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Auschwitz -les camps - le nazisme......

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Message par rachel Jeu 27 Jan - 15:18

Rappel du premier message :

VIE ET MORT DANS LES CAMPS...(documents lus sur le site des amis de Lutte Ouvrière) (EXTRAITS)

Combien d'hommes sont passés dans les camps de concentration ? 8 à 12 millions sans doute, 500.000 en seraient revenus. 25 ans après, les chiffres sont encore mal connus. Mais tels quels, ils sont suffisamment éloquents. Ils témoignent de la terrible efficacité de la gigantesque machine à exterminer mise au point par le régime nazi.

Mais au delà des chiffres, les hallucinantes images présentées, ces derniers jours à la télévision imposent à l'esprit la question : comment cela a-t-il pu se faire ?

Dès le lendemain de l'incendie du Reichstag, le 27 février 1933, les nazis au pouvoir suspendent toutes les libertés constitutionnelles. Le parti Communiste est dissout dès le 28 février, le parti social-démocrate est mis hors la loi le 22 juin de la même année, le centre catholique décide de se saborder en juillet. Les prisons sont pleines d'opposants, les internements administratifs se multiplient, « légalisés » en avril 1934 par une circulaire du ministre de l'intérieur. Au fil des années qui précèdent la seconde guerre mondiale, les camps aux noms tristement célèbres s'installent aux quatre coins de l'Allemagne : Esterwegen, à la frontière hollandaise, Orianenburg au nord de Berlin, Dachau près de Munich, puis en 1937, Buchenwald, près de Weimar, en 1939, Ravensbruck où seront internées principalement les femmes. On estime à 500.000 le nombre d'Allemands qui passèrent, pour un temps plus ou moins long, dans les camps de concentration, entre 1933 et 1939. Des prisonniers de droit commun, certes, mais dans leur majorité, des opposants politiques ou religieux, dont les communistes constituaient le groupe le plus important. Selon Eugèn Kogon, auteur du livre « L'Etat SS » qui vient d'être réédité dans la collection « Politique » aux éditions du Seuil, il en mourait 30.000 chaque année.


Mais rapidement, aux buts de répression politique, les Nazis vont adjoindre au système concentrationnaire un autre objectif : celui de l'extermination de groupes humains entiers : Tziganes, puis pendant la guerre, Polonais et Russes, mais surtout les Juifs.

Là encore, les Juifs allemands vont être les premières victimes. Après la promulgation des lois racistes de Nuremberg en septembre 1935, les persécutions contre les Juifs vont se généraliser. En 1938, un pogrom général organisé dans toute l'Allemagne, connu sous le nom de « nuit de cristal », va marquer une nouvelle étape dans la déportation des Juifs allemands. Buchenwald et Dachau vont en recevoir un important contingent.

Puis, au fut et à mesure de l'avancée des troupes allemandes, à l'est comme à l'ouest, le ratissage va prendre des proportions massives. A grande échelle va commencer ce qu'Hitler appelait la solution finale du problème juif. Les moyens de destruction massive vont être mis en œuvre. Ce furent d'abord des camions spéciaux, hermétiquement fermés, dans lesquels on entassait les condamnés, et où on envoyait les gaz d'échappement. Mais ce procédé n'étant pas assez rapide, on installe en 1941, les sinistres chambres à gaz, qui permettent d'exécuter des milliers de prisonniers chaque jour. De nouveaux noms apparaissent dans la géographie des camps : Auschwitz, Treblinka, Birkenau, d'autres moins connus. Ce seront les camps d'extermination, les fameux camps de la mort, camps où beaucoup ne séjournaient que le temps de passer à la chambre à gaz ! 6 millions d'hommes, de femmes, et d'enfants juifs succombèrent ainsi dans les camps.

