Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
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Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Rappel du premier message :
C'est dingue, je suis le seul à faire des critiques de livre, sur ce forum! Ou alors vous ne lisez que des daubes et vous estimez que cela ne vaut pas la peine d'en faire tout un laïus?
C'est dingue, je suis le seul à faire des critiques de livre, sur ce forum! Ou alors vous ne lisez que des daubes et vous estimez que cela ne vaut pas la peine d'en faire tout un laïus?
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
L'équilibre du monde, de Rohinton Mistry :
Voilà un roman magistral sur l'Inde d'aujourd'hui (enfin, les années 70-80), autant par son sujet que par le nombre de pages : 882.
Les personnages, tous pittoresques, sont les suivants : Dina Dalal, veuve de Rustom Dalal, qui a installé un petit atelier de couture chez elle. Elle travaille pour une grande bourgeoise aux idées franchement réactionnaires : Mrs Gupta. Elle est issue d'une famille assez aisée. Son père était médecin. Elle s'oppose régulièrement à son frère, notamment quand celui-ci essaie de la marier à des hommes fortunés.
Ishwar et son neveu Omprakash : intouchables, tailleurs de formation, ils ont quitté leur village pour tenter de trouver du travail en ville (Bombay). Dina Dalal les embauche. Leur famille à été assassinée par le takhur Dahramsi, un gros propriétaire terrien, qui n'a pas supporté que Narayan, le frère d'Ishwar ose contester, lors d'une élection et remette en cause, donc, l'ordre établi (même si le parti du congrès, au pouvoir, avait modifié les lois en faveur des intouchables, dans les faits, ceux-ci étaient toujours traités comme tels).
Maneck : jeune étudiant, il a quitté ses montagnes pour la cité universitaire, en ville, un endroit infect. Après qu'il ait été victime d'un bizutage, ses parents trouvent un arrangement avec Dina, une ancienne amie d'école de la mère de Maneck.
A mesure que les mois passent, se nouent entre les quatre une relation de plus en plus affectueuse (un peu tendue, au départ, surtout entre Dina et Omprakash).
Les aventures des quatres personnages courent donc, sur quelque 800 pages, sur un fond historique, politique. A l'époque, Indira Gandhi est premier ministre, et elle impose, dans les années 70, l'état d'urgence. Cet état d'urgence et l'agissement de la police, sera cause de bien des déboires pour nos pauvres tailleurs intouchables. Une première fois, on les embarque de force pour assister à un meeting du parti du premier ministre. Une autre fois, sous prétexte d'une politique d'embellissement de la ville, on rase le bidonville qu'ils habitent. Ils se retrouvent ainsi à la rue et là, toujours pour le même prétexte d'embellissement, la police les rafle de nouveau et leur impose de travailler sur un chantier. Ils ont beau prétexter de leur qualité de tailleurs, répéter qu'ils ont déjà un travail, rien n'y fait. C'est le maître des mendiants, venu délivrer Shankar, un cul de jatte sous sa protection, ami des deux tailleurs, qui les tire d'affaire, mais pas gratuitement, bien sûr.
Dina, elle a des problèmes avec son propriétaire, lequel voudrait la jeter dehors et récupérer l'appartement pour le transformer et le louer plus cher. Ayant eu affaire aux gros bras envoyés par celui-ci, elle finit par se placer sous la protection du maître des mendiants, avec ses deux tailleurs. Ce dernier arrange l'affaire avec le propriétaire.
Ishwar veut marier son neveu. Les deux retournent dans leur village, pour visiter les familles interessées. Là, a nouveau, ils sont embarqués par la police. Depuis quelques temps, le gouvernement développe une politique de maîtrise de la natalité. En fait, de force, les pauvres sont raflés et emmenés pour être stérilisés. Ishwar et Omprakash n'y échappent pas.
Bon, voilà, je vous ai raconté le principal, mais je m'arrête là. Les personnages ont une grande profondeur, les principaux personnages, une grande humanité (les quatre principaux). Le roman, bien que décrivant souvent des scènes très dures, ne sombre pas dans le misérabilisme le plus profond. Un grand roman. Le meilleur que j'ai lu cette année.
Voilà un roman magistral sur l'Inde d'aujourd'hui (enfin, les années 70-80), autant par son sujet que par le nombre de pages : 882.
Les personnages, tous pittoresques, sont les suivants : Dina Dalal, veuve de Rustom Dalal, qui a installé un petit atelier de couture chez elle. Elle travaille pour une grande bourgeoise aux idées franchement réactionnaires : Mrs Gupta. Elle est issue d'une famille assez aisée. Son père était médecin. Elle s'oppose régulièrement à son frère, notamment quand celui-ci essaie de la marier à des hommes fortunés.
Ishwar et son neveu Omprakash : intouchables, tailleurs de formation, ils ont quitté leur village pour tenter de trouver du travail en ville (Bombay). Dina Dalal les embauche. Leur famille à été assassinée par le takhur Dahramsi, un gros propriétaire terrien, qui n'a pas supporté que Narayan, le frère d'Ishwar ose contester, lors d'une élection et remette en cause, donc, l'ordre établi (même si le parti du congrès, au pouvoir, avait modifié les lois en faveur des intouchables, dans les faits, ceux-ci étaient toujours traités comme tels).
Maneck : jeune étudiant, il a quitté ses montagnes pour la cité universitaire, en ville, un endroit infect. Après qu'il ait été victime d'un bizutage, ses parents trouvent un arrangement avec Dina, une ancienne amie d'école de la mère de Maneck.
A mesure que les mois passent, se nouent entre les quatre une relation de plus en plus affectueuse (un peu tendue, au départ, surtout entre Dina et Omprakash).
Les aventures des quatres personnages courent donc, sur quelque 800 pages, sur un fond historique, politique. A l'époque, Indira Gandhi est premier ministre, et elle impose, dans les années 70, l'état d'urgence. Cet état d'urgence et l'agissement de la police, sera cause de bien des déboires pour nos pauvres tailleurs intouchables. Une première fois, on les embarque de force pour assister à un meeting du parti du premier ministre. Une autre fois, sous prétexte d'une politique d'embellissement de la ville, on rase le bidonville qu'ils habitent. Ils se retrouvent ainsi à la rue et là, toujours pour le même prétexte d'embellissement, la police les rafle de nouveau et leur impose de travailler sur un chantier. Ils ont beau prétexter de leur qualité de tailleurs, répéter qu'ils ont déjà un travail, rien n'y fait. C'est le maître des mendiants, venu délivrer Shankar, un cul de jatte sous sa protection, ami des deux tailleurs, qui les tire d'affaire, mais pas gratuitement, bien sûr.
Dina, elle a des problèmes avec son propriétaire, lequel voudrait la jeter dehors et récupérer l'appartement pour le transformer et le louer plus cher. Ayant eu affaire aux gros bras envoyés par celui-ci, elle finit par se placer sous la protection du maître des mendiants, avec ses deux tailleurs. Ce dernier arrange l'affaire avec le propriétaire.
Ishwar veut marier son neveu. Les deux retournent dans leur village, pour visiter les familles interessées. Là, a nouveau, ils sont embarqués par la police. Depuis quelques temps, le gouvernement développe une politique de maîtrise de la natalité. En fait, de force, les pauvres sont raflés et emmenés pour être stérilisés. Ishwar et Omprakash n'y échappent pas.
Bon, voilà, je vous ai raconté le principal, mais je m'arrête là. Les personnages ont une grande profondeur, les principaux personnages, une grande humanité (les quatre principaux). Le roman, bien que décrivant souvent des scènes très dures, ne sombre pas dans le misérabilisme le plus profond. Un grand roman. Le meilleur que j'ai lu cette année.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Bandini - de John Fante.
John Fante était un écrivain et scénariste Américain d'origine Italienne, né en 1909 et mort en 1983. Ses principales oeuvres romanesques sont d'essence autobiographique.
