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Mort d'un homme qui aura marqué l'histoire

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Emma
Kermit
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Message par Kermit Lun 23 Avr - 18:22





lundi 23 avril 2007, mis à jour à 17:05
Eltsine, maillon entre URSS et Russie, communisme et capitalisme Reuters

L'ancien président russe, Boris Eltsine, qui est mort lundi à l'âge de 76 ans, restera tout à la fois comme l'homme de la transition du communisme vers le capitalisme et celui du démantèlement de l'Union soviétique.

Personnage haut en couleurs à qui la perestroïka servit de tremplin vers le pouvoir, il fut le premier président démocratiquement élu de Russie.

Il s'était retiré de la scène politique le 31 décembre 1999 en démissionnant brutalement et en transmettant le flambeau à son protégé, un ancien espion du KGB, Vladimir Poutine.

L'histoire choisira qui retenir du président charismatique, porteur des espoirs de réformes au début des années 1990 ou du chef de clan, qui avait permis à ses amis et sa famille de s'enrichir sur le dos de la Russie.

"Le pouvoir est son idéologie, son amie, sa concubine, sa maîtresse, sa passion", résumait un de ses anciens secrétaires de presse, Viatcheslav Kostikov.

C'est le 1er février 1931, à l'époque de la collectivisation forcée et des transferts massifs de population, que Boris Nikolaïevitch Eltsine voit le jour dans une famille paysanne de la région de Sverdlovsk (l'actuelle Ekatérinbourg). Deux ans plus tard, la famine contraint les siens à quitter leurs terres. Eltsine grandit à Sverdlovsk, où il obtient en 1955 son diplôme d'ingénieur.

En 1976 commence son ascension politique avec sa nomination comme secrétaire régional du parti de Sverdlovsk, une des grandes administrations provinciales du parti et une grande région industrielle, ce qui lui vaut, en 1981, d'accéder au Comité central du PC soviétique.

Quatre ans plus tard, il devient premier secrétaire du Parti de la ville de Moscou. Pour le dissident Vladimir Boukovski, Eltsine n'est autre qu'un "bolchevik pur jus". Pourtant, il embarrasse déjà les réformistes, qui voient en lui un populiste, et les conservateurs, qui le considèrent comme un ambitieux assoiffé de pouvoir.

Celui que les médias occidentaux affublent du sobriquet d'"enfant terrible de la perestroïka" est destitué en novembre 1987 de la tête du PC de la capitale. Quelques mois plus tard, il perd son siège de suppléant au bureau politique. La "traversée du désert" qu'il entame ne sera pas de longue durée. L'homme a du ressort.

LE POUVOIR, JUSQU'AU BOUT

En 1989, aux premières législatives à candidatures multiples en 70 ans, il est élu avec 89% à Moscou, ce qui l'incite à repartir de plus belle.

En février 1991, il réclame ni plus ni moins la démission de Mikhaïl Gorbatchev. En juin de la même année, son irrésistible ascension le porte à la présidence de la Fédération de Russie, avec 57% des suffrages.

Année pivot que 1991: en août, tandis que l'empire rouge se fissure, on le voit haranguer sur un char les manifestants qui refusent le putsch des conservateurs, tandis que Gorbatchev, prisonnier dans sa villa de la mer Noire, assiste impuissant aux événements.

Eltsine sortira grandi de ces trois journées, Gorbatchev amoindri, le PC sera mis hors la loi.

A l'automne, lors de la rencontre de la forêt de Biélojev, près de Minsk, il signe avec l'Ukraine et la Biélorussie un traité dissolvant l'URSS. Fin décembre, l'Union soviétique n'est plus, Gorbatchev n'est plus rien, Eltsine est le tout puissant maître de la Russie. Dans ses mémoires, Gorbatchev l'accusera d'avoir commis dans son dos un acte de "perfidie".

La situation économique est catastrophique. Eltsine opte au début de 1992 pour la "thérapie de choc" administrée par un jeune économiste, Egor Gaïdar.

Ce passage accéléré au capitalisme se caractérise par l'abolition du contrôle des prix et de la planification. Mais l'inflation flambe (2.600% en 1992) et d'autres effets pervers entravent la voie express vers le capitalisme.

Très vite impopulaires, les réformes donnent du grain à moudre aux adversaires d'Eltsine, communistes en tête. Débute une véritable "guérilla" parlementaire entre réformistes et conservateurs - nationalistes et communistes.

