pas de sujet...

Il est clair que la réactivation de la loi de 1955 permettant d’instaurer l’état d’urgence, loi qui en son temps, à permis les pires pratiques coloniales, lors de la guerre d’Algérie est loin d’apporter la véritable solution aux problèmes des jeunes issus des banlieues, confrontés en permanence au « TERRORISME ADMINISTRATIF FRANÇAIS », notamment à la discrimination flagrante au niveau de l’emploi, et des problèmes insolubles des banlieues puisque pouvant être comparées à des enclaves non viables. Cette politique est d’autant plus dangereuse que, jusqu’à présent, les événements qui secouent les banlieues chaque soir ont très majoritairement une dominante sociale et non pas, comme certains commentateurs abrutis au parti pris le laissent d’ores et déjà entendre, un caractère religieux ou communautaire.

Il n’est pas normal que dans un Etat qui ne cesse de donner des leçons au monde entier, des jeunes ultra diplômés soient confinés à la misère et au chômage du fait de leur appartenance raciale et religieuse. Car, il ne faut pas se méprendre, la discrimination en France est d’autant plus forte pour les Arabes et les Noirs, qu’ils sont diplômés. La société française est malade, très malade. Malade de son refus d’accepter de vivre avec la différence, de vivre en parfaite symbiose avec la diversité cosmopolite et toutes les composantes étrangères. Le lourd passif colonial y est certainement pour quelque chose. La France gère sa politique des banlieues et des minorités non européennes comme elle gérait les peuples qu’elle a colonisés.


On est offusqué et sidéré d’apprendre que le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, loin de mettre un bémol à ses déclarations lapidaires, responsable à part entière de la crise sociale majeure qui a parqué les populations défavorisées, responsable encore de l’insécurité et des incidents qui ont eu lieu dans toute la France, a de nouveau dénoncé, en persistant et en signant le 10 Novembre, les "voyous" et la "racaille" responsables de l'insécurité dans les quartiers sensibles, se défendant de tout amalgame avec les jeunes pour espérer reconquérir un terrain perdu. En même temps, ce fils d’immigré hongrois qui semble nous faire des leçons de nationalisme et de patriotisme que nous avons tous à en revendre préconise l’expulsion de tous les étrangers ayant participé aux violences urbaines. Le sieur Sarkozy serait-il plus français que les français eux-mêmes, lui qui verse abondamment dans la xénophobie, se cantonnant dans sa politique répressive, ne laissant aucune alternative au dialogue, au pluralisme et aux fondements inaliénables de la démocratie qu’il bafoue allègrement et impunément (en raison de son immunité)?.
Si au quatorzième jour de « l’insurrection populaire », le retour des choses à la normale ne s’est pas opéré « inexorablement », tel qu’on était en droit de le penser, c’est que Chirac, Villepin et Sarkozy, partisans du pourrissement de la situation sont pleinement responsables de la violence dans les banlieues populaires et d’ailleurs les propos provocateurs du multi récidiviste Sarkozy visaient à faire monter la tension et à attiser le feu sur la toile.

Dans ces tristes événements que rien ne laisser prévoir, sauf après la provocation verbale monumentale à l’encontre des jeunes et des banlieusards, Il ne fallait pas effectivement se tromper de cible. L’ennemi, ce n’est pas la voiture du voisin, le bus ou l’école du quartier. L’ennemi, c’est le gouvernement. C’est lui qui détruit les services publics, crée une véritable discrimination dont sont victimes les immigrés et les noirs, casse le code du travail, fabrique du travail précaire, expulse des familles de leurs logements et réprime les lycéens, suspend les libertés individuelles et civiques, propose des solutions insignifiantes de rechange précaire, ne propose aucune politique en matière de logement social, se désintéresse des démunis, des sans-papiers et des déboutes du droit d’asile, s’illustre par des réformes sociales sans commune mesure avec la réalité. Le ministre de l’intérieur, déjà connu pour sa volonté de « karchérisation » des banlieues, jette du kérosène sur les cendres en évoquant la « racaille » qui y règne.

