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IVG : reconnaître le droit dans les textes et dans les faits

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Message par Emma Sam 23 Avr - 15:20

Leur société Lutte Ouvrière n°1916 du 22 avril 2005
IVG : reconnaître le droit dans les textes et dans les faits

Jack Lang, secrétaire national du PS et porte-parole de ce parti pour sa campagne pour le « oui » au référendum, s’est élevé, durant une émission de France Inter diffusée mardi 19 avril, contre ceux et celles qui prétendraient que le droit à l’avortement serait menacé dans la Constitution européenne.

Personne n’a jamais prétendu que la Constitution européenne menacerait ce droit. Mais ce qui est vrai, et que Lang se garde bien de dire, c’est que cette Constitution ne reconnaît nulle part le droit à l’interruption volontaire de grossesse, laissant le soin de légiférer en ce domaine aux États nationaux. Au lieu d’élargir les droits des femmes, elle entérine les législations réactionnaires des pays comme le Portugal, l’Irlande ou la Pologne, avec la bénédiction du «socialiste» Jack Lang.

D’ailleurs, l’article II-62 du projet de Constitution européenne stipule que «toute personne a droit à la vie». C’est une satisfaction donnée à tous ceux pour qui l’embryon est, dès la fécondation, une «personne». Autrement dit à l’Église, «Laissez-les vivre» et autres bigots.

Même en France, tout n’est pas résolu en ce domaine. Le fait qu’après bien des années de lutte les femmes aient arraché ce droit à l’IVG et qu’en 1975 ait été votée la loi Veil a certes constitué un énorme progrès. Mais s’il est légalement possible d’avorter depuis trente ans, des difficultés multiples poussent encore de nombreuses femmes à partir à l’étranger.

Une enquête réalisée par la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales d’Ile-de-France, la DRASSIF, révèle qu’elles sont près de 5000 chaque année et que, si un grand nombre d’entre elles avaient dépassé le délai légal français de 12 semaines pour avorter, le tiers avait pourtant formulé la première demande d’IVG dans les délais.

Souvent ces femmes ont essayé de trouver une solution dans leur département, en vain, y compris dans les départements d’Ile-de-France, pourtant les mieux dotés en médecins et structures hospitalières. Il existe de grandes inégalités de situation d’un endroit à l’autre de l’hexagone. Près de la moitié des 857 services de gynéco-obstétrique ne font pratiquement pas d’avortements. À l’inverse, vingt services réalisent à eux seuls un cinquième des IVG. À Paris, 62% des IVG sont effectués dans seulement six centres de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Parmi les nombreux obstacles que rencontrent les femmes, on trouve le manque de places, la pénurie de personnel. Rares sont les départements disposant de personnel qualifié pour l’IVG. Ainsi dans le Val-d’Oise, à Gonesse, aucun médecin n’a été recruté spécifiquement pour les réaliser. Des médecins refusent parfois tout bonnement de pratiquer des IVG, en opposant la clause de conscience. Il est possible que dans un service personne n’accepte de les faire. Il existe ainsi des maternités ne réalisant pas les IVG, alors qu’il s’agit d’une obligation réglementaire. Des établissements refusent aussi parfois de réaliser des IVG tardives, ou bien encore les réservent aux seules patientes des gynécologues libéraux de la clinique. Dans ce domaine comme dans d’autres, ce sont les femmes des classes populaires qui se retrouvent le plus en difficulté.

Il faudra donc encore se battre pour que toutes les femmes, en Europe et bien au-delà des frontières européennes, aient le droit de choisir librement d’avoir un enfant, et donc d’interrompre volontairement une grossesse, et que ce droit soit reconnu dans la loi et dans la pratique.

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Message par Emma Sam 23 Avr - 16:15

si en 75 la france avait fait un référendum sur l'IVG, je ne suis pas sure que la loi est existée. Idem contre la peine de mort
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 16:43

Solférino a écrit:Aucun traité ni texte ni constitution ne parle jamais de l'IVG qui est clairement une affaire de legislation sur laquelle chaque etat est libre.
Je ne comprend pas cette polemique qui pour moi ne repose sur rien..si la Pologne ,l'Irlande ou le Portugal le souhaite ,rien dans le traité fort heureusement ne les empeche de legaliser l'IVG ,donc je ne vois pas ou est le probleme.
Du reste le Portugal organise un referendum...je rapelle que l'Irlande l'avait deja fait et que ce dernier avait ete clairement rejetté.Au nom de quoi alors faudrait il passer outre la volonte du peuple irlandais?Je ne peux que souhaiter qu'un jour ces etats comprennent que la legalisation de l'avortement est un moindre mal et une demarche pragmatique qui permet d'eviter les avortement clandestins et de faire en sorte que les femmes ne risquent pas leur vie ou d'aller en prison lorsqu'elles decident d'avorter .Mais je ne peux affirmer qu'on doit les y obliger...
A ce compte,imaginons que les chasseurs reclament un droit a la chasse dans le traité lol et que cela remette en cause la decision du Labour d'interdire la chasse a courre?je crois que c'est de leur ressort non?^^

Oser comparer la chasse avec un droit aussi essentiel que celui de pouvoir disposer de son corps comme on l' entends, c'est pour le moins fort de café!
Le droit à l'avortement est une mesure allant dans le sens de l'émancipation de la femme. Il ne serait donc pas anormal de l'imposer, sans avoir recours à un quelconque référendum, et tant pis si cela peut énerver quelques cons aux idées moyennâgeuses. Il faut avoir le courage de les affronter, ces gens là, politiquement et physiquement.
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Message par Emma Sam 23 Avr - 19:56

ce qui est étrange c'est qu'il n'y a même pas référence a ce droit important pour les femmes dans la constitution en terme de droit à atteindre: cela démontre bien qu'il ne faut surtout pas froisé les états bigots
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Message par Emma Sam 23 Avr - 20:05

voir dans le droit à l'avortement uniquement le coté de l'élimination des risques d'ivg mal fait est ne pas avoir compris le sens réel de cette loi
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 20:12

das_Yog a écrit:
Le droit à l'avortement est une mesure allant dans le sens de l'émancipation de la femme. Il ne serait donc pas anormal de l'imposer, sans avoir recours à un quelconque référendum, et tant pis si cela peut énerver quelques cons aux idées moyennâgeuses. Il faut avoir le courage de les affronter, ces gens là, politiquement et physiquement.

