fuam
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise

Aller en bas

Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise Empty Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise

Message par Pedro Jeu 27 Avr - 13:38

http://actu.wanadoo.fr/index.html?iCata_newsItemId=mmd--francais--journal_internet--une&iArti_newsItemId=060427061128.zimjwcaz


Le capitalisme dans toute sa vérité. Voilà une entreprise qui était soi-disant en faillite, il y a peu. Le gouvernement et les médias avaient fait tout un cirque, parlant, pour la première fois, de "patriotisme économique". Dans les faits, donc, l'état, c'est à dire le contribuable, à renfloué, épongé les dettes du groupe, au prix de sacrifices, évidemment, pour les travailleurs d'alsthom.
Aujourd'hui, l'état cède ses parts. La promesse de profits juteux est là, et la bourse vient de saluer l'accord qui vient de voir le jour, en faisant faire un bond à l'action d'alsthom.
Comme d'habitude, les capitalistes laissent le soin à l'état de s'occuper des dettes, et récupèrent la mise au moment ou tout repart.
Pedro
Pedro
Blablateur(euse)

Masculin
Nombre de messages : 4132
Age : 57
Localisation : Petrograd
Date d'inscription : 13/09/2004

Revenir en haut Aller en bas

Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise Empty Re: Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise

Message par Pedro Jeu 27 Avr - 14:03

Le résultat du "patriotisme économique, pour les travailleurs d'alsthom :

Dans les entreprises Lutte Ouvrière n°1854 du 13 février 2004

--------------------------------------------------------------------------------
Alstom-Rateau La Courneuve(93) : les travailleurs ripostent aux licenciements

--------------------------------------------------------------------------------

Après l'annonce de 345 suppressions d'emplois par la direction d'Alstom sur le site de La Courneuve en Seine-Saint-Denis, licenciements qui s'inscrivent dans un plan général qui concerne plusieurs sites Alstom dont celui de Belfort (voir LO n°1853), les travailleurs de ce site, ont entamé la riposte.

Lundi 9 février au matin, la CGT lançait un appel à une assemblée générale, les délégués mais aussi des travailleurs non délégués étaient présents à la porte de l'usine pour inviter à cette assemblée. Les 160 travailleurs présents ont décidé, à une large majorité, de faire grève toute la journée et sont allés exiger de la direction locale qu'elle fasse savoir à la direction générale que nous voulions discuter d'autre chose que des miettes qui accompagnent son plan de suppressions d'emplois.

En attendant la réponse, nous avons bloqué la porte principale de l'usine jusqu'à l'heure du repas. En début d'après-midi, la direction générale faisait savoir qu'elle voulait bien recevoir les membres de la "commission de suivi" du plan social à une date... non précisée. En fait en choisissant la dénomination de cette commission, elle veut faire entériner par ceux qui y participeraient l'idée même du "plan social". Une nouvelle assemblée générale était réunie qui décidait de prolonger le blocage de la porte principale jusqu'au soir. Cela a permis des discussions nombreuses et animées sur la situation.

Mardi matin, la grève était reconduite par 120 travailleurs pour la journée. Une journée un peu particulière puisque c'était le jour choisi par la CGT pour célébrer le centenaire de l'usine, que tout le monde continue d'appeler "Rateau". Cette célébration, un peu incongrue dans la situation, devait se dérouler dans l'usine. La direction s'y est finalement refusée même si elle en a assuré en grande partie le financement, craignant à juste titre que nous ne fêtions ce centenaire à notre manière en manifestant notre colère. Le centenaire s'est donc tenu dans une salle municipale avec la seule CGT.

Une manifestation de 300 personnes a sillonné les rues de La Courneuve, regroupant actifs et retraités conviés pour l'occasion. Certains des manifestants brandissaient des pancartes: "1903-2003, Rateau, CGE, Alsthom, Alcatel, etc., etc. ; cent ans de profits. Non aux suppressions d'emplois!"; citant les PDG successifs "Tchuruk, Suard, Bilger, Kron, coupables et responsables. Non aux licenciements" ou encore les actionnaires "Alcatel et Marconi ont piqué 8 milliards de francs dans les caisses d'Alsthom, ce n'est pas aux travailleurs d'en faire les frais".

Après la manifestation, c'était la réception avec petits fours, champagne étiqueté "Rateau" pour la circonstance, volailles rôties et... le petit fils du fondateur de l'usine, Auguste Rateau. Quelques-unes des mille médailles frappées par la monnaie de Paris à l'effigie dudit Auguste ont été distribuées aux travailleurs.

Après la manifestation, ceux-ci ont quasiment tous assisté à la célébration. Mais, parmi eux, beaucoup trouvaient cela un peu surréaliste étant donné la situation. Et après cette parenthèse les choses sérieuses reprendront, il est prévu de nous rendre jeudi 12 février au siège social d'Alstom, avenue Kléber avec les travailleurs des autres établissements du site.

Correspondant LO


Pedro
Pedro
Blablateur(euse)

Masculin
Nombre de messages : 4132
Age : 57
Localisation : Petrograd
Date d'inscription : 13/09/2004

Revenir en haut Aller en bas

Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise Empty Re: Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise

Message par Pedro Jeu 27 Avr - 14:10

Leur société Lutte Ouvrière n°1834 du 26 septembre 2003

--------------------------------------------------------------------------------
Alstom : les actionnaires surnagent, mais combien de travailleurs jetés par-dessus bord ?