Tout avait commencé le 27 octobre, à Clichy-sous-Bois, des adolescents fuyant un contrôle de police s’étaient réfugié dans un transformateur électrique après une course poursuite contredisant formellement le rapport de l’inspection générale. Deux d’entre eux y avaient trouvé la mort dans des conditions qui n’ont jamais été élucidé et après le jet volontaire d’une grenade par les brigades anti-émeutes à l’intérieur d’une mosquée, les choses prenaient une tournure exponentielle. Apres ces péripéties, il ne manquait pas d’autre provocation pour échauffer les esprits qui ont vite compris que leur vie précaire assorties de faibles perspectives d’améliorer leur condition était définitivement et irrémédiablement compromises s’ils ne criaient pas leur ras-le-bol et leur détresse au gouvernement de Villepin.

Les graves événements qui ont secoué la France suite à des déclarations scandaleuses et pour le moins inadmissibles, voire choquantes ont vu les délaissés, les exclus, les marginaux et banlieusards des différentes horizons de France se donner l’accolade dans un formidable élan de solidarité pour manifester en grande pompe dans le but évident de se faire entendre, eux qui se sentent déjà fragilisés dans leur chair et âme qu’une vie précaire et pleine d’incertitudes les a « définitivement » frappé d’ostracisme si l’on se réfère aux propos haineux du ministre de l’intérieur qui les a provoqué et crucifié.

Face à la révolte des banlieues et aux questions qu’elle pose, le gouvernement, par la voie de Villepin calque ses réponses sur les idées de l’extrême droite qu’il formate au besoin à sa convenance pour les appliquer sur le terrain : réactivation des couvre-feux, augmentation de 20% des effectifs de police déjà fortement implantés sur le terrain, arrestations arbitraires, massives et procès arbitraires.

Sarkozy qui renoue inlassablement avec l’application de politiques libérales et ultra répressives ne peut se voiler la face pour prétexter à nouveau d’un nouveau plan de « karchérisation » alors que l’état d’urgence et la politique de discrimination vis-à-vis des quartiers et cités populaires doivent être supprimés au profit de l’urgence sociale et au bénéfice des exclus que la France et sa politique ségrégationniste n’ont fait que grossir les rangs de ces opprimés et exclus en tout genre. Ces actes de rage et de violence extrême sont le signe d’actes de désespoir et ceux d’une population faisant partie de la « FRANCE DU BAS » qui aura connu les affres du chômage, la misère rampante, la précarité, l’échec scolaire, le rejet sans aucune perspective de réinsertion vers d’autres débouchés et l’oubli des gouvernements successifs qu’il soit de gauche ou de droite.

On peut se demander a quoi a vraiment servi le ministère dont le slogan « l’égalité des
chances pour tous » a été le cheval de bataille du ministre Azzouz BEGGAG censé
pourtant défendre les exigences de la justice, l’égalité des droits et de la dignité
et censé combattre les politiques libérales alors que la politique libérale mené
par SARKO et consorts doivent être combattus pour exiger la fin des provocations
policières, les contrôles d’identité incessant , les abus et excès de zèle des agents
de la RATP et pour finir, mettre un terme radical aux propos insultants et discriminants
de Sarkozy.

Je n'ai toutjours pas compris comment un mec qui a écrit "Le Gone du Chaâba", un livre très bien écrit du reste, ait pû se prostituer dans un gouvernement de droite.
Comme si il n'avait pas encore compris que ce sont des racailles de la pire espèce.

Je me demande par ce fait si les gens issues de l'immigration ou de milieux modestes qui naissent doté d'une capacité intellectuelle élaborée ne virent pas souvent à droite en expliquant q'eux s'en sont sortis etc...

Ils oublient souvent que les capacités diffères entre chaque individus. Ce n'est pas n'importe qui pourra écrire le Gône du Chaâba.

