sarko est arrivé

La crise financière bat son plein, les banques s'écroulent les unes après les autres, les experts en économie s'arrachent les cheveux et en sont presque aux incantations, et pourtant, un homme, un seul, peut nous sauver... sarkozy!
Selon sarkozy, évidemment, ce n'est pas le capitalisme qui est remis en cause. Quelques brigands auraient joué avec le feu, quelques financiers mal intentionnés auraient joué au casino, perdu. Sarkozy demande que les responsables soient punis...
Quels responsables? La crise actuelle, une des pires qu' ait connue le système, et dont nous n'avons visiblement pas vu le pire, est une des crises cycliques du capitalisme. Les spéculateurs font leur jeu de façon très légale. Qui pourrait être sanctionné? On va jeter en pature à la vindicte populaire quelques pdg, quelques directeurs de banque? Sarkozy remet en cause les parachutes dorés, certes scandaleux, mais sur le fond, il ne remet pas en cause le fonctionnement du système. En fait, il demande une "moralisation" du capitalisme financier. Le capitalisme "tout court", peut il être moralisé?
"Moraliser" le capitalisme, cela ne veut rien dire du tout. Et pourquoi "moraliser" le seul capitalisme financier? La finance et l'industrie ne sont en rien déconnectés l'un de l'autre, et au contraire, ils fonctionnent depuis longtemps ensemble. Depuis quelques années, il est vrai, le financier à pris le pas sur l'investissement productif. En fait, ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux, c'est justement la conséquence de cette domination. C'est surtout le résultat de la pourriture d'un système.
La droite ne saurait proposer autre chose, comme remède, qu'une "remise à plat du système bancaire", qu'une "moralisation" de la finance, bref, des cautères sur une jambe de bois. Il est bien évident que sarkozy et consorts ne sauraient proposer la réquisition des banques, sans rachat des titres pourris, en bref, s'en prendre aux actionnaires, aux capitalistes qui jouent au casino en pensant "après moi le déluge". La gauche, elle aussi, ne propose rien d'autre que des mesures réformistes qui ne s'en prennent aucunement au système. Pendant ce temps, les spéculateurs continuent de spéculer, évidemment, d'autant plus que les états prennent en charge leurs pertes et leur permettent de poursuivre leur jeu.
Fillon, dans son dernier discours, enjoint les français à "l'unité nationale". En gros, la crise et son ampleur (40 000 chômeurs en plus, prévus ce mois-ci), vont servir d'argument pour faire passer les sales coups à venir.
Il n'y a évidemment rien à attendre de gouvernements à la solde de la bourgeoisie. Les travailleurs vont payer très cher cette crise, à moins qu'ils ne renversent le système, une bonne foi pour toutes.

On assiste, mais c'est un phénomène lié généralement aux crises économiques, à des fusions ou rachats des banques mal en point par d'autres banques, donc, à un resserrement dans la finance.
Sinon, pour en revenir à la France, comment pourrait elle échapper à la crise, comment les banques et les entreprises françaises pourraient elle y échapper, alors que les trusts financiers, industriels même ayant des racines nationales, sont d'envergure internationale, que les banques, les sociétés d'assurance, les industries s'interpénètrent ? Comme si il y avait un mur gigantesque entre la bnp, la société générale (qui a d'ailleurs perdu de l'argent avec les subprimes, à l'origine de la crise), Renault, EADS, etc, et les sociétés Américaines ou Anglaises... D'ailleurs, pourquoi les banques Anglaises chuteraient elles, ainsi que la banque Belgo-Hollandaise Fortis, et pas les Françaises? Les capitalistes français participent au même casino que leurs homologues us, british ou hollandais!
La phase actuelle du capitalisme, ou la finance à pris le pas sur l'investissement productif (comme je le disais plus haut), est, normalement, la phase ultime du degré de pourrissement du capital, et qui signifie que l'on ne peut revenir à la situation ou l'investissement productif était encore dominant. En appeler à un retour du "capitalisme des entrepreneurs", comme le dit sarkozy, s'est prétendre, mais cela ne saurait être surprenant de la part d'un défenseur du système, qu'il y a un bon capitalisme et un mauvais capitalisme, que la machine peut être sauvée. Et sarkozy d'en appeler à un nouveau bretton-woods... Mais, bretton-woods n'a pas empêché la situation actuelle, et le fait, surtout, que depuis plusieurs dizaines d'années, le capitalisme est en crise, avec quelques phases d'accalmie entre chaque crise (chocs pétroliers, krach de 1987, crise Asiatique, crises sud-américaines, bulle internet)...
Le Capitalisme est un malade incurable. Il faut tout simplement le débrancher!

Faut pas le dire Pedro, parce que sinon les gens vont retirer tout le pognon des banques et ça risque de précipiter la chute encore plus vite.

Ca c'est vrai Pédro,Guly a raison,si je retire mon découvert de ma banque,elle va etre dans la merde.

Toujours les mêmes qui doivent payer : les masses laborieuses, les petits épargnants. Demander des comptes aux capitalistes, réquisitionner les entreprises, les banques, sans rachat ni indemnités? sarkosy roule des caisses, mais en bon défenseur du système, il n'irait évidemment pas jusque là. Non, mieux vaut ponctionner le livret A des petits épargnants et mettre en péril le financement du logement social!
Autre chose : les banques françaises sont soi-disant solides, mais la caisse d'épargne, selon un article du canard enchaîné, paru hier, aurait un "manque à gagner" d'au moins 6 milliards d'euros! Celle-ci n'a apparemment cessé de spéculer, via, notamment via ses filliales (natixis, etc), et se trouverait donc en mauvaise posture. Affaire à suivre...