Ce face à face connaîtra à l'automne 1993 une issue tragique. Eltsine dissout le parlement, mais les députés se retranchent dans la Maison blanche. Le 4 octobre, l'assaut est donné. Là-même où deux ans plus tôt Eltsine était monté sur un char pour résister, il fait tirer les blindés.

DE LA TCHETCHENIE A LA TCHETCHENIE

Survient dès lors ce qu'Eltsine reconnaîtra comme l'une de ses grandes erreurs, la première guerre de Tchétchénie, où il envoie les chars en décembre 1994. Le conflit dure jusqu'en août 1996, tourne à la débâcle pour l'armée russe et permet à un général inconnu, Alexandre Lebed, de sortir grandi de cette épreuve, en arrachant l'accord de paix qui met un terme à ce "nouvel Afghanistan".

A partir de 1995, Eltsine ne cesse d'accumuler les problèmes de santé et doit parfois quitter pour de longues périodes le Kremlin pour se faire soigner en sanatorium.

Sa vie devient une suite de rechutes et de convalescences: trachéobronchite en Asie centrale en octobre 1998, qui le contraint à écourter sa tournée, ulcère aigu à l'estomac en janvier 1999, qui le fait annuler une visite à Paris.

Les montagnes russes que dévale la santé du président s'accompagnent de rumeurs sur ses rapports à l'alcool, et de "bourdes" que les médias ne se privent pas de répercuter: à Berlin en 1994, enhardi par des coupes de champagne, il joue au chef d'orchestre, chante et danse. Peu après, en Irlande, il sidère le protocole irlandais en ne sortant pas de son avion, qui faisait escale à Shannon spécialement pour un entretien avec le Premier ministre Albert Reynolds.

La liste est longue des phrases eltsiniennes pour le moins inhabituelles qui font ici éclater de rire le président Clinton, stupéfient la presse lors de telle autre conférence de presse...

Eltsine veut néanmoins montrer qu'il garde la mainmise sur le pouvoir. En mars 1998, il limoge son Premier ministre Victor Tchernomyrdine et finit par faire accepter un jeune, Sergueï Kirienko, qui ne reste à ce poste que cinq mois.

La valse des Premiers ministres s'accélère. Les accusations de népotisme, de corruption et d'arbitraire pleuvent sur le Kremlin. Certains critiques dénoncent la mainmise la "famille", le clan présidentiel, sur la Russie.

En août 1999, il nomme Premier ministre un ancien espion du KGB, dont il fait officiellement son dauphin. Poussé par la deuxième guerre en Tchétchénie, qui trouve un large écho dans la population russe, Vladimir Poutine s'impose comme le plus populaire des dirigeants russes.

Le 31 décembre 1999, Eltsine prouve qu'il a toujours la capacité de surprendre. Il démissionne brutalement, en assortissant sa décision d'une lettre d'excuses pour ses erreurs et transmet les pouvoirs à Vladimir Poutine.

Il s'était depuis fait discret et coulait une retraite dorée à la faveur d'un décret promulgué le jour même de sa démission par Poutine et qui lui garantissait notamment une immunité judiciaire.

Il y a trois mois, il était cependant sorti de sa réserve pour alerter l'opinion sur la nécessité de défendre les libertés en Russie, une critique à peine voilée contre son ancien protégé.

"Un homme doit vivre comme une grande flamme éclatante et brûler aussi vivement qu'il le peut. Brûler jusqu'à extinction. Cela vaut mieux que de vivre comme une médiocre flammèche", disait-il en 1990 au Times.
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=42667


Edit : j'ai modifié le titre car je suis un grand distrait et j'ai confondu deux noms Very Happy
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Message par Emma Lun 23 Avr - 18:42

je le mets dans le bon forum
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Message par Kermit Lun 23 Avr - 21:29

Oups! Mille pardons !
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Message par Kolya Lun 23 Avr - 21:42

Sacré Boris. Ca pour être "haut en couleur"... c'est l'industrie de la Vodka qui doit être en deuil aujourd'hui. Twisted Evil Pour le reste...

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Message par guly Lun 23 Avr - 22:00

On dirait que la vodka conserve bien;mourir au bout de 76 ans, c'est pas rien pour un vieux fût !
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Message par sullivan2007 Mar 24 Avr - 10:33

guly a écrit:On dirait que la vodka conserve bien;mourir au bout de 76 ans, c'est pas rien pour un vieux fût !

Dire qu'a 76 ans il aurait pu commencer une carriere politique en France.