--------------------------------------------------------------------------------

La presse qui se réjouit du "sauvetage" d'Alstom ne parle évidemment pas de ceux des travailleurs, des milliers, qui vont être balancés par-dessus bord à l'occasion de ce sauvetage.

Le gouvernement et les banquiers actionnaires d'Alstom ont donc trouvé le moyen de satisfaire la Commission de Bruxelles et Alstom ne fera pas faillite... tout de suite, en mettant alors à la rue ceux qui auront échappé à la vague actuelle. Les actionnaires d'Alstom ont peut-être moins bien réussi de leur point de vue que d'autres, mais les travailleurs perdent à tous les coups.

Les multiples restructurations dont est jalonnée l'histoire du groupe depuis une trentaine d'années montrent bien que ce n'est pas ce qu'on produit et comment on le produit qui est en cause mais combien cela rapporte de profits et comment on peut encore en faire plus.

Il y eut les multiples rachats, fusions, entamés par Ambroise Roux lors de l'entrée d'Alsthom dans la Compagnie Générale d'Electricité (CGE) en 1969. En 1987, la CGE s'associa avec le britannique GEC, pour devenir GEC-Alsthom, dont les deux principaux actionnaires étaient Alcatel, pour la partie française, et Marconi, pour la partie anglaise.

Puis il y eut la bulle spéculative sur l'industrie des télécommunications. Alcatel et Marconi se séparèrent d'Alsthom, une industrie à taux de profit trop bas pour eux (ils exigeaient alors de 8 à 10% de bénéfice par an, voire plus). Ils larguèrent donc Alstom en 1998 non sans avoir prélevé 1,2 milliard d'euros sur sa trésorerie, alors qu'ils avaient, jusque-là, engrangé régulièrement 40% de profits. Les gros requins sont gros parce qu'ils mangent les plus petits.

Puis les rachats continuèrent: ABB, un groupe helvético-suédois, et Cégélec, vendu par Alcatel à Alstom.

Mais cela n'empêcha pas les spéculateurs, appartenant au même monde que les actionnaires d'Alstom, de jouer le titre du groupe à la baisse. Et l'action cotée à une trentaine d'euros en 1999, tomba à moins de 2 euros il y a quelques mois.

Et durant toutes ces années, toujours pour la course aux profits, il y eut des plans de licenciements dans tous les secteurs du groupe: aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire, à l'usine de Belfort, à celle de La Courneuve. Il y eut aussi plusieurs fermetures d'usines.

En mai de cette année, Alstom annonça de nouveau des plans de licenciements: 5000 en Europe, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Suisse, en Pologne, en Italie, dont 2000 en France. A Belfort, plus de 900, qui concernent les 3000 travailleurs Alstom du site, où les effectifs ont déjà fondu ces dernières années à travers les plans successifs de licenciements; le dernier en date, bouclé fin 2002, a mis dehors 600 travailleurs. Et puis tous ceux qui ont été "externalisés", l'emballage, l'imprimerie, la maintenance, etc., devenus sous-traitants d'Alstom, sont aussi menacés, à l'instar des 150 de l'ancienne chaudronnerie qui ont été licenciés deux ans après leur "externalisation".

À chaque restructuration, à chaque rachat, à chaque fusion, des milliers de salariés ont été licenciés en France et dans le monde. Alors aujourd'hui, quand Kron, le nouveau PDG, déclare que la situation actuelle est due à la conjoncture, il ment.

C'est la course au profit qui est en cause. Sans honte, après avoir bénéficié pendant des décennies des commandes d'État et après avoir empoché les profits qui allaient avec, Alstom réclame l'aide du gouvernement pour éviter un dépôt de bilan.

Raffarin accourt et se vante de tout faire pour sauver les emplois, mais lui aussi, il ment. Le gouvernement n'a jamais demandé à Alstom de renoncer à ses plans de suppressions d'emplois successifs, pas plus au dernier en date de mars 2003 qu'aux précédents. Au contraire, il les a toujours accompagnés. Il ne faut pas confondre sauver Alstom et sauver les emplois. Le plan de sauvetage de l'État français a pour seul but de venir à la rescousse des banques qui auraient eu gros à perdre en cas de dépôt de bilan.

Mais qu'on contrôle les comptes, tous les mouvements de fonds, toutes les fortunes accumulées par tous les actionnaires passés et présents, et on verra s'il n'y a pas de quoi assurer un avenir décent à tous les salariés.

Les capitalistes, les actionnaires, les gouvernements à leur service, conduisent le monde du travail à la misère et à la détresse, et cela, que leurs affaires soient florissantes ou non.

Pour refuser de subir les conséquences d'une situation dans laquelle les travailleurs n'ont aucune responsabilité, il faut imposer l'interdiction des licenciements et un droit de regard sur les fortunes des plus gros actionnaires.

Tout est opaque dans la comptabilité d'une grande entreprise comme Alstom qui emploie pour le moment 118000 salariés dans le monde, qui brasse des milliards de commandes dans le ferroviaire, les centrales électriques ou les paquebots. Les actionnaires actuels sont responsables d'une dette de 5 milliards d'euros. Où est passé l'argent depuis l'entrée en Bourse d'Alstom? Voilà le bilan d'un monopoly fait de rachats, cessions, spéculation, où les financiers siphonnent les caisses et s'enrichissent de la suppression de milliers d'emplois.

Pedro
Pedro
Blablateur(euse)

Masculin
Nombre de messages : 4132
Age : 57
Localisation : Petrograd
Date d'inscription : 13/09/2004

Revenir en haut Aller en bas

Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise Empty Re: Alstom : l'état renfloue, les capitalistes ramassent la mise

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum