REQUISITION!...OPPOSABLE!

Arlette Laguiller réclame la construction de "centaines de milliers de logements"

PARIS (AP) - "Qu'on construise tout de suite les centaines de milliers de logements qui manquent", a demandé mercredi la candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller, pour qui seule cette construction de logements permettrait de répondre aux difficultés des mal-logés.

"Il n'y aura pas de solution si l'Etat ne fait pas un énorme programme de construction de logements sociaux confortables, et avec des loyers qui soient abordables par des salariés ouvriers, y compris par des salariés précaires", a déclaré Arlette Laguiller sur LCI.

La candidate d'extrême gauche a souhaité que l'Etat prévoit un "budget logement extrêmement important" et qu'il "fasse construire les logements qui manquent, y compris en réquisitionnant des terrains, y compris en réquisitionnant ces immeubles de bureaux qui, dans Paris, ne sont pas occupés".

Elle a rappelé que le problème de logement concerne, au-delà des sans-abris, plusieurs centaines de personnes mal-logées, hébergées chez des proches ou en attente d'un logement social.

Arlette Laguiller a également appelé "la population ouvrière" à "avertir la gauche" et Ségolène Royal en votant pour Lutte ouvrière au premier tour de la présidentielle. Même si "une certaine haine" de Nicolas Sarkozy pousse les électeurs à choisir Ségolène Royal au premier tour, "les travailleurs l'auront à l'oeil parce qu'ils ne font pas entièrement confiance" à la candidate socialiste, a-t-elle estimé.

Enfin, elle a affirmé qu'elle disposait déjà d'un "petit peu plus" de 500 promesses de parrainage pour la présidentielle. AP

Un "ministère de la Crise du Logement" en plein cœur de Paris

A Paris 200 tentes réunissent toujours en plein centre ville, sans-abri et bien logés. Progressivement le thème du logement s'impose au coeur de la campagne électorale. Le Président Jacques Chirac en a même parlé dans ses voeux aux Français dimanche soir. De leur côté, les associations, elles, ne baissent pas la garde…..
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Source:Correspondance - 2 jan 2007 16:00

Le fondateur de l’association les Enfants de Don Quichotte, l'association qui a tout déclenché, l'a déclaré mardi matin, la Charte pour l'hébergement des Sans-abri a été approuvée par tous les partis politiques à l'exception du Front national. Mardi matin, le ministre du Logement dit d'ailleurs la même chose que le porte-parole de la socialiste Ségolène Royal : le droit au logement dont parlait Jacques Chirac dans ses voeux pour 2007, ne doit pas être seulement proclamé ; il faut qu'il devienne une réalité. Les Sans-abri, eux, se souviennent qu'en 95, le candidat Chirac qui voulait lutter contre la fracture sociale, s'interrogeait sur la possibilité de réquisitionner des logements, éventualité vite oubliée après son élection.

Trois autres associations qui se disent habituées aux promesses non tenues, pensent qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Un immeuble squatté depuis quelques jours par une centaine de personnes, a été rebaptisé lundi soir " Ministère de la crise du logement ". Il s'agit d'un bâtiment de 1.000 mètres carré appartenant à une banque qui se trouve dans la même rue que la Banque de France, à quelques dizaines de mètres de la Bourse. Tout un symbole pour les associations qui demandent que soient logées les familles expulsées, mais aussi les étudiants, les artistes et les jeunes salariés, les nouvelles victimes de la folle hausse des loyers et de l'immobilier.

mercredi 10 janvier 2007, 16h10
Des familles mal logées occupent le siège d'un bailleur privé à Paris

PARIS (AP) - Plusieurs dizaines de familles, vivant dans des hôtels meublés, parfois insalubres, ont envahi mercredi les locaux de la société Gecina à Paris, un bailleur privé qui possède "environ 30.000 appartements", selon l'association Droit au logement (DAL) à l'origine de cette action.

Les manifestants, 200 à 300 au total, parmi lesquels des femmes avec des enfants, sont entrés au pas de course dans les locaux situés 18 rue des Capucines dans le IIe arrondissement de Paris peu avant 14h30, a-t-on constaté sur place.

Le DAL exige que la société Gecina "s'engage à louer 600 logements dans les six mois, loyers et locaux garantis par la collectivité pour loger des familles à l'hôtel et des sans-abri avec une participation maximum de 20% de leur revenus, en attendant un logement social.

"Nous mettons aujourd'hui la pression sur le gouvernement pour qu'il cesse de dépenser des millions d'euros pour héberger des familles dans des hôtels dangereux où elles risquent l'incendie à tout moment, ou dans des foyers indignes où les sans-abris ne veulent plus aller", a déclaré le président de l'association Droit au logement Jean-Baptiste Eyraud.

"Nous exigeons que le gouvernement, comme s'y est engagé Jean-Louis Borloo, loue des logements dans le parc privé pour les mal-logés", a-t-il ajouté. L'association s'appuie, dans son action, sur une partie du plan gouvernemental annoncé lundi, et qui prévoit notamment des relogements, entre autres possibilités dans le parc locatif privé.

Une délégation de DAL était reçue mercredi en milieu d'après-midi par des représentants de la direction de la société Gecina, alors que l'occupation se poursuivait dans le calme.

Les forces de l'ordre stationnaient à quelques centaines de mètres du bâtiment, sans avoir tenté d'intervention. AP

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