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Education sans frontières, appel à manifester!

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Education sans frontières, appel à manifester! Empty Education sans frontières, appel à manifester!

Message par Francois Jeu 27 Jan - 18:59

Jeunes sans papiers scolarisés : l'urgence !
Appel à manifester le 2 février 2005


Il y a dans ce pays plusieurs milliers de tout jeunes majeurs sans papiers et d'enfants ou d'adolescents menacés d'expulsion parce que leurs parents sont sans papiers. Presque partout où des adultes se préoccupent d'eux, des cas surgissent, souvent pathétiques.
A titre d'exemple (au verso), cinq histoires vraies, parmi des dizaines d'autres, cinq vies de mômes broyées. On ne peut pas laisser faire ! Qui peut enseigner les belles lettres ou bâtir d'élégantes démonstrations mathématiques devant des élèves promis à l'interpellation, au centre de rétention et à l'expulsion, menottes aux poignets et parfois chaînes aux pieds ?

ON PEUT AGIR, ON PEUT GAGNER, IL LE FAUT !

Quand les jeunes se signalent et que des adultes (personnels, enseignants, parents, militants) et les élèves en âge de le faire se mobilisent et manifestent leur solidarité avec leurs camarades menacés, il y a moyen d'enrayer la machine à broyer les vies :

En décembre, Madeleine et Héléna élèves du lycée Fernand Léger d'Ivry ont obtenu des titres de séjour grâce à l'action des enseignants, des parents et de leurs copains.


Vazile, élève de bac pro au LP Camille Jenatzy (Paris 18e) a été tiré du centre de rétention et a eu des papiers grâce à l'action de ses camarades de classe appuyés par leurs profs et des militants d'Education sans frontières.
Il faut que dans tous les établissements nous fassions savoir aux jeunes, déstabilisés par les menaces qui pèsent sur eux et les difficultés sociales qui s'accumulent sur leurs têtes, quelquefois terrorisés, toujours réticents à parler, que des adultes sont prêts à les aider.
Quel crédit auraient, si ce n'était pas fait, les discours sur les valeurs, la solidarité, la liberté et la responsabilité que l'école est censée inculquer ?


MANIFESTER NOTRE OPPOSITION LE 2 FÉVRIER

Le Réseau Education sans Frontières appelle les enseignants, les personnels de l'EN, les parents et les élèves eux-mêmes à encourager les jeunes ayant des problèmes de papiers à se faire connaître.

Il invite les personnels, en particulier ceux de direction, à refuser de dénoncer leurs élèves sans papiers à la police en ne répondant pas aux avis de recherche suspects des IA et à refuser de les livrer quand celle-ci tente d'entrer dans les établissements pour les arrêter comme cela se produit de plus en plus souvent (Pau, Bordeaux, Metz, Nantes).

Des délégations se rendront le mercredi 2 février dans les préfectures et les sous-préfectures dont relèvent les établissements où se posent des problèmes.

Ce sera l'occasion de manifester notre solidarité avec les jeunes persécutés pour n'avoir pas de papiers. De dire aux autorités que nous n'acceptons pas le sort fait à ces élèves et moins encore celui auquel ils sont promis.

Et, au-delà, de demander l'abrogation des lois et règlements qui génèrent des situations honteuses. Celles dont il est question au verso. Et celles qui existent dans trop d'établissements et d'écoles.


PETITE CHRONIQUE DES HORREURS DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE

Khalid, Marocain, 18 ans, élève de Bac pro au LP de Pierrelatte (Drôme). Son père, ouvrier agricole en Ardèche depuis trente ans, avait demandé à la préfecture que sa famille le rejoigne. Refusé : « salaire insuffisant » ! Autrement dit, interdiction de vivre en famille parce que sous-payé. Le symbole d'une société. Malgré cela il avait fait venir son aîné, pour qu'il fasse des études. En novembre, Khalid qui vient d'avoir 18 ans, prévient son prof qu'il sera absent l'après-midi car il est convoqué à la gendarmerie. Il n'est jamais revenu : arrêté, il a été transféré au centre de rétention de Lyon et expulsé. Le père et le fils pleurent de part et d'autre de la Méditerranée.

Maziamo (10 ans) et Antonio (20 ans). Ils sont Angolais. Leur père était opposant au régime. Toute leur famille a été massacrée par la police sous leurs yeux. Ils ont pu se réfugier en France. Maziamo est scolarisé en CM² dans une école à Paris (XIVe). La préfecture vient d'envoyer une « invitation à quitter le territoire » au frère aîné, le cadet serait confié à la DDASS ! Bien sûr, (et heureusement !) les institutrices de l'école et les parents d'élèves sont révoltés et mènent campagne pour faire régulariser Antonio.

Samuel, 16,5 ans, orphelin Ghanéen, débarqué en France il y a un an et demi. Il se fait prendre à la frontière où il tentait de passer pour rejoindre son frère en Espagne. Mineur, il est placé dans un foyer et scolarisé à Pau. Mais, après une estimation de son âge osseux la police décrète qu'il est majeur. Il est arrêté dans son collège et placé en centre de rétention pendant 30 jours puis, monté de force dans un avion. Il se débat et crie. Il est molesté. Le commandant de bord refuse l'embarquement. Il est alors transféré en prison, à Fleury-Mérogis, d'où il est libéré le 28 décembre à 3 heures du matin, sous la neige.
Pour le moment la mobilisation de ses profs et des syndicats de Pau a empêché l'expulsion. Mais la préfecture s'entête : ce môme de 16 ans et demi doit être renvoyé à sa misère natale.

