Est ce que quelqu'un lit sur ce forum?

[Pedro]

Rappel du premier message :

C'est dingue, je suis le seul à faire des critiques de livre, sur ce forum! Ou alors vous ne lisez que des daubes et vous estimez que cela ne vaut pas la peine d'en faire tout un laïus?

[Pedro]

Oltretorrente - de Pino Cacucci :

Ce roman historique raconte l'attaque de Parme par les squaddri fascistes, en 1922, italo balbo en tête, et la résistance victorieuse de la population laborieuse organisée dans les "Arditi del Popolo".
Parme fut la seule défaite fasciste, trop tard, hélas, quelques mois avant la fameuse marche sur Rome et la prise de pouvoir de mussolini.
Elle montre qu'il était possible de mettre à terre le fascisme. Pour cela, il aurait fallu que les socialistes, plutôt que de rechercher des compromis (pactes de pacification) avec les chemises noires, ou d'essayer de faire appel à une armée qui, généralement, restait passive, voire, s'en prenait à celles et ceux qui résistaient aux chemises noires, sous le prétexte qu'ils étaient des fauteurs de désordre, et les Communiste, parti alors tout jeune et inexpérimenté, organisent la classe ouvrière, pour une lutte sans merci.
Depuis la fin de la guerre, les fasci créées par mussolini semaient la terreur, dans les campagnes, ou ils étaient financés par les grands propriétaires terriens, et dans les villes, ou ils étaient financés par les grands industriels.
1919 et 1920 furent deux années marquées par de grandes luttes : grèves, occupations de terres, etc. Dans le même temps, une crise économique sévissait. La grande bourgeoisie, les grands propriétaires terriens, craignant que la révolution Bolchévique ne fasse tache d'huile, financèrent à plein des groupes, pour la plupart constitués d'anciens combattants n'ayant pas retrouvé leur place dans le civil, de voyous sans foi ni loi, etc. Les principales cibles des chemises noires étaient donc les travailleurs organisés, dans des syndicats ou des partis.
Des hommes, donc, comme le député socialiste Picelli, ou l'anarchiste Cieri, furent les principaux chefs de la résistance Parmesane. Ils montrèrent par là que les fascistes ne pouvaient plier que devant des gens qui frappaient plus fort qu'eux.
Une leçon toujours à méditer.

[leoloden]

Je viens de terminer le dernier Fred Vargas"Dans les bois éternels", plaisant mais pas le meilleur Vargas à mon goût.J'avais adoré"L'homme à l'envers" et "L"homme aux cercles bleus".
Toujours au rayon polar(bien qu'il n'écrive pas que ça) j'aimerais faire partager mon amour de Pierre Magnan et de son héros récurrent le commissaire Laviolette."Les courriers de la mort" et "Les charbonniers de la mort" sont pour moi ses oeuvres majeures avec "La maison assassinée" plus connu et adapté à la télévision.
J'ai relu avec plaisir et émotion "La vie devant soi" d'Emile Ajar(Romain Gary en fait).
Enfin, pour les amateurs de BD,"Là-bas" de Tronchet et Sibran et "L'aigle sans orteils" de Lax,tous deux dans l'excellente collection "Aire Libre- Dupuis", méritent vraiment d'être lus.

[Pedro]

Je viens de terminer "La françafrique", de F X Vershave. Voilà un violent réquisitoire contre la politique Française menée en Afrique, depuis la décolonisation. Le rôle de la France, via son armée, mais aussi les mercenaires (généralement liés à l'extrême-droite), les réseaux tissés par le sinistre foccart, utilisés par pasqua, mais aussi mitterrand, chirac.
La France, à appuyé, dans les années soixante, le massacre des Bamiléké, au Cameroun, la guerre au biafra (pour tenter de réduire le nigéria, puissance locale, plutôt en lien avec les Anglo-saxons), la guerre au libéria, généralement avec l'aide de ses amis : houphouet-boigny, eyadéma, etc. Des dirigeants nationalistes qui avaient le malheur de ne pas lui plaire furent ses victimes : Olympius, au Togo, Lumumba, au Zaire, etc.
Ici est expliqué, aussi, le rôle véritable d'Elf, société créée dans les années soixante, par Guillaumat, ordonnée par de gaulle, "véritable service secret moderne à vocation économico-politique" (comme le dit l'auteur).
Vershave décrit aussi comment la soi-disant apd (aide pour le développement), est détournée, au profit des dictateurs à la solde de la france, bien sûr, mais aussi des grands partis politiques français, qui trouvent là de l'argent pour financer leurs campagnes électorales.
L'auteur nous explique aussi, comment, depuis quelques décennies, par la dette, on étouffe le développement économique de tout un continent.
Enfin, pour terminer le résumé de ce livre, lequel part du génocide au Rwanda et de l'immense responsabilité de la france, je citerai une phrase de mitterrand, qui illustre toute l'ignominie dont pouvait être capable le personnage :

(en parlant du génocide au Rwanda) : "Un génocide dans ses pays là, ce n'est pas très important".

