L'extrême gauche et le voile

Nous avons donc découvert, il y a peu, que le npa, besancenot en tête, présentait une candidate voilée, dans le Vaucluse. Cette candidate s'affirme croyante, voilée de son propre chef, féministe, anticapitaliste, etc. Question : comment peut on être voilée et féministe? Le voile et la burqa, quoique certains osent affirmer le contraire, ont la même signification ici, ou la femme à plus de liberté, et dans les pays ou la charia fait loi, et ou le simple fait, pour une représentante de la gent féminine, de se promener en pantalon peut lui valoir des coups de fouet. Il est probable, effectivement, qu'un certain nombre de femmes décident de leur propre gré, de porter le voile ou la burqa, mais pour autant, et pour reprendre une expression régulièrement employée, doit on défendre l'esclave qui revendique ses chaînes ou se positionner dans le camps de celle qui lutte pour s'en débarrasser ? Pour ce qui me concerne, je suis du côté des femmes qui luttent contre l'oppression, contre les signes de cette oppression.
Suite à cette affaire, de nombreuses réactions sont venues, de tout côté. Evidemment, la droite est plutôt mal placée pour donner des leçons à Olivier Besancenot. Olivier Besancenot, quant à lui, est fort mal avisé d'aller sur le terrain des réacs islamistes, en reprenant le terme d'islamophobie, qui, en gros, signifie que celles et ceux qui critiquent l'islam sont de gros racistes. Personnellement, je suis athée, je considère la religion comme dépassée, et je milite pour la diffusion large et massive des idées rationalistes, celles des lumières, de Marx, d'Engels, Lénine, Trotsky, etc. Le voile n'est pas qu'un signe religieux, il est d'abord et avant tout un signe politique. L'islam, dès ses débuts, à été un outil politique. Il faut donc, dans tous les cas, ramener le débat, non pas, comme le voudraient les réacs religieux, sur le terrain de la religion, mais sur celui de la politique. Quoiqu'il en soit, toutes les religions confondues draînent des idées nauséabondes, une explication du monde d'un autre âge et, évidemment, à Lutte Ouvrière, ou nous nous réclamons ouvertement athées (je n'ai pas entendu Besancenot se positionner clairement là dessus), nous les combattons, tout au moins sur le terrain des idées (évidemment, nous n'empêchons personne d'aller à l'église, à la mosquée, à la synagogue, etc). Les gouvernements, de droite ou de gauche, qui se succèdent aux affaires, ont toujours entretenu de bonnes relations avec les dirigeants religieux de ce pays, préférant, et de loin, voir les gens, notamment des quartiers populaires, tomber dans l'illusion qu'un dieu quelconque peut les sauver, ou que si ils ont des malheurs, s'est que dieu les punit ou leur envoie des épreuves pour tester leur foi... Ceci dit, tout de même, les travailleurs de ce pays ont un long passé de luttes sociales, conjugué généralement à la lutte contre les préjugés religieux et à l'emprise de cette même religion sur leur vie, et l'athéisme y est nettement présent, depuis des décennies.
Revenons au npa. Ce parti est constitué, pour partie, d'anciens de la LCR, une organisation au passé Trotskyste, même si Besancenot ne s'est jamais, lui, réclamé de Trotsky (il se vante même de ne l'avoir jamais lu). Trotskyste signifie Communiste, Révolutionnaire, opposé, entre autres choses, à l'oscurantisme religieux (les Bolcheviks eurent à combattre physiquement les prêtres orthodoxes, lesquels étaient ouvertement dans le camps de la réaction contre-révolutionnaire, dans le camps des grands propriétaires terriens, des aristocrates Russes). Que fait donc Olivier Besancenot du capital politique transmis par Marx, Engels, Lénine, Trotsky, et quelques autres (je ne parle pas du ché, qui, bien que révolutionnaire, n'a rien apporté de concret sur le plan de la pensée Marxiste et qui, au contraire, était bien en retrait de ce qu'avaient compris ses prédécesseurs révolutionnaires, lui qui privilégia la guérilla à l'action des masses populaires et surtout, de la classe ouvrière)? Il ne s'en réclame tout simplement même pas. Plus précisément, qu'est le npa? Finalement, c'est une auberge espagnole, ou tout le monde apporte, ici son écologie, là son voile "féministe"... C'est un rassemblement tellement hétéroclite que s'y côtoient des Trotskystes, des décroissants (vous savez, ces gens qui pensent que la pauvreté, s'est bien, que les bidonvilles, en Afrique, c'est idéal, que les travailleurs doivent renoncer au confort (celui qu'ils arrivent à se payer) et dire "merde au pouvoir d'achat", et finalement, aussi, de fervents croyants.
Bref, si, on ne peut pas dire que ce sont des ennemis, sur le plan politique, le npa est tout de même un parti ou les dirigeants sont également prêts à faire des alliances avec des politiciens de gauche qui n'attendent qu'une chose, retourner à la mangeoire (genre mélenchon), et qui n' hésitent pas à mettre des femmes voilées dans leurs listes électorales, en pensant (mais je le crois bien à tort), faire une percée dans les quartiers défavorisés, à majorité immigrée. Faire une percée dans les quartiers à forte population immigrée, bien, mais sur quelles bases? Sur la base d'idées défendues, depuis des décennies, par le mouvement ouvrier, ou sur la base de flatteries envers des idées réactionnaires, anti-ouvrières, anti-Communistes? Pour ma part, conquérir les masses laborieuses, immigrées ou non, dans les quartiers populaires, dans les usines, les bureaux, les ateliers, cela se fait sur la base des idées Communistes, des idées de progrès et de justice sociale. Alors, oui, dans sa façon de faire de la politique, de cautionner une saloperie comme le voile, le npa n'offre pas de perspective nette aux travailleurs, mais au contraire, il brouille le message, il renforce leurs illusions (ici religieuses), leur égarement, leur déboussolement.

La direction actuelle du NPA joue avec le feu et les médias sont toujours avides de " scoupe " Hélas ! Nous essaierons de rétablir une ligne politique plus juste !

http://revolution.celeonet.fr/index.php?act=idx

Salut Rachel,

J'espère bien, en tout cas, que parmi les anciens de la LCR, il y en a qui se sentent encore comptables de l'histoire de leur organisation, de leur capital politique (dont Trotsky), et qui sont sérieusement en rogne contre certaines positions de leur parti actuel.