Le rôle économique des camps

Le but premier des camps était l'élimination des opposants au régime et des membres des races inférieures. Cependant, pendant la guerre, on va tenter de leur faire jouer un rôle dans l'économie du Reich. Dès les premières années d'incarcération, les prisonniers étaient certes soumis au travail, mais c'était dans le but d'avilir, en leur faisant accomplir des tâches parmi les plus ignobles, les plus dégradantes, les plus inutiles, ceux qui ne croyaient pas aux vertus de Hitler et à la valeur de la doctrine Nationale-Socialiste. Avec la guerre, les difficultés économiques de l'Allemagne s'accentuent. Le régime va alors tenter de les résoudre en utilisant le considérable réservoir de main-d'œuvre que constituent les camps. En 1942, une décision de l'administration économique de la SS invite la direction des camps à « l'extermination par le travail ».

Les prisonnier vont dès lors combler, dans les usines, le vide laissé par le départ des ouvriers allemands vers les fronts. Mais c'est une main-d'œuvre affaiblie par les sévices et le manque de nourriture, donc peu efficace, même si elle est extrêmement bon marché, puisqu'il ne s'agit pas d'entretenir leur force de travail. Toutes les grandes entreprises utiliseront pourtant, à partir de 1942, des prisonniers des camps.

Comment fonctionnaient les camps

Des millions d'hommes, allemands d'abord, de toutes les nationalités ensuite, rassemblés derrière des barbelés électrifiés, à qui l'on faisait vivre un cauchemar horrible. Le monde des camps échappait à toutes les règles de vie normale. Et pourtant, ce système aberrant, fonctionnait selon des règles minutieuses, tatillonnes même. Tous les camps étaient organisés sur le même modèle. A leur tête, le commandant et la maison militaire étaient chargés de maintenir l'autorité.


Chef administratif, chef du camp, chef inspecteur, chef de block, chef de commando se partageaient les responsabilités des détenus, soit au camp, soit au travail. Ils avaient tous droit de vie et de mort sur les détenus. Le chef du service du travail, ou lorsque le camp fut plus grand, le chef de la main-d'œuvre, disposait les individus à leurs postes de travail respectifs. C'est lui qui décidait de les envoyer faire un travail plutôt qu'un autre qui pouvait leur coûter la vie ou la santé. La Gestapo était représentée par la section politique indépendante de la Direction du camp.

Parallèlement à l'organisation mise en place par les nazis, les détenus de leur côté formaient leur propre administration et leur propre police. Le doyen était responsable du camp vis-à-vis des nazis qui s'adressaient à lui lorsqu'ils avaient un ordre à donner. Le secrétariat qui s'occupait du fichier, listes d'appel, affectations pour blocks etc. était organisé exclusivement par les détenus.

A la tête de chaque block d'habitation le doyen du block, secondé par deux ou trois services de chambrée, devaient maintenir l'ordre dans les blocks et distribuer les rations alimentaires. Les commandos de travail étaient placés sous la responsabilité des kapos, surveillés à leur tour par des contremaîtres. Selon la mentalité du kapo, corruptible ou intègre, le travail dans les camps pouvait prendre des allures fort différentes.

A cet appareil administratif, s'ajouta bientôt la formation d'un service d'ordre, composé de détenus, sorte de prolongement de la SS dans les camps, mais qui en réalité finit par servir les intérêts des prisonniers. C'est toute cette administration par les prisonniers eux-mêmes qui va permettre à certains groupes politiques, essentiellement le P.C.A., de reconstituer une organisation clandestine et presque, dans certains cas de prendre en main la direction du camp.

Vie quotidienne

Peu de gens se doutaient en arrivant dans les camps de ce qui les y attendait. Ils avaient le temps de s'y préparer durant le voyage.

Transportés à 100, 120, 150 dans des wagons à bestiaux. Il n'était pas rare qu'à l'arrivée, 20 ou 30 morts tombent sur le sol après avoir été étouffés ou écrasés. La journée du camp était consacrée au travail. Avec pour toute nourriture dans le ventre un morceau de pain et un demi-litre de soupe ou un demi-litre de café noir sans sucre et sans lait le matin, un litre de brouet plus ou moins consistant à midi, les détenus abattaient des journées de travail dont la durée variait en fonction des saisons. On travaillait jusqu'à 17 heures en hiver, 20 heures en été. Une fois entré au camp, en rang par 5, comme on était sorti, il fallait encore se soumettre à l'appel du soir. Par tout temps, sous la pluie ou dans le froid glacial, il fallait rester pendant des heures à attendre que la SS ait dénombré tous les détenus. Si l'appel ne s'était pas prolongé trop tard, on devait continuer à travailler après le dîner dans certaines sections du camp, pendant plusieurs heures, tard dans la nuit. Le travail pouvait être « utile » ou au contraire complètement stupide. Ainsi par exemple, on obligeait fréquemment les Juifs à construire des murs qui devaient être démolis le lendemain et rebâtis plus loin.