Et l'interdiction des partis communistes est une mesure allant dans le sens de l'emancipation de l'etre humain mais malheureusement le TCE ne legifere pas non plus dans le meme sens alors que des pays on déja pris cette mesure progressiste Sad

Mais contrairement a vous, je sais deux trucs...

Le droit a l'avortement n'est pas de la compétence de l'union mais de la compétence des nations donc l'UE (qui est une alliance et non un pays je vous le rappelle ca a pas l'air clair chez vous) ne peut pas prendre de décisions la dessus

Et il est impossible d'imposer une mesure a un pays parce que toutes les décisions passent par le conseil des ministres. Donc si la commission propose le droit a l'avortement, les polonais les irlandais et les portugais disent non et on arrete la...

(de meme si on voulait interdir les sectes communistes, la France dirait non et ca bloquerait tout)

Donc si vous voulez offrir aux polonaises le droit a l avortement vous n'avez que deux possibilités...

Ou alors vous envahissez la Pologne et dans ce cas ils seront sous la loi Francaise (et dans ce cas evitez de pousser encore plus a l'Est y en a qui ont essayé et ca s'est tres mal terminé pour eux a chaque fois...)

Ou alors vous accueillez les polonaises dans une union qui garantit la libre circulations des personnes, des services et des marchandises et elles auront juste a traverser la frontiere pour récupérer ce droit...

Quand a cette histoire :


D’ailleurs, l’article II-62 du projet de Constitution européenne stipule que «toute personne a droit à la vie». C’est une satisfaction donnée à tous ceux pour qui l’embryon est, dès la fécondation, une «personne». Autrement dit à l’Église, «Laissez-les vivre» et autres bigots.

C'est un mensonge flagrant puisque cet article est la reprise mot pour mot du 6eme amendement à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme qui a été adopté par la France en 1983 apres qu'elle ait supprimé la peine de mort...

Le texte de cet article ?

Toute personne a droit à la vie, nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté.

Depuis 20 ans les opposants a l'avortement ont eu amplement le temps de se faire rembarrer par la justice quand ils ont tenté d'utiliser cet article pour leurs basses oeuvres, et c'est ce qui s'est passé.

Mais c'est vrai que LO est un adversaire acharné des droits de l'homme, je concois que pour des raisons de filiation idéologique ca embete cette organisation de voir les executions d'opposants politiques interdites et que c'est plus facile de s'opposer a un article en invoquant les commandos anti-avortements plutot qu'en donnant les vraies raisons qui font que vous vous y opposez...


Si tu savais comment ils te ch... à la face, les Communistes, mon pauvre das yog!
J'attends de pied ferme l'individu, ou les individus qui m'interdiront de professer mes idées.
Mais je suis toujours sidéré par la façon que tu as de ramener n'importe quel sujet au Communisme. C'est vraiment maladif chez toi! Tu as été battu par un Communiste, enfant? C'est dingue! Fais gaffe, il y en a deux sous ton lit. En plus, il y en a un qui a versé de l'arsenic dans ton verre d'eau, tout à l'heure (si si, je l'ai vu, sans blagues!).
Donc, en attendant que das yog, futur chef de la gestapo, vienne mettre en prison et faire assassiner des militants ouvriers, je continue d'écrire sur ce forum.
Je suis aussi sidéré par le culot certain avec lequel tu assènes ce que tu prétends être "la vérité". J'ai d'ailleurs lu, venant de toi, sur un autre fil, la phrase suivante : Il faut toujours que je passe derrière vous pour rétablir la vérité... Sans blagues! Mossieur est le détenteur de la vérité, en plus d'être celui de la grandeur d'âme... Fallait l'oser! Tu serais pas dieu le père, par hasard? Pour ce qui me concerne, tu n'es qu'un simple ramenard, et en matière de culture, tu n'es pas la bibliothèque François Mitterrand, mais bien plutôt la bibliothèque conforama, celle avec des bouquins en polystyrène.
Concernant le droit à l'avortement, il ne serait pas difficile d'en faire une prérogative de l'ue, plutôt que des états.




D’ailleurs, l’article II-62 du projet de Constitution européenne stipule que «toute personne a droit à la vie». C’est une satisfaction donnée à tous ceux pour qui l’embryon est, dès la fécondation, une «personne». Autrement dit à l’Église, «Laissez-les vivre» et autres bigots.



C'est un mensonge flagrant puisque cet article est la reprise mot pour mot du 6eme amendement à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme qui a été adopté par la France en 1983 apres qu'elle ait supprimé la peine de mort...


Tu vois bien que tu comprends rien! Evidemment que c'est une concession aux bigots et intégristes de tout poil. La constitution européenne, dite constitution giscard, vient d'être écrite, et giscard aurait fort bien pu éviter de reprendre ce texte de 83. Il aurait pu, justement, ajouter un paragraphe (ou des paragraphes), favorables au droit à l'avortement, au droit des femmes, en général (il n'y a rien, dans la constitution, concernant le droit à l'avortement).