N'oublions pas aussi que Azzouz Begad ne sera peut-être jamais capable d'écrire et chanter un morceau de Rap. Ou de faire cuire un gâteau au four ....

Chacun a ses capacités propres. Ce qui est porté aux nues aujourd'hui peut être trainé dans la boue demain.

Proudhon a écrit:Je n'ai toutjours pas compris comment un mec qui a écrit "Le Gone du Chaâba", un livre très bien écrit du reste, ait pû se prostituer dans un gouvernement de droite.
Comme si il n'avait pas encore compris que ce sont des racailles de la pire espèce.

Je me demande par ce fait si les gens issues de l'immigration ou de milieux modestes qui naissent doté d'une capacité intellectuelle élaborée ne virent pas souvent à droite en expliquant q'eux s'en sont sortis etc...

Ils oublient souvent que les capacités diffères entre chaque individus. Ce n'est pas n'importe qui pourra écrire le Gône du Chaâba.

N'oublions pas aussi que Azzouz Begad ne sera peut-être jamais capable d'écrire et chanter un morceau de Rap. Ou de faire cuire un gâteau au four ....

Chacun a ses capacités propres. Ce qui est porté aux nues aujourd'hui peut être trainé dans la boue demain.

mis a part les gens qui naissent avec des pathologies mentales, et donc, auront des retards mentaux évidents, ou les surdoués, je crois que l'élaboration de nos capacités intellectuelles tient beaucoup aux conditions dans lesquelles nous évoluons par la suite. Beaucoup de jeunes de banlieue sont en échec scolaire, possèdent un vocabulaire limité et manquent quelque peu de réflexions, non du fait de leur manque d'intelligence, mais de la déterioration de leur environnement : chômage, abandon des services publics, tissu associatif, etc.

Pedro a écrit:
mis a part les gens qui naissent avec des pathologies mentales, et donc, auront des retards mentaux évidents, ou les surdoués, je crois que l'élaboration de nos capacités intellectuelles tient beaucoup aux conditions dans lesquelles nous évoluons par la suite. Beaucoup de jeunes de banlieue sont en échec scolaire, possèdent un vocabulaire limité et manquent quelque peu de réflexions, non du fait de leur manque d'intelligence, mais de la déterioration de leur environnement : chômage, abandon des services publics, tissu associatif, etc.

ou bien parce que l'école publique est devenue "la fabrique du crétin"
http://reseaudesbahuts.lautre.net/article.php3?id_article=155

Proudhon a ecrit:

Je n'ai toutjours pas compris comment un mec qui a écrit "Le Gone du Chaâba", un livre très bien écrit du reste, ait pû se prostituer dans un gouvernement de droite.
Comme si il n'avait pas encore compris que ce sont des racailles de la pire espèce.

La politique liberale ne coupabilise pas celui qui a "réussi." Au contraire, cette valorisation de l'individualisme est tentante pour ceux qui veut dormir tranquil le soir.
On a vu le meme choses aux Etats Unis chez les noirs (Colin Powell et Condi Rice) et hispanics mais aussi chez des gens issus de la classe populaires sans parler des "races."

Ca peut être un élément de leur "reussite." Ils se demarquent très fortement pour monter qu'ils sont different des autres.

Comment est-ce qu'on dit en francais: false class conscience?
la fausse conscience de classe? c'est ca non?

rhy1066 a écrit:Comment est-ce qu'on dit en francais: false class conscience?
la fausse conscience de classe? c'est ca non?

Tu parles sans doute des organisations syndicales et politiques de gauche qui ont été totalement inaptes à assurer la promotion et l'accession aux responsabilités des travailleurs "issus de l'immigration" dès qu'il s'est agit de l'immigration non-blanche. Effectivement, une vraie trahison de classe qui se mesure aisément à la méfiance (euphémisme) voire au dégoût qu'inspirent les cadres politiques de G dans les ghettos.