[Pedro]

Dans la Francafrique, on apprend aussi que des mercenaires serbes, de ceux qui ont commis des massacres à srebrenica, ont été recyclés par la france, à la fin des années 90, pour sauver des régimes comme celui de mobutu.

[Pedro]

Les Pilliers de la terre, de Ken Follett.

Magnifique épopée moyennâgeuse, de 1050 pages, contant les aventures de bâtisseurs de cathédrale, essentiellement en Angleterre, décrivant passionnément la vie à cette époque,les liens sociaux, les échanges. Très intéressant, historiquement.
A la base du récit, un navire coule, au large de Cherbourg. Celui-ci transportait le dernier héritier en ligne directe de la couronne d'angleterre. Le roi meurt (henri premier), une guerre civile va s'ensuivre, et le royaume va être au mains des différents barons, les alliances changeant, d'ailleurs, au gré des victoires de tel ou tels camps (celui du roi stephen, un des bâtards d'henri, celui de la reine Maud, sa fille, alliée à son demi-frère, Robert de Glouscester). Dans l'affaire, évidemment, l'église jouera son rôle.
On voit, d'ailleurs, dans le bouquin, combien la construction d'une cathédrale (qui s'élevait sur plusieurs décennies), pouvait grever les budgets. L'auteur nous montre aussi l'évolution architecturale.
N'oublions pas les personnages du livre, attachants ou odieux, qui rendent le livre passionnant.

[stan]

Pas grand chose à dire de plus sur ce bouquin passionant ; c'est un pavé mais qui se dévore sans ennui ...Un vrai beau roman où on apprend plein de trucs et qui fait gamberger ....

[stan]

Je suis en train de terminer "1936,LE SURSAUT DU MONDE OUVRIER " édité par Lutte Ouvrière.
Les entrées en lutte de la classe ouvrière en 36 , en France mais aussi dans le monde .

Un outil indispensable ,qui démonte avec clarté la légende des "acquis du Front populaire , telle que les réformistes et les staliniens l'ont construite et imposée jusqu'à aujourd'hui.

On rage (comme souvent !) de l'absence d'un véritable parti communiste qui ouvre des perpectives aux luttes en dénonçant les faux amis "de gauche" et les directions syndicales pourries qui emmènent les travailleurs dans l'impasse et au bout du compte à de sanglantes défaites...
Ca donne encore plus envie de le construire ,ce parti communiste...!!!!

[rachel]

http://forumlo.cjb.net/index.php?showtopic=18235&st=0&#entry200829

[rachel]

J'ai relu un roman lu il y a quelques années : " J'étais Dora Suarez " de Robin Cook , je vous propose la présentation que j'en ai trouvé sur un forum de fans de polars et de noir :

Il est des livres qui sont comme des maladies. Une fois que vous les avez touchés, vous êtes condamnés à vivre un long moment avec. Encore faut-il être un terrain favorable pour que la contamination vous gagne. D’ailleurs, un roman qui pose en exergue une phrase telle que “La tragédie de l’assistance, c’est qu’elle n’arrive jamais” dit d’emblée que la douleur est au rendez-vous et qu’il n’y aura pas de fin heureuse. Cette phrase claque comme une épitaphe.

Le cauchemar vous happe dès les premières lignes. Si le livre était un tombeau, vous seriez assurés de ne plus revoir la lumière. De quoi est-il question ? De sordides faits divers. Comme d’habitude. Rien de nouveau sous l’astre ténébreux du polar. Un patron de bordel à la tête explosée comme un oeuf à la coque renversé, une dame âgée écrabouillée dans son horloge murale, une jeune femme massacrée à la hache. Le tout dans un périmètre d’un kilomètre et demi et perpétré quasiment dans la même heure. Londres reste et demeure un haut lieu de la civilisation. Voilà donc du carnage en tube pour assaisonner le quotidien des amateurs de frissons. Sauf que l’auteur comme le personnage narrateur de “J’étais Dora Suarez” sont revenus de tout. Et désormais, ils sont dans l’empathie. Dans l’empathie active, en ce qui concerne le protagoniste, sergent de police, enquêteur de l’A 14, Service des Décès non élucidés. Ce qui fait que ce polar ne prend pas la voie banalisée des productions classiques. Il dépasse l’histoire. Il ne se contente pas des faits. Il met de la souffrance là où ça fait mal. Son antienne est d’affirmer qu’il faut avoir été confronté à un drame personnel pour comprendre les drames autour de soi.

