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"Armageddon" Bolton débarque à l'ONU

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Message par Proudhon Sam 12 Mar - 17:03

"Armageddon" Bolton débarque à l'ONU


TANDIS qu'il trafique un nouveau projet de résolution contre Cuba à la Commission des droits de l'Homme de l'ONU, le gouvernement nord-américain nomme comme ambassadeur auprès de l'organisme international un individu qui a participé à la guerre sale contre le Nicaragua, défendu le régime fasciste d'Augusto Pinochet et s'est opposé à ce que les Etats-Unis se soumettent à une Cour criminelle internationale...

Personne ne semble avoir pensé, dans la Maison Blanche de George W. Bush, que John Bolton, critique notoire des Nations Unies et "héritier" de Jesse Helms, n'était pas la personne idéale pour occuper un tel poste sans manquer de respect à l'assemblée des nations. Cependant, c'est bien ce qui est venu à l'esprit de dizaines de diplomates au siège new yorkais de l'institution quand on a su la nouvelle.

Un des critiques les plus acerbes des Nations Unies et auteur de la phrase « Pour moi, si l'ONU perd dix étages, ça ne changera pas grand chose », Bolton a attaqué ouvertement le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui annonçait sa volonté de limiter les conflits armés et d'établir la suprématie des forces de l'ONU. Au sujet des retards de paiement des Etats-Unis envers l'organisation internationale, il a proposé l'abandon des contributions nord-américaines.

Une réflexion de Helms prononcée en janvier 2001, au sujet de Bolton, donne des frissons quand on pense que le personnage occupera le siège de Washington au siège de l'ONU: « John Bolton est le genre d'homme avec lequel je voudrais être au moment de l'Armageddon (la "fin du monde") si c'était mon sort d'être présent à ce que l'on prévoit être la bataille finale entre le bon et le mauvais dans ce monde ».

Avocat formé à Yale (comme plusieurs des illustres représentants de l'extrême droite étasunienne) Bolton a occupé des postes importants dans les administrations de Reagan et Bush père.

Avec Daniel Fisk (alors sous-secrétaire à la Justice), il a fait partie d'une équipe utilisée pour attaquer la Révolution sandiniste au Nicaragua quand Otto Reich travaillait à cacher les activités de narcotrafic de l'agent de la CIA Félix Rodriguez, et de son bras droit, le terroriste international Luis Posada Carriles.

Grâce à de telles protections dans l'appareil judiciaire, Reich et ses gens n'ont jamais été accusés devant les tribunaux pour les illégalités qu'ils ont commises.

Avec Otto Reich, Bolton n'a pas perdu une occasion de travailler en faveur de la mafia cubano-américaine dans les opérations de désinformation contre Cuba, en prétendant que l'île possédait des ADM, qu'on y avait développé un programme d'armes biologiques et que celles-ci avaient été livrées à d'autres pays, ce qui a même été démenti par Ronald Rumsfeld.

Éminence de l'Heritage Foundation, il a aidé activement cette organisation à caractère néo-fasciste à pénétrer le gouvernement nord-américain où elle applique ses théories hégémonistes.

Critique des traités internationaux, il a plaidé contre les missions de paix de l'ONU mais a applaudi les bombardements de la Serbie.

"ON SE CHARGERA" DE L'IRAN, DE LA SYRIE ET DE LA CORÉE DU NORD

Quant à l'occupation de l'Irak et les perspectives de nouvelles interventions militaires: en février 2003, selon le quotidien israélien Haaretz, celui était alors sous-secrétaire d'État nord-américain a dit qu'après avoir défait l'Irak, les États-Unis « se chargeraient » de l'Iran, de la Syrie et de la Corée du nord. Bolton a toujours été un partisan bruyant de la ligne dure contre ces pays et s'est plaint de ce que l'ONU n'a pas adopté les « actions énergiques » nécessaires contre eux.

Mais le plus scandaleux de la nomination de Bolton, alors qu'à Genève est réunie la Commission des droits de l'homme de l'ONU et que l'on prépare en coulisse un nouveau projet de résolution contre Cuba, c'est qu'il s'agit de l'homme qui a provoqué le retrait de son pays du Traité de Rome sur la création d'une Cour criminelle internationale (ICC, selon son sigle en anglais), signé par Bill Clinton, le 31 décembre 2000.

Le distingué représentant des États-Unis à l'ONU n'a pas caché à ce moment qu'il souhaitait protéger les troupes du Pentagone contre d'éventuelles poursuites mais il a également confessé que sa principale préoccupation était « que le président, les membres de son cabinet qui composent le Conseil national de sécurité et d'autres leaders civils puissent être les cibles potentielles d'un juge non subordonné » (aux États-Unis).

Pour Bolton, il n'est pas important de lutter contre le crime de génocide ou les crimes contre l'humanité. Ce qui est fondamental est que le président nord-américain et ses amis n'aient pas à répondre de leurs actions.

En annonçant la décision à Kofi Annan, dans une lettre datée du 6 mai 2002, Bolton a commenté au Wall Street Journal: « C'est le moment le plus heureux de ma carrière au gouvernement ».

En signalant que le critique le plus conséquent de Bolton à Washington était le sénateur du Minnesota, Paul Wellstone, mort récemment dans un accident aérien, le chroniqueur Ward Harkavy, du journal new-yorkais Village Voice, a commenté: « Avec la nomination de Bolton comme ambassadeur à l'ONU, nous avons maintenant tous plus de possibilités d'accompagner Wellstone plus tôt que nous ne le souhaitons ».
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