Mais c'est vrai que LO est un adversaire acharné des droits de l'homme, je concois que pour des raisons de filiation idéologique ca embete cette organisation de voir les executions d'opposants politiques interdites et que c'est plus facile de s'opposer a un article en invoquant les commandos anti-avortements plutot qu'en donnant les vraies raisons qui font que vous vous y opposez.

Et quelqu'un qui prône l'interdiction d'un parti (même LO ne prône pas l'interdiction du fn, pour la simple et bonne raison que cela n'empêcherait pas l'extrême-droite de progresser, hélas), c'est un ami des droits de l'homme? Allons bon!
Quand à la suite de ta phrase, pour le moins fumeuse, elle ne sent rien d'autre que le vomi! Je te l'ai déjà dit, de par le monde, nombre de Communistes ont été emprisonnés, exécutés. Dans nombre de dictatures, y compris en Chine, d'ailleurs, être Communiste (le vrai Communisme, pas celui de mao ou staline), cela vaut d'aller en prison, ou d'être assassiné. Cela signifie que les Communistes n'ont pas et n'auront jamais de leçons à recevoir de la part de minables dont les ancêtres ont généralement fait le bonheur de gouvernements pétainistes, franquistes et autres.
Bon, avec tout cela, revenons en décidément à notre sujet. Petite précision, das yog, chaque fois que tu seras hors sujet, que tu ramèneras ta fraise en amenant le Communisme, sur un sujet qui traite tout à fait d'autre chose, ton post sera irrémédiablement sabré, par mes soins, là ou je suis modérateur, tiens toi le pour dit!
Si tu crois que ce forum est l'endroit ou tu peux régler son compte à tous les Communistes du monde, et aux idées Communistes en général, tu te trompes lourdement. Pour cela, il existe, sur la toile, nombre de forum ou tu peux gerber en toute liberté ta haine de cette philosophie. Des forums d'extrême droite, évidemment.
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Message par Patience Sam 23 Avr - 20:22

Emma a écrit:ce qui est étrange c'est qu'il n'y a même pas référence a ce droit important pour les femmes dans la constitution en terme de droit à atteindre: cela démontre bien qu'il ne faut surtout pas froisé les états bigots



Mais évidemment!!!

Qu'est-ce que les portugaises, les irlandaises et les polonaises ont à gagner si on "froisse" leurs Etats?


Tu crois vraiment que la Pologne aurait ratifié la Charte ou même la CEDH si elle avait reconnu le droit à l'avortement?
Et on ne va pas priver les polonais de toutes les autres garanties au motif que celle-là est manquante!


Pour le moment, la meilleure chance de ces femmes, c'est la libre circulation des personnes, et la récirpocité de la protection sociale.
Oui, ça passe par une hypocrisie réelle : mais pourquoi a-t'on dépénalisé puis légalisé l'IVG en France?

Simone Veil n'est pas monté à la tribune pour dire "les femmes font ce qu'elles veulent allez vous faire f*"

Non, elle est monté à la tribune pour dire que la législation répressive n'avait plus aucun sens face à la réalité, et qu'elle entraînait une situation sanitaire inacceptable.

L'avortement a été introduit comme une dérogation au droit à la vie, entouré de conditions assez strictes (délais, motif, visite, information préalable etc..)

Veil a choisi le pragmatisme, et c'est comme ça qu'elle a pu convaincre ces messieurs les députés conservateurs



Les législations répressives de ces 3 Etats européens ont de moins en moins de sens puisque les femmes peuvent "facilement" (je mets plein de guillemets) passer par dessus.

A terme (et pas dans 107 ans) elles seront révisées.


Mais si on leur rentre dedans maintenant en faisant inscrire dans le TCE un droit à l'avortement -qui n'est inscrit dans aucune déclaration de droits, même pas dans la CEDH)- on obtiendra pas l'effet escompté.

Si ce que l'on veut c'est que ces femmes puissent jouir de cette liberté dans les "meilleures" conditions possibles, il faut être pragmatique et sortir de l'idéologie.

Une attitude offensive serait même contrerpoductive à mon sens


Le portugal va lancer un référundum prochainement, on va déjà savoir ce qu'en pensent les électeurs portugais
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 20:22

Solférino a écrit:
Oser comparer la chasse avec un droit aussi essentiel que celui de pouvoir disposer de son corps comme on l' entends, c'est pour le moins fort de café!
Le droit à l'avortement est une mesure allant dans le sens de l'émancipation de la femme. Il ne serait donc pas anormal de l'imposer, sans avoir recours à un quelconque référendum, et tant pis si cela peut énerver quelques cons aux idées moyennâgeuses. Il faut avoir le courage de les affronter, ces gens là, politiquement et physiquement.


XXX le hors sujet de das_yog ayant été supprimé, je fais la même chose désolée pour ce passage-emma qui je rappelle n'est pas à LO-
Tu comprend donc tres bien que imposer qql chose contre le gré d'une majorité n'est pas la panassé.
Je ne compare pas la chasse a l'avortement ,c'etait un exemple.Personnellement je considere la loi sur l'avortement comme un aport benefique dans le sens ou elle participe a l'elimination des risques ..le taux de mortalite des femmes avortant clandestinement dans les pays ou ce dernier est interdit est bien sur + elevée voire dramatique dans certains pays ou l'hygiene est detestable.Exactement comme les programmes d'echange de seringues diminue la mortalite des toxicomanes.
Il est donc important de faire comprendre a ces pays vraiment trop dogmatique qu'il est essentiel de laisser la liberte a chacune de ces femmes d'avorter .Tout en rapellant qu'il ne s'agit pas d'un acte anodin mais d'une mesure de dernier recours.Je n'affectionne pas particulierement l'expression "libre de son corps " parce que a partir de l'instant ou on parle d'un etre vivant potentiel,cela n'engage pas que cette femme ,il me semble important d'en avoir conscience afin de prendre toutes les precautions possibles pour que le recours a l'avortement soit rarissime .

