Congé maternité pour mère de prématuré

Valentin est né le 1er avril, trois mois avant terme. Hospitalisé dans un service de néonatologie, ce grand prématuré devrait enfin découvrir sa maison dans quelques jours. Mais sa maman doit reprendre le travail le 22 juillet, à peine trois semaines après l'arrivée de son enfant à domicile. Pourtant, grâce à un amendement adopté dans le cadre de la loi du 11 février relative à l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées, cette mère est censée bénéficier d'un allongement de son congé maternité équivalent "au nombre de jours courant entre la date effective de la naissance et la date prévue" .


Las. Après s'être renseignée auprès de la Sécurité sociale, de son employeur et de l'assistante sociale de l'hôpital, la jeune mère a découvert "qu'aucun financement n'a été prévu pour appliquer la loi" . La direction de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) confirme qu'il y a "un souci sur ce dossier". Ce qui devait constituer un nouveau droit pour les femmes, une avancée pour le lien mère-enfant et pour la santé des quelque 30 000 bébés grands prématurés qui naissent chaque année en France, se transforme en dossier administratif ubuesque.

Car si la loi a bien modifié le code du travail pour permettre aux mères qui ont accouché avant la date présumée ­ - et dont le bébé a dû être hospitalisé ­ - d'obtenir une "prolongation de la période de suspension de leur contrat de travail" , "le code de la Sécurité sociale n'a pas été modifié", souligne l'Assurance maladie. Résultat : "Nous ne pouvons pas verser d'indemnités journalières pour cette période", explique-t-on à la CNAM, qui renvoie la balle au ministère de la santé.

Avenue de Ségur, la direction de la Sécurité sociale (DSS) reconnaît que cette nouvelle disposition législative pose problème : "La loi s'est arrêtée au milieu du chemin. Les parlementaires ont bien inscrit un congé supplémentaire dans leur texte mais ils n'ont pas prévu de disposition sur les indemnités." Conséquence : les femmes salariées ont droit à un congé... sans solde. "Ce n'est pas très attractif" , concèdent les services de la DSS, qui assurent "mener une réflexion" . Mais pour l'heure, "aucun texte n'est près".

La maman de Valentin se dit "désespérée" . "Je n'ai pas les moyens de prendre un congé sans solde" , souligne-t-elle. Stéphanie est tout aussi révoltée. Son bébé est né le 14 avril, après 28 semaines d'aménorrhée. Il a passé un mois en réanimation, trois semaines en néonatologie, et est sorti de l'hôpital le 7 juin. "Je suis censée reprendre le travail le 4 août. En âge réel, mon enfant aura quinze jours. Il est trop fragile pour être gardé en crèche et les assistantes maternelles ne veulent pas garder des enfants de si faible poids. Je ne sais pas comment faire" , témoigne sa mère. Si la loi était appliquée correctement "je pourrai prolonger mon congé maternité jusqu'à début novembre", a-t-elle calculé.

quent1 a écrit:Breton l'a dit, il faut bosser.

Breton ferait mieux de se concentrer sur sa défense, car ses multiples magouilles vont bien finir par lui exploser au nez et ce ne sera que justice.

Solférino a écrit:

Breton ferait mieux de se concentrer sur sa défense, car ses multiples magouilles vont bien finir par lui exploser au nez et ce ne sera que justice.

Breton n'est en effet guere credible.....
Je sens qu'on aura bientot un nouveau locataire à Bercy ce qui nous attirera encore les moqueries de l'etranger vu le rythme auquel s'usent les ministres de l'economie francais ^^.

Ils ne s'usent pourtant pas a trouver des solutions aux problèmes des français, car depuis 2002 les déficits s'accumulent, les français les plus modestes s'appauvrissent encore, les entreprises s'en vont, le chomage augmente...