La sécu, c'est bien, le RFID, ça craint !

La Social Security Administration (SSA), les Assedic américains, a décidé de recourir aux puces d'identification par radiofréquence (ou RFID) pour la gestion de ses imprimés (prescriptions, brochures, etc.). Dès cette année, des étiquettes électroniques et les lecteurs associés vont être déployés sur l'ensemble de la filière gérée par l'organisme qui jusqu'à utilisait présent les codes barres. Ses responsables espèrent ainsi améliorer le traitement des demandes et des formulaires et la gestion et le suivi des stocks de ses différents entrepôts de documents administratifs à travers tout le pays.

L'adoption de ce type de technologies semble avoir été motivé par les progrès réalisés dans le domaine. En moyenne, 20 à 30 balises peuvent actuellement être lues à la seconde avec un taux d'erreur de 10%, soit nettement moins qu'avec des opérations manuelles ; il y a donc là un potentiel d'économies. De plus, le prix à l'unité des RFID a fortement baissé passant de 2 dollars à 1, tandis que le prix des antennes de réception avoisine désormais les 3 à 4 dollars pièce. Par sa décision, la SSA rejoint Wal Mart et le Département de la Défense (DOD), utilisateurs de pointe de cette technologie. Il faut noter que la sécurité des données des balises RFID demeure un problème délicat, comme l'illustrent les questions soulevées par le nouveau passeport américain et l'expérience de RFDump lors du colloque Black Hat en 2004 à Las Vegas. Selon les estimations du cabinet d'étude informatique IDC, le marché des RFID devrait néanmoins passer de 91,5 millions de dollars à 1,3 milliards de dollars d'ici à 2008. Dans les chaînes de logistique, l'accès à l'identifiant d'un article équipé n'apparaît en effet pas comme sensible, même aux yeux du DOD. (USAT/Adit)