Je crois que tu ne saisis pas (excuse moi, je ne veux pas froisser ta susceptibilité), l'importance qu'à pu avoir, à l'époque, le vote de la loi sur le droit à l'avortement. Plus que le fait de donner aux femmes la possibilité d'avorter dans des conditions médicales plus sûres, et sans avoir à craindre de poursuites judiciaires, cette loi est un progrès dans le sens ou elle signifie que la femme est libre de faire ce qu'elle veut de son corps, d'avoir un enfant quand elle le veut, de s'émanciper. Bien entendu, l'avortement devrait être la dernière solution, et les autres moyens de contraception ainsi que l'enseignement de cette contraception, doivent être développés, y compris au niveau Européen (ce que la constitution ne prévoit pas, à priori). Cela semble bien être le dernier souci des dirigeants des pays d'Europe, et de l'ue.
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 20:39

Dans le monde Lutte Ouvrière n°1790 du 22 novembre 2002

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L'élargissement de l'Union Européenne et le Parlement européen

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La session de novembre du Parlement européen était placée sous le signe de l'élargissement prochain de l'Union européenne au centre et à l'est du continent. Un " rapport d'étape " faisait, comme chaque année, le point sur l'état des négociations entre les treize pays candidats et les autorités européennes. Surtout, mardi 19 novembre, on a vu arriver des délégations parlementaires de ces pays, dont les représentants ont, en avant première, siégé parmi les députés européens des Quinze.

Mais, derrière le symbole très médiatisé et les discours de circonstance sur l'Europe " qui-se-réconcilierait-avec-elle-même " (... en laissant à la porte un nombre non négligeable de pays, y compris certains qui ont posé leur candidature à l'Union européenne), il y avait le reste : de la réalité la plus mesquine (les délégués turcs n'ont pas eu droit à la parole ; et s'il y avait des panneaux indicateurs ou des pages du site internet Europarl dans les langues des pays-candidats, l'Union européenne va laisser à leur charge une grande partie des frais de traduction) à celle des rapports inégalitaires que les puissances dominant l'Europe imposent déjà à ces pays.

Si l'adhésion d'une dizaine d'entre eux (la plupart issus de l'ex-" bloc " soviétique) est prévue pour 2004, les ministres des Affaires étrangères des Quinze viennent de repousser de quelques mois la date de leur entrée, initialement prévue à janvier ou mars 2004. Histoire de rappeler, là aussi, qui est maître du jeu, le Commissaire européen à l'Elargissement a également fait savoir que, d'ici là, ces pays ne devaient pas tenter d'obtenir des conditions d'adhésion " améliorées ", un euphémisme, tant elles sont draconiennes. En fait, elles ne font que traduire le rapport de subordination auquel les grands groupes ouest-européens ont d'ores et déjà soumis ces pays dans tous les domaines.

Pour rappeler et dénoncer tout cela, notre camarade Arlette Laguiller a eu droit, en tout et pour tout, à une minute en session plénière. Voici le texte de son intervention.

" Je suis, bien sûr, pour l'élargissement de l'Union européenne à l'ensemble de l'Europe géographique, et au-delà.

Mais si les grandes puissances dominant l'Union européenne sont pour l'élargissement, ce n'est certainement pas par générosité. Leurs groupes industriels et financiers ont déjà mis la main sur l'économie des pays de l'Europe orientale. L'élargissement est fait pour renforcer cette mainmise.

Ce n'est pas l'adhésion à l'Union européenne qui protégera les travailleurs de ces pays contre le chômage déjà élevé, les bas salaires, la diminution des prestations sociales, ni qui empêchera leurs paysans d'être chassés de leurs terres.

Ces pays ne seront pas intégrés dans l'Union européenne en égaux, mais en subordonnés. Ils devront subir les décisions des grandes puissances et la domination du grand capital français, allemand ou anglais. Quant aux travailleurs, ils devront travailler pour les groupes occidentaux, pour des salaires nettement inférieurs à ceux d'Occident, déjà insuffisants. Et il est choquant que, pendant plusieurs années, les citoyens de ces pays n'auront pas les mêmes droits à la circulation et à l'installation que les citoyens de l'Union européenne actuelle.

Alors, à l'arrivée de ces nouveaux pays dans l'Union européenne, pour ma part, je tiens à saluer leurs travailleurs et leurs classes populaires et à exprimer l'espoir que, dans les luttes futures, pour changer collectivement notre sort, nous nous retrouverons côte à côte ".


Bon, c'est ma bible, me direz vous.

