le monde perd un grand vide !

Edwy Plenel quitte Le Monde


L'ancien directeur de la rédaction du Monde a quitté définitivement le journal le 1er septembre

La direction du quotidien, qui a donné cette information, s'est refusée à tout autre commentaire. Cette décision a été annoncée au personnel du Monde par un courriel interne.

"Faisant le constat de leurs divergences, la direction et Edwy Plenel sont convenus qu'il quittait +Le Monde+ à compter du 1er septembre", indique le mail.

Agé de 52 ans, Edwy Plenel a démissionné le 29 novembre de son poste de directeur de la rédaction pour retrouver "les joies simples du métier et de l'écriture". Il a alors été chargé de mettre en route une "fondation du Monde", ce qui à l'époque avait été considéré comme un "placard doré" par une partie de la rédaction.

Ce départ est l'épilogue de dissensions existant entre Edwy Plenel et le patron du Monde, Jean-Marie Colombani. Cette mésentente était un secret de polichinelle.

Déjà en mars dernier, avait couru une rumeur de "licenciement" d'Edwy Plenel, que la direction avait démentie, signalant toutefois que "la possibilité (avait) été ouverte à Edwy Plenel d'envisager un départ négocié de l'entreprise s'il le souhait(ait)".

Edwy Plenel n'avait pu être joint en début d'après-midi.

Edwy Plenel qui s'est fait une réputation en sortant l'affaire des Irlandais de Vincesnnes, était entré au Monde en 1980, où il s'occupait en premier lieu de l'éducation puis de la police avant de devenir chef du département police-justice de 1992 à 1994. Il devient rédacteur en chef en 1994, directeur adjoint de la rédaction en 1995, avant d'être nommé par M. Colombani à la tête de la rédaction en 1996.



Ce tandem Colombani-Plenel oeuvre dés lors à développer le journal vers de nouveaux publics et à élargir le territoire du groupe dont Le Monde est le vaisseau amiral. Force de travail, pouvoir de conviction et talent sont alors loués au sein de la rédaction. Dans le même temps on lui reproche "la peoplelisation" du journal (une pleine page sur Jhonny Hallyday , des "unes" jugées racoleuses). La tyrannie est un mot également entendu dans les couloirs du Monde.


Le livre de Péan-Cohen "La face cachée du Monde" va provoquer un tremblement de terre. Le tandem, soudé, repoussera les principales attaques mais leur association commence à battre de l'aile.

La diffusion du journal patine, le groupe est déficitaire. Colombani souhaite organiser la recapitalisation du groupe (arrivée du groupe Lagardère, de l'espagnol Prisa et de l'italien Stampa à hauteur de 17%, 15% et 3% dans le Monde SA) au risque de perdre une part de son indépendance. Peu à peu, Colombani se distancie de Plenel sur la "relance éditoriale" du Monde. Fin 94, il estimait que les "lecteurs ont raison d'exprimer une exigence plus grande à notre égard. Leur insatisfaction est l'expression d'une attente que nous devons considérer légitime".

A la même époque, certains estimaient au sein du journal que les investisseurs tentés par la recapitalisation avaient pu demander la tête de Plenel.


Celui-ci avait quitté de lui-même sa position hiérarchique le 29 novembre 2005. Il avait été chargé d'un projet de "Fondation du Monde", dont on n'entendait pas parler depuis. Et apparemment, il n'avait pas retrouvé au sein du Monde "les joies simples du métier et de l'écriture".

AU REVOIIIIIRRRRE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!