L’assassinat de Filiberto Ojeda Rios
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L’assassinat de Filiberto Ojeda Rios
PORTO RICO
L’assassinat d’Ojeda donne un nouvel élan à la lutte pour l’indépendance
PAR ROSE ANA DUEÑAS, spécialement pour Granma international
LE capitalisme engendre ses propres fossoyeurs, expliquaient déjà Karl Marx et Friedrich Engels dans le Manifeste communiste. En portant un nouveau coup à la lutte du peuple portoricain pour son indépendance et contre le joug colonial, le gouvernement nord-américain démontre à l’évidence que cette lutte est vivante et lui imprime ainsi un nouvel élan.
L’assassinat de Filiberto Ojeda Rios, le 23 septembre dernier, a soulevé la colère des Portoricains et des peuples du monde, au-delà des positions de chacun sur la question de l’indépendance. Environ 300 agents ont encerclé la demeure d’un homme de 73 ans à Hormigueros, Porto Rico, prétendument pour l’arrêter pour le vol d’un blindé commis en 1983; ils ont refusé son offre de se rendre à un journaliste connu et l’ont abattu froidement.
Un tel assassinat n’a pu que suscité d’énergiques protestations non seulement à Porto Rico mais aussi aux Etats-Unis, où vivent un million de Portoricains. La veillée funèbre et l’enterrement ont rassemblé des milliers de personnes, et des étudiants ont retiré le drapeu nord-américain de plusieurs façades.
«Pour les Portoricains, Filiberto était l‘image même de la lutte intègre, il se vouait corps et âme à la cause de l’indépendance et recourait à tous les moyens nécessaires. Ce qu’ils ont voulu éliminer, c’est justement ce symbole», a déclaré à Granma international un autre vétéran du combat nationaliste portoricain, Rafael Cancel Miranda, qui a passé 27 ans dans les prisons nord-américaines. «Ils croient qu’avec ça ils vont neutraliser le combat pour l’indépendance¼ ils essaient de terroriser le peuple, de semer la peur», ajoute-t-il.
Trois combattants portoricains —Oscar Lopez Rivera, Carlos Alberto Torres y Haydée Beltrán— sont en ce moment en prison depuis vingt-cinq ans. Deux autres —José Pérez González y José Velez Acosta— ont été arrêtés en 2003 pour avoir protesté contre le contrôle militaire nord-américain sur Vieques.
Dans les années 60 et 70, le FBI et la CIA ont fiché des dizaines de milliers de Portoricains qui se sont retrouvés rangés sous l’étiquette de «subversifs» et pulvérisé leurs organisations en menant la tristement célèbre opération Cointelpro. La police fédérale a été complice de l’assassinat de deux jeunes indépendantistes à Cerro Maravilla, en 1978. L’an dernier, le FBI a organisé un coup de filet au siège du syndicat des ouvriers de l’aqueduc de San Juan, en pleine grève.
Malgré la répression, une campagne massive pour la libération des prisonniers politiques portoricains a obligé le président William Clinton, en 1999, à libérer 11 des 17 victimes du moment, et le combat pour expulser la Marine de guerre de Vieques a abouti en 2003. Le peuple portoricain n’a jamais renoncé à exprimer et à faire reconnaître son identité nationale
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Liberté Made in USA !!
L’assassinat d’Ojeda donne un nouvel élan à la lutte pour l’indépendance
PAR ROSE ANA DUEÑAS, spécialement pour Granma international
LE capitalisme engendre ses propres fossoyeurs, expliquaient déjà Karl Marx et Friedrich Engels dans le Manifeste communiste. En portant un nouveau coup à la lutte du peuple portoricain pour son indépendance et contre le joug colonial, le gouvernement nord-américain démontre à l’évidence que cette lutte est vivante et lui imprime ainsi un nouvel élan.
L’assassinat de Filiberto Ojeda Rios, le 23 septembre dernier, a soulevé la colère des Portoricains et des peuples du monde, au-delà des positions de chacun sur la question de l’indépendance. Environ 300 agents ont encerclé la demeure d’un homme de 73 ans à Hormigueros, Porto Rico, prétendument pour l’arrêter pour le vol d’un blindé commis en 1983; ils ont refusé son offre de se rendre à un journaliste connu et l’ont abattu froidement.
Un tel assassinat n’a pu que suscité d’énergiques protestations non seulement à Porto Rico mais aussi aux Etats-Unis, où vivent un million de Portoricains. La veillée funèbre et l’enterrement ont rassemblé des milliers de personnes, et des étudiants ont retiré le drapeu nord-américain de plusieurs façades.
«Pour les Portoricains, Filiberto était l‘image même de la lutte intègre, il se vouait corps et âme à la cause de l’indépendance et recourait à tous les moyens nécessaires. Ce qu’ils ont voulu éliminer, c’est justement ce symbole», a déclaré à Granma international un autre vétéran du combat nationaliste portoricain, Rafael Cancel Miranda, qui a passé 27 ans dans les prisons nord-américaines. «Ils croient qu’avec ça ils vont neutraliser le combat pour l’indépendance¼ ils essaient de terroriser le peuple, de semer la peur», ajoute-t-il.
Trois combattants portoricains —Oscar Lopez Rivera, Carlos Alberto Torres y Haydée Beltrán— sont en ce moment en prison depuis vingt-cinq ans. Deux autres —José Pérez González y José Velez Acosta— ont été arrêtés en 2003 pour avoir protesté contre le contrôle militaire nord-américain sur Vieques.
Dans les années 60 et 70, le FBI et la CIA ont fiché des dizaines de milliers de Portoricains qui se sont retrouvés rangés sous l’étiquette de «subversifs» et pulvérisé leurs organisations en menant la tristement célèbre opération Cointelpro. La police fédérale a été complice de l’assassinat de deux jeunes indépendantistes à Cerro Maravilla, en 1978. L’an dernier, le FBI a organisé un coup de filet au siège du syndicat des ouvriers de l’aqueduc de San Juan, en pleine grève.
Malgré la répression, une campagne massive pour la libération des prisonniers politiques portoricains a obligé le président William Clinton, en 1999, à libérer 11 des 17 victimes du moment, et le combat pour expulser la Marine de guerre de Vieques a abouti en 2003. Le peuple portoricain n’a jamais renoncé à exprimer et à faire reconnaître son identité nationale
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