Bandini est un petit roman, fort bien écrit, qui raconte les aventures et mésaventures d'un petit Italo-Américain, Arturo Bandini, et de sa famille pauvre, dans le colorado des années trente. Le père, Svevo, maçon de son état, coureur de jupons, buveur, joueur invétéré, la mère, Maria, bigote, malade des infidèlités de son mari, Federico et August, les deux frères sont les principaux protagonistes, mais il y a aussi Rosa, la petite Italienne dont Arturo est éperdument amoureux, mais qui est indifférente, Effie Hildegarde, la grande bourgeoise qui possède une bonne partie de la ville et qui jette son dévolu sur Svevo. Il s'agit d'un roman plein de vie, de colère, d'émotion, qui donne envie de connaître les autres romans du même auteur.
John Fante était un écrivain et scénariste Américain d'origine Italienne, né en 1909 et mort en 1983. Ses principales oeuvres romanesques sont d'essence autobiographique.
Bandini est un petit roman, fort bien écrit, qui raconte les aventures et mésaventures d'un petit Italo-Américain, Arturo Bandini, et de sa famille pauvre, dans le colorado des années trente. Le père, Svevo, maçon de son état, coureur de jupons, buveur, joueur invétéré, la mère, Maria, bigote, malade des infidèlités de son mari, Federico et August, les deux frères sont les principaux protagonistes, mais il y a aussi Rosa, la petite Italienne dont Arturo est éperdument amoureux, mais qui est indifférente, Effie Hildegarde, la grande bourgeoise qui possède une bonne partie de la ville et qui jette son dévolu sur Svevo. Il s'agit d'un roman plein de vie, de colère, d'émotion, qui donne envie de connaître les autres romans du même auteur.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Pétrole!
De Upton Sinclair.
C'est un gros roman : 700 pages, écrit en 1927, par un écrivain américain, à peu près inconnu aujourd'hui, qui était socialiste, et qui défendit ses idées politiques jusqu'à sa mort, vers l'âge de 90 ans, en 1968.
A travers l'histoire d'un pétrolier et de son fils (et s'est surtout ce dernier qui est le héros du roman), le capitalisme dans toute sa monstruosité. L'on voit des magnats acheter des politiciens, payer des briseurs de grève, mettre dans leur poche les journaux, racheter, voir carrément voler, les petits capitalistes, les petits porteurs, s'enrichir encore plus pendant la guerre. Ce roman passionnant est aussi une page de l'histoire du mouvement ouvrier américain, surtout pendant la première guerre mondiale et la révolution russe, dont on voit les soubressauts jusqu'aux usa. La réaction de la grande bourgeoisie américaine, on le voit dans ce livre, était, à ce moment là, à la hauteur de sa peur d'une contagion de la classe ouvrière américaine. Les militants socialistes, et surtout communistes, étaient pourchassés, emprisonnés, tabassés par légion.
Bref, un roman politique, mais aussi d'aventures, écrit sans fioritures, passionnnant.
De Upton Sinclair.
C'est un gros roman : 700 pages, écrit en 1927, par un écrivain américain, à peu près inconnu aujourd'hui, qui était socialiste, et qui défendit ses idées politiques jusqu'à sa mort, vers l'âge de 90 ans, en 1968.
A travers l'histoire d'un pétrolier et de son fils (et s'est surtout ce dernier qui est le héros du roman), le capitalisme dans toute sa monstruosité. L'on voit des magnats acheter des politiciens, payer des briseurs de grève, mettre dans leur poche les journaux, racheter, voir carrément voler, les petits capitalistes, les petits porteurs, s'enrichir encore plus pendant la guerre. Ce roman passionnant est aussi une page de l'histoire du mouvement ouvrier américain, surtout pendant la première guerre mondiale et la révolution russe, dont on voit les soubressauts jusqu'aux usa. La réaction de la grande bourgeoisie américaine, on le voit dans ce livre, était, à ce moment là, à la hauteur de sa peur d'une contagion de la classe ouvrière américaine. Les militants socialistes, et surtout communistes, étaient pourchassés, emprisonnés, tabassés par légion.
Bref, un roman politique, mais aussi d'aventures, écrit sans fioritures, passionnnant.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Et aussi, au passage, un coup de patte contre la religion, alliée bien connue des puissants.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Très sympa et un des rares que je connaisse sur ce sujet.