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Message par Pedro Dim 29 Avr - 12:39

Dans le monde
Russie - Eltsine ou l'ivresse du pillage
Le décès de Boris Elstine, président de la Russie de 1991 à 1999, a suscité les condoléances de Bush, Blair, Chirac, etc. qui ont salué cette « figure historique », cet « homme remarquable » qui « avait fait triompher la liberté ».

En Russie il laissera à beaucoup d'autres souvenirs. Pour tous ceux qui se sont enrichis en pillant le pays, ceux qu'on appelle maintenant les oligarques et qu'on appelait à l'époque les « nouveaux riches », il restera l'homme qui leur a ouvert la porte, montré l'exemple et laissé les mains libres. Eltsine était le patron du plus puissant clan de voleurs, « la famille » (la sienne au premier chef), dont Poutine, l'actuel président, est l'héritier.

En revanche pour les travailleurs, les retraités, les petites gens, la période Eltsine fut celle de l'appauvrissement rapide, du retour de la mendicité, des enfants des rues et de la tuberculose, des salaires non payés, des retraites de famine, de la fin de la médecine pour tous.

Lorsqu'en 1985 Gorbatchev initia sous le nom de pérestroïka une politique visant à réformer le fonctionnement de l'URSS des bureaucrates pour conforter son pouvoir, il souleva du même coup un peu le couvercle dictatorial qui pesait sur le pays, y compris sur les couches aisées et dirigeantes. Ainsi les appétits des bureaucrates petits et grands, en Russie comme dans les Républiques, purent s'étaler au grand jour après être longtemps restés confinés. Chacun réclamait donc sa part du pouvoir et surtout du gâteau qui va avec.

Eltsine était alors le chef du Parti Communiste de Moscou et un membre du comité central, donc de la haute « nomenklatura ». Pour conquérir le pouvoir politique, il sut s'appuyer sur les bureaucrates qui voulaient dépecer à leur profit l'Union soviétique. En 1991, devenu président de la Russie avec leur appui, il se tailla, essentiellement auprès des Occidentaux, une réputation de « démocrate » en s'opposant à une tentative de putsch menée par quelques généraux sans troupes. C'est à cette occasion qu'on le vit debout sur un char, un mégaphone à la main.

L'Union soviétique fut dissoute en cette même année 1991, adoptant le titre contradictoire de Confédération des États Indépendants (CEI). Mais du même coup, le tissu économique du pays commença à se déchirer puisque l'économie soviétique était intégrée et planifiée à l'échelle de toute l'Union.

La régression économique fut immédiate, encore aggravée par le pillage auquel se livraient les différents clans de bureaucrates. Les richesses du pays furent mises à l'encan par tous ceux qui pouvaient prétendre à une parcelle de pouvoir. Plus le bureaucrate était haut placé, plus il s'enrichissait vite et plus il devenait incontrôlable. En dix ans, 150 milliards de dollars quittèrent la Russie pour se retrouver sur les comptes que ces nouveaux riches avaient ouverts dans les banques occidentales. Dans le même temps ce pillage a fait passer l'économie de l'ex-URSS du 2e au 72e rang mondial.

C'est cela que les représentants de l'impérialisme saluent aujourd'hui, en tant que contribution d'Elstine au rétablissement de l'économie de marché dans l'ex-URSS.

Quant à son apport à la « démocratie », il ne vaut guère mieux. C'est Eltsine qui déclencha la première guerre de Tchétchénie et son cortège de massacres. Lorsque le Parlement russe fit mine de lui résister, en 1993, il le fit plier par un bombardement qui tua au moins 150 personnes. Puis, « la famille » se trouvant au centre de nombreux scandales financiers, il sélectionna lui-même son remplaçant, Poutine, et lui légua le pouvoir pour le nouvel an 2000. En vertu de quoi la première mesure de Poutine fut de faire adopter une loi mettant Eltsine et « la famille » à l'abri de toutes poursuites judiciaires.

Dans le lent processus de dégénérescence de l'URSS, l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, l'État ouvrier né de la révolution prolétarienne de 1917 en Russie, Boris Eltsine tient donc une bonne place. La bureaucratie avait commencé, avec Staline, par accaparer le pouvoir et prospérer en parasite de l'économie planifiée. Avec Eltsine, les bureaucrates firent un pas de plus. Ne se contentant plus de maltraiter l'arbre et de voler ses fruits, ils entreprirent de débiter le tronc et de le vendre comme bois de chauffage.

Paul GALOIS
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