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Dans la série : les grands amis de l'impérialisme Français.

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Message par Pedro Dim 6 Fév - 14:01

Pour bien vous faire monter la bile au bord des lèvres, un commentaire de chirac sur la mort du grand ami de la France : le dictateur Togolais Eyadéma :

Jacques Chirac : ''Eyadema était un ami de la France'' - 5/2/2005



Le président français Jacques Chirac a présenté ses condoléances à la famille du président togolais Gnassingbé Eyadéma, mort samedi alors qu’il était évacué du pays pour recevoir des soins, disant regretter la disparition "d’un ami de la France", indique un communiqué de l’Elysée.


"C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès soudain de Gnassingbé Eyadéma, président de la République du Togo", a déclaré M. Chirac, cité dans le communiqué.


"Avec lui disparaît un ami de la France qui était pour moi un ami personnel. Dans ces heures douloureuses, j’adresse à sa famille mes très sincères condoléances", a ajouté le président français.


"Mes pensées se tournent vers le peuple togolais. Il se trouvera, j’en suis sûr, démocratiquement rassemblé dans cette épreuve qui intervient au moment même où des perspectives nouvelles se faisaient jour pour le Togo", a poursuivi le président Chirac.


"Je suis certain que l’Afrique ressent cruellement la perte de celui qui, depuis tant d’années, consacrait ses efforts à la coopération régionale, à la médiation et à la recherche de la paix", a conclu le chef de l’Etat français.

vomi
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Message par Pedro Dim 6 Fév - 14:20

Trouvé dans les archives de l'huma :


L’homme du jour Gnassingbé Eyadéma
Au pouvoir depuis trente-six ans, le général Gnassingbé Eyadéma entend bien se succéder à lui-même à la tête du Togo, considéré par lui comme une sorte de propriété personnelle. Ce fleuron de la " Françafrique ", pour reprendre l’expression de François-Xavier Verschave, gagna son premier galon politique le 13 janvier 1963, lorsque, sergent issu de l’armée française et tout juste revenu de la guerre d’Algérie, il organisa l’assassinat du premier président du Togo, Sylvanus Olympio, mal vu par Jacques Foccart, alors en poste à Paris. Dans des conditions évoquées par le romancier Ahmadou Kourouma, pour son livre En attendant le vote des bêtes sauvages, dont la trame même est empruntée à la biographie d’Eyadéma. Admirateur de feu le président gangster du Zaïre, Mobutu, et comme lui " conseillé " par le général Jeannou Lacaze, longtemps proche de l’Élysée, il n’a jamais lésiné sur les moyens. Pour mettre les richesses de son pays en coupe réglée comme pour liquider physiquement tout opposant par trop entreprenant. Sa dernière trouvaille fut la réforme de la Constitution afin de pouvoir se représenter et d’écarter de la course son adversaire le plus dangereux, Gilchrist Olympio, fils du président tué jadis. L’argument utilisé est que ce dernier n’a pas résidé ces douze derniers mois au pays. Et pour cause : ses retours sont volontiers ponctués d’une tentative d’assassinat !

Jean Chatain


Je conseille la lecture des romans de feu Amadou Kourouma.
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Message par Pedro Mer 9 Fév - 23:42

Sur LO :

Dans le monde Lutte Ouvrière n°1906 du 11 février 2005

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Togo : les dictateurs passent, la dictature et les Français restent

--------------------------------------------------------------------------------

«C’était un ami de la France et un ami personnel»: c’est par ces mots que Chirac a salué Eyadéma, dictateur du Togo depuis 1967, décédé samedi 5 février.

La France, Eyadéma avait commencé par la servir comme sergent dans la coloniale, participant aux guerres d’Indochine et d’Algérie. Puis comme officier putschiste appuyé par l’ambassade de France et bientôt général-président du Togo. Le Togo, ancienne colonie française, indépendante depuis 1960, est un petit pays d’Afrique de l’Ouest, comptant cinq millions d’habitants. Sa langue officielle est le français, sa monnaie est le franc CFA, son principal fournisseur et principal client est la France. Il abrite 3000 Français, principalement des cadres et des petits et grands propriétaires. Son armée est encadrée par des officiers français et utilise le matériel français. Son dictateur-président est toujours prêt à relayer la politique française en Afrique. Sa politique se discute à l’Elysée et, à l’ONU, le Togo vote toujours comme la France.

En contrepartie de cette «amitié» du Togo et de son président, la France, en la personne de ses présidents successifs (de De Gaulle à Chirac en passant par Mitterrand), a donné pendant trente-sept ans à Eyadéma les moyens d’exercer seul le pouvoir. Le général-président s’appuyait avant tout sur ses 13000 soldats et, lorsque cela ne suffisait pas, directement sur l’armée française. En 1986, la France envoya en effet 150 parachutistes et quatre avions de combat pour l’aider à venir à bout d’une tentative de coup d’État.

Le pays vit suivant les cours mondiaux du phosphate, principal produit d’exportation. Lorsque les cours sont hauts, le pouvoir mène une politique de grands travaux, réalisés par des groupes français et en empruntant aux banques françaises. Lorsque les cours sont bas, l’État exige des sacrifices de la population pour pouvoir rembourser les banques. Dans tous les cas, le clan au pouvoir se sert au passage. Car s’il arrive que les salaires des fonctionnaires soient en retard de plusieurs mois, la famille Eyadéma a toujours de quoi recevoir ses amis français de passage, présidents, ministres, entrepreneurs, etc.

Au Togo les opposants disparaissent, les grèves sont réprimées, les manifestations mitraillées. De l’aveu même du gouvernement togolais, la répression des manifestations de 1991 a fait plusieurs dizaines de morts par balle et on a retrouvé pendant des jours des cadavres flottant dans le port de Lomé. En 1999, Amnesty International a élaboré un rapport intitulé Togo, État de terreur qui dénonce des centaines d’exécutions d’opposants. Le président Eyadéma a évidemment crié à la calomnie et, dans cette épreuve, il a pu reconnaître un véritable ami: Chirac, de passage à Lomé, lui a donné raison contre Amnesty International...

Quand, en 1993, Eyadéma a organisé des élections, même l’ONU, pourtant pas toujours très regardante en la matière, n’a pas reconnu leur validité et, en conséquence, a suspendu ses «aides au développement». La France a continué les siennes, ayant la certitude que le président-dictateur saurait les dépenser judicieusement sur les conseils de ses amis.

Ces parodies d’élections, ces lois pour la galerie, l’état-major togolais est le premier à ne pas les respecter. Il a commencé par nommer président le fils du dictateur et a modifié ensuite la Constitution pour «légaliser» la chose. Chirac et l’ONU ont été obligés de protester, c’est dire.

Mais après 37 années de dictature et d’amitié avec la France, 300000 Togolais ont dû s’exiler, poussés par la misère ou la répression, 50% de la population est analphabète, 68% vit en dessous du seuil de pauvreté, le niveau de vie a baissé de 25% dans les vingt dernières années. Cet appauvrissement est la conséquence du pillage exercé par la famille Eyadéma et surtout par les compagnies françaises qui lui prêtent de l’argent, lui vendent armes et marchandises, achètent les matières premières et exploitent directement ou indirectement la main-d’œuvre du pays. Le «grand ami» Chirac, comme ses prédécesseurs, veillera à ce que cela continue, avec le fils Eyadéma s’il est capable de reprendre l’affaire de son père, avec un autre s’il le faut, avec les militaires de toute façon.

Paul GALOIS

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