Ce bouquin n'est ni moraliste ni défaitiste, il raconte simplement la vie de travailleurs dans une boîte. Les sympas et les gros
Ce bouquin n'est ni moraliste ni défaitiste, il raconte simplement la vie de travailleurs dans une boîte. Les sympas et les gros
rudy- moulin à paroles
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
"Un garçon convenable", de Vikhram Seth.
C'est un roman fleuve (1750 pages en deux tomes, pour l'édition du livre de poche). En Inde, au début des années cinquante, peu après l'indépendance, voici l'histoire de personnages appartenant à quatre familles de la bourgeoisie Indienne, liées par le mariage, et plus précisément celle de Lata, jeune fille dont la mère à décidé que, comme sa soeur, elle devait se marier à un "garçon convenable". Elle met donc tout en oeuvre pour dégoter le "mari idéal", pour sa fille, Hindou, de bonne famille, etc. Lata ne l'entend pas de cette oreille. Un étudiant musulman (ce qui mettra sa mère dans tous ses états), un jeune poète (beau frère de son frère), un cadre de milieu populaire, dont l'ambition est de s'élever dans la société, d'obtenir un haut poste, dans l'entreprise de production de chaussures qui l'emploie, graviteront autour d'elle.
Voici donc l'Inde du début de l'indépendance, la puissance du parti du congrès, dont l'un des protagonistes du roman, Mahesh Kapoor, est présenté comme le créateur de la loi d'abolition des Zamindars (gros propriétaires terriens), les frictions entre musulmans et hindous (à propos de la construction d'un temple hindou, près d'une mosquée, ou d'une procession chiite croisant une fête hindoue et provoquant des morts), les croyances, les superstitions des uns et des autres, mais aussi les idées progressistes faisant tant bien que mal leur chemin.
C'est un roman fleuve (1750 pages en deux tomes, pour l'édition du livre de poche). En Inde, au début des années cinquante, peu après l'indépendance, voici l'histoire de personnages appartenant à quatre familles de la bourgeoisie Indienne, liées par le mariage, et plus précisément celle de Lata, jeune fille dont la mère à décidé que, comme sa soeur, elle devait se marier à un "garçon convenable". Elle met donc tout en oeuvre pour dégoter le "mari idéal", pour sa fille, Hindou, de bonne famille, etc. Lata ne l'entend pas de cette oreille. Un étudiant musulman (ce qui mettra sa mère dans tous ses états), un jeune poète (beau frère de son frère), un cadre de milieu populaire, dont l'ambition est de s'élever dans la société, d'obtenir un haut poste, dans l'entreprise de production de chaussures qui l'emploie, graviteront autour d'elle.
Voici donc l'Inde du début de l'indépendance, la puissance du parti du congrès, dont l'un des protagonistes du roman, Mahesh Kapoor, est présenté comme le créateur de la loi d'abolition des Zamindars (gros propriétaires terriens), les frictions entre musulmans et hindous (à propos de la construction d'un temple hindou, près d'une mosquée, ou d'une procession chiite croisant une fête hindoue et provoquant des morts), les croyances, les superstitions des uns et des autres, mais aussi les idées progressistes faisant tant bien que mal leur chemin.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Ceci dit, le roman n'est pas du tout critique vis à vis du congrès, vu à travers les yeux de mahesh kapoor (présenté comme un type très intègre), de nehru, de gandhi, sauf, peut être, brièvement, par la voix d'un élu du parti socialiste, lequel rappelle que la loi d'abolition des zamindars ne changera rien au fait que les possédants s'arrangeront toujours pour être les possédants, et qu'ils seront indemnisés. Par ailleurs, et on le voit à la fin du second tome (de l'édition que je viens de lire) : les zamindars en question finissent par contourner habilement la loi et garder finalement leurs terres.
Pedro- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Avant de mourir, à 41 ans ( du SIDA ) Guy Hocquenghem ( ancien membre de la JCR d'avant Mai 68 , l'ancètre de la LCR ) a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons - fut payé un parcours que Serge July résuma un jour en trois mots : « Tout m’a profité. »
Cet ouvrage qui a plus de quinze ans ne porte guère de ride.
L’auteur nous parle déjà de Finkielkraut, de BHL, de Cohn-Bendit, de Bruckner. Et déjà, il nous en dit l’essentiel. On ignore ce qu’Hocquenghem aurait écrit d’eux aujourd’hui, on sait cependant que nul ne l’écrira comme lui.
