Tunisie : soutenons la révolte de la population Tunisienne!
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Tunisie : soutenons la révolte de la population Tunisienne!
Lutte Ouvrière n°2215 du 14 janvier 2011
Tunisie - Malgré la répression policière, la révolte s'étend
Mercredi 12 janvier, on a appris que le président tunisien Ben Ali avait limogé son ministre de l'Intérieur et promis la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début - il y a un mois - des manifestations qui secouent le pays. C'est au moins le signe de l'impuissance du pouvoir face à l'extension et à la détermination croissantes du mouvement, et cela malgré la répression.
« Ben Ali menteur, pilleur, casse-toi », clamaient les milliers de manifestants regroupés ces derniers jours, du 8 au 10 janvier, à Kasserine, Thala, Regueb, dans le centre-ouest tunisien. La police, tirant à balles réelles dans la foule, a fait de nombreux morts, plusieurs dizaines selon des participants et des ONG.
Pour le dictateur, intervenant à la télévision tunisienne le 10 janvier, il ne s'agissait là que d'« actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés » dont les véritables responsables étaient « certains partis qui veulent porter atteinte aux intérêts du pays, ou manipuler notre jeunesse ». Et d'annoncer cependant, en réponse à des événements... qui n'ont d'après lui pas eu lieu, 300 000 créations d'emploi, en plus de ceux déjà promis quelques jours plus tôt. Espérant sans doute rendre plus difficile la mobilisation des jeunes, il a décrété la fermeture, dès le 11 janvier et jusqu'à nouvel ordre, des lycées et des universités.
Mais de fait, depuis la mi-décembre, le mouvement de colère d'une grande partie de la population ne fait que s'amplifier. Protestant contre la pauvreté et la vie chère, contre le chômage et la confiscation par les milieux proches du pouvoir des rares emplois proposés aux jeunes diplômés à la fin de leurs études, contre la corruption du régime et de l'administration, les manifestants, dès le début et de plus en plus, dénoncent la dictature que fait régner depuis vingt-trois ans le président Ben Ali, appuyé par sa famille et son petit milieu de privilégiés. Après les avocats, les étudiants se mobilisent. L'un d'eux aurait été blessé sur le campus Al-Manar, près de la capitale. Des rassemblements étudiants auraient aussi eu lieu à la Manouba, dans les quartiers du Bardo, de l'Ariana, de Ben Arous, ainsi qu'à Sfax, Sousse, Nabeul, villes côtières et touristiques. Il circule même des bruits de grève générale.
La répression, les tirs policiers sur la foule ou sur des individus isolés, manifestants ou non, les multiples arrestations, les tabassages et les tortures, l'écrasement de toute liberté d'expression, rien n'est parvenu jusqu'à présent à faire taire la révolte populaire. L'utilisation d'Internet comme moyen de transmission, le téléphone, la lecture des blogs - avant leur fermeture et l'arrestation de leurs auteurs - la mobilisation des syndicalistes et des militants, dont beaucoup sont clandestins, les dénonciations venant des organisations pour les droits de l'homme : tout concourt à élargir la mobilisation et à faire tomber l'image d'un pays où « l'espace des libertés progresse », comme disait il y a peu Sarkozy.
L'Union européenne, très investie dans la « coopération » avec la Tunisie de Ben Ali, s'est sentie obligée, par la voix de sa commissaire aux Affaires étrangères, d'appeler le dictateur à de « la retenue dans le recours à la force ». Le Quai d'Orsay, encore plus hypocritement, a « déploré les violences qui ont fait des victimes » et souhaiterait « l'apaisement ». Ce qui n'a pas empêché le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, de prendre sur Canal Plus la défense de Ben Ali « souvent mal jugé [et qui] a fait beaucoup de choses »...
Mais quelles que soient les révoltantes prises de position des dirigeants occidentaux en faveur de leur ami et obligé Ben Ali, la solidarité et le soutien des travailleurs et militants de ces pays ne peuvent qu'aller à tous ceux, jeunes et moins jeunes, qui se lèvent actuellement contre le régime, pour leur liberté et leur dignité.