Emilie, Congolaise (14 ans), est arrivée une première fois en France le 25 décembre, où elle devait retrouver son père. Avant d'avoir pu déposer une demande d'asile, elle a été renvoyée deux jours plus tard en Chine, pays par lequel elle avait transité. E. raconte avoir été menottée pendant tout le voyage. Voyage inutile : la Chine l'a refoulée vers Roissy le 29 décembre, où elle a enfin pu déposer une demande d'admission. Malgré cela, la police persiste : elle l'a conduite le 3 janvier à l'ambassade du Congo pour lui faire établir un laisser-passer en vue de son expulsion.

C., Congolais, 14 ans lui aussi. Dès leur naissance son jumeau et lui ont été séparés de leur mère qui a fui le pays et s'est réfugiée en France où elle réside régulièrement. En 1997, c'est la guerre, grâce à une amie de la famille, le frère de C. rejoint sa mère en France. Il y vit depuis et y est scolarisé. Leur mère n'a eu de cesse de faire venir auprès d'elle son autre fils par le biais d'un rapprochement familial. Refusé. Aujourd'hui, la famille serait sur le point d'être enfin réunie, n'était le refus d'admission opposé à C. et l'intention de la PAF de le renvoyer au Congo.


Ces horreurs ne cesseront pas toutes seules.

Ces jeunes (et ces adultes !) que les Etats riches maltraitent tant doivent pouvoir trouver une solidarité élémentaire. Il est sain que dans les écoles, les collèges et les lycées où leurs cas sont connus, ces jeunes reçoivent l'appui déterminé de leurs copains et des adultes qui se refusent à laisser faire n'importe quoi au nom de lois barbares. Mais c'est aussi, à l'évidence, à un autre niveau que la question devra se poser. D'abord en demandant l'abrogation des textes de lois qui permettent de telles saloperies. Et aussi, plus profondément, en se bougeant pour que le monde bouge. Il y a urgence !

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Message par rachel Sam 29 Jan - 19:02

Oui , c'est d'actualité et très politique !
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Message par Francois Ven 11 Fév - 19:05

L’école pour piéger les sans-papiers
Mercredi 2 février 2005, des gendarmes se sont rendus dans le collège Charles De Gaulle de Fameck (Moselle) pour interpeller deux élèves irakiens, des frères âgés respectivement de quinze et dix-sept ans.

Ces gendarmes avaient, selon eux, tenté sans succès d’interpeller dans la matinée le père de ces deux jeunes pour mettre à exécution la mesure d’éloignement dont il fait l’objet.

N’ayant pu l’interpeller, ils se sont présentés dans l’établissement où étaient scolarisés ses deux enfants. Sur place, ils ont fait appeler les deux élèves par le proviseur. Lorsqu’ils ont compris que les gendarmes étaient là pour les emmener, les deux élèves ont été pris de panique. Un enseignant est alors intervenu pour éviter tout recours à la force et a obtenu des jeunes qu’ils suivent les gendarmes.

Les deux jeunes ont été conduits dans les locaux de la gendarmerie où ils ont passé une partie de l’après-midi. En fin de journée, les gendarmes les ont ensuite emmenés dans la chambre d’hôtel où ils vivent avec leur père, dans l’espoir de pouvoir y interpeller celui-ci. En début de soirée, le père ne s’étant pas présenté, les gendarmes sont repartis en laissant les deux jeunes livrés à eux-mêmes. C’est donc un véritable piège qui a été tendu à ce père de famille, utilisant ses enfants comme appâts.

Paniqués par les conditions de leur interpellation, très angoissés à l’idée que leur père puisse être arrêté, ces deux jeunes ont été profondément choqués par cet épisode. Les personnels du collège et les camarades de classes sont aussi bouleversés par cette intervention des gendarmes qui a généré un sentiment de peur et d’insécurité dans tout l’établissement. Il y a eu de nombreuses protestations de membres du personnel de l’établissement mais aucune réaction officielle de la direction.

Depuis, le père aurait disparu pour éviter l’arrestation. Suite à un signalement du collège, les enfants ont été placés dans un foyer de Fameck en raison de leur situation d’isolement.

Le Réseau éducation sans frontières constate que ce type de pratique tend à se multiplier sur l’ensemble du territoire. Depuis quelque temps, les forces de l’ordre ont pris pour habitude de venir chercher dans les établissements scolaires des enfants de tous âges pour les enfermer dans des centres de rétentions avec leurs parents, dans l’attente de leur expulsion. Ils se servent maintenant de l’école pour piéger les parents et les interpeller.

Le Réseau éducation sans frontières proteste contre ces pratiques indignes. Il entend s’opposer à ces interventions de plus en plus fréquentes des forces de l’ordre dans les établissements scolaires. Il demande aux enseignants et aux personnels de l’éducation nationale de refuser de prêter leur concours à ce type de pratiques. Enfin, il exige la suspension immédiate de la mesure d’éloignement prise à l’encontre de ce père de famille, ainsi que le réexamen de sa situation administrative au regard du droit à l’éducation de ses enfants et de leurs attaches en France.

Jeudi 10 février 2005

http://www.educationsansfrontieres.org/statik/actions/com_2005-02-10.html

C'est pour faire plaisir à Mme Rice, tout ce cirque? Néanmoins, je ne suis pas sur que l'on puisse renvoyer un irakien chez lui en ce moment!
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