Lui qui appartenait à leur très encombrante « génération » - celle des Glucksmann, des Goupil, des Plenel et des Kouchner - se hâtait toutefois de préciser : « Ce mot me répugne d’instinct, bloc coagulé de déceptions et de copinages. » Il aurait souhaité qu’elle fût moins compromise, en bloc, par les cabotinages réactionnaires et moralistes de la petite cohorte qui parasita journaux et « débats ». Il aurait essayé d’empêcher qu’on associât cette « génération »-là aux seuls contestataires qui ouvrirent un plan d’épargne contestation avec l’espoir d’empocher plus tard les dividendes de la récupération.
Renonçant aux apparences de la bienséance, de la suavité bourgeoise propres à ceux qui monopolisent les instruments de la violence sociale, Guy Hocquenghem a usé de la truculence, de la démesure.
Il a opposé sa clameur à la torpeur des temps de défaite.
Son livre éclaire le volet intellectuel de l’ère des restaurations. Les forces sociales qui la pilotaient il y a vingt ans tiennent encore fermement la barre ; les résistances, bien qu’ascendantes, demeurent éparses et confuses. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines. Les repentis ont pris de l’âge et la société a vieilli avec eux.
L’hédonisme a cédé la place à la peur, le culte de l’« entreprise » à celui de la police.
Favorisés par l’appât du gain et par l’exhibitionnisme médiatique, de nouveaux retournements vont survenir.
Lire Guy Hocquenghem nous arme pour y répondre avec ceux qui savent désormais où ils mènent.
Agone Contre-feux
Publié le 4 septembre 2008 par torpedo
Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Je n'aurai qu'un mot,enfin:2",merci romane", pour ce texte et pi...ben rien,ca parle tout seul.
bisous ma biche!!!
bisous ma biche!!!
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
merci à toi et bises !
Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Nombre de messages : 4182
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Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
" El Gaucho " scénario de Hugo Pratt et dessins de Milo Manara .
Ou lire le roman d' Hugo Pratt " Vents lointains " ... c ' est la mème histoire !
Ou lire le roman d' Hugo Pratt " Vents lointains " ... c ' est la mème histoire !
Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
une BD en plus de 10 volumes , l'histoire d'un prolo mutin de la mer noire , anar et fréquentant les cultureux de Paris ... qui va traverser les évènements poltiques de 1920 jusqu'à la la fin de la république espagnole et la victoire des fachos ! En luttant çà va !
Romane(Venise)- Blablateur(euse)
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Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
C'est le grand-pere a Louis la brocante ?
Non!pas sur la tete....je sort....
Non!pas sur la tete....je sort....
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Alexandra Marinina
(en cyrillique : Александра Маринина), criminologue et romancière russe, auteur de romans policiers.
Alexandra Marinina (de son vrai nom Marina Anatolieva Alexeïeva) est née le 16 juillet 1957 à Lvov (Ukraine).
Elle a vécu à Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) jusqu'en 1971 avant de s'installer à Moscou où elle achève en 1979 ses études à la Faculté de Droit Lomonossov de l'Université d'État de Moscou (МГУ).
Elle entre en 1980 à l'Académie du Ministère de l'Intérieur (МВД) de l'Union soviétique avec le grade de lieutenant de police.
Elle y étudie la criminologie et y soutient en 1986 une thèse sur "la personnalité des criminels violents et la prévention de la récidive".
En 1994, elle devient directrice adjointe et rédactrice en chef du service d'édition de l'Institut Juridique Moscovite du Ministère de l'Intérieur de Russie.
Elle prend sa retraite en 1998 avec le grade de lieutenant-colonel de police.
En 1991, elle écrit en collaboration avec son collègue Alexandre Gorkine un premier récit policier : Le séraphin à six ailes (Шестикрылый Серафим), publié à l'automne 1992 dans le magazine Militsiïa ("La police"). Concours de circonstances (Стечение обстоятельств), son récit suivant, qu'elle écrit seule, est publié à l'automne 1993 dans Militsiïa. L'héroïne fétiche de Marinina, Anastassia Kamenskaïa, y apparaît pour la première fois.
