Le Nouveau Parti Anticapitaliste change la donne.

Il ne s’agit plus de « faire des scores » mais de concrétiser les conditions de possibilité d’un changement de société.

rachel a écrit:Sandra écrit :

Il ne s’agit plus de « faire des scores » mais de concrétiser les conditions de possibilité d’un changement de société.

Je suis d'accord avec toi !!!

rachel a écrit:Quand je dis " mauvaise nouvelle " , çà veut dire que pour moi on n'a pas fait tout ce qu'il fallait pour clarifier les premières miouvements de bébé dans son berceau ni prévoir ses premiers pas ni ses maladies de la petite enfance ...

Tu crois qu'il risque d'attraper le gauchisme ( maladie infantile du communisme)?

Le NPA va poser ses conditions à la gauche pour les européennes
07.02.09 | 17h06

Par Gérard Bon

SAINT-DENIS, Seine-Saint-Denis (Reuters) - Les militants du NPA d'Olivier Besancenot débattent samedi des conditions d'une alliance aux élections européennes de juin avec le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et le PCF.

Le texte proposé par le comité de pilotage du Nouveau Parti anticapitaliste, qui tient son congrès fondateur à Saint-Denis, près de Paris, exige un "accord durable" avec d'éventuels partenaires à la gauche du Parti socialiste.

Sauf coup de théâtre, il devrait être adopté dans la soirée à une large majorité, selon les représentants des différentes tendances.

Cette position ne laisserait qu'une voie étroite à un accord, car elle impliquerait une indépendance totale à l'égard du PS.

Les partenaires du NPA devraient en outre s'engager à aller ensemble aux élections régionales, théoriquement prévues en 2010, et à adopter un projet anticapitaliste.

Cette condition paraît difficilement acceptable pour le Parti communiste dont la survie repose largement sur ses accords électoraux avec le PS, en particulier aux régionales.

"Les régionales, c'est le sujet qui fâche, il sera sans doute difficile de parvenir à un accord", a dit à Reuters Alain Krivine, figure du mouvement.

Après avoir claqué la porte du PS en novembre, Jean-Luc Mélenchon avait d'emblée constitué un "front de gauche" pour les européennes avec les communistes.

Il a depuis tendu la main à Olivier Besancenot, soulignant qu'un sondage Ifop créditait de 14,5% une liste incluant les trois formations et Lutte ouvrière, juste derrière le PS (22,5%) et l'UMP (25,5%).

UN FRONT DURABLE

Le dirigeant du NPA avait alors rejeté l'idée de faire seulement "un bon coup électoral", sans toutefois fermer la porte à des discussions.

Il a réaffirmé cette position samedi.

"S'il s'agit de faire un bon coup électoral aux européennes pour que quelques mois après certains retournent dans le giron du Parti socialiste aux élections régionales, on aura finalement créé de l'espoir pour le décevoir après, et je crois qu'il n'y a pas pire qu'un espoir déçu," a-t-il dit sur TF1. "Nous, on propose la constitution d'un front anticapitaliste durable - avant pendant et après les élections."

Les 700 délégués du congrès fondateur du mouvement, qui se substitue à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), se sont penchés samedi sur les conditions d'une unité qui devra également, selon eux, se concrétiser "sur le terrain des luttes."

Cette question divise la nouvelle formation de la gauche radicale.

Une tendance animée par Christian Piquet milite en effet pour la constitution de listes de "large rassemblement" afin de saisir l'opportunité d'infliger "un camouflet à la droite" aux européennes.

Mais selon l'une des porte-parole, Catherine Jouanneau, transfuge du PCF, le texte ne devrait guère dépasser 20% à 25% des votes des 700 délégués.

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, a exhorté samedi les militants du NPA à choisir la voie de listes communes.

"L'heure est à l'union, pas à rester chacun chez soi", a-t-elle lancé sur Europe 1, expliquant avoir écrit dans ce sens à tous les militants du NPA.

A l'issue du congrès du parti d'Olivier Besancenot, "on saura si le NPA est vraiment un nouveau parti qui veut travailler au rassemblement de gauche ou si c'est en fin de compte un remake de la LCR, qui à chaque fois dit non quand on parle rassemblement", a-t-elle dit.

