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Qui se cache derrière la Semaine du goût ?

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megere Qui se cache derrière la Semaine du goût ?

Message par Proudhon Jeu 13 Oct - 16:00

Qui se cache derrière la Semaine du goût ?
AGROALIMENTAIRE Inventée par l'industrie sucrière, cette opération permet à l'industrie agroalimentaire de redorer son blason à l'heure où ses détracteurs l'accusent de favoriser l'obésité.

Jean-François Arnaud
[12 octobre 2005]

ELLE EXISTE depuis seize ans maintenant. Ce n'était à l'origine que la Journée du goût, une animation pour les écoles primaires et organisée au Palais de la découverte. Elle avait été créée par l'industrie du sucre à une époque où la concurrence des édulcorants de synthèse inquiétait cette filière prospère mais menacée par la vague de l'allégé.


La croisade du goût était alors la réponse du berger à la bergère. La riposte des produits accusés d'être trop sucrés à leurs concurrents light, accusés eux de priver les consommateurs du plaisir en offrant des aliments sans saveur. «On a accompagné le phénomène du retour aux produits naturels et notre campagne a pris de l'ampleur», témoigne Caroline Bilger, à la fois coordinatrice de la Semaine du goût et salariée du Cedus, l'organisme de défense et de promotion de l'industrie sucrière.


Nestlé, Fleury Michon, Kronenbourg...


Rien d'étonnant à ce qu'un tel combat ait prospéré dans un pays comme la France. A tel point qu'aujourd'hui la Semaine du goût est devenue une véritable institution, parrainée par le ministère de l'Agriculture, soutenue par les grands noms de la gastronomie (grands chefs et chroniqueurs) et financée par une vingtaine d'interprofessions, d'entreprises et de groupes alimentaires (Sara Lee, le Groupe Castel, le Centre interprofessionnel de la viande, Fleury Michon, Kronenbourg, Entremont... et plus étonnant, Gaz de France). Le tout pour un budget d'un million d'euros. «Nous expédions plus de 6 000 kits dans les écoles et allons offrir des repas à prix allégés aux étudiants dans près de 500 restaurants», explique Caroline Bilger.


Les moyens déployés paraissent importants, mais la mise de départ est largement remboursée par les très nombreuses retombées médiatiques. «Il ne s'agit pas pour les entreprises de promouvoir leurs marques et leurs produits mais de faire progresser l'idée de la diversité alimentaire», soulignent les promoteurs de l'opération. Ce combat permet à l'industrie de redorer son blason. Car, de plus en plus, l'agroalimentaire est accusée de favoriser l'obésité qui toucherait 20% des enfants. Le gouvernement semble avoir choisi son camp en privilégiant la santé sur le plaisir. Les distributeurs automatiques sont maintenant proscrits dans les écoles et la Loi de santé publique oblige depuis peu les industriels à payer une taxe obésité sur leurs budgets publicitaires.


Avec la Semaine du goût, une semaine par an, les accusés redressent la tête et communiquent sur le plaisir, là où tout le reste de l'année on compte les calories et où l'on conseille de remplacer la charcuterie par des légumes verts (voir le Plan national nutrition santé). La bataille, un temps discrète, est maintenant sur la place publique. La dernière campagne publicitaire du Cedus prévient solennellement les gourmets : «Qui voudrait d'un monde interdit au sucre ?»
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