D'abord, Patience, mais aussi Solférino, voire das yog, quand les pays de l'est sont entrés dans l'ue, ce ne sont pas eux qui ont dicté les conditions de leur entrée dans l'ue, mais les dirigeants de l'union, et en particulier, les états qui dominent cette union : la France, l'Allemagne, l'Angleterre. Les états qui rentrent maintenant dans l'Europe ne sont finalement que des états subordonnés.
Ensuite, pour ce qui concerne la loi Veil, sans vouloir diminuer le mérite de Simone Veil (qui, après tout, n'est pas de mon bord politique), face aux vieux réacs à qui elle se heurtait, la loi est venue, aussi parce que, dans la rue, les femmes manifestaient. Rappelons aussi qu'une jeune fille passant en jugement pour avoir avorté, avait alors obtenu un jugement favorable.
Encore une fois, c'est la lutte qui a payé.
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 20:42

Divers Lutte Ouvrière n°1709 du 13 avril 2001

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Anniversaire - Il y a trente ans : Le manifeste des femmes pour le droit à l'avortement

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Il y a 30 ans, en avril 1971, paraissait dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur un appel signé de 343 femmes réclamant " le libre accès aux moyens anticonceptionnels " et " l'avortement libre ". Certaines d'entre elles, qui appartenaient au Mouvement de Libération des Femmes (MLF), ajoutaient que l'avortement devait être gratuit. Ces femmes affirmaient : " Je déclare avoir avorté ", et mettaient au défi les autorités de leur appliquer la loi, qui interdisait à l'époque l'avortement. Cet acte de rébellion déclencha un véritable tollé dans le monde bien- pensant, mais ce manifeste en forme de pavé dans la mare fut l'un des points forts du mouvement qui, pendant des années, exigea et finit par obtenir la reconnaissance de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

La loi réactionnaire de 1920

En France, depuis la loi du 31 juillet 1920, l'avortement était interdit, de même que toute propagande pour les moyens anticonceptionnels. Cette loi, votée par une Assemblée d'hommes - les femmes de l'époque n'avaient même pas le droit de vote et encore moins le droit d'être élues - avait été élaborée dans le contexte réactionnaire de l'après Première Guerre mondiale. Il fallait, clamaient les va-t'en-guerre, beaucoup d'enfants pour reconstruire une France forte...

Considéré comme un crime, l'avortement était passible des assises. Mais les jurys populaires se montraient parfois très compréhensifs et décidaient de peines légères. En 1923, les législateurs décidèrent donc que le crime ne serait plus qu'un délit et serait, de ce fait, jugé en correctionnelle par des juges professionnels. Eux aussi, il est vrai, se montrèrent parfois cléments, mais il y eut cependant plusieurs centaines de condamnations par an, y compris à des peines de prison. Ce qui n'empêcha pas les avortements clandestins de se compter par centaines de milliers.

À l'approche de la Deuxième Guerre mondiale, la loi fut de nouveau appliquée avec rigueur, et même renforcée par la chambre dite de Front Populaire : celle-ci décida entre autres de lever le secret professionnel des médecins pour qu'ils puissent dénoncer les avortements. Même l'intention d'avorter était punissable, puisqu'on condamna à l'époque des femmes qui, se croyant à tort enceintes, avaient tenté de provoquer un avortement. Enfin, le 9 juin 1943, une blanchisseuse accusée d'avoir provoqué 26 avortements fut condamnée à mort, pour être exécutée le 30 juillet.

Cette application avec rigueur de la loi dura jusqu'à la fin des années 1950. Le nombre de condamnations retomba alors à quelques centaines par an. Cela ne signifie pas que le sort des femmes s'était amélioré. Des centaines de milliers d'entre elles continuaient à être contraintes à l'avortement dans la clandestinité. Les démographes estimaient qu'il y avait un avortement pour une naissance. Et qui dit clandestinité dit conditions d'hygiène déplorables, méthodes barbares et dangereuses. " Tout ce qui pique, perce, embroche, perfore a été utilisé ", peut-on lire dans la thèse d'un médecin cité dans le Manifeste des 343. Des centaines de femmes mouraient chaque année des suites d'un avortement ; des milliers en restaient mutilées ou stériles.

Bien évidemment, c'était parmi les femmes des milieux populaires que se trouvaient les victimes. Sur les centaines de femmes condamnées par la justice sur une année, on comptait seulement deux cadres supérieurs et deux femmes d'industriels. " On aboutit à une justice de classe ! Seules les déshéritées, qui ont souvent de larges excuses, sont frappées " s'exclamait un médecin de l'époque.

La lutte pour le droit à l'IVG

En 1956, c'est une femme médecin qui fonda le Mouvement Français pour le Planning Familial. À l'époque, selon des sondages qui valent ce que peuvent valoir des sondages, un français sur deux aurait été favorable à la contraception. Quinze ans plus tard, on estimait le pourcentage à neuf Français sur dix. Mai 1968 avait contribué à enlever quelques toiles d'araignées dans la tête de certains hommes. Mais la loi ne changea pratiquement pas. Seule la contraception, depuis la loi Neuwirth de décembre 1967, s'était un peu libéralisée. Mais toute publicité à son sujet, et même toute information, restaient interdites.

Dans ce contexte, et pour répondre à des courants comme le mouvement réactionnaire " Laissez-les vivre ", dont les affiches de l'époque montraient un foetus percé d'un couteau, parut le Manifeste des 343 femmes. Elles déclaraient donc qu'elles aussi avaient eu recours à l'avortement, " comme un million de femmes chaque année ". De nombreux noms célèbres figuraient dans la liste des signataires. Parmi elles, Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Marguerite Duras, Gisèle Halimi, Ariane Mnouchkine, Jeanne Moreau, Françoise Sagan... Cet appel fut suivi quelques mois plus tard d'un appel signé par plusieurs centaines de médecins affirmant avoir participé à des avortements. La justice n'osa pas attaquer les signataires.

En novembre 1972, à Bobigny, le procès d'une jeune fille de 16 ans, accusée d'avoir avorté, fut à nouveau l'occasion de manifestations et de témoignages de nombreuses personnalités citées comme témoins. La jeune fille fut acquittée et sa mère ne fut condamnée qu'à une amende symbolique. Quelques mois plus tard se constitua le Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception, le MLAC, qui organisa de nombreuses manifestations pour le droit des femmes à disposer de leur corps.