Quelques heures dans la vie du nouveau-né NPA

Source: Médiapart
Pêle-mêle, on y croise des historiques de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), des anarcho-libertaires, des cégétistes de chez Peugeot, des militants contre la précarité de Jeudi noir, des minoritaires de Lutte ouvrière ou des adhérents de la Gauche révolutionnaire, des représentants de l'extrême gauche sudaméricaine ou maghrébine… Cet inventaire à la Prévert a été détaillé à l'ouverture matinale du congrès de fondation de NPA, avant le discours d'un Olivier Besancenot soucieux de se mettre en retrait malgré la nuée de caméras qui le suit à la trace, telle une Ségolène Royal post-trotskyste des grands jours (voir les vidéos de son intervention d'ouverture ici et ici).

Les délégués présents proviennent de 467 comités représentant tous les départements de France métropolitaine, à peu près également répartis entre salariés du public et du privé. Selon les chiffres officiels, ils seraient d'ores et déjà 9.160 à avoir pris leur carte de membres fondateurs, soit un triplement des effectifs de la LCR, avec une surreprésentation des Bouches-du-Rhône, de Paris et de la Haute-Garonne. Seule ombre au tableau, seulement 35% de femmes font partie des délégués présents jusqu'à dimanche.

Si l'on trouve moins d'Arabes et de noirs dans les rangs militants qu'en espérait Olivier Besancenot, qui a fait de la présence dans les cités l'un des fers de lance du recrutement du NPA, la sociologie des délégués laisse apparaître un grand nombre de jeunes, souvent déjà passés par la LCR, comme chez les vieux. «Forcément, quand il s'agit de prendre des responsabilités, on retrouve ceux qui ont de l'expérience. Et ceux qui n'en ont pas, ce sont toujours les mêmes: les quartiers populaires, les femmes et les immigrés. C'est notre principal défi avec celui de changer d'échelle et de devenir un petit parti de masse», explique Olivier Besancenot. Si le comité de pilotage s'arrachait encore les cheveux, vendredi soir, sur la composition paritaire (ligue/non-ligue, comme femmes/hommes) du conseil politique national du NPA (qui devrait compter autour de 150 membres) et de son exécutif (entre 25 et 35), l'après-midi a été consacré à un débat en commission sur les contours du parti. L'occasion, à la veille d'une journée consacrée à la stratégie électorale et aux votes pléniers tranchant les discussions, de se ballader dans le bouillon de cultures d'une lente construction partisane, qui se veut la plus démocratique possible malgré la présence à la tribune d'une majorité de cadres trotskystes rompus à l'exercice.

14h30: La discussion s'ouvre dans la commission "Principes généraux". Après s'être mis d'accord sur une règle de débats, on entame «le test en grandeur nature: un amendement, maximum deux prises de parole pour et deux contre». Sur un écran géant apparaît, via un rétroprojecteur, l'écran d'ordinateur de Frédéric qui, de la tribune, tente douloureusement de juxtaposer deux fichiers word, l'un présentant le texte originel, l'autre les amendements.Le comité de Longwy (Meurthe-et-Moselle) propose de préciser la notion de "crise du capitalisme" telle qu'elle est définie dans le préambule. Problème, car après discussions, la phrase devient: «La crise du capitalisme est une crise structurelle et profonde des modes de production.» Une voix s'élève du fonde de la salle, où sont réunis environ 200 personnes: «Ça ne veut rien dire!» À la tribune, on ne dément pas. «C'est vrai. Est-ce qu'il y a deux volontaires pour sortir et rédiger une version en français et qui soit économiquement correcte? Ok, vous avez cinq minutes…»

15 heures: La commission des statuts se divise sur la question du centralisme comme mode de direction du NPA. Pour résumer l'amendement du comité de Verdun (Meuse), un de ses délégués explique: «Il est très long mais en gros, il propose de supprimer le parallélisme qui est fait dans le préambule entre le centralisme du parti et le centralisme capitaliste.» Alex du Loir-et-Cher renchérit: «On doit être centralisé, non pas parce qu'en face ils sont centralisé, mais parce que ça permet d'être efficace.» Un autre nuance: «Certaines choses doivent être absolument centralisées, et d'autres absolument décentralisées. La vraie question est celle de la délégation du pouvoir, et de la révocabilité des élus.» Encore un autre, qui fait rebondir le débat: «Est-ce qu'on veut un parti centralisé ou est-ce que la centralisation doit être une étape dans notre combat, jusqu'à ce que l'Etat disparaisse?» Finalement le débat sera soumis au vote plénier du congrès, après une heure de palabres. Trois "sous-commissions" ont la charge de rédiger trois propositions d'amendements, ainsi que le résume Claude, de la Meuse: «Il y a ceux qui ne veulent pas de centralisation, ceux qui veulent que tout fonctionne du bas par le haut, et ceux qui veulent une centralisation corrigée par une dose d'horizontalité.»

15h45: Vif débat à la commission de l'orientation, sur la Palestine. Doit-on remplacer le terme «oppression sioniste» par celui d'«oppression de l'Etat colonialiste israélien»? Le brouhaha ne cesse pas. À la tribune, une jeune femme pique une gueulante: «Je voudrais pas dire mais il y a des camarades qui sortent et qui disent logiquement que c'est le bordel. Et dehors, il y a des journalistes qui n'attendent que ça! Si on peut se reprendre, camarades…» C'est l'oppression sioniste qui sera retenue. Quelques instants plus tard, un militant de Longwy soutient son amendement. «Symboliquement, pour les copains de l'usine, on pourrait pas parler de capitalisme industriel? Parce que capitalisme entrepreneurial, pfff…»

16h30: Le nom du parti en suspens. Au premier étage, on assiste à un brainstorming collectif sur le nom du futur NPA, à la suite d'une consultation des comités portant sur une vingtaine de propositions. Si le maintien du NPA tient nettement la corde, les hypothèses se débattent malgré tout. Certains voudraient voir revenir le mot "révolutionnaire", d'autres souhaiteraient y voir "gauche". L'acronyme AGIR (Alliance des gauches internationalistes et révolutionnaires – ou radicales) voit sa cote remonter. Jusqu'à ce qu'un camarade du Nord casse l'ambiance: «Je vous signale qu'AGIR, c'est le nom d'une association d'extrême droite en Belgique.»

17h: Socialisme ou barbarie au cœur des controverses. À la commission des principes généraux, Marcelo de Paris XI demande à ce qu'on intègre l'alternative chère à Cornélius Castoriadis: «C'est quand même une valeur forte du mouvement ouvrier, je ne vois pas pourquoi on s'en passerait.» Réplique immédiate d'un plus jeune: «Moi ça me gène: "barbarie" est un terme très chargé en ethnocentrisme. Le capitalisme est violent, mais il n'est pas barbare.» Un autre: «Moi, je suis partisan d'une formule comme écosocialisme ou barbarie.» Un troisième: «Si le mot barbarie choque, on pourrait dire chaos…» L'un de ses voisins s'offusque: «Et pourquoi pas Socialisme ou Armageddon, tant qu'on y est…» Le terme est finalement retenu par la commission.

17h45: Le NPA peut-il se permettre d'avoir des sympathisants? Dans la commission des statuts, la question est soulevée, même si elle semble faire l'unanimité contre elle. Initié par le "comité banlieue", qui s'est finalement prononcé contre, l'amendement propose une adhésion gratuite pour des gens voulant soutenir le NPA sans y participer. «Cela permettrait de surmonter les méfiances envers la forme parti et d'avoir des gens mobilisables à qui on pourrait proposer des formations, mais qui n'auraient pas droit au vote dans les comités», tente d'expliquer un militant marseillais. «Ça revient à hiérarchiser les engagements», proteste une retraitée, pour qui cela «risque surtout de cristalliser la méfiance». Un vieux militant de la Ligue décide de penser contre lui-même: «Je suis en train de changer d'avis en y refléchissant: Si on considère la réalité de la situation, peut-être que ça permettrait de faciliter notre implantation dans des quartiers populaires où adhérer à un parti est un geste lourd de sens. C'est vrai quoi, ça peut être perçu comme un contrat de mariage.» Devant l'opprobre générale à l'écoute de cette vulgarité, on passe au vote. Quatre pour, Soixante-dix contre. «Bravo le parti d'ouverture», lâche un militant, sans qu'on sache vraiment quel est le degré de son humour.



