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Comment nait la radicalisation politico-religieuse !!!

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megere Comment nait la radicalisation politico-religieuse !!!

Message par Proudhon Sam 16 Juil - 15:38

Dans les Bouches-du-Rhône, des ouvriers agricoles font grève pour obtenir le paiement d'heures supplémentaires


Mohammed regarde pousser les maigres courgettes cultivées sur ce minuscule lopin de terre attenant au mobile home où il vit avec trois de ses camarades, originaires, comme lui, de Taza, une petite ville du nord-est du Maroc. Une oisiveté rare : ici, dans ce domaine de plusieurs milliers d'hectares d'arbres fruitiers qui s'étend de Fos à Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône), on travaille habituellement dix heures par jour.

Mais depuis le 12 juillet, Mohammed fait la grève de la cueillette des fruits, tout comme l'ensemble des 240 saisonniers marocains et tunisiens employés par la Sedca pour ramasser les pêches et les abricots du plus gros producteur de fruits des Bouches-du-Rhône. Dimanche 17 juillet, il manifestera pour la première fois de sa vie d'ouvrier agricole, avec le soutien de la CGT qui entend profiter de ce conflit pour dénoncer les conditions dans lesquelles vivent trop souvent les immigrés employés sous contrat OMI (Office des migrations internationales).

"Nous voulons mettre l'administration devant ses responsabilités, a indiqué, vendredi, Bernard Gleize, délégué régional CGT chargé du secteur agroalimentaire. Si les conditions de travail et de vie relèvent de l'esclavage chez le plus important employeur OMI de cette région, à quoi peut-on s'attendre ailleurs ?" Avec quelque 4 000 contrats OMI chaque année, les exploitants agricoles des Bouches-du-Rhône absorbent près du quart des emplois visés par l'Office au niveau national.

Au domaine de Cossure, chez la Sedca, on travaille dix heures par jour, six jours sur sept, pour des contrats de six à huit mois. Mais sur les fiches de salaire n'apparaissent que 154 heures de travail mensuel, soit un revenu net de l'ordre de 880 euros. Mohammed, 55 ans et sept ans de présence sur ce domaine, attend encore le règlement des 211 heures supplémentaires de la saison 2004. En juin, ce sont déjà 57 heures qui ne lui ont pas été payées. Pour certains, le solde de l'an dernier atteint les 380 heures.

LOGEMENTS DÉLABRÉS

"On nous traite comme des chiens" , résume Boumama, qui en est à sa troisième saison. Des outils inadaptés, des caisses superposées en guise d'échelle, l'obligation de payer le gasoil et de rouler près d'une heure matin et soir pour rejoindre certaines parcelles. "Si tu n'es pas content, tu restes au bungalow et tu n'es pas payé. Même chose si tu es malade ou s'il se met à pleuvoir" , poursuit-il.

Pis encore, les conditions d'hébergement : des préfabriqués délabrés, étuves en été, igloos en hiver. Des matelas défoncés, des réfrigérateurs mangés par la rouille pour un loyer de 62 euros par individu et par mois, alors que le contrat signé sous la tutelle de l'OMI fait état d'un logement sous la rubrique "avantage en nature".

Un inspecteur du travail devait se rendre sur les lieux, samedi, une réunion étant par ailleurs envisagée dans l'après-midi avec la direction de la société, silencieuse jusqu'à présent. Le préfet de région a laissé entendre que la Sedca ne bénéficierait pas du renouvellement des contrats OMI en 2006 si les logements n'étaient pas rendus décents.
Michel-Philippe Baret
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