Il y avait de meilleurs postes de travail que les autres. La cuisine, le magasin, l'infirmerie étaient particulièrement affectionnés. Pour améliorer ses conditions de travail individuelles il fallait de l'argent, une occasion ou un ami influent.

Le travail devait servir de moyen d'éducation et de punition pour les internés. Mais il n'était pas la seule punition, loin de là.

Avoir les mains dans les poches du pantalon, lorsqu'il faisait froid, le col relevé lorsqu'il pleuvait ou ventait, ou ramasser des mégots a coûté la vie à plus d'un « associal ». Les châtiments infligés étaient variés : suppression de nourriture, affectation à un commando plus pénible, coups de bâton ou de fouet, suspension à un arbre ou à un poteau, cachot, ou tout autre torture raffinée, pendaison, fusillade. Lorsque la peine de mort n'était pas décrétée officiellement la SS la camouflait toujours sous l'expression « abattu lors d'une tentative de fuite ». Lorsqu'un détenu était abattu lors d'une prétendue « tentative de fuite », les gardiens étaient récompensés par des permissions spéciales, primes ou avancement rapide. Un de leurs procédés consistait à arracher la casquette d'un détenu sous le prétexte qu'elle était sale, puis en criant « va ramasser cette saleté et qu'elle soit propre demain », ils la jetaient derrière le commando. Si le prisonnier, sans méfiance, se précipitait pour aller la ramasser, il était abattu pour « tentative de fuite ».

...et mort quotidienne dans les camps de concentration

La tentative d'évasion et la fusillade qui s'en suivait n'étaient pas le seul motif ou la seule façon d'être liquidé dans un camp de concentration. Il y avait la mort par dépérissement physique.


Tout malade entrant à l'infirmerie risquait d'y être piqué ou de servir de cobaye à des expériences de vivisection, les chambres à gaz, les crématoires, formaient les lieux d'exécution à grande échelle.

On peut estimer le nombre de morts de Buchenwald à 55.000, pour environ 7 ans et demi d'exercice, soit, un moyenne annuelle de 7300 morts. Etant donné la population du camp, on peut dire que jusqu'en 1941, le chiffre des morts à Buchenwald était sensiblement égal chaque année au chiffre des détenus qui se trouvaient dans le camp. Sans les nouveaux internements, le camp n'aurait été, certaines années, au bout de huit mois, qu'un monceau de cadavres. Encore, ne s'agissait-il pas d'un camp d'extermination. On dénombre, pour Auschwitz 3 millions et demi à 4 millions et demi de victimes. Une demi douzaine de camps plus petits doivent également avoir donné au total 1.500.000 à 2.000.000 de morts, en particulier, Maidanek, Treblinka, Skarsisko, Kamienno, ainsi que les ghettos de Varsovie, Leberg et Riga.

La fin des camps

La liste des massacres et atrocités serait interminable à établir.

Le 1er camp qui tomba aux mains des alliés, fut celui de Lublin. La SS avait déjà pris le large lorsque les Russes arrivèrent, laissant 6000 détenus non évacués sur place. Ceux-ci avaient vraisemblablement mis sur pied une organisation d'auto-défense pour maintenir l'ordre jusqu'à l'arrivée des troupes de libération. Dans d'autres camps, la résistance s'était aussi organisée pour soutenir les troupes de libération.

