Les oubliées de Juarez

par **Pedro** Lun 14 Mai - 12:57

Avec Jennifer Lopez, Antonio Banderas.

L'histoire : Juarez, une ville de la frontière Mexicaine, ses bidonvilles, ses usines géantes, appelées "Maquilladoras", ou travaillent de nombreuses femmes, payées, évidemment, une misère. Certaines d'entre elles sont violées, assassinées, enterrées dans une décharge. La police, pourrie par la corruption, ne fait évidemment pas grand chose pour arrêter les criminels.
Une journaliste décide d'enquêter sur ces meurtres et vient en aide à une jeune Mexicaine, violée et laissée pour morte. L'un des agresseurs de la victime est membre d'une des famille possédant les usines d'ou sortent des téléviseurs et autres écrans d'ordinateurs. L'autre est un chauffeur de bus. Aidées d'un journaliste Mexicain (Antonio Banderas), toutes deux décident de faire tomber les criminels en question.
Bien entendu, le film est axé sur cette affaire précise car, on l'imagine bien, ce ne sont pas un ou deux individus qui ont pu commettre autant de crimes!
Le film montre beaucoup de chose : l'exploitation éhontée de pauvres Mexicaines, l'assassinat de celles-ci, sans que cela émeuve le moins du monde les autorités, le contraste saisissant entre l'aspect hyper-moderne des usines et la crasse des bidonvilles, la collusion entre le patronat, la police, les politiques (le sénateur américain, plus soucieux du bon déroulement des accords de l'alena que de la vie et des conditions de travail des prolos Mexicains), l'ambiance dans ces usines (lorsque Jennifer Lopez se fait embaucher, pour tenter de mettre hors d'état de nuire les coupables, on entend un haut-parleur brailler sans arrêt "la production n'est pas assez rapide, la production n'est pas assez rapide...). Bref le capitalisme dans toute se splendeur.
La journaliste Américaine à un autre problème : en effet, son article, basé sur l'histoire de la jeune Mexicaine qu'elle veut sauver (et qui lui rappelle sa propre histoire), va être étouffé par son directeur, celui-ci cédant à la pression faite par les politiques et les capîtalistes.
C'est une des autres facettes du film : la soi-disant liberté de la presse est ici mise en pièce, l'intérêt des grands trusts prévalant.
Bon, je ne vais pas raconter la fin du film, sinon que les crimes et l'exploitation continuent.
Enfin, quand on pense que certains nous disent que le monde à changé, que le capitalisme s'est le top du top, et qu'on voit ce genre de film, qui, même si il a quelques défauts et si ce n'est pas le chef d'oeuvre du siècle, nous éclaire sur la société capitaliste, à l'échelle de la planète, on est conforté dans son opinion lorsque l'on pense qu'il faut absolument changer de système économique et social.