18h30: Une Internationale, version Quatre et demi? Au premier étage, François Sabado (un historique de la Ligue) a réuni les délégations étrangères. Cubains, Boliviens, Vénézueliens, Brésiliens, Grecs, Pakistanais, Sud-Coréens, Polonais, Anglais, Algériens, Marocains, Portugais, Italiens… Un Argentin s'exprime: «En 2001, on a réussi à virer cinq présidents en deux mois, mais on a été incapable de proposerle moindre débouché politique. Alors d'accord avec le camarade Sabado pour réaliser une convergence ensemble, en commençant par une campagne de solidarité avec la Palestine… On a besoin de construire un vrai réseau anticapitaliste mondial.»

Européennes : le congrès du NPA pour un "accord durable" indépendant du PS
08.02.09 | 13h37

Le Nouveau parti anticapitaliste s'est prononcé dimanche pour un "accord durable" avec "toutes les forces" qui se réclament de l'anticapitalisme, ne se limitant pas aux Européennes, avec pour condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.
Le texte a été voté à 76% des quelque 600 délégués présents, au troisième et dernier jour du congrès fondateur du NPA d'Olivier Besancenot qui se tient à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Depuis plusieurs semaines, Parti communiste français (PCF) et Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon pressent le NPA de rejoindre le "front de gauche" qu'ils ont scellé en novembre sur la base du "non de gauche" au Traité constitutionnel européen (2005).

"On regrette une position pleine de préalables et de faux-fuyants", a déclaré aux journalistes Pierre Laurent, numéro deux du PCF, au cours d'une visite au congrès du NPA. "On peut craindre qu'elle déguise un non" au "front de gauche", a-t-il estimé, mais le PCF "poussera à la discussion jusqu'au bout".

Avec la dissolution de la trotskiste LCR, "on nous avait annoncé un nouveau parti. Il y a des vieux réflexes qui ont la vie dure", a-t-il déploré. Le NPA est "pris dans l'illusion médiatique" autour de M. Besancenot, "leur maladie, c'est l'élection présidentielle", a déclaré Patrice Bessac (PCF).

Dans le texte voté par le congrès, le NPA appelle à "une unité qui ne soit pas un cartel électoral sans lendemain" et "ne se limite pas aux élections européennes mais s'étende aux régionales" (prévues en 2010),]une élection où le PCF s'allie traditionnellement avec le PS.Or, la condition posée par le congrès à cette unité est d'être "toujours dans l'indépendance vis-à-vis du PS, parti qui, dans son programme et sa pratique, s'inscrit dans la gestion du capitalisme et a renoncé à toute transformation sociale". "Nous sommes prêts à des compromis mais pas à des compromissions", a lancé Sandra Demarcq, membre du Comité d'animation national (CAN) du NPA.

Catherine Jouanneau, qui représentait la motion minoritaire favorable au "front de gauche" qui a remporté 16% des voix, a déclaré : "Faire un accord durable, ça suppose de commencer un jour. Ne subordonnons pas les alliances aux Européennes aux autres élections".

Selon le texte, "le NPA entend agir comme force d'unité et est prêt à en explorer immédiatement et sans exclusive les voies, y compris pour les élections européennes". "Une unité qui doit se retrouver sur le terrain, dans les luttes sociales, écologiques contre la casse sociale".Un sondage commandé à l'Ifop par le PG crédite un hypothétique "front" PCF-PG-NPA-Lutte ouvrière de 14,5% des voix (derrière l'UMP à 25,5% et le PS à 22,5%).

rachel a écrit:Bon , Sandra ( qui a ouvert cette discussion ) j 'écris de manière brouillonne , tu m'excuseras mais ces semaines dernières et l'année depuis le congrès LCR de Janvier 2oo8 où j'étais investi à 100% dans la tendance " majoritaire " ont été assez " pleines " ... et çà continue ... Bien cordialement , " Rachel "