kronenbourg : les travailleurs font reculer la direction.

Le mouvement de grève contre les "heures sup" obligatoires qui affecte depuis lundi
la brasserie Kronenbourg (Scottish et Newcastle) d'Obernai s'est durci mercredi matin après l'échec mardi des négociations entre syndicats et direction, a-t-on appris de source syndicale. "Nous n'avons pas pu arriver à un accord, les salariés ont refusé les propositions de la direction qui n'avaient rien à voir avec ce qu'ils réclamaient", a indiqué
à l'AFP André Tillard, délégué syndical CGT. Selon lui, la production sur le site est "totalement arrêtée" et "le mouvement s'est durci et compte maintenant 90% de grévistes, soit environ 350 personnes". A l'appel de la CGT et de FO, les salariés du service de production se sont mis en grève pour protester contre "les cadences infernales" et "les heures sup" obligatoires. Ils réclament également "des embauches supplémentaires" ainsi qu'une prime de 200 euros par mois pour chaque salarié. Prenant acte "du malaise exprimé" par les grévistes, la direction a indiqué mercredi dans un communiqué avoir fait aux salariés plusieurs propositions, "conditionnées par une reprise immédiate du travail". Selon le communiqué, elle a proposé la reconnaissance du principe du volontariat pour les heures supplémentaires "au delà d'une réserve de 48 heures annuelles" ainsi que le "versement d'une prime exceptionnelle à chaque salarié" si "les objectifs de production sont atteints" en fin de saison. La direction a également proposé l'ouverture en septembre "de négociations paritaires" afin d'évoquer notamment "les conditions de travail et la situation de l'emploi". La brasserie d'Obernai, qui emploie quelque 650 salariés, est devenue le seul site de production de Kronenbourg après la cession de l'usine de Champigneulles en 2006. (AFP)

Les salariés votent la fin de la grève chez Kronenbourg
08.06.07 | 09h56

STRASBOURG (Reuters) - Les salariés de la brasserie Kronenbourg d'Obernai dans le Bas-Rhin, qui appartient au groupe Scottish & Newcastle, ont voté jeudi soir la reprise du travail en acceptant les dernières propositions de la direction, apprend-on de source syndicale.

L'entreprise renonce à imposer les heures supplémentaires et revient au principe du volontariat a indiqué à Reuters Eric Scheidecker, délégué central CFDT et secrétaire du comité d'entreprise.


C'était l'une des revendications principales des grévistes dans une usine où l'âge moyen est de 47 ans et où les conditions de travail sont par nature pénibles.

Les salariés, qui demandaient également une augmentation salariale de 200 euros par mois pour tenir compte des gains de productivité, obtiennent à la place une prime exceptionnelle de 1.500 euros.

Enfin, des promesses leur ont été faites concernant l'amélioration des conditions de travail et l'embauche de salariés en contrats à durée déterminée ou par le biais de contrats en alternance.

La grève déclenchée lundi par la CGT puis relayée par la CFDT et par FO tombait au plus mal pour Kronenbourg alors que l'usine K2 d'Obernai, son unique site de production en France, devait tourner à plein régime pour assurer la saison d'été.

L'usine, qui emploie 680 personnes en CDI, devrait produire 7,5 millions d'hectolitres de bière en 2007.