edf : les petits actionnaires l'ont dans l'os.

L'entrée en Bourse d'EDF a déçu

Au grand désarroi des cinq millions de petits porteurs mais aussi des investisseurs institutionnels, et de mauvais augure pour la suite, l'action EDF n'a jamais vraiment décollé en cette première semaine à la Bourse de Paris.


Créé le 25 novembre 2005
Mis à jour le 25 novembre 2005 à 21h40

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Encore une distinction entre EDF et GDF. La dernière avait réussi son entrée en Bourse, la seconde, très attendue, a déçu. Même l'annonce jeudi soir par le groupe boursier Euronext de l'entrée le 19 décembre d'EDF dans le CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris, n'a pas permis à l'action de repasser au-dessus des 32 euros, son cours d'introduction. Les investisseurs institutionnels ont payé 33 euros. Vendredi à la mi-journée, EDF coûtait 31,80 euros, en hausse de 1,08% par rapport au cours de clôture de jeudi (31,46 euros).

"EDF risque d'être malmené en Bourse encore un bon moment, car le titre est trop cher par rapport à ses concurrents européens. Il faudra que le titre baisse encore plus avant que les gros investisseurs ne s'y intéressent", a estimé James Grant, analyste chez Groupama. Or cette fois-ci, l'Etat n'avait pas souhaité être accusé de brader les biens publics, comme lors de la mise en Bourse de Gaz de France en juillet. Du coup, il est tombé dans l'autre extrême. Une introduction en Bourse à 32 euros valorise le groupe à 58 milliards d'euros.

L'action doit encore baisser

L'ouverture de 15% du capital d'EDF a ainsi permis au groupe d'engranger plus de 6 milliards d'euros et à l'Etat, par l'intermédiaire des actions vendues aux salariés, un milliard d'euros. Pour qu'EDF intéresse les professionnels de marché, son action doit baisser de 30% par rapport au prix d'introduction, jugent même certains analystes. Mais une baisse ne garantit pas un retour en grâce. "Il faudra voir, notamment, si l'Etat acceptera d'augmenter les tarifs ou pas. Le premier test, ce sera lorsque l'Etat se prononcera sur les tarifs", juge M. Grant. L'Etat, qui détient encore plus de 85% du groupe entré en Bourse lundi, n'a pas augmenté les prix de l'électricité depuis juillet 2003.

La dette élevée du groupe et le vieillissement des usines nucléaires font aussi partie des problèmes évoqués par les experts. Finalement, le groupe déçoit une bonne partie des petits porteurs qui espéraient empocher une belle plus-value dès le premier jour de son introduction en Bourse, comme ce fut le cas pour l'action Gaz de France, qui s'était adjugé 23% à son entrée. Lundi, EDF a clôturé parfaitement stable à 32 euros, grâce au sauvetage des banques qui menaient l'opération d'introduction en Bourse. Certains particuliers ont même décidé de vendre à perte mardi, lorsque le titre a chuté jusqu'à 31,05 euros, de peur de voir l'action reculer encore plus.

zoubida a écrit:Et bien figurez vous que je ne suis pas de votre avis.
J'ai souscrit sur cette opération, car cela touche au nucléair.
Donc, comme je milite pour un désengagement de ce truc, je me devais de devenir actionnaire. Non pas pour faire du fric mais pour être informé.
De plus, si j'ai souscrit, j'y ai rajouté la sauce le deuxième jour sur une valeur de 31,15.
Comme je ne compte pas en retirer bénéfice, ces actions peuvent descendre à 29,50 et puis mettre six mois pour remonter. Cela n'a pas d'incidence sur ce placement.
A 31,65 avec les frais, je suis dans la bonne moyenne.
Par contre, je n'ai pas souscrit sur les autres privatisations.