Peu après la libération de Lublin, un énorme flot de détenus évacués des camps déferla à travers toute l'Allemagne. L'un après l'autre, les camps furent évacués par la SS. Les survivants étaient poussés vers l'Est. Ceux qui ne pouvaient plus avancer étaient abattus et abandonnés sur le bord du chemin. L'évacuation fut d'autant plus meurtrière que les SS hâtaient les manœuvres.
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Message par Alex Lun 14 Fév - 19:51

Il n'en reste pas mois qu'Hitler considérait les juifs comme inférieurs à la "race aryenne" et même aux slaves. Qu'ils représentent une menace pour lui, c'est très clair, mais ils sont quand même inférieurs. Il ne s'agit en aucun cas d'une race supérieure comme tu l'affirmes. La seule "vraie race" est pour les nazis la race aryenne. Le "reste" ce sont des sous-hommes (slaves, latins) ou des non-hommes (juifs, noirs).
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Message par Alex Mar 15 Fév - 23:46

das_Yog a écrit:
Il n'en reste pas mois qu'Hitler considérait les juifs comme inférieurs à la "race aryenne" et même aux slaves. Qu'ils représentent une menace pour lui, c'est très clair, mais ils sont quand même inférieurs. Il ne s'agit en aucun cas d'une race supérieure comme tu l'affirmes. La seule "vraie race" est pour les nazis la race aryenne. Le "reste" ce sont des sous-hommes (slaves, latins) ou des non-hommes (juifs, noirs).

Pour hitler, le juif est une race superieure car il a su préservé son sang pur, mais la race aryenne est plus puissante que lui pour les raisons que j'ai évoqué ce qui en fait la race des maitres naturellement apte a diriger le monde ce qui permettra d'instaurer une paix mondiale.

C'est quoi qui est difficile a comprendre la dedans ?

Encore une fois faut pas confondre la propagande, les mécanismes psychologiques utilisés a l'interieur des camps de concentration et les idées des penseurs du national socialisme, il y a une distinction élites/masses tres marquée chez eux...

Mais utiliser le terme de "race supérieure" est complétement impropre. Ce n'est tout de même pas moi qui invente la classification faite dans Mein Kampf!! Les juifs ont su garder leur sang "pur", il n'en reste pas moins que pour Hitler, c'est du très mauvais sang (plus mauvais encore que celui des slaves et des latins) qui risque de contaminer la "race aryenne". Si Hitler a choisit d'éliminer en priorité les juifs, c'est effectivement parce qu'il les craignait et phantasmait sur leur organisation, leur capacité de tout diriger etc. Mais en aucun cas parce qu'il s'agissait d'une "race supérieure". A la limite, quand Hitler parle des juifs, j'ai plus l'impression qu'il parle de "rats" plutôt que d'êtres humains.
Toute la théorie d'Hitler est basée sur la hiérarchie des races, avec la race aryenne bien au dessus du lot. Tu serais bien le premier à affirmer le contraire!
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Message par Proudhon Dim 13 Mar - 18:12

Patience a écrit:
Alex a écrit:"L'Allemagne a interprété avec l'originalité propre à son histoire la crise qui l'a conduite à l'univers concentrationnaire. Mais l'existence et le mécanisme de cette crise tiennent aux fondements économiques et sociaux du capitalisme et de l'impérialisme." D. Rousset, L'Univers concentrationnaire, 1946



Mais bien sur...


D'ailleurs tous les Etats capitalistes et impérialistes ayant subi la crise de 29 ont élu un Hitler et connu une politique raciste et génocidaire...


C'est tellement facile de réduire le nazisme à la simple conséquence de faits économiques ça évite de se poser des questions plus gênantes sur l'humanité et les travers profonds, propres à chaque être humain...


Je rappelle que les SS n'étaient pas des monstres, juste des êtres humains, et qu'en plus ils aimaient leurs enfants...

Je rappelle aussi que OUI, Hitler était bien un homme et que ça devait lui arriver de prendre les petits Goering sur ses genoux..


Le genre de polémique sur l'humanisation d'Hitler dans le film "La Chute" me fait penser que l'humanité n'a toujours rien compris, et que ça recommencera encore et encore, encore et encore...

Je pense que celà va au delà même du capitalisme et de l'impérialisme.
C'est du Matérialisme (Darwinisme) qu'est né tout celà. Et nous n'en sommes pas encore sorti du Matérialisme.
Malheureusement !
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