Ce ne fut qu'en 1974 que le gouvernement recula, partiellement, en autorisant pour cinq ans, et avec de nombreuses précautions, l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). La loi Veil, du nom de la ministre de la Santé de Giscard d'Estaing, fut votée en décembre, sur proposition donc d'un gouvernement de droite. Mais de nombreux députés de droite ne la votèrent pas. Elle ne passa qu'avec les députés de gauche.

Cette loi ne fut qu'un premier pas. Elle interdisait de faire connaître les méthodes et même les lieux où étaient pratiqués les IVG ! Et il fallut plusieurs années pour vaincre les réticences de nombreux médecins, en particulier de certains mandarins, qui interdisaient que soit procédé à des IVG dans leur service... Par certains aspects, nous sommes encore dans cette période, même si l'IVG est à présent remboursée par la Sécurité sociale.

Il a donc fallu de longues années de luttes pour que les femmes conquièrent le droit, encore restreint, de mettre fin à une grossesse non désirée.

Roger Périer

Encore ma bible... eh oui, que voulez vous... menage
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Message par Patience Sam 23 Avr - 20:47

Concernant le droit à la vie, je voudrais faire un tout petit point.




Un rappel d'abord.


L'article II-62 du TCE reprend MOT A MOT (j'insiste) le texte de la CEDH.

Toute PERSONNE a droit à la vie.


Je rappele que récemment, il y a eu un débat sur la question du statut juridique de l'enfant à naître, et qu'il n'est pas une personne , ni aux yeux de la France, ni aux yeux de la CEDH

L'enfant à naître n'étant pas une personne, il n'est créancier d'aucun droit, à commencer par le droit à la vie.


Vous pouvez faire confiance aux anti IVG pour avoir soulevé cette question devant toutes les juridictions possibles et imaginables et la réponse a été unanime et sans équivoque.
Le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation, le Conseil d'Etat et la cour européenne des droits de l'homme sont très clairs sur ce point.

C'est la CJCE qui interprètera la charte, et d'après l'article II-112 §3 de cette même charte, son interprétation est subordonnée à celle de la CEDH (subordination rappelée par uen déclaration annexe)




Le débat est donc clos : le TCE ne consacre pas le droit à l'IVG mais aucune de ses dispositions ne peut le remettre en cause.





Maintenant, voilà un texte de loi qui a posé plus de problèmes.

Article 16 du Code civil (français je précise)

"la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de la vie"


Là, ça se gâte.

Cet article ne parle pas de personne, mais d'être humain.
Et si le droit peut contester à l'enfant à naître un statut de personne, il ne peut pas nier que c'est un être humain, au sens biologique du terme.
Et il ne peut non plus nier que la vie commence avant la naissance.

C'est au nom de cet article que les manipulations sur des foetus sont interdites.
Leur vente aussi d'ailleurs...


Mais la légalisation de l'IVG provoquait alors un conflit avec cette disposition.
Conflit immédiatement soulevé par ses opposants

Et conflit réglé très simplement : règle/dérogation

Conseil constitutionnel, 15/01/1975

"la loi du 17/01/75 n'admet qu'il ne soit porté atteinte au principe du respect de tout être humain dès le commencement de sa vie qu'en cas de nécessité et selon les conditions et limitations qu'elle définit.
Aucune de ces dérogations n'est en l'état contraire à l'un des principes fondamentaux de la République..."


C'est sur cette base là que l'IVG a été adopté, et progressivement, il "entre" dans les moeurs et on finit par admettre que ce qui prévaut sur tout le reste, c'est la liberté de choix des femmes.


C'est par cette voie là que le Portugal, l'Irlande ou la Pologne amdettront l'IVG.

Et l'Europe va les y conduire, inéluctablement



PS : concernant l'information sur la contraception, c'est un objectif de santé publique, compétence des Etats, pas de l'UE.
Elle peut simplement encourager les politique nationales pas leur dicter leurs missions.
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Message par Patience Sam 23 Avr - 20:58

Pedro a écrit:

D'abord, Patience, mais aussi Solférino, voire das yog, quand les pays de l'est sont entrés dans l'ue, ce ne sont pas eux qui ont dicté les conditions de leur entrée dans l'ue, mais les dirigeants de l'union, et en particulier, les états qui dominent cette union : la France, l'Allemagne, l'Angleterre. Les états qui rentrent maintenant dans l'Europe ne sont finalement que des états subordonnés.


Youhou Pedro!!
Réveilles-toi!!!

L'irlande et le Portugal sont dans la CE depuis déjà longtemps!!!




Ensuite, pour ce qui concerne la loi Veil, sans vouloir diminuer le mérite de Simone Veil (qui, après tout, n'est pas de mon bord politique), face aux vieux réacs à qui elle se heurtait, la loi est venue, aussi parce que, dans la rue, les femmes manifestaient. Rappelons aussi qu'une jeune fille passant en jugement pour avoir avorté, avait alors obtenu un jugement favorable.
Encore une fois, c'est la lutte qui a payé


Des jurys qui acquittent de maris qui tuent leur femme, tu en trouveras dans chaque ville de France.

Le crime passionnel est toléré par les cours d'assises, pour autant, jamais le législateur ne les a dépénalisé....


L'avortement était un crime en France, mais peu de proc poursuivaient et peu de jury condamnaient.

Le vrai combat, c'était aussi pour la légalisation, ce que préparait la loi Veil après une période "probatoire" de 5 ans.


