, et au-delà, de tout ce Moyen-Orient où il n’y a pas que l’État d’Israël qui représente l’ordre impérialiste, mais aussi la monarchie d’un autre âge d’Arabie saoudite, les dictatures de Syrie ou d’Égypte ou les émirats d’opérette du Golfe. Le peuple palestinien avait la possibilité, la capacité, d’être le moteur d’une révolte générale des classes exploitées du Moyen-Orient, ayant la force d’imposer des changements réels sur le terrain des droits démocratiques, des droits des femmes, mais aussi sur le terrain social. Mais les dirigeants nationalistes de l’époque, même ceux qui se revendiquaient du progressisme ou du socialisme, n’ont pas voulu de cela. Ils ont limité leur combat au seul cadre palestinien empêchant ainsi que la révolte des opprimés palestiniens soit contagieuse, qu’elle puisse déboucher sur des bouleversements dans toute la région, comme elle avait commencé à le faire au Liban. (...)

Du face à face entre un État d’Israël enfermé dans la politique sioniste et une Palestine soumise aux intégristes du Hamas, il ne peut résulter que des souffrances pour le peuple palestinien surtout, mais aussi pour le peuple israélien. Car, on ne le répètera jamais assez: un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être libre.

En Irak, en Afghanistan ou en Palestine, c’est l’impérialisme américain qui joue un rôle majeur dans la guerre contre les peuples. Mais ce qui vient de se passer au Tchad cette année, comme ce qui s’est passé en Côte-d’Ivoire l’année précédente, nous rappelle qu’à son échelle notre impérialisme, l’impérialisme français, continue à jouer le même rôle en Afrique. Il continue à s’imposer dans son ancien empire colonial, à soutenir des dictatures infâmes et à les armer contre leurs propres peuples. Parce que, pour pauvre que soit sa population, les grands groupes capitalistes, les Bolloré, Bouygues et bien des banques, trouvent encore le moyen de continuer à piller l’Afrique et à exploiter ses habitants.

Ceux qui essaient de fuir la misère vers l’Europe où ils ont l’illusion qu’ils trouveront du travail trouvent sur leur chemin des barbelés dont l’Europe s’entoure de plus en plus. Et ceux qui parviennent à les franchir trouvent de l’autre côté Sarkozy et ses semblables des autres États d’Europe.

Il ne faut pas accepter cela. Le chômage, la dégradation du sort des travailleurs, n’ont rien à voir avec l’immigration. Seule la classe capitaliste et son avidité en sont responsables.

Alors, notre combat, c’est contre tout cela. Et tout cela, les guerres, l’oppression, la montée d’idées réactionnaires, sans oublier l’empoisonnement progressif de la planète par la pollution, est l’expression d’une organisation économique et sociale non seulement incapable de faire progresser l’humanité, mais dont le seul maintien est sans cesse responsable de nouveaux dégâts.

Une organisation économique où les progrès scientifiques et techniques eux-mêmes creusent les inégalités, au lieu de les résorber, est condamnée tôt ou tard à disparaître. (...)»

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Message par marcoo Ven 9 Juin - 19:40

Pedro a écrit:Excellente affluence (environ 30 000 personnes sur trois jours), beau temps.
Pour ce qui concerne les discours d'Arlette, pas grand chose à redire. Pour moi, cela sonnait juste. A l'occasion, je les copie-collerai sur ce fil.

Mais y as t il un momment ou "ça ne colle pas juste" ??? C'est bien la limite des discours d'arlette...
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Message par Pedro Ven 9 Juin - 20:04

Dis moi ce qui te semble ne pas coller, je t'avancerai mes arguments.
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