Emma a écrit:Laverdure je crois que tu es un grand rêveur
les socialistes ne redonneront pas EDF à l'état

raphaël a écrit:L'action ne pouvait en aucun cas être une bonne affaire compte tenu de la charge des retraites d 'EDF, c'est pour cette raison que le ministère des finances a éssayé,sans succes,de basculer le régime EDF dans le système génèral .
Les syndicats EDF n'en n'ont pas voulu mais surtout les gestionnaires du système génèral ont vite flairé le piège : on vous donne 10 milliars, vous prenez la charge des retraites EDF et a l'arrivée il vous en coutera 100 milliars.(cela aurait été l'escroquerie du siècle)
Dans cet hypothése, les salariés du privé,qui sont les parents pauvres des retraites françaises, auraient dû cotiser pour payer la charge des retraites des privilégiés(ce n'est pas une provocs mais une réalité) de l'EDF.

Avec le poid de la dette des retraites EDF ne vaut rien , ou comme aurait dit Juppé, un euro symbolique mais pas plus.

Le Groupe Malakoff décroche la gestion des retraites d'EDF

LExpansion.com

Le Groupe Malakoff a gagné hier, mardi 21 décembre, la compétition pour gérer l'adossement des retraites EDF aux régimes complémentaires Agirc-Arrco. Il l'a emporté en finale contre Pro BTP, le groupe de retraite et de prévoyance spécialisé dans le bâtiment. La mission de Malakoff consistera à gérer les flux de cotisations et de prestations (de l'ordre de 720 millions d'euros par an) pour les 150.000 salariés et les 150.000 retraités d'EDF. Sachant que la gestion quotidienne de ces retraites (envoi de points, liquidation des pensions, etc.) restera assurée, pour le moment, par la Caisse nationale des industries électriques et gazières (CNIEG). Malakoff gère actuellement quelque 3 millions de salariés et de retraités et verse 5,6 milliards d'euros de prestations annuelles. Le contrat EDF lui assure donc immédiatement une progression de l'ordre de 10% de son activité.

Francois a écrit:

raphaël a écrit:L'action ne pouvait en aucun cas être une bonne affaire compte tenu de la charge des retraites d 'EDF, c'est pour cette raison que le ministère des finances a éssayé,sans succes,de basculer le régime EDF dans le système génèral .
Les syndicats EDF n'en n'ont pas voulu mais surtout les gestionnaires du système génèral ont vite flairé le piège : on vous donne 10 milliars, vous prenez la charge des retraites EDF et a l'arrivée il vous en coutera 100 milliars.(cela aurait été l'escroquerie du siècle)
Dans cet hypothése, les salariés du privé,qui sont les parents pauvres des retraites françaises, auraient dû cotiser pour payer la charge des retraites des privilégiés(ce n'est pas une provocs mais une réalité) de l'EDF.

Avec le poid de la dette des retraites EDF ne vaut rien , ou comme aurait dit Juppé, un euro symbolique mais pas plus.

Les retraites EDF (et des industries électriques et gazières) ont été adoosées au régime général et au régime ARCCO-AGIRC!
Quand on ne sait pas, on évite de raconter n'importe quoi! Même que c'est le groupe Malakoff qui est chargé de gérer cet adossement!

http://www.lexpansion.com/html/A80794.html

Le Groupe Malakoff décroche la gestion des retraites d'EDF

LExpansion.com

Le Groupe Malakoff a gagné hier, mardi 21 décembre, la compétition pour gérer l'adossement des retraites EDF aux régimes complémentaires Agirc-Arrco. Il l'a emporté en finale contre Pro BTP, le groupe de retraite et de prévoyance spécialisé dans le bâtiment. La mission de Malakoff consistera à gérer les flux de cotisations et de prestations (de l'ordre de 720 millions d'euros par an) pour les 150.000 salariés et les 150.000 retraités d'EDF. Sachant que la gestion quotidienne de ces retraites (envoi de points, liquidation des pensions, etc.) restera assurée, pour le moment, par la Caisse nationale des industries électriques et gazières (CNIEG). Malakoff gère actuellement quelque 3 millions de salariés et de retraités et verse 5,6 milliards d'euros de prestations annuelles. Le contrat EDF lui assure donc immédiatement une progression de l'ordre de 10% de son activité.