Et pour faire passer la pilule (!!!) aux députés de droite, ben il a fallu plus que des manifs (sans aucune considération péjorative, ma mère était dedans, merci maman!!!)
Sans parler des communistes qui avaient peur d'une chute dde la natalité....


Je ne dis pas que les luttes ne servent à rien, bien au contraire.

Je dis simplement que dans le cas de la loi Veil, son adoption n'a été possible que parce que la démarche était bien plus pragmatique qu'idéologique.
Elle-même l'a toujours reconnu, et il suffit de lire son discours et le texte de sa loi pour faire un constat bête et méchant : aucune référence à la liberté des femmes de disposer de leur corps

C'était sous-jacent, bien évidemment!
Mais ce n'était pas le "motif" d'adoption du texte

Imagine :"Article 1er : la femme fait ce qu'elle veut de son corps et du contenu de son utérus" = jamais la loi n'était adoptée, même si des centaines de milliers de femmes défilaient dans les rues.



Ce dont je suis convaincue, c'est que c'est par cette voie là que les irlandaises, les portugaises et les polonaises obtiendront gain de cause.
Pas avec du rentre dedans.
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 21:01

Solférino a écrit:Au vu du post de Pedro,pretendant qu'il etait possible d'imposer des regles a des pays sans leur accord ,je trouve que la comparaison avec une eventuelle interdiction de LO etait pertinente.
Je prefere ne plus intervenir sur ce post ,vu qu'il a ete a mon sens abusivement raccourci.Je precise que je suis pour le droit a l'avortement et contre l'interdiction de LO,il s'agissait seulement d'exemples.

Tout le monde peut intervenir tant qu'il veut sur tel ou tel post, Solférino. Le problème avec das yog, s'est que sur n'importe quel sujet, il ramène tout à sa haine des idées Communistes, et des Communistes en général (Trotskystes, staliniens, maoistes ou autres). Ma colère contre ce triste sire est d'autant plus profonde que, même si le stalinisme à causé des dégâts, nombre de Communistes sincères, militants ouvriers qui veulent changer la société, dans le sens du bien commun, ont payé de leur vie leur fidélité à cet idéal. Bon nombre de Communistes sont morts dans des camps de concentration, qu'ils soient hitlériens, staliniens (eh oui), maoistes... Nombre de dictatures, en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ont liquidé physiquement des militants Communistes (près d'un demi-million, en Indonésie, par exemple, sous suharto, ou sous saddam hussein). Moi même je suis d'origine Espagnole, un pays dans lequel je ne suis pas né et n'ai pas grandi, bien sûr, mais ou, sous la dictature de franco, il ne faisait pas bon être Communiste!
Alors, Solférino, je pense que tu peux comprendre mon énervement vis à vis de cet individu qui donne des leçons quasiment à longueur de forums, et se croit carrément investi d'une mission divine. En tout cas, s'est l'impression que cela me donne.
Maintenant, je me doutes bien que tu n'es pas pour l'interdiction de quelque parti que ce soit.
Bon, revenons en à notre sujet...
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 21:04

Patience a écrit:
Pedro a écrit:

D'abord, Patience, mais aussi Solférino, voire das yog, quand les pays de l'est sont entrés dans l'ue, ce ne sont pas eux qui ont dicté les conditions de leur entrée dans l'ue, mais les dirigeants de l'union, et en particulier, les états qui dominent cette union : la France, l'Allemagne, l'Angleterre. Les états qui rentrent maintenant dans l'Europe ne sont finalement que des états subordonnés.


Youhou Pedro!!
Réveilles-toi!!!

L'irlande et le Portugal sont dans la CE depuis déjà longtemps!!!




Ensuite, pour ce qui concerne la loi Veil, sans vouloir diminuer le mérite de Simone Veil (qui, après tout, n'est pas de mon bord politique), face aux vieux réacs à qui elle se heurtait, la loi est venue, aussi parce que, dans la rue, les femmes manifestaient. Rappelons aussi qu'une jeune fille passant en jugement pour avoir avorté, avait alors obtenu un jugement favorable.
Encore une fois, c'est la lutte qui a payé


Des jurys qui acquittent de maris qui tuent leur femme, tu en trouveras dans chaque ville de France.

Le crime passionnel est toléré par les cours d'assises, pour autant, jamais le législateur ne les a dépénalisé....


L'avortement était un crime en France, mais peu de proc poursuivaient et peu de jury condamnaient.

Le vrai combat, c'était aussi pour la légalisation, ce que préparait la loi Veil après une période "probatoire" de 5 ans.


Et pour faire passer la pilule (!!!) aux députés de droite, ben il a fallu plus que des manifs (sans aucune considération péjorative, ma mère était dedans, merci maman!!!)
Sans parler des communistes qui avaient peur d'une chute dde la natalité....


Je ne dis pas que les luttes ne servent à rien, bien au contraire.

Je dis simplement que dans le cas de la loi Veil, son adoption n'a été possible que parce que la démarche était bien plus pragmatique qu'idéologique.
Elle-même l'a toujours reconnu, et il suffit de lire son discours et le texte de sa loi pour faire un constat bête et méchant : aucune référence à la liberté des femmes de disposer de leur corps

C'était sous-jacent, bien évidemment!
Mais ce n'était pas le "motif" d'adoption du texte

Imagine :"Article 1er : la femme fait ce qu'elle veut de son corps et du contenu de son utérus" = jamais la loi n'était adoptée, même si des centaines de milliers de femmes défilaient dans les rues.



Ce dont je suis convaincue, c'est que c'est par cette voie là que les irlandaises, les portugaises et les polonaises obtiendront gain de cause.
Pas avec du rentre dedans.