Viviane LAFONT
Quel silence assourdissant des dirigeants impéralistes français!!! Ah, si, mam, l'inénarrable mam a estimé que "la France ne devait pas "donner de leçons" à la Tunisie, lui proposant au contraire d'apporter son savoir-faire en matière de maintien de l'ordre."... Et elle à condamné les violences!!! Lesquelles? Toutes, visiblement! Comme si la violence d'une population, et notamment d'une jeunesse, révoltée par la hausse des prix, le chômage, la corruption, le manque de libertés, etc, pouvait être mise sur le même plan que la violence des forces de répression d'une dictature féroce, soutenue par l'impérialisme français!
Sur une radio, un auditeur Tunisien disait que, là bas, quand on te met en prison, tu sais quand tu y rentre, mais tu ne sais pas quand tu vas en ressortir...
A bas la dictature corrompue de ben ali et de sa famille, à bas l'impérialisme françaisn vive la lutte des masses populaires Tunisiennes!
Pedro- Blablateur(euse)
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Date d'inscription : 13/09/2004
Re: Tunisie : soutenons la révolte de la population Tunisienne!
Communiqué LO :
Après le départ de Ben Ali
Le départ de Ben Ali est une victoire pour tous les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les classes populaires de Tunisie qui depuis un mois se sont mobilisés et ont manifesté en affrontant la répression. C’est leur détermination, malgré les balles de la police, malgré les morts, qui n’a plus laissé au pouvoir d’autre alternative que de se débarrasser du dictateur.
Cette victoire ne doit pas être confisquée par de nouveaux dirigeants et par des possédants qui, jusqu’à hier, soutenaient encore Ben Ali, profitaient sur le dos de la population et voudraient pouvoir continuer à le faire tranquillement. Les travailleurs, les classes populaires de Tunisie auront certainement encore à lutter pour imposer leurs droits élémentaires et pour faire que le départ du dictateur débouche sur un véritable changement social.
Lutte Ouvrière continuera à affirmer tout son soutien à leur lutte et appelle les travailleurs, ici en France, à manifester toute leur solidarité avec un combat qui est aussi le leur.
Nathalie Arthaud
Après le départ de Ben Ali
Le départ de Ben Ali est une victoire pour tous les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les classes populaires de Tunisie qui depuis un mois se sont mobilisés et ont manifesté en affrontant la répression. C’est leur détermination, malgré les balles de la police, malgré les morts, qui n’a plus laissé au pouvoir d’autre alternative que de se débarrasser du dictateur.
Cette victoire ne doit pas être confisquée par de nouveaux dirigeants et par des possédants qui, jusqu’à hier, soutenaient encore Ben Ali, profitaient sur le dos de la population et voudraient pouvoir continuer à le faire tranquillement. Les travailleurs, les classes populaires de Tunisie auront certainement encore à lutter pour imposer leurs droits élémentaires et pour faire que le départ du dictateur débouche sur un véritable changement social.
Lutte Ouvrière continuera à affirmer tout son soutien à leur lutte et appelle les travailleurs, ici en France, à manifester toute leur solidarité avec un combat qui est aussi le leur.
Nathalie Arthaud
Pedro- Blablateur(euse)
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Localisation : Petrograd
Date d'inscription : 13/09/2004
Re: Tunisie : soutenons la révolte de la population Tunisienne!
IL semblerait que la contagion gagne maintenant l'égypte,ou le peuple subit mubarak depuis 30 ans.(un autre ami des "démocraties").
corto maltese 89- moulin à paroles
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Localisation : Stade de l'abbé deschamps
Date d'inscription : 13/09/2004
Re: Tunisie : soutenons la révolte de la population Tunisienne!
Si seulement la jeunesse ouvriere pouvait entrainer tout le monde du travail du Maroc a l'Egypte,enpassanr par l'Algérie,la Tunisie,la Lybie,...etc...et sans tomber dans les griffes des"faux-freres musulmans".
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