Bien sûr, Tom, n’est pas le premier flic ou détective de papier a avoir eu du malheur dans sa vie. On pense à Bird de “Tout ce qui meurt” de John Connoly. On pense à Joubert de “Jusqu’au dernier” de Deon Meyer. A Robicheaux de James Lee Burke et quelques autres, dont la perte d’êtres chers a transformé leur vision du monde. Mais aucun, comme Tom, n’a eu cette révélation d’être au moins le vengeur des victimes, à défaut de pouvoir leur venir en aide. Le secours arrive toujours trop tard. Dans son métier de flic, ce n’est pas seulement son honneur qui est en jeu, c’est celui du pays entier. S’est perdu le culte des morts, du temps où les morts étaient aussi ardemment aimés que les vivants, mais lui, à son niveau, avec ses faibles moyens, il veut redonner aux victimes la paix et l’estime auxquelles elles ont droit.

“Si vous voulez que nous vivions, nous vivrons tous - sinon, nous mourrons. Mais faites justice pour nous, qui en avons été privé”, a écrit Dora Suarez, comme si elle s’adressait à celui qui, plus tard, chercherait à obtenir réparation en son nom.

La vie en société est mal faite, puisque les innocents sont des proies, mais au moins qu’il y ait une part de justice, que ceux qui traquent les assassins soient des anges exterminateurs. Ce n’est qu’ainsi que Tom voit son métier. Comme un sacerdoce qui se moque des bonnes manières. Il tient à être sale, car la rue est sale. Il refuse de travailler en équipe, craignant le carriérisme, le zèle mal placé, les compromissions, l’hypocrisie de certains, prêts à glisser la merde sous le tapis, uniquement concentrés sur les objectifs de la hiérarchie. Tom a été suspendu après les abominations d’une précédente enquête qui lui ont fait perdre un enfant et qui ont rendu folle son épouse. S’il accepte de revenir à l’A 14, ce n’est pas sans conditions. Il veut agir à sa guise. La Voix, c’est à dire le patron invisible et sans nom de l’unité, accepte. Quant aux autres cheffaillons, il ne se gêne pas pour les envoyer paître. Il a l’art de claquer le bec aux supérieurs. “Les médiocres savent toujours quand il faut s’écraser.” Il peut tout se permettre, n’ayant plus rien à perdre, se considérant comme mort, comme enseveli.

“Savez-vous que je pleure dans mon sommeil ? Croyez-vous qu’un homme ne puisse pas pleurer dans son sommeil ?”
S’il pleure la nuit en pensant aux victimes, il se démène le jour pour retrouver les coupables. Et venger, dans la légalité, ou au-delà de la légalité, est l’unique moyen de ramener les personnes assassinées parmi nous, comme si la mort ne s’était jamais produite. En l’occurence, il s’agira de faire remonter des enfers la jeune Dora Suarez, trucidée à la hache par un psychopathe. Le baiser que donne Tom à la dépouille sur le lieu du crime scelle son serment. Phrase après phrase, le journal intime de Dora le lui rappellera en permanence. Croire que Tom tombe amoureux de la morte est un non-sens. Tom n’est pas le policier de “Laura” - film d’Otto Preminger -, en extase devant le portrait peint de la victime. Il voit en Dora toutes les victimes, et puisqu’elle est femme, il la considère comme sa soeur, sa fille, son épouse, sinon il n’y a pas lieu d’être flic. S’il reste un officier subalterne, refusant toute promotion, c’est délibérément pour ce choix, faire ce qu’il a à faire, sans qu’on puisse exercer sur lui une quelconque pression. Cette force qu’il trouve en lui, décuplée grâce à la voix fantomatique de Dora, s’avère cruciale pour affronter plus que le tueur, qui n’est qu’un symbole d’une société gangrenée, car ce qu’il trouve en face de lui, c’est la mort en action. On est au début des années 90. Rappelez-vous. Le sida, le sarcome de Kaposi, l’horreur. Malgré ça, les malhonnêtes continuent à vouloir faire du profit. Les malades fortunés monnayent leurs plaisirs, et tant pis pour les dégâts collatéraux.
deuil.
Si chaque mot du carnet de Dora vrille l’âme de Tom, il en est de même de chaque phrase de Robin Cook, dont la plume trempe dans l’encre du désespoir. Affaire crapuleuse, détails répugnants, vision de l’enfer dans un cadre respectable, ni l’auteur ni le lecteur ne s’y complaisent. C’est simplement un constat, à l’honneur du roman policier, seul capable d’emmener le fait divers sur un terrain philosophique. Ce que ne font ni les médias, ni le cinéma. La voix de Robin Cook est assez forte pour retourner les clichés et nous montrer l’envers du monde visible.
“J’étais Dora Suarez” est sous-titré : un roman en deuil ...