Les romans de Marinina (une trentaine à ce jour) sont publiés en Russie dans la collection de romans policiers Tchornaïa kochka (Чёрная кошка, "Le chat noir") des éditions EKSMO (ЭКСМО) depuis avril 1995.
En 1998, lors de la Foire Internationale du Livre de Moscou, Marinina reçoit le titre d'"écrivain de l'année" pour avoir vendu le plus de livres en 1997. Elle est également nommée "succès de l'année" par le magazine Ogonïok. Les livres de Marinina ont été traduits dans plus de vingt langues. En 1999, les aventures de Kamenskaïa ont été l'objet d'une série télévisée diffusée dans plusieurs pays de langue russe.
Les romans de Marinina se distinguent de la majorités des romans policiers russes actuels par leur finesse psychologique.
Là où beaucoup d'auteurs russes se complaisent dans l'étalage de violence et de sexe et dans la fascination pour la mafia et ses mœurs, Marinina propose des intrigues plus solides, mettant en scène l'incorruptible Anastasia Kamenskaïa,
où l'auteur se refuse à toute vulgarité. Ses romans offrent aussi une description réaliste des problèmes quotidiens de la Russie d'aujourd'hui. Il y a assez peu d'action dans ses récits dont une grande part est consacrée à décrire les méthodes de travail et d'analyse des enquéteurs mais aussi leurs relations de travail et leurs difficultés personnelles.
Ouvrages de Marinina traduits en français
Le cauchemar (Украденный сон)
La mort pour la mort (Смерть ради смерти)
La mort et un peu d'amour (Смерть и немного любви)
La liste noire (Чёрный список)
Je suis mort hier (Я умер вчера)
Le styliste (Стилист)
Ne gênez pas le bourreau (Не мешайте палачу)
L'illusion du péché (Иллюзия греха)
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Lien vers quelques livres et auteurs recommandés par les gens du FMR ( dont moi )
http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=8485&pid=223735&st=0&#entry223735
http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=8485&pid=223735&st=0&#entry223735
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
Romane(Venise) a écrit:Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary
Avant de mourir, à 41 ans ( du SIDA ) Guy Hocquenghem ( ancien membre de la JCR d'avant Mai 68 , l'ancètre de la LCR ) a tiré un coup de pistolet dans la messe des reniements. Il fut un des premiers à nous signifier que, derrière la reptation des « repentis » socialistes et gauchistes vers le sommet de la pyramide, il n’y avait pas méprise, mais accomplissement, qu’un exercice prolongé du pouvoir les avait révélés davantage qu’il les avait trahis. On sait désormais de quel prix - chômage, restructurations sauvages, argent fou, dithyrambe des patrons - fut payé un parcours que Serge July résuma un jour en trois mots : « Tout m’a profité. »
Cet ouvrage qui a plus de quinze ans ne porte guère de ride.
L’auteur nous parle déjà de Finkielkraut, de BHL, de Cohn-Bendit, de Bruckner. Et déjà, il nous en dit l’essentiel. On ignore ce qu’Hocquenghem aurait écrit d’eux aujourd’hui, on sait cependant que nul ne l’écrira comme lui.
Lui qui appartenait à leur très encombrante « génération » - celle des Glucksmann, des Goupil, des Plenel et des Kouchner - se hâtait toutefois de préciser : « Ce mot me répugne d’instinct, bloc coagulé de déceptions et de copinages. » Il aurait souhaité qu’elle fût moins compromise, en bloc, par les cabotinages réactionnaires et moralistes de la petite cohorte qui parasita journaux et « débats ». Il aurait essayé d’empêcher qu’on associât cette « génération »-là aux seuls contestataires qui ouvrirent un plan d’épargne contestation avec l’espoir d’empocher plus tard les dividendes de la récupération.
Renonçant aux apparences de la bienséance, de la suavité bourgeoise propres à ceux qui monopolisent les instruments de la violence sociale, Guy Hocquenghem a usé de la truculence, de la démesure.
Il a opposé sa clameur à la torpeur des temps de défaite.