Mais, Patience, je suis fort bien réveillé quand je te dis que ce sont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, qui dictent leur loi aux autres. Pourquoi crois tu qu'ils sont à l'origine de l'ue? Par altruisme? Allons bon!
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 21:07

das_Yog a écrit:
D'abord, Patience, mais aussi Solférino, voire das yog, quand les pays de l'est sont entrés dans l'ue, ce ne sont pas eux qui ont dicté les conditions de leur entrée dans l'ue, mais les dirigeants de l'union, et en particulier, les états qui dominent cette union : la France, l'Allemagne, l'Angleterre. Les états qui rentrent maintenant dans l'Europe ne sont finalement que des états subordonnés.

Il n'y a rien de plus faux que de dire que les nouveaux pays membres sont des états subordonnés. Ils ont chacun un commissaire européen, ont envoyé des représentants participer a la rédaction du traité constitutionnel européen et le ratifient eux aussi (le premier état a le ratifier a d'ailleurs était la Lituanie) et ont meme de quoi rendre des points aux grandes nations sur la question de l'Europe militaire (eg les pays Baltes sont les seuls pays de l'Europe a avoir des démineurs sous-marins experimenté).

Je te rappelle que la classe politique dans ces pays a lutté contre un immense empire qui s'appelait l'URSS... Croire qu'ils auraient accepté de rejoindre l'UE pour n'y avoir qu'un role de seconde zone c'est faire preuve d'une pedanterie bien francaise...

Et donc, je le répète, ce sont des états subordonnés, et se sont les dirigeants de l'ue, notamment les principales puissances impérialistes qui dictent leur loi, et les conditions d'entrée, pas le contraire.
Maintenant, ce n'est pas le sujet, le sujet, s'est l'avortement!
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Message par Pedro Sam 23 Avr - 21:17

Patience a écrit:
Pedro a écrit:

D'abord, Patience, mais aussi Solférino, voire das yog, quand les pays de l'est sont entrés dans l'ue, ce ne sont pas eux qui ont dicté les conditions de leur entrée dans l'ue, mais les dirigeants de l'union, et en particulier, les états qui dominent cette union : la France, l'Allemagne, l'Angleterre. Les états qui rentrent maintenant dans l'Europe ne sont finalement que des états subordonnés.


Youhou Pedro!!
Réveilles-toi!!!

L'irlande et le Portugal sont dans la CE depuis déjà longtemps!!!




Ensuite, pour ce qui concerne la loi Veil, sans vouloir diminuer le mérite de Simone Veil (qui, après tout, n'est pas de mon bord politique), face aux vieux réacs à qui elle se heurtait, la loi est venue, aussi parce que, dans la rue, les femmes manifestaient. Rappelons aussi qu'une jeune fille passant en jugement pour avoir avorté, avait alors obtenu un jugement favorable.
Encore une fois, c'est la lutte qui a payé


Des jurys qui acquittent de maris qui tuent leur femme, tu en trouveras dans chaque ville de France.

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L'avortement était un crime en France, mais peu de proc poursuivaient et peu de jury condamnaient.

Le vrai combat, c'était aussi pour la légalisation, ce que préparait la loi Veil après une période "probatoire" de 5 ans.


Et pour faire passer la pilule (!!!) aux députés de droite, ben il a fallu plus que des manifs (sans aucune considération péjorative, ma mère était dedans, merci maman!!!)
Sans parler des communistes qui avaient peur d'une chute dde la natalité....


Je ne dis pas que les luttes ne servent à rien, bien au contraire.

Je dis simplement que dans le cas de la loi Veil, son adoption n'a été possible que parce que la démarche était bien plus pragmatique qu'idéologique.
Elle-même l'a toujours reconnu, et il suffit de lire son discours et le texte de sa loi pour faire un constat bête et méchant : aucune référence à la liberté des femmes de disposer de leur corps

C'était sous-jacent, bien évidemment!
Mais ce n'était pas le "motif" d'adoption du texte

Imagine :"Article 1er : la femme fait ce qu'elle veut de son corps et du contenu de son utérus" = jamais la loi n'était adoptée, même si des centaines de milliers de femmes défilaient dans les rues.



Ce dont je suis convaincue, c'est que c'est par cette voie là que les irlandaises, les portugaises et les polonaises obtiendront gain de cause.
Pas avec du rentre dedans.

Excuse moi, mais des jurys qui acquittent un mari tueur de sa femme, je ne vois pas trop le rapport avec la choucroute...

Il est évident que la référence, dans la loi, à la liberté de faire ce que l'on veut de son corps, était sous jacente, mais elle a abouti à cela, et c'est bien le principal.

Quant aux luttes, crois moi, qu'il s'agisse de grandes grèves de 36 ou 68, ou de mouvements pour l'ivg, se sont, à peu de choses près, toujours elles qui ont fait bouger les choses.
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Message par Emma Sam 23 Avr - 21:18

je veux pas dire on s'éloigne vraiment du sujet mégère
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Message par Patience Sam 23 Avr - 21:25

Pedro a écrit:

Mais, Patience, je suis fort bien réveillé quand je te dis que ce sont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, qui dictent leur loi aux autres. Pourquoi crois tu qu'ils sont à l'origine de l'ue? Par altruisme? Allons bon!



Le principe de l'UE c'est celui du plan marshall.
Rien d'altruiste, il s'agit de faire fructifier son commerce.


Sauf que tu es en train de prendre 22 pays pour des crétins qui se font piller sans avoir leur mot à dire..


Et là, ben faut pas pousser...


Si la France, l'Allemagne et le RU veulent continuer leur spetite salade, il leur faut satisfaire un minimum aux demandes des autres.

C'est ce qui s'appelle de la diplomatie
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