... http://97938.aceboard.fr/97938-1114-15879-0-Scarpetta-pseudo.htm

[rachel]

http://kultura.over-blog.com/article-2624377.html

[corto maltese 89]

Apres les chardons du baragan,d'istrati(cela se passe en roumanie vers 1907),j'attaque le ciment de fédor gladkov.Des Gars essaient de remettre en marche une usine,mais ils se heurtent a la bureaucratie naissante.J'en suis au début.

[rachel]

"Les chardons du Baragan" c'est un des bouquins avec lesquels je suis sorti de l'enfance .... Panait Istrati est un grand écrivain à découvrir dans toutes ses dimensions humaines politiques artistiques ...

[FierrotLePou]

Je viens de terminer le dernier Fred Vargas"Dans les bois éternels", plaisant mais pas le meilleur Vargas à mon goût.J'avais adoré"L'homme à l'envers" et "L"homme aux cercles bleus".

Peut-être pas le meilleur, non. Mais le coup de "la Boule" sur la piste du lieutenant Retancourt parcourant des kilomètres tel un chien de sauvetage, c'est quand même un morceau de bravoure. Et tenir 20 pages là-dessus en faisant rire le lecteur c'est du grand art.

[Lucifer]

Jean Claude IZZO:
Si vous aimez Marseille,vous serrez ravi,si vous détestez Marseille,vous risquez de changer d'avis.
En plus de faire de sa ville un personnage dans la plus part de ses romans,de la décrire sous toutes ses facettes,J.C.dépeint ses personnages,a la fois comme une mere possessive et comme un pere sévere,intransigeant,il n'y a pas chez lui,les bons d'un coté et les méchants de l'autre,mais des femmes et des hommes avec leur complexité,leur force et leur faiblesse.
Pour y gouter le mieux est de commencer par sa trilogie de Fabio Montale(Total Khéops,Chourmo,Soléa)on peut trouver les 3 séparément chez les bouquinistes,mais le mieux c'est de prendre la trilogie en 1 vol.(folio/policier)car il y a une breve(35 pages)biographie de J.C.en intro.par Nadia Dhoukar,et tout ca pour 10 euros....que demande le peuple.

[rosalita]

oui je lis , mais les pages cinéma , je les ai perdues.....

j'ai vu le film la sentinelle en dvd , qu'en pensez-vous ?


bone semaine à tous je vous embrasse
grainedefolie

[Lucifer]

je sais pas,j'ai pas vu.C'est tiré d'un livre?,tu l'a lu?,lire les pages cinéma,tu veut dire regarder les images?

[rosalita]

je ne sais plus où poster les sujets concernant les films , le cinéma ...

alors je poste sur : est-ce que quelqu'un lit sur ce forum
mais c'est sans doute faux


bisous graine

[rachel]

https://emma-en-ligne.forumactif.com/viewtopic.forum?t=104 bize !

[rachel]

https://emma-en-ligne.forumactif.com/viewtopic.forum?t=1380 bonne journée ici et ailleurs !!!

[rosalita]

grainedefolie

[rachel]

Rachel ( bonnenuit )

[Lucifer]

Rachel ( bonnenuit )

C'est Clémentine Autain? , la chouchoute a Rachel?

[rachel]

STOP !!! Clémentine Autain n'est pas ma chouchoutte ( elle n'est pas mon ennemie non plus ) ; cette jeune femmme là est une américaine US opposée à la guerre du Bush en Irak ( photo prise en Caroline et prétée par un camarade belge )

[Lucifer]

(la photo d'une américaine,contre la guerre en Irak,prétée a un Francais par un Belge,pourquoi pas une internationale pendant que t'y est?)

Pour en revenir aux livres:Lilian Jackson Braun.que je conseil a tous en général,et a Rachel en particulier.

[rachel]

Lilian Jackson Braun " Le chat qui ... " ( IO/I8 ) avec Jim Qwilleran , Yom Yom et Koko ... je les découvert dans les années 9Os toute la collection ... et relu là depuis Janvier !!!

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