Son livre éclaire le volet intellectuel de l’ère des restaurations. Les forces sociales qui la pilotaient il y a vingt ans tiennent encore fermement la barre ; les résistances, bien qu’ascendantes, demeurent éparses et confuses. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines. Les repentis ont pris de l’âge et la société a vieilli avec eux.
L’hédonisme a cédé la place à la peur, le culte de l’« entreprise » à celui de la police.
Favorisés par l’appât du gain et par l’exhibitionnisme médiatique, de nouveaux retournements vont survenir.
Lire Guy Hocquenghem nous arme pour y répondre avec ceux qui savent désormais où ils mènent.
Agone Contre-feux
Publié le 4 septembre 2008 par torpedo
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
rachel a écrit:Lien vers quelques livres et auteurs recommandés par les gens du FMR ( dont moi )
http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=8485&pid=223735&st=0&#entry223735
Page Web inaccessible , dommage !!!
Re: Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?
rachel a écrit:Alexandra Marinina
(en cyrillique : Александра Маринина), criminologue et romancière russe, auteur de romans policiers.
Alexandra Marinina (de son vrai nom Marina Anatolieva Alexeïeva) est née le 16 juillet 1957 à Lvov (Ukraine).
Elle a vécu à Léningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) jusqu'en 1971 avant de s'installer à Moscou où elle achève en 1979 ses études à la Faculté de Droit Lomonossov de l'Université d'État de Moscou (МГУ).
Elle entre en 1980 à l'Académie du Ministère de l'Intérieur (МВД) de l'Union soviétique avec le grade de lieutenant de police.
Elle y étudie la criminologie et y soutient en 1986 une thèse sur "la personnalité des criminels violents et la prévention de la récidive".
En 1994, elle devient directrice adjointe et rédactrice en chef du service d'édition de l'Institut Juridique Moscovite du Ministère de l'Intérieur de Russie.
Elle prend sa retraite en 1998 avec le grade de lieutenant-colonel de police.
En 1991, elle écrit en collaboration avec son collègue Alexandre Gorkine un premier récit policier : Le séraphin à six ailes (Шестикрылый Серафим), publié à l'automne 1992 dans le magazine Militsiïa ("La police"). Concours de circonstances (Стечение обстоятельств), son récit suivant, qu'elle écrit seule, est publié à l'automne 1993 dans Militsiïa. L'héroïne fétiche de Marinina, Anastassia Kamenskaïa, y apparaît pour la première fois.
Les romans de Marinina (une trentaine à ce jour) sont publiés en Russie dans la collection de romans policiers Tchornaïa kochka (Чёрная кошка, "Le chat noir") des éditions EKSMO (ЭКСМО) depuis avril 1995.
En 1998, lors de la Foire Internationale du Livre de Moscou, Marinina reçoit le titre d'"écrivain de l'année" pour avoir vendu le plus de livres en 1997. Elle est également nommée "succès de l'année" par le magazine Ogonïok. Les livres de Marinina ont été traduits dans plus de vingt langues. En 1999, les aventures de Kamenskaïa ont été l'objet d'une série télévisée diffusée dans plusieurs pays de langue russe.
Les romans de Marinina se distinguent de la majorités des romans policiers russes actuels par leur finesse psychologique.
Là où beaucoup d'auteurs russes se complaisent dans l'étalage de violence et de sexe et dans la fascination pour la mafia et ses mœurs, Marinina propose des intrigues plus solides, mettant en scène l'incorruptible Anastasia Kamenskaïa,
où l'auteur se refuse à toute vulgarité. Ses romans offrent aussi une description réaliste des problèmes quotidiens de la Russie d'aujourd'hui. Il y a assez peu d'action dans ses récits dont une grande part est consacrée à décrire les méthodes de travail et d'analyse des enquéteurs mais aussi leurs relations de travail et leurs difficultés personnelles.
Ouvrages de Marinina traduits en français
Le cauchemar (Украденный сон)
La mort pour la mort (Смерть ради смерти)
La mort et un peu d'amour (Смерть и немного любви)
La liste noire (Чёрный список)
Je suis mort hier (Я умер вчера)
Le styliste (Стилист)
Ne gênez pas le bourreau (Не мешайте палачу)
L'illusion du péché (Иллюзия греха)
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