Non, le capitalisme ne peut être sauvé!

On entend régulièrement les grands défenseurs du système économique qui régit notre vie quotidienne (ou plutôt qui la pourrit), parler, à l'occasion de la présente crise, de moralisation du système, de sortie de crise d'ici 2010.
Qu'en est il réellement?
Le capitalisme est en crise, non pas depuis un an ou deux, mais depuis, au bas mot, une trentaine d'années. Les "trente glorieuses", qui ne le furent véritablement que pour les grands capitalistes, ceux-ci profitant alors de la période de reconstructions de l'après guerre, du redressement de l'économie(le parti Communiste Français disant même aux travailleurs : "produisez, produisez", et "la grève, c'est l'arme des trusts"), prirent fin au début des années soixante dix, et la première grande crise d'après guerre éclata, avec le fameux "choc pétrolier". Depuis lors, les périodes de croissance économique n'ont cessé d'alterner avec les périodes de crise, des périodes toujours plus rapprochées les unes des autres et trouvant toujours leurs racines dans la précédente. Ainsi, la chute de la bourse, en 1987, la crise au Mexique, en Asie du sud ouest, en Argentine, la bulle internet, se succédèrent, jusqu'à la crise d'aujourd'hui.
Le capitalisme, aujourd'hui, est il capable de se régénérer? Pour ma part, je pense que non. Le capitalisme n'est plus, et depuis longtemps dans une phase d'expansion, il est devenu, pour l'essentiel, financier. Les multiples plans de relance faits par les différends états, qui pour certains en sont au moins à leur troisième, ne sont pas destinés à la relance de l'économie, mais se perdent toujours dans la spéculation. Car, bien sûr, le système continue de fonctionner. Les travailleurs paient actuellement la note, que ce soit en France, aux USA, même en Chine, mais les grands actionnaires, les grandes familles bourgeoises continuent de faire croitre leur fortune, déjà immense. Ce qui se passe actuellement, c'est que la guerre menée par le grand capital contre le monde du travail, pour faire perdurer sa main-mise sur l'économie, pour maintenir un taux de profit artificiel, est passée à un stade encore plus violent, la grande bourgeoisie étant aidée en cela, comme d'habitude par ses valets politiques occupant la tête des gouvernements.
Les crises économiques sont inscrites dans le fonctionnement du système capitaliste. Pour y mettre fin, c'est au système capitaliste, donc, qu'il faut mettre fin. Si le capitalisme était réellement capable de repartir, d'être vraiment à nouveau en phase d'expansion, les tenants du système seraient capable d'investir dans les infrastructure nécessaires à la vie de tous, dans l'emploi, dans la réduction du temps de travail, la modernisation de l'outil de travail, les salaires, le logement, la santé, etc. Ce n'est évidemment pas le cas, et si nous sortons de cette crise (de quelle manière?), ce sera pour retomber sûrement rapidement dans une autre, plus violente encore.
Nos politiques peuvent faire tous les g20 qu'ils veulent, sortir de ces réunions avec des déclarations triomphalistes, qui ne peuvent abuser personne, parmi les classes populaires, cela ne change rien à l'affaire : il faut changer cette société, produire de façon planifiée, pour tous, et non plus en fonction d'un marché solvable qui se rétrécit comme une peau de chagrin, en bref, il faut en finir avec la propriété privée, avec le profit, l'enrichissement individuel.
Le capitalisme est malade, mais il ne mourra que sous les coups des travailleurs, et personne, parmi les travailleurs, ne le regrettera.

Le capitalisme, aujourd'hui, est il capable de se régénérer? Pour ma part, je pense que non. Le capitalisme n'est plus, et depuis longtemps dans une phase d'expansion, il est devenu, pour l'essentiel, financier.

Le capitalisme est devenu un capitalisme financier mais la ou toi tu vois sa fin mais je n'y vois qu'une petite crise. Quels sont les éléments montrant un signe de fin ? Je ne vois que des réformes que les gouvernements mettent en place. Il repartira comme il est toujours repartis.

Eh bien Walid, n'avais je pas raison?