le nuage de fumée qui veut cacher les sales coups

L'équipe de france est éliminée du mondial, sortie par la petite porte, bouffée par des querelles internes. Certains, comme moi, se disent que se n'est après tout que du foot, que la vie continue, et qu'il y a bien plus grave : la crise économique déclenchée par des banquiers, des capitalistes qui, eux, quand ils perdent (gros), sont sauvés par l'état, et jamais jetés en pâture à la vindicte populaire.
On peut penser se qu'on veut du comportement de joueurs qui, après tout, sont à l'image de la société que veut nous inculquer la classe dominante et ses valets politiques et intellectuels, celle de l'individualisme à tout crin, de la loi du plus fort, du fric à tout prix, et le plus rapidement possible, etc. Une des différences d'un Anelka, d'un Ribéry ou autres, avec, par exemple, des Bettencourt, Peugeot, Michelin, etc, c'est que les premiers n'exploitent après tout que leurs pieds, alors que les seconds vivent de la sueur des travailleurs et tiennent l'économie par les ...
En 1998, la victoire à servi de nuage de fumée démagogique au le gouvernement et aux capitalistes, pour ranger tout le monde, travailleurs et exploiteurs derrière le même drapeau. L'opium footbalistique du peuple était transfusé massivement dans les veines de millions de gens, jeunes ou moins jeunes, ouvriers, petits ou moyens bourgeois, pour tenter de masquer, déjà, les mauvais coups contre l'ensemble de la classe ouvrière. Aujourd'hui, une élimination sans gloire au premier tour, comme il y en a déjà eu par le passé (n' oublions pas non plus que la France fut privée quelques fois de participation au mondial, pour avoir été mauvaise dans les éliminatoires, et qu'elle n'a dû sa qualification, cette fois ci, qu'à une main scandaleuse de Thierry henry et un hors jeu de Gallas) se transforme fort opportunément en affaire d'état, et de nombreux ministres montent au créneau pour emmener les méchants loosers qui ont "sali" le maillot bleu et le drapeau français (comme si il n'avait pas des taches bien plus graves sur lui, comme les guerres coloniales, le génocide du rwanda, etc) sur le billot et leur couper la tête. Certains intellectuels, finkielkraut en tête, y vont même de leur couplet raciste, parlant de la "génération caillera". Bref, tout ce petit monde aboie, de sarkosy à yade, en passant par bachelot, pour mieux nous masquer les sales coups présents (contre les retraites), et à venir. Alors même que l'affaire des vestiaires, entre anelka et domenech, ainsi que la grève de l'entraînement montaient en puissance et occupaient une bonne partie des médias, claude guéant, presque en catimini, annonçait de nouvelles attaques en préparation, à la rentrée, contre les masses laborieuses.
Les travailleurs(es), qu'ils aiment le foot ou non, n'ont évidemment pas intérêt à tomber dans ce que l'on peut appeler un piège. La vigilance est de mise. La démagogie nationaliste, chauvine du gouvernement ne doit abuser personne. La journée de grève et de manifestations du 24 peut et doit, à ce titre être un test, qu'il faut espérer réussi. Ce n'est évidemment pas une journée de grève qui va changer quoi que ce soit, mais si les travailleurs sont nombreux à crier haut et fort leur colère, cela montrera déjà a sarko et sa bande qu'ils ne sont pas dupes et que la politique anti-ouvrière de ses messieurs-dames ne passe pas. Il faut bien se dire que si le gouvernement utilise des subterfuges comme, en ce moment le défouloir contre l'équipe de france, c'est qu'il sait qu'à un moment ou un autre sa politique anti populaire au profit d'une minorité de riches, de banquiers, etc, peut provoquer une étincelle qui déclenche un feu incontrôlable par lui. Oui, le gouvernement craint une forte réaction des travailleurs, et son arrogance n'est qu'à la mesure de cette crainte. A nous, ouvriers, employés, etc, de prouver à fillon, sarko, woerth, bachelot, et à celles et ceux à qui ils servent la soupe qu'ils ont raison d'avoir des craintes.